
Samedi soir, une rupture d'alimentation sur une portion de 7 km entre Toulon et Carnoules (Var) a entraîné l'arrêt dans ces deux gares de deux rames de TGV, l'une effectuant le trajet Paris-Nice et l'autre Nice-Paris. La SNCF a annoncé dimanche qu'elle allait porter plainte. « 2 300 voyageurs immobilisés, ça n'est juste pas acceptable », a indiqué une porte-parole de la SNCF. La nuit « a été difficile pour les voyageurs et pour les cheminots », a-t-elle expliqué, soulignant que la gestion de l'incident avait été compliquée par le contexte de grève.
D'après la SNCF, des tirs de carabine sur des isolateurs de caténaires sont à l'origine de la panne d'alimentation, selon les premières constatations. « On ne peut pas écarter ni valider quelque hypothèse que ce soit », a tempéré la compagnie de gendarmerie d'Hyères, en charge de l'enquête. « Plusieurs poteaux [soutenant les catenaires] ont été touchés » et « un témoin a entendu un claquement et vu un arc électrique », a précisé un gendarme. Ce claquement a été dans un premier temps « assimilé à un coup de feu », mais « avec le recul » et l'« audition du témoin », il pourrait simplement s'agir du bruit provoqué par le dysfonctionnement électrique.
NOUVELLES CONSTATATIONS
De nouvelles constatations, de jour, devraient être menées dimanche. Les gendarmes vont aussi rapprocher cet incident de celui, le 3 août 2013, qui avait entraîné d'importants retards après l'immobilisation d'un train en pleine voie d'un TGV entre Carnoules et Les Arcs (Var).
Après les constatations nocturnes, la SNCF a dépêché des motrices diesel et remorqué les deux rames vers Nice, où elles sont arrivées vers 3 heures du matin. La SNCF avaient mis à disposition des passagers qui le souhaitaient des taxis. Les voyageurs qui voulaient toujours se rendre à Paris ont été transbordés vers une autre rame pour repartir vers la capitale. Ces voyageurs, les plus touchés, seront remboursés à 200 %, et les autres à 100 %, a précisé la SNCF. Le train est arrivé vers 10 h 45 à la gare de Lyon. En raison du mouvement national de grève, le premier TGV est prévu dans la journée de dimanche vers 12 heures, heure à laquelle la ligne devrait être de nouveau opérationnelle, a précisé la compagnie ferroviaire.
Le Front national a appelé dimanche à mettre fin au « laxisme d'Etat » en France qui « ne connaît même plus le niveau de sécurité minimale pour permettre aux services publics » de fonctionner, après cet incident, dans un communiqué de sa présidente Marine Le Pen.