Enfants enlevés à Nanterre : les trois Chinois arrêtés écroués

 

Enfants enlevés à Nanterre : les trois Chinois arrêtés écroués

Trois Chinois soupçonnés d'avoir kidnappé deux enfants près de leur école à Nanterre (Hauts-de-Seine) pour extorquer une rançon à leur père ont été mis en examen samedi et écroués, selon le parquet de Nanterre.

Les trois hommes, âgés de 26, 46 et 48 ans, ont été mis en examen pour «enlèvement et séquestration d'enfants de moins de quinze ans, en bande organisée, sans libération volontaire», a rapporté le parquet.

Ils ont reconnu, avec plus ou moins de détails, avoir kidnappé lundi ces enfants âgés de 9 et 10 ans près de leur école primaire à Nanterre, afin de soutirer une somme de 380 000 euros à leur père, Chinois lui aussi, qui employait le plus jeune des suspects dans une entreprise textile.

Le père avait reçu un appel anonyme, en mandarin, lui réclamant cette rançon en échange de ses enfants. Les ravisseurs ont puisé l'idée au cinéma: «Ils ont expliqué qu'ils ont fait comme dans les films chinois», a relevé le parquet. Il s'agit d'un «différend financier d'ordre privé», a-t-on ajouté de même source.

Les enfants retrouvés vivants dans une fourgonnette en Normandie

Selon les premiers éléments de l'enquête, le père des enfants avait des dettes envers son employé, qui aurait alors demandé l'aide des deux quadragénaires pour récupérer son argent, en leur promettant une part du butin. Inquiet de ne pas voir ses enfants rentrer de l'école lundi, le père avait signalé leur disparition.

Les investigations, menées par la brigade criminelle et la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) de la police judiciaire parisienne, avaient mené mercredi les policiers à une fourgonnette stationnée sur un parking près du Havre (Seine-Maritime), aperçue le jour des faits à Nanterre.

Les enfants avaient été retrouvés sains et saufs dans le véhicule, les deux quadragénaires interpellés dans la foulée, puis le troisième homme mercredi soir. Deux des trois suspects sont en situation irrégulière, a précisé le parquet, qui soupçonne du possible «travail au noir». Les trois hommes, inconnus de la justice, encourent la réclusion criminelle à perpétuité.