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          Nantes, tous les feux sont au vert

          Nantes est longtemps restée discrète, avant de s’imposer progressivement comme une ville à fort potentiel pour les investisseurs immobiliers. En 2004, le magazine Time l’élisait ville la plus agréable d’Europe et, récemment, le site Explorimmoneuf.com l’a placée en tête de son «palmarès des villes où investir dans l'immobilier», devant… Toulouse, et Bordeaux, précédente détentrice du titre. Forte d’une politique environnementale qui lui a valu le titre de capitale verte de l’Europe en 2013, elle est surtout avantagée par une desserte en TGV, qui la rend très facilement accessible de Paris et des capitales régionales, tout en étant à quelques encablures de l’océan Atlantique. Elle affiche, en outre, un dynamisme économique impressionnant. L’agence Nantes Métropole Développement a accompagné l’installation de 540 entreprises depuis son ouverture, en 1998, et plus de 60 000 emplois ont été créés en dix ans. Le taux de chômage n'y est que de 8 %. Autant d’indicateurs au vert, qui permettent de miser sur cette métropole où les prix sont encore doux.

          21 000 logements en trois ans

          D'autant que la ville, qui compte actuellement quelque 600 000 habitants, en prévoit 45 000 nouveaux d’ici à 2030. Elle s’est fixé, pour les accueillir, un objectif de 5 000 constructions de logements neufs chaque année, dans le cadre de son plan local de l'habitat (PLH). Un objectif largement atteint, voire dépassé: 21 000 logements sont sortis de terre entre 2010 et 2013 sur le périmètre de l’ancienne communauté urbaine, et le ministère du Logement y a recensé près de 6 700 ouvertures de chantiers en 2014, dont près de 2 800 à Nantes même, où se sont également concentrées plus de la moitié des 2 790 réservations de logement réalisées l'année dernière au sein de la métropole*. «Du jamais vu depuis trois ans», précise Bertrand Mours, président de l'Oloma, qui voit dans ce phénomène «le double effet d’un regain d'intérêt des investisseurs pour la pierre nantaise, à la faveur des derniers aménagements du dispositif Pinel et d’une moindre activité de construction dans des villes de la première couronne, qui s'étaient montrées particulièrement actives en 2012 et 2013».

          Rénovation à l'horizon 2023

          Plusieurs milliers de logements doivent notamment voir le jour sur l’Île de Nantes, dans le cadre d’une vaste opération de rénovation urbaine programmée jusqu’en 2023. Un «très bon pari pour l’avenir», selon Pierrick Simon, directeur régional au sein de Crédit foncier Expertise (CFE), qui estime que le périmètre, «central, idéalement desservi par les transports en commun (tramway, busway) et très actif sur le plan économique», offre de belles possibilités aux investisseurs particuliers. Plus à l’est, le quartier d'affaires Euronantes Gare, imposant ensemble urbain en cours de réalisation sur les deux berges de la Loire, fait parler de lui mais suscite une certaine méfiance. Plusieurs observateurs locaux font en effet valoir qu’il pourrait pâtir quelques années encore de la proximité du quartier sensible de Malakoff, lui-même en cours de restructuration. «La commercialisation (des logements construits depuis 2010, ndlr) y est globalement satisfaisante, mais les investisseurs se montrent, toujours, un peu hésitants», poursuit Pierrick Simon. Une frilosité d’autant plus compréhensible que les possibilités d’investissement dans des quartiers sinon plus porteurs, du moins plus réputés ne manquent pas. Outre le secteur de l’Île, on peut ainsi noter que plusieurs programmes en diffus ont vu le jour dernièrement en plein cœur de Nantes, à l’intérieur des boulevards circulaires. Beaucoup sont encore en cours de commercialisation. Mais l’offre est également importante dans les nouveaux quartiers proches du centre-ville: Bottière-Chênaie, Saint-Joseph-de-Porterie et Le Pré-Gauchet, autant de secteurs communément jugés porteurs.

          Un marché globalement sain

          D’une manière générale, Pierrick Simon décrit un marché locatif nantais «globalement sain, non déséquilibré par la commercialisation des nouveaux programmes, et qui ne rencontre aucune difficulté d'absorption de l’offre». Le constat peut être étendu à l’agglomération nantaise dans son ensemble. Il est assez largement partagé, notamment par David Chouraqui, président de la société de gestion Citya-Belvia, qui distingue tout de même la partie sud de l'agglomération (Basse-Goulaine, Saint-Sébastien-sur-Loire, ou Rezé), très dynamique, de sa zone nord (Carquefou, La Chapelle-sur-Erdre ... ), «toujours appréciée, mais où la demande de logements est, peut-être, un peu moins forte».

          *Données communiquées par l'Observatoire du logement de la métropole Atlantique (Oloma), association créée en 2007, regroupant près d’une centaine d’acteurs de l’immobilier et les grandes collectivités de la région des Pays de la Loire.

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