Les coops de l’information Le Soleil Le Nouvelliste Le Droit Le Quotidien La Tribune La Voix de l’Est (BUTTON) Le Soleil Je m’abonne (BUTTON) Me connecter (BUTTON) Recherche (BUTTON) (BUTTON) Le Soleil Je m’abonne (BUTTON) Me connecter (BUTTON) Recherche (BUTTON) (BUTTON) Le dimanche 27 décembre * Actualités * Chroniques * Affaires * Arts * Le Mag * Sports Actualités COVID-19 Des piétons circulant à 2 mètres de distance à Primrose Hill près de Londres. (BUTTON) Des piétons circulant à 2 mètres de distance à Primrose Hill près de Londres. Partager (BUTTON) 2 avril 2020 Mis à jour le 3 avril 2020 à 7h34 (BUTTON) Partager (BUTTON) Anglicisme ou pas, «distanciation sociale» Baptiste Ricard-Châtelain Baptiste Ricard-Châtelain Le Soleil La terminologie «distanciation sociale» est-elle française? Est-elle une récupération simpliste de l’anglophone «social distancing»? Nous avons posé la question soumise par un résidant de la Rive-Sud à l’Office québécois de la langue française… Luc Couture a mal aux yeux et aux oreilles quand il lit et écoute les reportages sur la COVID-19. «L’expression “distanciation sociale”, apparue récemment, est devenue vite une expression à la mode depuis l’arrivée de la crise du coronavirus», écrit-il. «[Elle] n’est rien d’autre qu’une bête traduction mot à mot et simpliste de l’expression anglaise “social distancing”.» M. Couture ajoute : «En français, le sens exact de distanciation sociale est l’écart entre classes sociales. Ça n’a rien à voir avec la distance qui sépare des personnes.» Il invite les journalistes, politiques et autres experts à user d’autres formulations. «Il existe pourtant des mots simples et très justes pour exprimer l’idée de la distance physique à garder entre des personnes : espacement individuel, espacement mutuel, espacement entre personnes, distance de séparation, distance d’écartement, écartement de sécurité, etc.» Réponse de l’OQLF Nous avons soumis le commentaire de M. Couture à l’Office québécois de la langue française (OQLF) qui a tranché en publiant une fiche terminologique sur le Web. Réponse courte : «Les termes distanciation sociale et distanciation physique sont présentés comme étant acceptables», indique au Soleil Chantal Bouchard, conseillère en relations médias et porte-parole. «Certaines sources privilégient l’emploi des termes distanciation physique et éloignement physique parce qu’ils ont l’avantage d’atténuer la connotation négative associée à l’isolement social», précise cependant l’OQLF. Dans son argumentaire appuyant l’acceptation de la terminologie «distanciation sociale», l’Office fait entre autres remarquer que l’expression est d’usage courant dans la francophonie : «[Elle] est utilisée par les autorités sanitaires au Québec, en France, en Belgique et en Suisse depuis le milieu des années 2000.» Mme Bouchard note que «la plupart des définitions de distanciation qui figurent dans les dictionnaires de langue courante désignent une forme d’éloignement imagée, par exemple le fait de prendre du recul par rapport à une situation, un événement». Elle poursuit : «Distanciation est également acceptable, par extension, pour désigner un éloignement physique, comme en témoignent les définitions figurant dans quelques dictionnaires ainsi que les attestations trouvées dans de nombreux journaux et ouvrages spécialisés, tant au Québec qu’en France.» Définition Donc, l’Office québécois de la langue française «entend par “distanciation sociale” l’ensemble des mesures de santé publique mises en œuvre par la population pour réduire au minimum les contacts physiques entre individus et ainsi enrayer la propagation d’une maladie contagieuse», dixit Chantal Bouchard. (BUTTON) Le Soleil Propulsé par Omerlo.