Je n'arrive pas à sortir de ma dépression, besoin d'aide ...
Lya21
Bonjour à tous,
Je ne sais même pas par où commencer. J'ai 30 ans et je suis en train de gâcher totalement ma vie : pas d'emploi depuis bien trop longtemps, pas de chéri, un malaise social depuis enfant, et des problèmes de santé. Pour faire un résumé de ma vie. J'étais une enfant très calme, toujours là pour les autres mais tout à fait en décalage. Jusqu'au collège j'étais heureuse. Et puis tout à basculé : je me suis faite harceler psychologiquement pendant tout mon collège mais surtout de la 4ème à la 3ème. J'ai changé d'établissement pour le lycée et même si ça c'est super bien passé, j'ai un malaise en moi qui n'est jamais parti. J'ai fait beaucoup d'études supérieures, j'ai deux Masters 2 dont un de Science Po. Je pensais avoir un avenir professionnel tout tracé. Sauf qu'après l'obtention de mes diplômes : je n'ai jamais trouvé d'emploi : sur diplômée ou alors manque d'expérience. Pendant 2 ans j'ai cherché dans toute la France un emploi, j'ai eu plusieurs entretiens, mais rien n'a jamais abouti. Cela à commencé à vraiment me démoraliser (je n'arrivais plus à m'endormir la nuit). A 28 ans, tout à fait par hasard, en allant voir un psychologue pour arrêter de fumer du cannabis (car oui je suis addicte au cannabis hélas depuis de nombreuses années), le psychologue me dirige chez une psychaitre pensant que j'étais autiste. Après être suivi par cette psychiatre celle-ci me diagnostique autiste asperger. Et puis en juin l'année dernière, mon ex petit copain (avec qui je suis restée plus de 5 ans et qui était un menteur, manipulateur) m'a quitté pour une autre. Et là tout a basculé : impossibilité de me lever le matin, de prendre une douche (moi qui suis plutôt coquette et maniaque). J'ai décidé d'aller aux urgences psychiatriques mais en arrivant la bas c'était pire (des personnes hurlaient, c'était vraiment angoissant et oppressant comme ambiance). N'étant pas suicidaire, il me renvoie chez moi avec des anxiolytiques. Ma psychiatre m'a prescrit par la suite des antidépresseurs (même si je suis contre), j'ai accepté, mais rien ne fonctionne (j'en ai eu 2 différents pendant plus d'un an et demi). Toute l'année dernière je n'ai pas pu sortir (de juillet jusqu'en décembre), envie de voir et de ne répondre à personne sauf ma meilleure amie. En octobre l'année dernière j'ai appris que j'avais une triple infection fongique dans le ventre qui s'est mise dans tout mon corps (articulations, coeur, ...), puis en faisant d'autres examens j'ai également appris que j'avais un précancer du col de l'utérus dû à plusieurs souches de papillomavirus (la 16, la 11 et la 35). Entre juillet et maintenant, j'ai essayé plusieurs méthodes pour aller mieux : continuer à voir ma psychiatre, voir un psychologue TCC, acuponcteur, reiki, méditation, tentative de Yoga, cohérence cardiaque, lecture sur le développement personnel, changer mon alimentation (moins de sucre et plus de bons gras et des légumes). J'allais beaucoup mieux jusqu'en avril, où j'ai rencontré sur une application de rencontre, quelqu'un qui me plait (je ne tombe vraiment pas facilement amoureuse). Nous entamons une relation en nous confinant ensemble. Tout se passe vraiment super bien. Jusqu'à ce que j'apprenne (deux mois après le début de relation), que c'était soit disant quelqu'un qui prenait les filles pour des débiles en leur faisant croire être amoureux. Je lui en parle, il s'énerve et cible une fille, en me disant que ca doit être elle qui dit ça, que c'est une folle etc.. Cela passe. Durant les 3 autres mois, je sentais un malaise : comme si j'avais l'impression de ne pas compter pour lui, même s'il me disait le contraire. Comme s'il allait me quitter au moindre truc. Je ne me sentais pas du tout en sécurité affective. Pourtant nous n'avions pas du tout de disputes importantes, de mots violents ou autres. En 5 mois nous avons du nous disputer 3 fois. Et fin septembre, je lui dit que je ne le trouve pas trop romantique, et là il me quitte, alors que la veille il me dit n'avoir jamais été aussi amoureux de quelqu'un. Et depuis cette rupture, je suis redevenue larve. Je n'ai pas compris et quand j'ai demandé une explication c'est qu'il veut être célibataire. Je sais très bien que mon bonheur ne dépend pas de quelqu'un d'autre, et je n'y compte pas, mais un peu de soutien ne fait tout de même pas de mal. Je ne sais plus comment m'en sortir, je ne me reconnais plus. Je l'avais d'ailleurs prévenu que j'étais très mal, qu'il me rencontrait pas forcément dans la meilleure période de ma vie. Au final, il n'aura jamais vraiment connu qui j'étais et cela me blesse profondément. Moi qui était tant joyeuse avant, je me répugne. J'ai l'impression que ceux de mon collège m'ont dit que personne ne m'aimerait et que je finirais seule avec mes chats, et ils ont tout à fait eu raison. Qu'est ce qui cloche chez moi ? J'ai l'impression d'enchaîner les grosses galères et que ça ne va jamais s'arrêter. Je fais faire du souci à mes parents, je suis leur boulet financier également. Je vois tous mes amis construire leur vie, avoir leur métier, leur vie de famille, et moi je suis actuellement comme une ado de 14 ans. Je suis une battante mais là j'en peux plus. Depuis juillet 2019, je n'ai plus d'envie, plus de motivation. En plus en ce moment avec les confinements, je n'ai plus vraiment de lien social (comme nous tous d'ailleurs), je ne peux plus pratiquer mes passions. Bref je suis à bout. Je me suis renseignée pour être hospitalisée mais rien ne correspond à ce que je recherche. Donc je m'adresse à vous, concrètement qu'est ce qui vous fait aller mieux dans cette dépression qualifiée de sévère ? Est-ce qu'il est possible de s'en sortir ? Est-ce que je vais retrouver la personne que j'étais (motivée, sportive, rigolote, patiente et calme) ? Je commence à perdre espoir ... La boule au coeur qui ne part pas depuis plus d'un an m'épuise. Je n'ai jamais été suicidaire, mais je comprends les gens qui passent à l'acte, c'est tellement dur de vivre comme ça.
Merci à ceux qui prendront le temps de lire mon roman.
Belle soirée à vous.
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Réponses
Bonjour Lya,
Je tiens à faire remarquer que je suis impressionnée par votre parcours professionnel, et que c'est vraiment une chance et une preuve de vos merveilleuses capacités. Avez-vous essayé tout d'abord avec de petits boulots (caissière, serveuse), en attendant de trouver un travail plus consequent ? Cela vous permettra d'être déjà plus autonome et pouvoir vous détacher de vos parents si vous en avez tellement envie. Sinon, je pense que votre CV vaut la peine d'être observé, n'hésitez pas à l'envoyer partout où cela vous intéresse. Persévérez, même si les réponses se font attendre. Vous avez votre rythme, vivez donc selon lui, de plus, le confinement est une occasion de se ressourcer et de partir sur de bonnes bases. C'est vrai, vous avez tout le temps pour vous. Commencez par de petits objectifs, des choses qui vous plaisent par exemple puis des petites taches. Cela vous remotivera et vous reprendrez confiance en vos capacités. Vous pouvez également établir une liste de ce que vous voulez vous faire faire et la répartir sur plusieurs semaines pour que cela ne soit pas trop difficile. Quant à votre relation, cet homme a l'air d'être quelqu'un d'odieux et malhonnête qui n'en vaut pas la peine, il n'était visiblement pas fait pour vous mais ce n'est pas grave, ce n'est donc pas une grande perte. Grâce à lui, vous saurez mieux quel gene d´homme vous convient mieux (par exemple qqn de doux, sincère et affectueux, contrairement à lui). Ne vous en faites vraiment pas pour ce genre de minable, cela ne fait qu'empoisonner votre esprit et vous empêche de saisir des opportunités, car vous en avez sans les remarquer. Vous reprendre en main petit a petit vous permettra de construire votre vie sur des bases plus saines et stables, vous saurez mieux ce que vous voudrez et où vous irez. Le faire seule est possible mais néanmoins difficile, avez-vous consulté des psychologues ? Il faut également du temps pour en trouver un bon avec qui vous avez une bonne relation, je trouve que c'est toujours mieux qu'un psychiatre qui assome de médocs. C'est vouloir cacher la plaie au lieu de la guerir, il faut aller dans le fond du problème. En tout cas, parler de votre probleme est deja un grand pas, je vous envoie tout mon soutien, prenez soin de vous en ces temps difficiles.
Hello Chani,
Merci beaucoup de votre réponse, cela m'a fait du bien, vraiment.
Après avoir passé un an à chercher un poste dans ma branche, je me suis dirigée vers d'autres emplois tels que : secrétaires de mairie, assistante de projet, etc... Mais visiblement je suis sur diplômée, ils préfèrent prendre un niveau licence. Par la suite j'ai tenté d'autres choses comme ouvrir une entreprise d'arbre à chat design et respectueux de la nature, j'ai également été prof d'espagnol en particulier pour ado et adultes. Mais j'avoue que depuis que je suis en dépression, je n'arrive plus rien à faire. j'avais trouvé un emploi en station de ski mais cela m'a hélas l'air bien compromis...
Quant à ma relation, je sais que je devrais passer à autre chose, que ça n'était pas quelqu'un qui me correspondait, mais il n’empêche que je suis en boucle dessus. Je rumine sans arrêt. Je suis obsessionnelle, je pense à lui et à cette relation échouée sans arrêt. J'essaye de tout analyser alors que je sais que je me fait plus de mal qu'autre chose. Mais c'est plus fort que moi. Il m'est impossible de raisonner mon cerveau. J'ai beau essayer d'être dans le moment présent, je rumine. D'ailleurs si quelqu'un a des tips pour se remettre d'une rupture, je suis preneuse ;).
Avant le premier confinement j'allais voir un psychologue TCC, mais à 80 euros la séance (il voulait que j'en fasse deux dans la semaine), je n'ai plus les moyens de continuer... En revanche, moi qui me sentait bien avec ma psychiatre, j'ai appris aujourd'hui grâce à une amie de ma mère (faisant partie d'association pour l'autisme asperger au féminin), qu'enfaite ma psy pouvait directement remplir une attestation à la MDPH pour mon handicap (ce que j'ai vérifié et qui s'est avéré vrai). Sauf que ça fait 3 ans que je l'a vois, qu'elle me dit qu'il faut remplir un dossier pour être admise au CRA afin d'être diagnostiquée. La dernièrement, elle me dit qu'il me manque juste un test de QI (elle me donne une adresse pour l'effectuer) et me dit que ce test va me revenir 500€... Ça fait des années que j'attends et je me suis aujourd'hui rendue compte qu'elle aurait pu le faire elle même, et que cela m'aurait permis d'avoir des aides, et éventuellement un emploi (je rate tous les entretiens car je n'ai pas les bons codes sociaux, les bons gestes, mais je ne m'en rends pas compte, mais cela ne veut pas dire que je suis incompétente). Je ne comprends pas trop son attitude : est-ce qu'elle est également paumée sur les démarches, ou est-ce parce que payer 80 euros 30 min toutes les 3 semaines l'arrange ... Donc demain, je vais essayer de la joindre (elle n'est jamais disponible).
Prenez également soin de vous @Chani1