L’Europe au chevet du TGV Lyon-Turin
Une plus forte contribution de l’Union européenne réduit la facture de Paris et Rome.
À Rome
Après des mois de tergiversations de l’Italie, le projet de TGV Lyon-Turin est en train de repartir grâce à un alignement des planètes. Le déblocage décisif vient de l’Europe, qui, craignant de voir ce corridor européen transformé en éléphant blanc par des accès insuffisants, a fortement réduit le coût du projet pour les deux pays. L’UE va porter son financement de 50 à 55 % du tunnel de base (total de 8,6 milliards) et prendra en charge pour moitié le coût des voies d’accès au tunnel, jusque-là financées par les États (7,7 milliards pour la France et 1,7 milliard pour l’Italie). Cela représente une nouvelle aide à l’Italie de 1,6 milliard. Mais le grand gagnant est la France, qui voit sa facture réduite de 4,3 milliards, et éloigne le risque que Rome exige qu’elle prenne en charge une plus grande part.
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En échange, la Commission a à nouveau demandé aux États de s’engager sur le projet, et attend un retour ferme de l’Italie