# Minimi FR " Témoignage | " J ’ ai fait une grave dépression post - partum " Flux des commentaires alternate alternate alternate IFRAME : //w.googletagmanager.com/ns.html?id=GTM-5ZHBCBK Minimi FR Minimi FR Navigation Minimi FR * Désir d ’ enfant * Grossesse * Accouchement * Maman & papa * Bébé * Bambin * Prénoms * Deuil * Facebook * Instagram ( BUTTON ) Home " Maman & papa " Témoignage | " J ’ ai fait une grave dépression post - partum " Maman & papa 2 May 2020 Amélie Micoud Témoignage | " J ’ ai fait une grave dépression post - partum " * baby blues * dépression * dépression postnatale * post - partum * psychologie * témoignage témoignage depression grave post partum Sandra a 28 ans . Elle est maman d ’ une petite fille de 10 mois . Pendant les mois qui ont suivi son accouchement , elle a connu l ’ enfer . Elle a sombré doucement dans une dépression du post - partum sévère , et aurait pu ne jamais en revenir si elle n ’ avait finalement pas été hospitalisée , après de trop longs mois d ’ errance de diagnostic . Elle a décidé de raconter l ’ indicible , pour que son " témoignage puisse aider d ’ autres mamans en grand désarroi . " " Ma fille est née en juin 2019 . Je l ’ ai allaitée tout le long de mon congé maternité . Durant l ’ été , j ’ ai signé un CDI dans un autre département , j ’ ai donc repris très rapidement le boulot . J ’ ai débuté en septembre et je faisais les allers - retours quotidiennement , soit 300 km . Je partais à 6 h et rentrais à 19 h . Pendant cette période je faisais du tire - allaitement , mais cela n ’ a pas pu durer , car la lactation s ’ est vite arrêtée . À cause de la fatigue , de l ’ anxiété , de mes problèmes de couple qui se sont installés , de notre difficulté � trouver un logement et de la perte d ’ appétit , j ’ ai décidé de mettre un terme à la période d ’ essai de ce nouvel emploi . J ’ ai tenu un mois et quatre jours . Début octobre , j ’ avais retrouvé un peu l ’ appétit , mais je ne me reconnaissais plus physiquement , j ’ avais perdu toute ma poitrine et pas mal de poids aussi , je me trouvais affreuse . J ’ ai perdu toute confiance en moi . La descente aux enfers Mi - octobre , j ’ apprends que ma démission n ’ est pas considérée comme légitime . Par conséquent , je ne perçois plus d ’ allocations de chômage et n ’ apparais plus sur la liste des demandeurs d ’ emploi . Je n ’ ai donc plus de revenus , et j ’ en retire un fort sentiment de culpabilité . Le mois de septembre me revenait en boucle , et je pensais que je n ’ arriverais plus jamais à trouver du travail … En novembre , ont débuté des épisodes d ’ insomnies . Je ne dormais presque plus et j ’ éprouvais des pensées morbides au sujet de mon enfant . Le jour , j ’ avais sans cesse le sentiment d ’ être une mauvaise mère . J ’ ai donc décidé de voir mon médecin traitant . Je lui ai mentionné que je pensais faire une dépression , je lui ai expliqué que je n ’ arrivais pas à avoir un lien avec ma fille , que j ’ avais l ’ impression qu ’ elle préférait son père . Je lui ai indiqué que je ne dormais plus , et que j ’ avais plus le goût de rien . Je lui ai aussi expliqué que je me sentais coupable d ’ avoir accepté ce poste en CDI . Pour elle , je ne faisais pas de dépression , mais j ’ éprouvais plutôt un fort sentiment de culpabilité . Je suis donc repartie seulement avec de quoi mieux dormir , mais cela n ’ a pas fonctionné . Le vide Une semaine plus tard , fin novembre , j ’ ai fait une tentative de suicide par médicaments , car je n ’ éprouvais plus aucun sentiment . Ni colère , ni tristesse , ni amour , ni joie , ni peine … J ’ étais devenue une personne sans âme . Vide . Je ne me voyais pas à continuer à vivre comme ça . J ’ ai donc été hospitalisée près d ’ une semaine en soins continus pour éliminer les résidus de médicaments dans mon corps . J ’ ai très mal vécu cette hospitalisation . Le personnel soignant me regardait et me traitait comme une criminelle . Ils avaient très peu d ’ égard pour moi , n ’ avaient aucune délicatesse dans les soins . Je me suis sentie extrêmement dévalorisée . Mes idées suicidaires étaient de plus en plus présentes . J ’ ai vu un psychiatre , mais après la première séance je ne savais plus quoi lui dire . Il faut dire qu ’ il n ’ y avait pas eu de réel échange . À la fin de mon hospitalisation , on a voulu me transférer en médecine légale , mais j ’ ai pris peur et je me suis littéralement sauvée . Mauvaise mère En décembre , je suis allée me reposer chez ma maman . Mon compagnon venait régulièrement déposer ma fille , et quand il le pouvait , il restait avec moi . Mais là encore , je me sentais mauvaise mère , je n ’ arrivais pas à ressentir de l ’ amour pour ma fille . Moi qui avais tant désiré cet enfant ! Je la prenais constamment dans les bras , mais je n ’ arrivais pas réellement à avoir de dialogue avec elle . Les jours où je n ’ avais pas ma fille , je me forçais à dormir pour passer le temps . Pendant cette fin d ’ année , je me suis coupée du monde , je ne répondais plus aux messages de mes proches . Comment je pouvais avouer que j ’ avais voulu laisser ma fille sans maman ? J ’ avais trop peur du jugement . Après les fêtes de fin d ’ année , je suis rentrée chez nous . Mais je n ’ avais toujours pas vu de psychiatre . Pour moi , plus personne ne pouvait m ’ aider . La seule solution était la mort . Je vivais comme si je ne faisais plus partie de la société . Je n ’ avais plus envie de rien . Plus envie des activités qui auparavant me faisaient plaisir … Je m ’ occupais de ma fille , mais par obligation . Je n ’ arrivais pas � sourire devant elle , à avoir un échange avec elle . Les nuits étaient devenues très compliquées , je n ’ arrivais pas à dormir et ressentais un besoin de me lever et d ’ errer dans mon appartement . Mes idées suicidaires étaient au maximum , j ’ ai imaginé tous les scénarios possibles mais sans avoir le cran de les réaliser . J ’ avais sans doute peur de me rater et de devenir un légume ! " Plus les jours passaient , plus je voyais ma fille mourir . " Je ne souhaitais plus voir de psy . Je n ’ avais rien à dire , je ne trouvais pas le vocabulaire , et j ’ avais trop peur que l ’ on m ’ interne � vie dans un asile . Ma fille ne mangeait presque pas quand elle était avec moi , et régurgitait beaucoup . J ’ avais le sentiment que , du coup , j ’ allais la faire mourir . Plus les jours passaient , plus je voyais ma fille mourir . Je croyais qu ’ elle ne se développait pas correctement . Elle ne voulait plus s ’ asseoir , donc j ’ ai pensé à un début de trouble psychomoteur . Pour moi , j ’ étais en train de la maltraiter . Déconnection de la réalité Alors je me suis imaginé que mon compagnon avait appelé la police et qu ’ elle allait m ’ embarquer . Le 15 janvier , j ’ ai vu des policiers par la fenêtre , j ’ ai cru qu ’ ils étaient là pour moi , et qu ’ ils attendaient le feu vert de mon compagnon . Je ne savais plus quoi faire . Mon compagnon m ’ a dit qu ’ il descendait chercher le courrier , et j ’ ai cru que c ’ était un prétexte pour donner le feu vert aux flics . J ’ ai tellement eu peur de la tournure des événements , que j ’ ai laissé ma fille et je suis descendue par les escaliers de mon immeuble . Mon compagnon m ’ a rattrapée et m ’ a dit que ça n ’ était plus possible . Il a averti ma sœur et ma mère , car je leur disais toujours que ça allait bien . Je ne pouvais pas leur avouer que je pensais maltraiter ma fille et que j ’ allais devenir la personne la plus médiatisée de France dans les semaines à venir pour ces faits . Ma mère est venue me rendre visite ce jour là . Mon compagnon lui a expliqué la situation et elle a appelé le Samu . Des médecins sont venus , mais là encore je n ’ arrivais pas à parler . Je répondais par oui , non , je ne sais pas . Depuis début janvier , je ne mangeais presque plus , je suis donc descendue à 42 kg . Ma concentration , ma vue et ma mémoire avait été impactées . Je ressentais un déficit intellectuel . J ’ avais accumulé tellement de tension que j ’ avais la mâchoire crispée en permanence . J ’ ai eu une période d ’ aménorrhée . J ’ avais des suées nocturnes et des tremblements . J ’ étais dans une boucle continue et je ne me voyais pas m ’ en sortir . À ce moment précis , j ’ étais complètement déconnectée de la réalité . Prise en charge J ’ ai finalement été hospitalisée sous contrainte . Il était urgent que je sois prise en charge . J ’ ai été ensuite transférée dans un centre hospitalier au service psychiatrie . Dès le premier jour , on m ’ a donné un anxiolytique . Je m ’ étais charcuté les ongles et la peau par anxiété . On m ’ a ensuite mise sous antidépresseurs , et une semaine après , sous neuroleptiques : ils ont jugé que j ’ avais une dépression post - partum mélancolique sévère . J ’ avais un sentiment d ’ incurabilité et pensais que mon compagnon voulait me quitter . Il faut deux - trois semaines pour que le traitement montre son efficacité . Mon compagnon venait me voir tous les deux - trois jours . Je pensais qu ’ il me rendait visite pour faire bonne figure , mon jugement était toujours altéré . Au bout de trois semaines , j ’ ai commencé � montrer des signes que j ’ allais mieux : je souriais de temps en temps , faisais par moment de l ’ humour . On m ’ a accordé des permissions . Après plusieurs permissions qui s ’ étaient bien passées , la psychiatre a donné son accord pour que je rentre chez moi . J ’ ai très vite repris les activités dont je raffolais : la couture , la cuisine . Je me suis donné des projets pour reprendre goût à la vie . J ’ étais de nouveau comme avant , une femme souriante , féminine et active . L ’ importance de témoigner Mon récit ne doit pas inciter à prendre des antidépresseurs , mais plutôt à reconnaître les signes annonciateurs pour une prise en charge rapide , avant d ’ accumuler trop de symptômes et que l ’ état ne s ’ aggrave . J ’ en veux beaucoup à mon médecin traitant de ne pas avoir pas su diagnostiquer ma dépression . Mon compagnon ne me reconnaissait plus et ne me comprenait plus , mais malgré cela , il est resté auprès de moi , et , chaque jour il essayait de me faire réagir . Je me suis murée dans un silence pendant près deux mois . En parler me libère . Alors je veux que mon témoignage serve , car si je n ’ avais pas été hospitalisée de force , j ’ aurais certainement perdu la capacité de m ’ occuper de ma fille , les conséquences sur ma famille auraient pu être dramatiques . Aujourd ’ hui je suis toujours sous traitement . Et , bien évidemment , il y a plus ou moins des effets indésirables . Dans mon cas , l ’ antidépresseur est associé à un antipsychotique . J ’ ai donc pris du poids . Je n ’ ai toujours aucune libido . Mais cette dépression fait maintenant partie de mon passé . J ’ ai tellement vécu de choses en peu de temps , que , depuis , je profite encore plus de chaque instant de la vie . Et surtout de ma fille , c ’ est mon rayon de soleil et je n ’ imagine pas ma vie sans elle . " Liens utiles pour reconnaitre et mieux comprendre la dépression : la - depression.org Plaquette d ’ informations Lilly : La dépression , mieux la comprendre pour mieux la vaincre Association maman blues Suivez Minimi sur Instagram Lire aussi : Chronique | Mais pourquoi ma mère ne m ’ a rien dit ? # monpostpartum Le meilleur de Minimi dans votre boîte mail ? 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