* Menu Accueil Supérieur Ecoles de commerce Et vous, avez-vous des « parents hélicoptères » ? (BUTTON) (BUTTON) -- Les dernières infos Et vous, avez-vous des « parents hélicoptères » ? * * -- Décryptage Et vous, avez-vous des « parents hélicoptères » ? Par Jessica Gourdon, publié le 09 Novembre 2010 4 min * Écoles de commerce * Parents Craintes sur l’insertion professionnelle de leurs enfants, inquiétudes à propos des séjours à l’étranger ou de l’alcool dans les soirées… Les parents des étudiants sont de plus en plus présents dans la vie des écoles de commerce, surtout celles qui recrutent après le bac. Avec parfois des incompréhensions à la clé. -- séjour d’études à l’étranger, les astuces pour trouver un logement. Rien d’extraordinaire ? Sauf qu’ici, ces mini-conférences ne s’adressent pas aux étudiants, mais uniquement à leurs parents. À l’origine de ces rencontres, Philippe de Froissard, président de l’association des parents de l’ESSCA. "L’idée, c’est de permettre aux parents de discuter entre eux, explique-t-il. Nous ne voulons pas déresponsabiliser nos enfants, nous voulons être capables de bien les conseiller". esg Depuis quelques années, les familles sont de plus en plus présentes dans le monde des écoles de commerce : demande de réunions, de rendez-vous, constitution d’associations de parents, comme à l’IPAG, l’ESSCA ou l’ESDES... Aux Etats-Unis, ce phénomène a un nom : les "parents hélicoptères". En France, il est surtout observable dans les écoles qui recrutent au niveau bac. "En prenant nos élèves après 2 ans d’études, nous avions beaucoup moins de contacts avec les familles", témoigne Armand Derhry, directeur de l’ESG, une école devenue "post-bac" en 2005. Même Sciences po a créé une section "parents" sur son site internet. -- Les raisons de cette nouvelle vigilance sont variées. Pour Bruno Neil, directeur de l’EBS, cette attitude est "caractéristique des parents de la génération Y". "Les étudiants d’aujourd’hui sont moins matures, moins responsables que ceux de la génération précédente. Du coup, les parents veulent suivre davantage leurs enfants." Le contexte économique et social anxiogène contribue, en partie, au succès de ces formations (+ 70 % de candidats au concours ACCES depuis 2005) réputées pour leurs bons taux d’insertion, mais il n’arrange pas les choses. "Les parents sont très inquiets pour l’avenir professionnel de leurs enfants, et veulent se rassurer au maximum", témoigne Catherine Leblanc, la directrice de l’ESSCA. -- d’arbitrages (choix des stages, du séjour à l’étranger, opportunité de double-diplôme, année de césure…), sont une autre source d’interrogations. "Les parents veulent s’assurer que leur enfant fera le bon choix, qu’il ne tombera pas dans la facilité", explique Marie-Christine Naffah, présidente de l’association des parents d’élèves de l’IPAG. Pour Véronique Casel, mère d’un étudiant en 2ème année du Bachelor Essec, avoir ces informations est d’autant plus -- ! En 1ère année, ils ont 18, parfois 17 ans !", s’exclame Philippe de Froissard. Enfin, si les parents sont de plus en plus présents, c’est aussi qu’ils s’inquiètent des comportements de certains étudiants, alors que se multiplient les faits divers autour du "binge drinking" et les week-ends d’intégration trop arrosés. La directrice de l’ESSCA l’a constaté : "Les parents ont des réactions de plus en plus émotionnelles à ce sujet".