Un enfant retrouvé sain et sauf après le déclenchement de l’« alerte enlèvement »

C’est la 23e fois depuis 2006 que cette procédure est utilisée, toujours avec succès. Le suspect, un homme blanc d’environ 35 ans, a été placé en garde à vue.

Le Monde avec AFP Publié le 06 mai 2019 à 01h21 - Mis à jour le 06 mai 2019 à 07h08

Temps de Lecture 2 min.

Le petit garçon de 2 ans enlevé dimanche 5 mai après-midi à Marseille a été retrouvé sain et sauf dans un hôtel de Valence (Drôme) avec l’homme qui l’avait enlevé, a annoncé le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux. Le petit Osnachi « va bien », selon M. Tarabeux, qui a ajouté que l’alerte enlèvement était levée. L’auteur du rapt, qui a des antécédents judiciaires, a été placé en garde à vue.

« C’est le veilleur de nuit de l’hôtel qui a vu l’alerte enlèvement à la télé et a appelé la police », a expliqué M. Tarabeux. Le procureur avait pris la décision, deux heures plus tôt environ, de diffuser une « alerte enlèvement » après la disparition de l’enfant avec un homme inconnu.

Le garçonnet, prénommé Osnachi, avait été enlevé vers 12 h 40 en plein centre de Marseille, dans le quartier de la Canebière, entraînant dans la soirée le déclenchement par les autorités, pour la 23e fois depuis 2006, de cette procédure. L’enfant a échappé à la vigilance de sa mère alors qu’elle assistait à un office religieux dans une salle de prière évangélique de la Canebière quand l’enlèvement a eu lieu, a précisé à la presse le procureur de Marseille. Il s’est alors « retrouvé dehors », a ajouté M. Tarabeux.

Le ravisseur repéré gare Saint-Charles

« L’enfant est ensuite aperçu [sur des images de vidéosurveillance] sur la Canebière avec un homme âgé d’une quarantaine d’années, porteur d’une barbe et qui semble alcoolisé », a poursuivi le magistrat. La mère de l’enfant, qui ne parle pas français, mais anglais, n’avait pas reconnu cet homme sur des photos qui lui ont été présentées.

Leur trace est ensuite retrouvée peu avant 15 heures à la gare Saint-Charles de Marseille, mais leur parcours précis n’était pas connu dimanche peu avant minuit.

Le plan « alerte enlèvement » est un dispositif d’alerte massive et immédiate, déployé pour aider à la recherche d’un enfant présumé enlevé. Il est largement inspiré du plan « Amber Alert », créé au Texas en 1996, après l’enlèvement et l’assassinat de la petite Amber Hagerman. Adopté en France en février 2006, il consiste à lancer en cas de rapt d’enfant mineur une alerte massive pour mobiliser la population dans la recherche de l’enfant enlevé et de son ravisseur.

Une procédure efficace

Il n’est activé que si plusieurs critères sont réunis : il faut un enlèvement avéré et pas une simple disparition, la victime doit être mineure et son intégrité physique ou sa vie doivent être en danger, et des éléments d’information doivent permettre de localiser l’enfant.

Il a été déclenché officiellement pour la première fois le 9 juillet 2006 après la disparition de deux sœurs, Emeline et Mélissa, 8 et 10 ans, en Maine-et-Loire. Cette affaire s’était révélée être une alerte sans objet, les deux fillettes ayant regagné leur domicile une quinzaine d’heures après leur disparition.

La dernière « alerte enlèvement » avait été lancée en janvier 2018, après le rapt par son père à l’hôpital de Toulouse de Tizio, un bébé de 2 mois, nourri par sonde gastrique et voie intraveineuse, en danger de mort. L’enfant avait été retrouvé en bonne santé le lendemain. Dans les 23 cas où cette procédure a déjà été enclenchée en France, les enfants recherchés ont été retrouvés, la plupart du temps quelques heures ou quelques jours après leur disparition.

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