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Covid-19 : l'immunité collective, un « calcul dangereux », selon les scientifiques

« Jamais, dans l'histoire de la santé publique, l'immunité collective n'a été utilisée comme stratégie pour répondre à une épidémie », a alerté l'OMS.

Des eleves revetent un masque de protection contre le Covid-19 (illustration).
Des élèves revêtent un masque de protection contre le Covid-19 (illustration). © MARTIN BUREAU / AFP
Source AFP
Publié le 16/10/2020 à 09h07
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Parfois présentée comme un motif d'espoir aux débuts de la pandémie de Covid-19 et un moyen d'éviter des confinements généralisés, l'idée de laisser circuler le virus pour atteindre une immunité collective apparaît de plus en plus clairement comme un dangereux mirage, expliquent de nombreux scientifiques. L'idée, c'est qu'une fois qu'une certaine proportion de la population aurait été touchée, l'épidémie s'arrêterait d'elle-même, faute de victimes à frapper. Mais après des mois de pandémie, «  on est très très loin du compte », note auprès de l'Agence France-Presse Frédéric Altare, spécialiste de l'immunité à l'Inserm.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) l'a d'ailleurs déclaré sans ambages lundi : «  Jamais, dans l'histoire de la santé publique, l'immunité collective n'a été utilisée comme stratégie pour répondre à une épidémie, et encore moins à une pandémie. C'est scientifiquement et éthiquement problématique », a déclaré son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus. «  Laisser libre cours à un virus dangereux, dont nous ne comprenons pas tout, est tout simplement contraire à l'éthique. Ce n'est pas une option », a-t-il insisté, rappelant qu'environ 10 % de la population pourrait avoir été contaminée par le virus dans la plupart des pays.

«  Calcul dangereux »

Des milliards de personnes restent donc en théorie à la merci d'un virus plus dangereux, plus létal et plus contagieux que la grippe saisonnière. Et pour lequel il n'existe pas de vaccin. Dès mai, l'OMS avertissait que les pays misant sur l'immunité collective se livraient «  à un calcul vraiment dangereux ». Régulièrement, et encore très récemment, le président américain Donald Trump a pourtant défendu cette idée. Début octobre, des scientifiques l'ont défendue dans un appel, « The Great Barrington Declaration », à laisser circuler le virus dans la population jeune et en bonne santé tout en protégeant les plus vulnérables. Un appel soutenu selon la presse américaine par la Maison-Blanche.

Pour ses défenseurs, le principal bénéfice de cette «  stratégie » serait d'éviter les dommages économiques, sociaux, sanitaires des confinements généralisés alors même que certains pays, comme l'Espagne, ont dû réintroduire des mesures de confinements locaux, ou comme la France, de couvre-feu. C'est «  une erreur », ont répondu jeudi 80 scientifiques dans une lettre ouverte publiée par la revue médicale The Lancet. «  Une transmission incontrôlée chez les plus jeunes ferait courir des risques importants en termes de santé et de mortalité à l'ensemble de la population », relèvent-ils, notant aussi le risque de saturation des systèmes de santé.

À LIRE AUSSICovid-19 : tout savoir sur la réponse immunitaire

Seuils

La Suède, qui a refusé de confiner sa population et de fermer écoles, bars et restaurants, semble désormais rattrapée par la pandémie. Rapportée à sa population, la mortalité du Covid-19 est parmi les 15 plus élevées au monde, selon les données de l'université Johns Hopkins. Autre problème : on ne sait pas combien de temps dure l'immunité contre le Covid-19 et des cas de réinfections, quoique très rares, ont été rapportés. «  Il est possible que les anticorps s'affaiblissent avec le temps », rappelait la semaine dernière une responsable de l'OMS, Maria Van Kerkhove. «  Les réinfections nous montrent que nous ne pouvons pas nous appuyer sur l'immunité acquise par l'infection naturelle pour atteindre une immunité de groupe », a écrit la Pr Akiko Iwasaki, spécialiste de l'immunité à l'université Yale (États-Unis).

Certains tenants de l'immunité collective naturelle font aussi valoir que son seuil estimé habituellement à quelque 60 à 70 % serait en fait plus bas, notamment parce que tout le monde n'est pas pareillement susceptible d'attraper le virus (entre campagnards et citadins par exemple ou jeunes et vieux). Ce que l'on a découvert également au fil du temps, c'est que certaines personnes sont protégées du Sars-CoV-2 alors qu'ils ne l'ont pas rencontré, explique Frédéric Altare (Inserm). Plutôt que des anticorps (ceux que l'on cherche avec les tests sérologiques) spécifiquement dirigés contre ce virus, elles ont développé une autre immunité, dite «  cellulaire », grâce à un certain type de globules blancs. Sans doute parce qu'ils ont déjà rencontré des agents infectieux ressemblant au Sars-CoV-2, ces globules l'identifient comme un danger et s'y attaquent, dit-il.

À LIRE AUSSIPr Roberto Bruzzone : « Un vaccin n'empêchera pas des épidémies »

«  Ce qui veut dire que les chiffres qu'on annonce 5 à 10 % d'immunité possible, c'est vraisemblablement un peu sous-estimé, mais on ne sait pas dans quelle mesure », relève Frédéric Altare. Mais même «  en poussant les statistiques, en tenant compte de (cette) autre immunité, du fait que les gens ne s'infectent pas tous pareil, que les populations âgées ont moins de risques de s'infecter parce qu'elles se protègent plus », on arrive «  à faire descendre les pourcentages jusqu'à 50 %, pas en dessous », dit-il. Tout en notant qu'atteindre ce seuil se solderait par un nombre de décès considérable. L'immunité collective doit donc passer par «  des vaccins sûrs et efficaces », tranche la Pr Iwazaki.

Consultez notre dossier : Covid-19 : le spectre de la deuxième vague

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Par chakras le 26/10/2020 à 11:06

1 an... 10%

En 1 an 10% de la population Française à été infectée (officiellement) donc on en a pour les années avant de s en débarrasser... Vite un vaccin... Et pour le sida ? Ah oui toujours pas trouvé... C est un virus non ? Plus de 10 ans de recherche et des avancées ; mais pas de vaccin
... Ami espoir bonsoir !

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Par fviolon le 17/10/2020 à 09:10

Quelques arguments en défaveur de la stratégie de l'immunité collective

- l'efficacité de l'immunité collective n'est pas certaine : un peu plus de 90% des personnes infectées produisent des anticorps spécifiques (Gudbjartson & al. , The New England Journal of Medecine, 1/9/20) cependant, ces anticorps ne sont pas tous neutralisants. Certains, par exemple, ciblent des parties non essentielles du virus et ne permettent pas de stopper son fonctionnement. Plusieurs données préliminaires suggèrent que moins la maladie est sévère, moins il y a d'anticorps neutralisants (MedRxiv : Brochot & al. , 5/20). Ces données sont encore récentes et doivent être confirmées par d'autres études, mais, à ce jour, il n'est pas possible de confirmer que l'immunité collective peut être atteinte. Et, même dans cette hypothèse, nous ne savons pas combien de temps elle pourrait durer.
- laisser le virus librement circuler surchargerait les hôpitaux. C'est un choix de société, on peut être d'accord ou non. Cependant, une rapide réflexion à ce sujet. La Covid tue principalement des personnes fragiles, c'est vrai. Il existe malgré tout une part (heureusement faible) de personne qui décède sans facteur de risque préalable. Que ce passe-t-il si ces cas arrivent tous en même temps ou sur un temps suffisamment court ? S'ils saturent les lits de réanimation ? Le risque est alors de ne pas pouvoir bénéficier de soins adaptés pour tous et ne ne pas pouvoir sauver des personnes qui auraient survécu avec des mesures de réanimation. Autrement dit, on lisse le pic épidémique pour l'étaler dans le temps et atténuer son impact sanitaire. L'impact sociale et économique est lourd bien évidemment et aucune solution n'est parfaite. Cependant, une situation avec, non pas 500 à 1000 morts/j, mais beaucoup plus ne serait guère bénéfique ni au climat de peur ni à l'économie.
Bonne journée

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Par Section 317 le 17/10/2020 à 07:29

Un calcul dangereux ?

Mais dans les tous cas de figure, masque ou pas masque, la peur au ventre ou même pas peur, nous finirons tous par l’avoir un jour ce covid alors autant que ça se fasse vite et bien. La blague des hygiénistes a assez duré, il y’a un pays à redresser, il va falloir que les gens songent à se retrousser les manches !

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