____________________ (BUTTON) Connexion Abonnement Covid-19 : le port du masque dispense-t-il de la distanciation physique d’un mètre ? * France -- [logo.gif] Covid-19 : le port du masque dispense-t-il de la distanciation physique d’un mètre ? -- Depuis qu’ils se sont mis à porter le masque, les Français respectent de moins en moins le mètre de distance physique recommandé pour lutter contre le coronavirus. Pourtant, les autorités de santé rappellent que le masque seul est insuffisant pour être bien protégé. -- Vous nous écrivez : «Quand on voit désormais le comportement général (notamment quand il faut faire la queue), le port du masque dispense-t-il définitivement de la distanciation physique (d’un mètre, en principe) ?» -- évolué depuis le début de la crise du Covid-19. Dans les premières semaines, la population générale était appelée à respecter des gestes barrières, au premier rang desquels la distanciation sociale. Le port du masque n’était alors pas recommandé. Les choses ont depuis changé sur ce dernier point, le masque étant désormais devenu obligatoire dans de très nombreuses occasions. Sa généralisation rend-elle inutile la distanciation sociale? Dans les faits, un nombre croissant de Français ont l’air de le -- semaines de la pandémie. Mais ce sont surtout les conseils de distanciation sociale (éviter les regroupements et réunions en face-à-face, garder une distance d’au moins un mètre, éviter les rassemblements festifs) qui sont le moins -- les avis du Haut Conseil de la santé publique (HCSP), notamment celui daté du 28 aout, où on lit : «Le port du masque reste la seule mesure efficace à disposition si la distance physique d’au moins un mètre n’est pas garantie.» Attention : si la formulation peut laisser penser que la distanciation sociale d’un mètre n’est pas nécessaire en cas de port du masque, ce n’est pas le cas. -- Dans un autre avis daté du 20 août, le HCSP explique que le masque, s’il est bien la seule protection disponible en cas de non-respect de la distanciation sociale, ne peut être considéré comme une protection suffisante dans ce cas de figure. Notamment en milieu fermé avec une forte densité de personnes. «Le HCSP rappelle que la distance physique d’au moins un mètre reste une mesure forte de sa doctrine et ne peut être abandonnée. Le HCSP rappelle aussi que cette distance est un minimum, et que, lorsque c’est -- personne peut être amenée à le retirer à un moment donné à proximité d’une autre personne et les masques ne sont pas toujours correctement portés. La distance physique a donc toute son importance pour réduire la transmission de proximité même si l’on porte un masque, notamment dans un milieu clos mal ventilé avec forte densité de personnes.» -- Il en va autrement à l’air libre, estime dans ce même avis le HCSP, qui note qu’en «milieu extérieur, cette distance physique est moins exigible du fait de la ventilation naturelle et de la dilution aérienne avec un risque de transmission estimé faible.» En clair, la distance physique apparaît moins indispensable, dès lors que les personnes portent un masque, en milieu extérieur. Pour autant, la doctrine du Haut Conseil préconise le respect de deux mesures, de manière générale : «Le HCSP rappelle que le port de masque associé à une distance physique suffisante constitue la meilleure stratégie de réduction du risque de transmission du Sars-CoV-2.» -- plutôt d’autres mesures de protection essentielles, telles que l'(auto-)isolation des personnes infectées, le respect d’une distance physique d’au moins 1,5 mètre et des règles concernant la toux et l’hygiène des mains, ainsi que la nécessité de ventilation».