« La France des Belhoumi » : entendre l’intégration silencieuse. De 2012 à 2017, le sociologue Stéphane Beaud a écouté une fratrie d’enfants d’immigrés maghrébins lui raconter trente ans de leur quotidien. Une rencontre passionnante. Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 95). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr », d’Antoine Marchalot. Jean Rolin, écrivain migrateur. Il n’est jamais là où on l’attend, lui qui nie être un « écrivain voyageur ». Pour le suivre dans son œuvre, qui s’enrichit du « Traquet kurde », vite  ! une boussole, et quatre points cardinaux. « Le chat Madame, grand reporter », par Nancy Pena (épisode 40). Chaque samedi, « La Matinale du Monde » publie un strip de la dessinatrice Nancy Pena. Mort de Clément Rosset, philosophe du tragique et du double. Clément Rosset, qui articulait sa philosophie autour de ces deux idées, est mort le 28 mars, à Paris, à l’âge de 78 ans. Mondher Kilani prend le cannibalisme à bras-le-corps. Dans « Du goût de l’autre », anthropologie de l’anthropophagie, le chercheur pourfend les fantasmes qui entourent ce phénomène mais en détaille aussi les pratiques avérées. Eugène Delacroix en jeune écrivain romantique. Au sortir de l’adolescence, le futur grand peintre de la mi-XIXe siècle s’essaye à la littérature. A découvrir en parallèle à la rétrospective du Louvre. Jean-François Colosimo éclaire le côté obscur des Lumières. Dans « Aveuglements », l’essayiste passe au crible de la violence contemporaine le lien entre politique et théologie. Figures libres. Allez chez Lucien, tout est bon !. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos des « Œuvres complètes », de Lucien de Samosate. Biographie. Fanny Zaessinger, la muse terminale. Célèbre femme de la Belle Epoque, modèle, actrice, elle était d’une liberté et d’une beauté irrésistibles. Puis… Sylvain-Christian David raconte son étonnante histoire. Livres en bref. Nouvelles, récits, histoire, anthologie, biographie, auteurs du « Monde »… Les brèves critiques du « Monde des livres » du 30 mars 2018. Qui a la parole ? Doctorants privés de soins. La chronique de Bruno Latour, à propos d’« Antithèses. Mallarmé, Péguy, Paulhan, Céline, Barthes », de Charles Coustille. Biographie. La face inquiète d’Edouard Glissant. Le philosophe François Noudelmann, proche de l’écrivain antillais Edouard Glissant, mort en 2011, propose de celui-ci une biographie sous le signe de l’insatisfaction. Le feuilleton. C’est ainsi qu’il faut les voir. Claro est fou de Perrine Le Querrec. Biographie. La discrétion ­persistante de J. D. Salinger. Pour l’auteur de « L’Attrape-cœurs », mort en 2010, la vie privée n’était pas une vaine chose. Ce qui ne rend pas facile la tâche de ses biographes, dont Denis Demonpion. Les méditations new-yorkaises de Patrick Declerck. L’écrivain, new-yorkais de cœur, raconte son avant et son après-11 septembre 2001, d’une écriture somptueuse. Polémique. Heidegger contre toute évidence. Un ouvrage de Francesco Alfieri et Friedrich-Wilhelm von Herrmann prétend blanchir « Cahiers noirs » de toute « contamination » par le nazisme. Sans convaincre. Une joyeuse irrévérence envers Jane Austen. Pastiche de « Lady Vernon », premier roman de la fameuse auteure anglaise, « Amour et Amitié » est un gage d’admiration de l’Américain Whit Stillman. Vincent Almendros, maître en non-dits. L’écrivain, professeur de français et admirateur de Toussaint ou de Modiano, recherche cette économie de moyens qui rend le lecteur actif. « Faire mouche », son troisième roman, est à cet égard éloquent. La nativité, version Violaine Bérot. Au terme d’une grossesse non remarquée, un bébé vient au monde. Avec « Tombée des nues », la romancière livre le beau récit choral de son acceptation. Huit films, séries, livres et jeux pour replonger dans les années 1980. Chaque premier lundi du mois, le service Pixels du « Monde » offre ses recommandations en matière de culture geek. Au programme aujourd’hui, ces œuvres qui, à l’instar du film « Ready Player One », revisitent avec beaucoup de nostalgie l’imaginaire geek des années 1980. La presse jeu vidéo partagée sur le film « Ready Player One ». Le film de Steven Spielberg, sorti ce week-end aux Etats-Unis, a convaincu par son imagerie mais refroidi par son message. John le Carré, hier ne meurt jamais. L’espion George Smiley, double de l’auteur, reprend du service. L’occasion d’une vertigineuse introspection. Exposition : les Shadoks, l’autre révolution de mai 68. Le Musée Tomi Ungerer revient sur le choc créé par le dessin animé de Jacques Rouxel, avec son trait minimaliste et ses volatiles. Dans « The Hate U Give », le racisme et les violences policières racontés aux adolescents. Inspirée par le mouvement Black Lives Matter et les textes de Tupac, Angie Thomas raconte dans son best-seller comment une jeune femme noire assiste à la mort d’un ami abattu par un policier. « Le polar ou la société américaine en contrechamp ». L’universitaire Benoît Tadié offre, avec « Front criminel », une histoire littéraire et politique du polar américain. Rencontre à l’occasion du festival Quais du polar, qui se tient à Lyon du 6 au 8 avril. Christian Oster, des hommes en déséquilibre. Dans « Massif central », l’auteur met en scène un de ces héros ordinaires qu’il affectionne. Tentative de saisissement, en quatre motifs, d’une œuvre travaillée par la fuite. La généalogie de Salomon. En virtuose, l’écrivain guatémaltèque Eduardo Halfon mêle l’enquête sur la mort d’un oncle et l’histoire de sa famille hantée par le deuil. Somptueux. Fanny Chiarello, radicalement vôtre. A chaque livre, l’auteure change d’apparence. Elle s’est rasé la tête en écrivant « La vie effaçant toutes choses », des portraits de femmes en lutte contre un sexisme social étouffant. La Terreur en effets. Deux ouvrages posent un nouveau regard sur la culture politique de la violence dans le contexte instable de la Révolution française. iO Tillett Wright, confessions d’un enfant du punk. Le militant trentenaire, filleul de Nan Goldin, livre un récit poignant de ses jeunes années à New York, alors qu’il était encore une fille. Geneviève Brisac détricote le mystère de sa mère. Dans « Le Chagrin d’aimer », l’auteure tisse un portrait en images de son insaisissable génitrice. Mathieu Lindon, la rage à la racine. Récit ovni, sans genre ni narrateur, le vingt-troisième livre de l’écrivain fascine par la souplesse de son architecture et de sa langue. Le feuilleton. Comme un pied sans aile. Claro ne se relèverait pas la nuit pour lire « A l’aube », de Philippe Djian. Tu n’as rien vu à Cuba. Avec force et détails, Vincent Bloch décrit un système tragique d’adaptation à l’arbitraire. Figures libres. Réapprendre à faire halte. La chronique hebdomadaire de Roger-Pol Droit, à propos, cette semaine, d’« Eloge de l’immobilité », de Jérôme Lèbre. Premier roman. A la recherche du mot perdu. La chronique de Leïla Slimani, à propos de « La Petite Fille sur la banquise », d’Adélaïde Bon. La sélection littéraire du « Monde ». Chaque jeudi dans « La Matinale », « Le Monde des livres » propose ses coups de cœur de la semaine. Geneviève Huttin, une voix s’envole. Auteure de poèmes, animatrice et productrice à France Culture, Geneviève Huttin est morte le 21 mars. Elle avait 66 ans. « Pop corn », par Salch (épisode 28). Tous les jeudis, « La Matinale du Monde » publie en exclusivité un strip de la série « Pop corn », signée Eric Salch. « L’Atelier des sorciers », manga enchanteur. Cette histoire initiatique d’une jeune fille qui défie le destin pour devenir sorcière offre une illustration soignée et revisitée du manga de magie. La géographie imaginaire de Philippe Claudel. Pour écrire « L’Archipel du Chien », une parabole sur la crise migratoire, le romancier a autant emprunté au conte qu’au théâtre. « Le chat Madame, grand reporter », par Nancy Pena (épisode 41). Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 96). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr », d’Antoine Marchalot. Racisme et violences policières racontés aux ado dans « The Hate U Give ». Inspirée par le mouvement Black Lives Matter et les textes de Tupac, Angie Thomas raconte dans son best-seller comment une jeune femme noire assiste à la mort d’un ami abattu par un policier. Après « Charlie », le journal du deuil. Philippe Lançon, miraculé de l’attentat contre « Charlie Hebdo », raconte dans « Le Lambeau » ce qu’il a vécu depuis janvier 2015. Magistral. Philippe Lançon, miraculé de « Charlie Hebdo », raconte ce qu’il a vécu depuis l’attentat. « Le Monde des livres » publie en exclusivité des extraits du livre « Le Lambeau », de Philippe Lançon, grièvement blessé lors de l’attentat du 7 janvier 2015. Ouverture des bibliothèques le dimanche : Françoise Nyssen prône la souplesse. La ministre de la culture a précisé son « plan bibliothèques ». Overdose de neurosciences cognitives et comportementales. Dans « La Mécanique des passions », Alain Ehrenberg corrèle l’engouement pour la mythologie cérébrale à l’individualisme contemporain, sans parvenir à étayer sa thèse. Figures libres. Comme Nietzsche, pensons poétique. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos du « Gai Savoir de Nietzsche. Une manière divine de penser », d’Olivier Ponton. Yoko Ogawa, pas tout à fait ogresse. Une étrange mère coupe ses trois enfants du monde. La romancière japonaise, dissonante et métaphorique dans « Instantanés d’Ambre ». Les incarnations d’Etienne Gilson. L’historien Florian Michel a mis au jour des trésors d’archives pour alimenter le portrait lacunaire mais intense d’un philosophe au destin foisonnant. Le feuilleton. Chair rouge et cendres grises. Claro a embarqué à bord du dernier Daniel Fohr, « Retour à Buenos Aires ». Trauma de docteur. Comment, quand on est chirurgien, vivre avec la douleur de l’autre ? « Avant tout ne pas nuire » est un roman saisissant en forme d’introspection. Poésie réactive. Cartes au trésor. La chronique de Céline Minard, à propos de de « I Wouldn’t Start from Here », de Hanns Zischler. Au Honduras, l’aventurier de la Cité perdue. Douglas Preston a participé, en 2015, à la découverte d’une cité précolombienne que tout le monde avait cherchée sans succès. Le journaliste américain raconte son aventure dans un livre, « La Cité perdue du dieu singe ». 2 491 résurrections de philosophes antiques. Histoire d’un livre. Il y a bientôt quarante ans, Richard Goulet entreprit de répertorier tous les penseurs antiques dans un dictionnaire. Le septième et dernier tome paraît. Le jeu de massacre de Jérôme Leroy contre les institutions. Le romancier place sa « Petite Gauloise » sous la menace du terrorisme et de la déliquescence sociale. Anxiogène, féroce et brillant. Jacques Jouet, le gigot et la gousse d’ail. Un frère et une sœur héritent d’une bibliothèque fort embarrassante. L’oulipien en fait une épopée, qu’il pique d’une goûteuse version courte. Le repentir du tortionnaire chilien. « La Quatrième Dimension », de Nona Fernandez, reconstitue avec précision la violence de la dictature militaire de Pinochet, et rend justice aux victimes. « Momo et le messager du Soleil » : une ode à la persévérance pour les jeunes enfants. Cette charmante histoire de manchot qui veut voler vient étoffer une offre de mangas pour les plus petits loin d’être pléthorique. « Pop corn », par Salch (épisode 29). Tous les vendredis, « La Matinale du Monde » publie en exclusivité un strip de la série « Pop corn », signée Eric Salch. Images. Mai 68 : dessiner sans entrave. Il y a cinquante ans, dans l’effervescence du mois de mai, s’affirmait une esthétique contestataire. Cinq ouvrages restituent la place du dessin au cœur du mouvement. « Le chat Madame, grand reporter », par Nancy Pena (épisode 42). « La Matinale du Monde » publie chaque samedi un strip de la dessinatrice Nancy Pena. Le Prix du roman d’écologie révèle la diversité des plumes vertes. Remis pour la première fois le 10 avril, ce prix a couronné « Saufs riverains », d’Emmanuel Pagano (POL). L’Académie suédoise s’enfonce dans la crise. Sara Danius, la secrétaire perpétuelle de l’institution qui attribue le prix Nobel de littérature, a été évincée par ses collègues. Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 97). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr », d’Antoine Marchalot. Tomi Ungerer, éternel Peter Pan. Quatre-vingts ans qu’il dessine ! Mais le génial auteur des « Trois Brigands » entend bien ne jamais devenir adulte. En témoigne le petit manuel intitulé « Ni oui ni non ». Le big data, outil de prédiction des best-sellers. Aux Etats-Unis, quatre chercheurs ont travaillé de concert pour mettre en équation les paramètres qui forgent la réussite commerciale d’un livre. David Grann danse avec le bien et le mal. Années 1920, Oklahoma. De riches Indiens Osages sont assassinés, jusqu’à ce que les fédéraux s’en mêle. « La Note américaine » : une part sombre de l’histoire des Etats-Unis décryptée dans un récit captivant. L’édition publique et « le parti pris de l’ignorance ». Une trentaine d’universitaires et d’enseignants, parmi lesquels Patrick Boucheron, Michel Foucher, Sylvain Kahn s’alarment dans une tribune au « Monde » du sort réservé à la Documentation française et à ses publications. Archéologie, vampirisme... : « King of Eden », un thriller religieux en manga. Un meurtrier virus décime les populations de villages reculés. Seul survivant de ces épidémies, un mystérieux archéologue doté de pouvoirs hors du commun tente de combattre le fléau. Qui sont ces Celtes insaisissables ?. Entre sources lacunaires et enjeux modernes, l’historien et archéologue Laurent Olivier réussit à cerner ces anciens peuples. Figures libres. La folie des livres traverse le temps. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos du « Démon de saint Jérôme », de Lucrèce Luciani. Anthropologie d’un criminel inéluctable. En 2007, Josué Ouvrard commet un meurtre sauvage. David Puaud, qui le connaissait, retrace sa descente aux enfers dans une enquête exemplaire. Un Maurras de parti pris. Le maître à penser de la droite antidreyfusarde, champion du « nationalisme intégral » avant-guerre et maréchaliste pendant, revient. Une anthologie complaisante – ici lue de près par Antoine Compagnon – le montre. Maurras : trois questions à Laurent Joly. Historien, directeur de recherche au CNRS, Laurent Joly est notamment l’auteur de « Naissance de l’Action française » (Grasset, 2015). Sélection. Livres de poches de printemps. Parmi les récentes parutions en poche, « Le Monde » vous recommande… Alain Claude Sulzer à la découverte de lui-même. Dans « La jeunesse est un pays étranger », l’écrivain évoque ses jeunes années à Bâle durant les années 1950-1970. Dans un faux désordre, et avec un vrai bonheur. Daniel Pennac et son frère-Bartleby. L’écrivain rend un bel hommage à celui qui lui a donné le goût de la littérature, son frère aîné Bernard, si semblable au personnage de Melville. C’est graphique. Fabuliste Anne Simon !. La chronique de Pénélope Bagieu, à propos de « Boris l’enfant-patate », d’Anne Simon. Elias Khoury sur l’autre versant de la Nakba. « Les Enfants du ghetto. Je m’appelle Adam » revient sur le sort des Palestiniens restés sur le territoire israélien après 1948. Rencontre avec le romancier libanais. Le feuilleton. Hors du tiroir fatal. Claro parcourt délicatement le dédale sentimental d’Imre Oravecz dans « Septembre 1972 ». L’amour couleur de nuit tissé par Laurine Roux. « Une immense sensation de calme », premier roman, est un conte de la fin du monde, sombre et apaisant. Un spectre nommé Maurras. Autour du mensuel «  L’Incorrect » et de la Fondation du Pont-Neuf, un carré d’intellectuels proches de l’extrême droite tente de ranimer le maurrassisme. Christiane Taubira  : « On ne peut pas être le président de ce pays sans aimer la littérature ». Dans son nouveau livre, « Baroque sarabande », l’ancienne garde des sceaux exprime à nouveau sa passion des lettres et sa nécessité en politique. Bande dessinée : cahier d’un départ du pays natal. La chronique BD de Kidi Bebey. Dans « Un voyage sans retour », l’auteur camerounais Gaspard Njock raconte les désillusions d’un migrant en Italie. « Pop Corn », par Salch (épisode 30). « Le chat Madame, grand reporter », par Nancy Péna (épisode 43). « La Matinale du Monde » publie chaque samedi un strip de la dessinatrice Nancy Péna. Raviver le chef-d’œuvre de Fernando Pessoa. En 1988 paraissait « Le Livre de l’intranquillité », grand succès posthume de l’écrivain portugais. Sous le titre « Livre(s) de l’inquiétude », le revoici enrichi et retraduit. Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 98). L’écrivain mexicain Sergio Pitol est mort. Romancier, nouvelliste, essayiste, critique d’art, mais aussi diplomate, Sergio Pitol avait obtenu le prix Cervantès en 2005. Il est mort jeudi 12 avril, à l’âge de 85 ans. Sélection livre : Patrice Blanc-Francard, amoureux du jazz. Le journaliste musical propose une belle invitation au feuilletage, érudite et éclectique. Vincent Duluc sous le charme d’une nageuse est-allemande. Avec « Kornelia », l’écrivain et journaliste sportif brasse tendrement les exploits d’une championne de natation des années 1970, pour mieux replonger dans son adolescence. « Avengers : Infinity War » : grand nettoyage de printemps chez Marvel. Anthony et Joe Russo mettent en scène tous les super-héros de l’éditeur de comics. Bernoulli, tête de série. Sixième volet de la collection « Génie des mathématiques », Jacob Bernoulli, mathématicien et physicien suisse, à qui l’on doit la première théorie mathématique des probabilités. « The Promised Neverland » : deux inconnus à l’origine du manga le plus attendu de l’année. Cette série psychologique et originale sur des enfants qui tentent de s’échapper d’un orphelinat a suscité l’enthousiasme en France bien avant sa sortie. Attention, donner des livres à l’Afrique nuit gravement à sa santé éditoriale. Considéré comme un acte philanthropique, l’envoi aux pays du Sud d’ouvrages édités au Nord pose de nombreuses questions économiques et éthiques. « Le Nouvel Antisémitisme en France », un ouvrage qui suscite une vive controverse. Le débat soulevé par le manifeste « contre le nouvel antisémitisme » musulman met sous les projecteurs le livre d’un collectif qui déplore « un déni de réalité ». « Game of Thrones » : un nouveau livre cette année… Mais pas celui que les fans attendaient. L’auteur George R. R. Martin a confirmé que le sixième opus de sa saga « Game of Thrones » ne sortirait pas en 2018. En revanche, un autre livre se déroulant dans le même univers est prévu. Ce si funeste désir de perte qu’analyse Pascale Kramer. La romancière traduit avec justesse les sentiments angoissés que suscite, au sein d’une famille convenable, la déchéance d’un des leurs. Emmanuel Fournier par-delà la matière grise. Dans « Insouciances du cerveau », le philosophe conteste aux neurosciences le pouvoir de tout dire du moi et de la pensée. Les histoires de France de Nathalie Heinich et Danièle Sallenave. L’autobiographie comme moyen d’éclairer l’imaginaire national. C’est ce qu’accomplissent, dans deux livres passionnants, la sociologue avec « Une histoire de France », et l’académicienne avec « L’Eglantine et le Muguet ». Qui a la parole ? Poussière de cosmogonies. La chronique de Bruno Latour, à propos de « Savantes nébuleuses », de Volny Fages. Figures libres. Clément Rosset a quitté le paradis. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos de « L’Endroit du paradis. Trois études », de Clément Rosset. Marie-Anne Matard-Bonucci renvoie le fascisme à sa violence. Moins meurtrier que le nazisme ou le stalinisme, le régime mussolinien était tout aussi totalitaire, rappelle l’historienne dans « Totalitarisme fasciste ». Rachel Cusk met la vie en chantier. Une écrivaine, après son divorce, s’efforce de se reconstruire, comme elle le fait de son nouvel appartement londonien. « Transit », tragi-comique. Le prix Nobel de littérature en péril. Le roi de Suède est intervenu dans l’incroyable crise qui secoue l’Académie suédoise et qui décrédibilise sa raison d’être majeure. Julian Fuks en quête de son frère d’Argentine. Dans « Ni partir ni rester », son premier roman traduit en français, l’écrivain brésilien remonte aux sources de son histoire familiale. Peter May tisse joliment le thriller des Hébrides. Terrorisme, tweed et horizons sauvages de l’île de Lewis et Harris  : « Je te protégerai », nouveau roman du célèbre écrivain franco-écossais. Nelson Algren, un sauvage de Chicago. En 1951, l’auteur de « L’Homme au bras d’or » avait signé un antiguide de la grande métropole américaine. Il paraît aujourd’hui en français. Raharimanana s’en remet à Madagascar. Avec « Revenir », roman autobiographique, l’écrivain cherche, et trouve, sa place dans l’histoire de son île. Le feuilleton. Y mettre les formes. Claro est secoué par « La Cité de paroles », de Stéphane Bouquet. Trans|Poésie. La fièvre. Trois livres de poésie, on vit avec et on choisit des vers. On se laisse porter ; on tresse alors les œuvres pour composer un tout nouveau poème. Géraldine Kosiak et François Beaune explorent le « je » et le « nous ». Deux livres, très différents, se font écho sur la porosité de l’intime à l’histoire. « Pop Corn », par Salch (épisode 31). Tous les vendredis, « La Matinale du Monde » publie en exclusivité un strip de la série « Pop corn », signée Eric Salch. Pourquoi Homère reste d’une brûlante actualité. C’est parce que « L’Iliade » et « L’Odyssée » provoquent toujours un choc radical qu’elles suscitent des créations fascinantes au théâtre, en art ou en littérature, explique, dans une tribune au « Monde », l’helléniste Pierre Judet de La Combe. Jean Schwœbel, toujours révolutionnaire (comme le sont les faits). Un journaliste parlant en 1968 de la presse d’alors parle aussi des médias de 2018. C’est ce que montre la réédition, grâce à Edwy Plenel, d’un livre d’une plume du « Monde ». « Le chat Madame, grand reporter », par Nancy Péna (épisode 44). L’historien Alain Corbin se roule dans l’herbe. Il est l’auteur d’une vingtaine d’essais surprenants qui explorent l’évolution des sensibilités et des émotions. Son nouveau livre, « La Fraîcheur de l’herbe », en témoigne. Super-héros en Lego : l’exposition en images. Une centaine d’œuvres de Nathan Sawaya représentant Batman, Superman, et d’autres super-héros de l’éditeur DC seront exposées jusqu’au mois d’aout à la Villette, dans le nord de Paris. Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 99). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr », d’Antoine Marchalot. Le génome d’un esclave reconstitué. L’anthropologue islandais Gisli Palsson a pu retracer  le parcours d’un mulâtre grâce aux fragments d’ADN de ses 788 descendants. Alexandre Kojève des deux côtés du rideau de fer. [Ecrivains espions, espions écrivains 4/5] Alexandre Kojève (1902-1968), hégélien hors pair et négociateur du gouvernement français, a aussi été « un agent de valeur » des Soviétiques. Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 113). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr » d’Antoine Marchalot Un roman, un hôtel : à Rouen, la chambre des amants de Flaubert. Une fois par semaine, le jeudi, Emma Bovary quitte son mari pour retrouver son amant Léon dans la capitale de Normandie. Ils y louent une chambre dans un hôtel en bord de Seine, puis dans une ruelle plus discrète. Jean Rolin à la poursuite des oiseaux, avant disparition. Lorsque au printemps, des scientifiques annoncent l’effondrement des populations d’oiseaux en France, l’écrivain français est anéanti. Son dernier ouvrage « Le Traquet kurde », paru en janvier, a justement pour trame la traque d’une espèce rare, au Proche-Orient. Marcello Quintanilha, le Brésil en eaux troubles. Une planche de BD de la rentrée 3|5. « Les Lumières de Niteroi », qui paraît le 9 novembre, mêle chronique sociale et comédie humaine. Histoire. Le diable entre au couvent. Deux livres reviennent sur des affaires de possession, entre scepticisme et mystère. Livres de l’été en bref. Romans, récits, enfance, philosophie, manga, thriller… Les brèves critiques des pages « L’été des livres » du 3 août 2018. Keskèli, Barbara Cassin ?. Portrait de la philosophe en lectrice. Elle est présidente du Collège international de philosophie, et académicienne depuis mai. Antoine Bello, menteur hors pair. L’écrivain et entrepreneur manipule une nouvelle fois le réel dans « Scherbius (et moi) ». Une obsession qui traverse toute son œuvre. « Mes incontournables » : 7 livres pour comprendre la photographie, par Nicolas Jimenez. Nicolas Jimenez, directeur de la photographie du « Monde », dresse la liste des livres qui l’inspirent dans son travail. Graham Greene, dans les lieux sauvages du monde. Ecrivains espions, espions écrivains (3/5). Pendant une trentaine d’années, l’écrivain britannique (1904-1991) a allié son goût de l’exotisme à son activité de romancier. Une couverture parfaite. Mort de Michel Butel, écrivain et patron de presse. Fondateur entre autres de « L’Autre Journal », le journaliste et écrivain Michel Butel est mort jeudi, à 77 ans. La maison de Tolstoï, un écrin mémoriel. L’œuvre d’un écrivain est un univers. Ses mots dessinent des paysages, nourrissent des mondes et inspirent des images. Iasnaïa Poliana, l’ancienne résidence de Tolstoï, contient un peu de l’âme du maître de la littérature russe. Un petit bout d’éternité, demeuré intact depuis plus d’un siècle, qui a charmé le photographe Igor Starkov. Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 112). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr » d’Antoine Marchalot Un roman, un hôtel : James Baldwin dans de beaux draps à Paris. Pour fuir la ségrégation raciale de son pays, l’écrivain américain James Baldwin s’exile à Paris en 1948. Dans « Les Elus du Seigneur », son premier roman paru en 1953, il revient sur son séjour dans un sinistre hôtel de la rue du Bac, qui s’est terminé au tribunal. Chimamanda Ngozi Adichie, des racines et des lettres. Star internationale depuis la sortie de son roman « Americanah » en 2013, l’écrivaine nigériane Chimamanda Ngozi Adichie est aussi devenue une figure majeure du féminisme et un porte-voix de l’Afrique. Zeina Abirached et Mathias Enard entre Orient et Occident. [Une planche de BD de la rentrée 2|5]. « Prendre refuge », qui paraît le 5 septembre, déploie deux récits en résonance. Les plaies à vif de la colonisation. Jennifer Richard retrace la saga sanglante et grotesque des Blancs en Afrique. Valery Gergiev, ogre musical. Le chef d’orchestre russe dédie sa vie depuis trente ans au Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg. A 65 ans, il a décidé de se livrer. Catherine Meurisse se remet au vert. [Une planche de BD de la rentrée 4/5] L’ancienne caricaturiste à « Charlie Hebdo » se ressource en évoquant son enfance à la campagne dans « Les Grands Espaces », qui paraît le 21 septembre. Keskili, Gaël Faye ?. Le romancier (auteur de « Petit Pays », prix Goncourt des lycéens 2016), chanteur et rappeur, a répondu au questionnaire élaboré par « Le Monde des livres ». Portrait en lecteur. Lectures estivales en bref. Romans, nouvelles, récits, Mémoires, BD, essais… Les brèves critiques des pages « L’été des livres » du 10 août 2018. L’écrivaine Ornela Vorpsi, tout en contraires. L’artiste (elle est également plasticienne et photographe) d’origine albanaise revient sur ce qui la fait à la fois limpide et opaque, puissante et fragile. « Une autre ville que la mienne » : Dominick Dunne accuse Los Angeles. Ce livre est bien plus que la chronique judiciaire du procès O.J. Simpson (1994-1997). La plume de « Vanity Fair » signe là en effet une féroce chronique sociale. Sept livres pour comprendre les relations internationales, par Marc Semo. Marc Semo, chargé des questions diplomatiques au « Monde », dresse la liste des livres qui l’inspirent dans son travail. Derrière l’histoire des perles de verre, celle du négoce. Márcia de Castro et Guy Maurette publient « Perles de troc… » qui retrace mille ans d’échanges, parfois sordides. Ils exposent, en août, leur collection de cinq mille perles. Alexandre Kojève, des deux côtés du rideau de fer. Ecrivains espions, espions écrivains (4/5). Alexandre Kojève (1902-1968), hégélien hors pair et négociateur du gouvernement français, a aussi été « un agent de valeur » des Soviétiques. Edouard Louis : la vie avec ses frères d’armes et d’esprit. Le succès d’Edouard Louis, auteur de « En finir avec Eddy Bellegueule », doit beaucoup à la profonde amitié qui l’unit aux sociologues Didier Eribon et Geoffroy de Lagasnerie. Inséparable, le trio forme l’une des voix les plus virulentes de la gauche radicale. Léon Brossolette et Marianne Ozouf, les images d’un succès. Un manuel pour deux 5|6. A la découverte des duos qui ont créé nos livres de classe. Cette semaine, les auteurs de « Mon premier livre d’histoire de France », un ouvrageaux illustrations en couleurs, mêlant récit et reconstitution, destiné aux élèves de cours élémentaire de 1934 jusqu’au milieu des années 1960. André et Madeleine Rossignol, le sens de l’art et de la pédagogie. Instituteurs de formation, ce couple a créé, en 1946, « La Coopération pédagogique », une entreprise éditoriale qui allait bouleverser la pédagogie de l’enseignement primaire. Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 114). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr » d’Antoine Marchalot. L’écrivain britannique V. S. Naipaul, prix Nobel de littérature, est mort. L’auteur d’origine indienne, né dans les Antilles en 1932, est mort à son domicile de Londres. Il a signé, entre autres, « Une maison pour Monsieur Biswas » et « L’Inde. Un million de révoltes ». L’écrivain Claude Courtot est mort. L’un des derniers auteurs surréalistes est mort le 5 août, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), à l’âge de 79 ans. Jean Bedez et la mine de plomb. Un artiste, une matière (3/6). Du papier, des crayons, mais aussi de la lumière et du temps : voilà ce dont le dessinateur a besoin pour produire des œuvres aux dimensions hors norme. Frederick Forsyth, auteur à succès et homme de terrain. [Ecrivains espions, espions écrivains 5/5] L’écrivain britannique s’est trouvé cinquante ans durant sur bien des points chauds du globe. En tant que journaliste, puis romancier à succès. Et informateur du MI6… Quand l’erreur devient la norme. Histoires de langue (3/6). « Evénement » ou « évènement » ? « Nénuphar » ou « nénufar » ? « Amérique » ou « Colombie » ? Quand la faute s’impose à tous et finit par devenir la règle. Féminisme et féminin. Histoires de langue (2/6). Les revendications sur la féminisation de la langue ne datent pas de 2017. Dès la Révolution française, les femmes se sont élevées contre le sort que leur faisaient les grammairiens. Le participe, bientôt un accord du passé ?. Histoires de langue (1/6). La règle de l’accord du participe passé, bête noire orthographique des Français, semble faire l’unanimité contre elle, pourtant elle est toujours là. Jusqu’à quand ? L’« affaire Emilie Frèche » : pourquoi tant de tapage en plein mois d’août. Dès avant même sa parution, prévue le 22 août, le roman d’Emilie Frèche, « Vivre ensemble », agite jusqu’au président de l’Assemblée nationale. Le centre et les périphéries. Histoires de langue (5/6). Dans notre pays très centralisé, le cœur d’autres langues bat encore doucement et contribue à la richesse de notre culture. Petite fabrique des formats. Les genres journalistiques qu’ont fondés les écrivains n’ont cessé de se renouveler à travers l’apparition de nouveaux médias radiophoniques, télévisuels et numériques. La typologie que nous proposons ici s’inspire  de « La Littérature au quotidien. Poétiques journalistiques au XIXe siècle » (Seuil, 2007), de Marie-Eve Thérenty. Alex W. Inker casse du Mao. [Une planche de BD de la rentrée 5/5] Pour son troisième album, « Servir le peuple », qui paraît le 4 octobre, le bédéiste joue des codes graphiques de la Révolution culturelle pour adapter Yan Lianke. Nelly Kaprièlian : « Les écrivains savent écrire, et ça change tout ! ». Responsable des pages littéraires des « Inrockuptibles », la critique littéraire analyse la contribution des romanciers dans la sphère médiatique. Aurélien Bellanger : « On compte  sur la sensibilité du romancier ». L’écrivain explique le choix de ses sujets en tant que chroniqueur radio à France Culture durant la saison dernière. Rentrée littéraire : place aux premiers romans. C’est la première fois depuis 2007 qu’autant de primo-romanciers sont mis à l’honneur à l’occasion de la rentrée littéraire. A l’affiche de la rentrée littéraire. D’ici aux prix littéraires de novembre, près de 600 nouveaux romans se proposent aux lecteurs. Panorama et tendances. Rentrée littéraire : tendance histoire vraie. Cette saison, les célébrités (artistes, auteurs, acteurs…) inspirent toujours les écrivains. Les attentats de 2015 aussi. Rentrée littéraire : tendance francophonie. Dans les programmes de parution, de nombreux écrivains du monde entier d’expression française. Remue-ménage dans l’édition. Alors que se profile la rentrée littéraire, un climat économique morose marque le secteur en cette fin d’été. D’importants groupes se réorganisent pour survivre. « Mes incontournables » : 7 livres pour comprendre les migrations, par Maryline Baumard. Maryline Baumard, chargée de l’immigration au « Monde » pendant quatre ans, dresse la liste des livres qui l’ont inspirée dans son travail. Dictée d’honneur. Histoires de langue (6/6). A la Maison d’éducation de la Légion d’honneur, à Saint-Denis, « Le Rouge et le Noir » en défense de la langue française. Burnier et Rambaud, le pastiche en partage. Un manuel pour deux (6/6). A la découverte des duos qui ont créé nos livres de classe. Cette semaine, les auteurs du « Roland-Barthes sans peine », un ouvrage parodique en dix-huit leçons, paru en  1978, censé démonter, avec facétie et humour, les ressorts de l’œuvre du sémiologue. T. E. Lawrence raconté par Jean Rolin : Lawrence à bicyclette. D’un château l’autre (1/6). Les articles de cette série sont extraits de « Crac » de Jean Rolin (P.O.L, janvier 2019). En 1909, T.E. Lawrence, qui n’est pas encore « d’Arabie », entreprend à travers le Moyen-Orient un voyage de près de 1 800 km à la découverte des châteaux forts bâtis par les croisés. Un roman, un hôtel : La Flèche, un souvenir amer pour Antoine Compagnon. Dans « La Classe de rhéto », le romancier se remémore ses années d’internat au Prytanée militaire de La Flèche, dans la Sarthe, et les visites de son père, logé à l’Hôtel du Vert Galant. Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 115). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr » d’Antoine Marchalot. Sur les traces de « Lawrence d’Arabie », avec Jean Rolin :  Un bain dans le Litani. D’un château l’autre (2/6). Les articles de cette série sont extraits de « Crac » de Jean Rolin (P.O.L, janvier 2019). En 1909, T.E. Lawrence, qui n’est pas encore « d’Arabie », entreprend à travers le Moyen-Orient un voyage de près de 1 800 km à la découverte des châteaux forts bâtis par les croisés. Sur les traces de « Lawrence d’Arabie », avec Jean Rolin : Lawrence à bicyclette. D’un château l’autre (1/6). Les articles de cette série sont extraits de « Crac » de Jean Rolin (P.O.L, janvier 2019). En 1909, T.E. Lawrence, qui n’est pas encore « d’Arabie », entreprend à travers le Moyen-Orient un voyage de près de 1 800 km à la découverte des châteaux forts bâtis par les croisés. Sur les traces de « Lawrence d’Arabie », avec Jean Rolin : En chemin vers le Crac. D’un château l’autre (3/6). Les articles de cette série sont extraits de « Crac » de Jean Rolin (P.O.L., janvier 2019). En 1909, T.E. Lawrence, qui n’est pas encore « d’Arabie », entreprend à travers le Moyen-Orient un voyage de près de 1 800 km à la découverte des châteaux forts bâtis par les croisés. Sur les traces de « Lawrence d’Arabie », avec Jean Rolin : Un bain dans le Litani. D’un château l’autre (2/6). Les articles de cette série sont extraits de « Crac » de Jean Rolin (P.O.L, janvier 2019). En 1909, T. E. Lawrence, qui n’est pas encore « d’Arabie », entreprend à travers le Moyen-Orient un voyage de près de 1 800 km à la découverte des châteaux forts bâtis par les croisés. Dans l’œil de Jérôme Ferrari. Avec « A son image », l’histoire d’une photoreporter corse, le Prix Goncourt 2012 porte un regard tendre et sardonique, entre Bernanos et Voltaire, sur la faiblesse humaine. Somptueux. Manga iconique des récits de survie, « Battle Royale » est réédité en France. Cette série, mettant en scène un jeu de massacre entre collégiens au début des années 2000, marque un tournant dans le genre « survival ». Adrien Bosc, la religion du livre. Directeur adjoint du Seuil, il n’a pas succédé à Olivier Bétourné à la tête de la maison. Un premier accroc dans l’ascension fulgurante de l’auteur et éditeur de 32 ans, qui publie son deuxième roman, « Capitaine ». Sur les traces de « Lawrence d’Arabie », avec Jean Rolin : Une robuste colonie de serpents. D’un château l’autre (5/6). Les articles de cette série sont extraits de « Crac » de Jean Rolin (P.O.L, janvier 2019). En 1909, T.E. Lawrence, qui n’est pas encore « d’Arabie », entreprend à travers le Moyen-Orient un voyage de près de 1 800 km à la découverte des châteaux forts bâtis par les Croisés. Du monstre diabolique à l’animal domestique, qu’est-il arrivé au dragon ?. Figure mythologique emblématique de la fantasy, le dragon d’aujourd’hui en dit long sur notre contexte social, nos craintes et notre rapport à la nature. Ethnologie. Renonçants mais non moins humains. « Une journée dans une vie, une vie dans une journée », sous la direction d’Adeline Herrou, livre dix-sept portraits du quotidien de moines et d’ascètes du monde entier, entre quête de sagesse et démesure. La rentrée des idées : doutes contemporains. En sociologie comme en histoire ou en philosophie, les essais à paraître cet automne témoignent des inquiétudes et (parfois) des potentialités de notre époque. Figures libres. 35 000 cartes pour penser, ou échouer. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos de « Comment pense un savant ? Un physicien des Lumières et ses cartes à jouer », de Jean-François Bert. « Swing Time », de Zadie Smith, un mouvement de balancier. L’une danse bien, l’autre pas. Et les deux héroïnes du lumineux roman de la Britannique d’apprendre à vivre sans trop faire de faux pas. Le coin du crime. S. Craig Zahler sans foi ni loi. La chronique de Franck Thilliez, à propos des « Spectres de la terre brisée », de S. Craig Zahler. Amy Liptrot ne fait plus qu’une avec les Orcades. Dans « L’Ecart », l’Orcadienne raconte son éveil à elle-même, après l’alcoolisme, grâce à l’observation patiente des animaux et des vagues de l’archipel écossais. Transmission impossible pour Itamar Orlev. « Voyou », premier roman de l’Israélien, raconte un fils en quête de son père dans la Pologne en crise de 1988. Poignant. Nouvelles plumes au « Monde des livres ». Barbara Cassin, Alexandre Jollien, Catherine Malabou et Franck Thilliez tiendront à tour de rôle, chaque semaine de la saison 2018-2019, une chronique littéraire. Présentations. Christophe Boltanski remet sa mère debout. Dans « Le Guetteur », l’écrivain enquête sur Françoise, sa mère, qui aida le FLN pendant la guerre d’Algérie, puis s’alita pour les décennies qui suivirent. Le mémorial de mots de Nathalie Léger pour Pippa Bacca. Avec « La Robe blanche », Nathalie Léger se saisit du destin de l’artiste italienne tuée sur la route de Milan à Jérusalem en 2008. Mémorial pour les femmes violentées. Histoire d’un livre. Revenir à New York, ce 11 septembre. Fanny Taillandier écrivait déjà « Par les écrans du monde », son roman sur les attentats de 2001, quand les terroristes ont frappé Paris le 13 novembre 2015. Le feuilleton. Rumination. Claro salue l’indispensable Pierre Guyotat, qui signe « Idiotie ». La rentrée littéraire en bref. Les brèves critiques de romans venant de paraître, parues dans « Le Monde des livres » du 24 août 2018. Zadie Smith : « J’aime écrire, mais je préfère vivre ». L’écrivaine britannique signe « Swing Time », grand roman d’apprentissage centré sur deux jeunes danseuses métisses. Elle parle de ce nouveau livre, de son rapport à la danse, à l’écriture et à la vie. Franck Venaille, Prix Goncourt de la poésie 2017, est mort. Le poète, écrivain et homme de radio, décédé le 23 août, à l’âge de 81 ans, laisse une œuvre aussi puissante que méconnue du grand public. Sur les traces de « Lawrence d’Arabie », avec Jean Rolin : Une carte maculée de sang. D’un château l’autre (6/6). Les articles de cette série sont extraits de « Crac » de Jean Rolin (P.O.L., janvier 2019). En 1909, T.E. Lawrence, qui n’est pas encore « d’Arabie », entreprend à travers le Moyen-Orient un voyage de près de 1 800 km à la découverte des châteaux forts bâtis par les croisés. Maylis de Kerangal, textures et motifs. Avec « Un monde à portée de main », autour d’une peintre en décor et trompe-l’œil, la romancière signe son grand retour après « Réparer les vivants ». Mise en relief des traits constants de son œuvre. Histoire littéraire. Quand George Sand faisait communauté. Michelle Perrot redonne vie à Nohant au XIXe siècle, où l’écrivaine vécut entourée des siens et d’artistes, de Chopin à Flaubert… Une fête ! La rentrée littéraire 2018 : les chiffres des lettres. Ce sont 567 nouveautés qui sortiront entre fin août et début novembre en librairies. Panorama de ce phénomène littéraire et commercial très français. « J’ai deux cultures en moi », confie Gauz. L’écrivain, remarqué en  2014 avec « Debout-Payé », vit aujourd’hui entre France et Côte d’Ivoire. De cet entre-deux est né « Camarade Papa », son deuxième roman. Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 116). « La Matinale du Monde » publie ce dimanche le dernier strip « Leumonde.fr », la série créée par Antoine Marchalot. « Mes incontournables » : 7 livres pour comprendre le théâtre, par Brigitte Salino. Brigitte Salino, critique de théâtre au « Monde », dresse la liste des livres qui l’inspirent dans son travail. « Olive et Tom », « Dragon Ball »... Plongée dans les jeux vidéo adaptés des mangas des années 1980. Pixels a testé la Famicom Mini Shônen Jump, réédition d’une console japonaise 8-bits de Nintendo et de vingt jeux d’époque, dédiés à des dessins animés de l’ère « Club Dorothée ». La rentrée littéraire 2018 : les chiffres des lettres. Ce sont 567 nouveautés qui sortiront entre fin août et début novembre en librairie. Panorama de ce phénomène littéraire et commercial très français. Agnès Desarthe réinvente l’Amérique. Dans « La Chance de leur vie », l’écrivaine installe une famille française en Caroline du Nord, entre  2015 et 2016. Tout peut arriver. Ou rien. Un grand antiroman américain. Agnès Desarthe : « Je ne sais pas pourquoi, dès qu’on ouvre un livre américain, ça a l’air vrai ». La romancière évoque la genèse de « La Chance de leur vie », son nouveau livre, le mystère des premières phrases – et Donald Trump. Manga : l’âge d’or de « Weekly Shonen Jump », en sept chiffres (et autant de couvertures). De 1980 à 1996, la revue de prépublication japonaise a doublé son tirage et lancé plus de deux cents séries, dont plusieurs ont bercé les Français dans les années 1980 et 1990. A l’oreille. Nietzsche et l’assentiment. La chronique d’Alexandre Jollien, à propos d’« Ecce homo », de Friedrich Nietzsche, lu par Dag Jeanneret. Histoire. Hasardeuse « Saga » de François Dosse. L’historien des idées François Dosse signe plus de 1 300 pages d’une « Saga des intellectuels français. 1944-1989 ». Au prix de choix peu clairs et d’erreurs factuelles. Figures libres. Vive le développement impersonnel !. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos de « Compter sur soi », de Ralph Waldo Emerson. Histoire. Deux vies exhumées des « dossiers administratifs ». Deux belles études d’archives donnent à lire les récits de soi d’une « fille-mère » et d’un orphelin « déviant » en lutte pour infléchir les rigueurs de l’ordre social. Génocide rwandais : retour à la rigueur historienne. Signée Florent Piton, une synthèse bienvenue sur la tragédie de 1994 paraît, à l’heure où des voix révisionnistes se font entendre. Roman noir. Avec David Joy, une autre vie est impossible. Aiden et Thad, dans leur trou des Appalaches, rêvent de bonheur. Dans le nouveau roman de l’écrivain américain, « Le Poids du monde », ça ne risque pas de dépasser ce stade… Le roman du lendemain de la mort de Caucescu. Une jeune fille et sa grand-mère un peu sorcière racontent la Roumanie de 1990. Fascinant « Bûcher », de György Dragoman. Heather O’Neill, fabuliste pour adultes. Pierrot et Colombine dans la brutale Montréal des années 1930. C’est « Les Enfants de cœur », premier roman traduit de l’écrivaine canadienne. Le paradis perdu d’Emmanuelle Bayamack-Tam. A Liberty House vit une belle bande d’inadaptés hédonistes. Jusqu’à quand ? « Arcadie », délicieux roman qui célèbre les noces de l’écriture et de la vie. Le feuilleton. Le déclenchement. Claro est dans les affres de la transmission avec « Toutes les femmes sauf une », de Maria Pourchet. Christine Angot sans vérité. « Un tournant de la vie », le nouveau roman de l’écrivaine, n’a pas la puissance lucide des précédents. Jean-Michel Espitallier apprend à faire sans. L’écrivain a perdu sa compagne, morte d’un cancer. « La Première Année » témoigne du pouvoir de la littérature face à la douleur et à l’oubli. Julia Kerninon peint l’amour qui fut. « Ma dévotion » est l’adresse d’une vieille femme à un vieil homme, toutes passions et douleurs anciennes ravivées. Subtil. Le troisième âge de la modernité et l’enlisement de la gauche selon Pierre Rosanvallon. « Notre histoire intellectuelle et politique. 1968-2018 », le nouvel essai de Pierre Rosanvallon est une ambitieuse interprétation générale de la modernité. Pierre Rosanvallon : « Une société d’égalité est celle dans laquelle on a la possibilité de vivre des libertés ensemble ». L’historien et théoricien signe « Notre histoire intellectuelle et politique. 1968-2018 », bilan d’un demi-siècle d’évolution de la gauche française et ouverture vers l’avenir. Histoire d’un livre. « Omar et Greg », de François Beaune : deux gars du FN et un écrivain. Des rencontres, des conversations, des notes : c’est ainsi que l’écrivain crée la matière de ses livres. Mais il s’est même effacé d’« Omar et Greg », composé des paroles de deux militants d’extrême droite. A Blanes, sur les traces de Roberto Bolaño. Le romancier Pierre Ducrozet s’est rendu en Catalogne, là où l’écrivain chilien vécut ses plus productives années, jusqu’à sa mort en 2003. A la recherche, quinze ans plus tard, des raisons de son influence littéraire grandissante. Trans|Poésie. Plumés. Trois livres de poésie, on vit avec et on choisit des vers. On se laisse porter ; on tresse alors les œuvres pour composer un tout nouveau poème. « Colportage », la malle aux trésors de Gérard Macé. L’écrivain partage son insatiable curiosité pour les lettres, les arts et les ailleurs dans un précieux volume. L’amour secret du grand-père de Baptiste Beaulieu. Avec « Toutes les histoires d’amour du monde », l’auteur d’« Alors voilà » quitte le milieu hospitalier pour livrer un touchant roman familial – presque le sien. Romans adolescents : cinq coups de cœur à retrouver au Salon de Montreuil. Le grand rendez-vous de la littérature jeunesse, qui se tient jusqu’au lundi 3 décembre, accueille cette année des romans « young adult » beaux et variés. « Empire des chimères », d’Antoine Chainas : Hollywood en cambrousse. Un village perdu, son parc d’attractions en projet, son enfant disparu… L’écrivain, figure singulière de la « Série noire », s’écarte des voies classiques du polar. La chronique de Barbara Cassin. Piégée !. L’académicienne a lu « Un bon samaritain », premier roman de Matthieu Falcone. Le feuilleton de Claro. Il pleut sur Naples. Claro se mouille pour « Malacqua », de Nicola Pugliese, à la rythmique incomparable. La chronique de Roger-Pol Droit. De la vérité en démocratie. A propos dans son nouvel essai de la philosophe Myriam Revault d’Allonnes, « La Faiblesse du vrai ». Les carnets de Joan Didion exhumés du Sud tragique. A l’été 1970, l’écrivaine californienne parcourt Louisiane, Mississippi et Alabama. Ses notes, pointillistes, semblent d’aujourd’hui. Ils paraissent sous le titre « Sud et Ouest ». La sélection littéraire du « Monde ». Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose un choix d’ouvrages à dévorer. « Un soleil sans espoir » : le flic qui rêvait de Kent Anderson. Roman noir. Le jour, Hanson, le héros de l’écrivain américain, fait face à la violence des rues d’Oakland, imperturbable. Mais la nuit, la guerre du Vietnam se rappelle à lui. Elisabeth Badinter : « Je ne pense pas qu’on puisse parler librement sur Internet ». La philosophe, dont « Les Passions intellectuelles » paraissent en un volume, évoque la violence des réseaux sociaux, qui contraste avec l’idéal de rationalité des Lumières. Mauriac, Claudel, Maritain et Bernanos pour renouer avec la franchise. Les lettres échangées par ces intellectuels catholiques entre les années 1930 et 1960, sincères dans l’accord et la dissension, tranchent avec la « twitterisation » actuelle du débat intellectuel. Mots et images : des livres pour la jeunesse. A l’occasion du 34e Salon du livre jeunesse 2018, à Montreuil, voici une sélection d’albums et de livres pour enfants et adolescents. Jeux vidéo : que vaut « Civilization VI » sur Switch ?. Test. Le dernier opus du célèbre jeu de stratégie est disponible sur la petite console nomade de Nintendo, sur laquelle il se montre très adapté. « Un tour de France littéraire », les Lumières au marché noir. En suivant un employé d’une maison d’édition suisse de contrebande, l’épatante enquête de Robert Darnton donne à repenser l’histoire littéraire du XVIIIe siècle. « L’Invention de Nithard », un road-movie carolingien. Sans ce petit-fils de Charlemagne, parlerions-nous français ? Le linguiste Bernard Cerquiglini en doute. « Histoire des crétins des Alpes » : Antoine de Baecque entre érudition et goût de l’absurde. L’historien enquête sur le crétinisme, maladie résultant d’une carence en iode, en fin connaisseur de la « crétinomanie » littéraire et de la « science de l’Alpe » du XIXe siècle. « Sortir du chaos » : Gilles Kepel en analyste et témoin de la dévastation du Moyen-Orient. Le spécialiste de l’islam et du monde arabe brosse le tableau de l’histoire contemporaine d’une région perpétuellement en guerre. Puissant. Zoé Valdés : « Je voulais à tout prix offrir à ma fille la liberté ». Je ne serais pas arrivée là si... « Le Monde » interroge une personnalité en partant d’un moment décisif de son existence. Cette semaine, la romancière évoque son itinéraire entre Cuba et la France. « Numbers », roman crûment gay de 1967 signé John Rechy, enfin traduit. L’écrivain américain explore la métaphysique d’une sexualité gay débridée dans ce classique ignoré jusque-là en France mais étonnamment actuel. Livres d’art : « Pérégrinations », de Pierre Wat, remporte le Prix Pierre Daix. Le jury récompense « un essai novateur sur la question du paysage en peinture ». « Malenfer », la saga française qui ouvre la porte de la fantasy aux enfants. Cassandra O’Donnell s’attelle à cette série fantastique conçue pour, et avec, des enfants de primaire. Le Salon de Montreuil se tient jusqu’à lundi. Sagesse de New-Yorkaise. Rencontre avec Vivian Gornick. Féministe de la première heure, l’écrivaine américaine a trouvé une reconnaissance européenne tardive avec le succès, en 2017, d’« Attachement féroce ». « La Femme à part » ne peut que la confirmer. YouScribe, la start-up de livres en streaming, met le cap sur l’Afrique francophone. La société française a signé un partenariat avec Orange pour déployer son offre au Sénégal. L’écrivaine Elizabeth Strout vrille le cœur. Le retour dans sa ville natale d’une écrivaine célèbre suscite l’attente, l’espoir ou la crainte des personnages de « Tout est possible ». Lola Lafon a lu cette superbe ode aux non-dits. Joseph Joffo, l’auteur d’« Un sac de billes », est mort. Avec vingt millions d’exemplaires vendus dans le monde, son roman autobiographique, récit de la survie de deux enfants juifs dans la France occupée, fut un incroyable succès. Les invisibles de la Silicon Valley. La photographe Mary Beth Meehan a documenté la vie des habitants de cette partie de la Californie, bouleversée par l’émergence des géants du Web. La sélection littéraire du « Monde ». Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose une sélection d’ouvrages à dévorer. Polar. « Sadorski et l’ange du péché » : Romain Slocombe joue les méchants. Troisième tome des sinistres aventures d’un flic antisémite sous l’Occupation. Rencontre avec l’auteur. « Les Héros de la Frontière », de Dave Eggers, ou l’envers du road-trip. L’écrivain américain revient avec un « roman de mésaventures », portrait d’une Américaine en plein désarroi physique et métaphysique. La chronique de Roger-Pol Droit. Tout repenser, d’urgence, comment ?. A propos de « La Société de l’invention », de Jean-Hugues Barthélémy, qui vise à tout embrasser et tout repenser pour rouvrir un horizon à la philosophie et à la société. La chronique de Catherine Malabou. Emma Goldman, une renaissance. La philosophe a lu « Vivre ma vie », la fascinante autobiographie d’une grande anarchiste russo-américaine (1869-1940). La plus belle réussite de Babar, c’est la famille Brunhoff. Biographie. L’éléphant-roi n’est que l’une des créations de ce clan d’éditeurs, de journalistes et d’artistes, rappelle Yseult Williams dans « La Splendeur des Brunhoff ». Emmanuèle Jawad, Lysiane Rakotoson, Serge Pey. Trans|Poésie, la chronique de Didier Cahen. Trois livres de poésie, on vit avec et on choisit des vers. On se laisse porter ; on tresse alors les œuvres pour composer un tout nouveau poème. « Cadence », de Jacques Drillon : des souvenirs que plus rien n’embarrasse. L’écrivain et journaliste (notamment critique musical) signe un livre de réminiscences et de digressions troublantes de sincérité. « Liberté de l’esprit », la collection de Raymond Aron, voit s’ouvrir une nouvelle ère. La collection d’essais de la maison d’édition Calmann-Lévy, qu’a fondée et dirigée Raymond Aron de 1947 à sa mort, en 1983, reprend vie. Cléopâtre, une femme d’Etat retrouvée par Maurice Sartre. Biographie. Dans « Cléopâtre. Un rêve de puissance », l’historien, spécialiste de l’Antiquité gréco-romaine, a retrouvé les traces réelles de la légendaire reine d’Egypte. « La Voix du peuple », de Michel Hébert : parlementer, une idée médiévale. L’historien analyse les expériences de représentation populaire menées aux XIVe et XVe siècles en France, en Espagne ou en Allemagne. Mona Ozouf sur George Eliot, en historienne et en lectrice. Avec « L’Autre George », l’historienne plonge dans l’œuvre de la romancière anglaise (1819-1880), qui se révèle une perspicace témoin de son temps. Maryse Condé : « La négritude de Césaire n’est qu’un beau rêve ». L’écrivaine doit recevoir, dimanche, à Stockholm, le prix Nobel alternatif de littérature, une récompense décernée par une nouvelle académie composée d’intellectuels suédois. Pierre Laval : destin de l’anti-de Gaulle absolu. Biographie. Avec « Pierre Laval. Un mystère français », Renaud Meltz sonde, dans une très riche biographie, la trajectoire de ce traître par excellence (1883-1945). L’immense poète russe Marina Tsvetaeva, comme elle respire. Les « Grands Poèmes » de l’écrivaine russe paraissent dans une belle édition bilingue. Attention : souffle puissant ! Emil Ferris remporte le grand prix de la critique BD. L’album « Moi ce que j’aime, c’est les monstres - livre premier », raconte l’enfance d’une fillette des années 1960 dans un quartier miséreux de Chicago, qui enquête sur la mort de sa voisine, survivante de la Shoah. « Aposimz », le nouveau manga cyberpunk de l’auteur de « Blame ! ». Vingt ans après « Blame ! », son œuvre culte, Tsutomu Nihei nous offre à nouveau, avec « Aposimz », un manga original et ambitieux. Jean-Jacques Pauvert : vie d’un éditeur outrageux. Biographie. « Pauvert l’irréductible », de Chantal Aubry, retrace avec ferveur le parcours de l’éditeur de Sade, de Pauline Réage ou d’Albertine Sarrazin. « Pour et contre l’amour » : l’amitié, l’amour et Jean-Claude Lavie. Histoire d’un livre. Le psychanalyste signe un bref dialogue sur l’amour, salut à son grand ami Wladimir Granoff, mort en 2000, et à leurs controverses sans fin. Horacio Castellanos Moya : « J’écris à la manière d’une taupe bourrée ». L’écrivain salvadorien a fui la guerre civile puis les menaces de mort à la parution du « Dégoût ». En exil, il bâtit son œuvre un peu au hasard, pistant toujours le legs de la terreur. « Moronga » en témoigne. Avec « Idée », Frans Masereel prophétise la BD. Beau livre. En 1920 parait une série de gravures signée de l’artiste belge, dont le style rugueux et la fluidité de lecture annoncent la bande dessinée. Un chef-d’œuvre joliment réédité. « Le Grand Nord-Ouest », terre de légendes d’Anne-Marie Garat. La romancière (et un peu chamane) signe, avec son nouveau livre, un étourdissant récit des origines. Tod Papageorge et Joel Meyerowitz portent haut les photos couleurs des Etats-Unis. Beaux livres. Les fulgurances de photographes américains, coloristes pionniers, et autres livres, signés Saul Leiter, Sophie Calle, Willy Ronis, Alexandra Catiere… La sélection beaux livres du « Monde ». Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des Livres » propose aux lecteurs de « La Matinale » ses coups de cœur littéraires. L’art brut ou l’art des laissés-pour-compte. Beau livre. « L’Art brut » est un somptueux panorama de l’œuvre d’artistes longtemps ignorés, aujourd’hui recherchés. Peindre l’hiver : Bruegel l’Ancien et les joyeux maîtres flamands. Beaux livres. Deux riches volumes rafraîchissent nos connaissances sur les peintres de Flandres et des Provinces-Unies aux XVIe et XVIIe siècles. « Mes incontournables » : 7 livres pour comprendre notre rapport à l’environnement, par Stéphane Foucart. Stéphane Foucart, journaliste et chroniqueur au « Monde », dresse la liste des livres qui l’inspirent dans son travail sur le réchauffement climatique en cours. Lokiss, Jonk : l’art urbain, sauvagerie intacte. Beaux livres. Un demi-siècle de graffitis vu par l’un de ses acteurs ; un abécédaire des friches : spasmes visuels dans la ville. Rem Koolhaas rebâtit l’architecture de fond en comble. Beau livre. Le maître néerlandais libère sa discipline dans un gros manifeste exubérant. Et les parutions cinéma : films noir, « Memories of Murder », films de guerre en mer. La chronique de Roger-Pol Droit. Augustin sous le sapin. A propos des « Œuvres philosophiques complètes », de saint Augustin, aux Belles Lettres. Un apéro avec... Fabcaro : « Chez moi, je suis le relou de service ». Chaque semaine, « l’Epoque » paie son coup. L’auteur de la BD « Zaï Zaï Zaï Zaï » publie son second roman chez Gallimard. L’occasion de siroter une bière au coin du feu. Et de rigoler un peu. La chronique de Franck Thilliez. Orsay, musée assassin. Beau livre. L’écrivain a aimé « Scènes de crime à Orsay », de Christos Markogiannakis, mi-livre d’art, mi-polar. « Du côté de chez Swann » : une édition originale vendue 1,5 million d’euros. Portant le n° 1 et offert par Proust à Lucien Daudet, ce livre qui établit un nouveau record de vente provenait de la bibliothèque de Pierre Bergé dispersée aux enchères. Les ouvrages que « Le Monde des Livres » vous conseille de lire... ou offrir. Les cinq livres de l’année préférés de chaque membre de l’équipe. Umberto Eco orchestre un chahut d’œuvres d’art. Beaux livres. Inédits illustrés du philosophe et romancier italien, et autres ouvrages d’histoire sur Matignon, De Gaulle, Paris ou la France en peinture… « Mes incontournables » : 7 livres pour comprendre la mode, par Elvire von Bardeleben. Elvire von Bardeleben, chef de la rubrique Mode au « Monde », dresse la liste des livres qui l’inspirent dans son travail sur l’industrie du vêtement comme phénomène culturel. Le feuilleton de Claro. A qui le tour ?. Claro a lu « Le Point sur la méduse », de Florent Kieffer, et attend désormais le règne des cnidaires promis dans ce livre. Cabu, Mylène Besson, Peyo, Christian Lacroix, Guy Pellaert, Boucq… : le dessin en liberté. Beaux livres. Les choix du « Monde » parmi les plus beaux livres d’illustration de cette fin d’année 2018. Lise Tremblay et Serge Joncour : « Ouvrir grand l’espace en écrivant sur ce qui manque ». Entretien croisé avec les auteurs de « L’Habitude des bêtes » et de « Chien-Loup », deux livres obsédants sur le retour à la nature et l’acquiescement à la part animale de l’humain. Jean-Clément Martin révolutionne la Terreur. L’historien, spécialiste de la Révolution française, a beaucoup travaillé sur la violence politique et à remettre en cause quelques idées reçues. Comme dans « Les Echos de la Terreur », son nouveau livre. Six livres sur le vin à déguster sans modération. Notre sélection des dernières parutions sur l’univers viticole, à savourer ou à offrir. « L’antisémitisme tranquille et assuré de Soljenitsyne ». Les pages « Débats » du « Monde » ont récemment opposé deux points de vue sur l’écrivain russe Alexandre Soljenitsyne. Les auteurs ont voulu poursuivre leur échange. Dans sa réponse au collectif emmené par Georges Nivat, le traducteur André Markowicz, dans une tribune au « Monde », apporte des preuves supplémentaires de l’antisémitisme de l’auteur de « l’Archipel du goulag ». Molière à l’œuvre sous le regard de l’historien Georges Forestier. Le spécialiste de littérature classique renouvelle la biographie du génial dramaturge (1622-1673) en puisant aux sources de son inspiration et au plus près du processus d’écriture. Captivant. Aventure, romance, stratégie… quel manga offrir à Noël ?. Sélection de mangas parus ces derniers mois, pour les débutants et les amateurs de bande dessinée japonaise. Images et mots : des livres à offrir pour les fêtes. Sélection d’ouvrages et de beaux livres à découvrir pour Noël et la Saint-Sylvestre. Cinq livres jeunesse à poser sous le sapin. Dernière ligne droite avant Noël. Si vous ne savez pas quoi offrir aux marmots, voici une sélection de valeurs sûres adaptées à chaque âge. Avec « La Toile du monde », Antonin Varenne électrise le Paris de 1900. 1900 : l’Exposition universelle célèbre la modernité dans la capitale, que parcourent deux Américains en quête de leurs racines – et d’amour. Un roman étincelant. Karol Modzelewski : « On a connu une liberté vécue activement, combativement et collectivement ». Le dissident polonais, membre fondateur de Solidarité en 1980 et critique lucide de la dérive autoritaire du régime actuel, signe de formidables Mémoires. Retour, avec lui, sur ce parcours hors du commun. Les « Cahiers noirs » : l’autre vérité de Heidegger. Les célèbres « Cahiers noirs » du philosophe allemand commencent enfin à paraître en français, dans une traduction contestable. Serge Bramly conjure la perte par l’écriture. « Pour Sensi », récit autobiographique retenu de l’écrivain, historien de l’art et photographe, mêle étroitement deux ruptures, l’une amoureuse (son amante le quitte), l’autre littéraire (son livre paraît) – deux arrachements. Le feuilleton de Claro. Maurice Nadeau : la vie critique mode d’emploi. Claro a lu « Soixante ans de journalisme littéraire. Tome 1 », du grand éditeur et critique littéraire (1911-2013). Et s’incline. Les 10 albums de bande dessinée de 2018 conseillés par « Le Monde ». Parmi les nombreuses excellentes bandes dessinées parues cette année, voici notre sélection à offrir ou à s’offrir. « Onzième roman, livre dix-huit » : les jeux de rôles de Dag Solstad. Un homme s’essaye à l’amour, à la paternité puis à l’impotence. Librement ? Deuxième livre traduit d’un écrivain norvégien d’envergure. Hernan Diaz signe « Au loin », western de la conquête de l’être. Etats-Unis, XIXe siècle. Hakan, immigrant suédois, se perd dans les désertes étendues américaines, et en lui-même. Roman enchanteur d’un écrivain argento-américain. Dans « Les Frères Lehman », Stefano Massini chante la démesure du capitalisme. Le dramaturge italien s’est lancé dans l’épopée des frères Lehman sous la forme d’un roman en vers libres. Pour surprendre – lui-même au premier chef. La chronique de Roger-Pol Droit. Gérard Jorland, la vie dans les livres. Roger-Pol Droit rend hommage au philosophe, mort silencieusement au mois d’août. Chaon, Houdart, Hurston, Lispector, Kourkov, Magris… Les brèves critiques « littérature » du « Monde des livres ». Romans, récits, recueil, entretiens… dans « Le Monde des livres » du 21 décembre 2018. Adorno, Badinter, Ravel, Rueff… Les brèves critiques « essais » du « Monde des livres ». Correspondance, histoire, anthropologie, philosophie… dans « Le Monde des livres » du 21 décembre 2018. Antonio Ortuño : « La violence de mes livres est celle du Mexique ». Descendant de républicains espagnols, l’écrivain est l’une des jeunes voix les plus tranchantes de la littérature mexicaine. L’exil face au danger de mort, dans l’Espagne d’alors et le Mexique aujourd’hui, est au cœur de son nouveau roman, « Méjico ». Muriel Fabre-Magnan défend la nécessaire imperfection du droit. La juriste signe « L’Institution de la liberté », un essai novateur sur les rapports de la justice à la liberté qui passe par une réflexion sur le consentement et la dignité. La chronique d’Alexandre Jollien. La Boétie, épris de liberté. Le philosophe a écouté le « Discours de la servitude volontaire », de l’humaniste Etienne de La Boétie, lu par Nicolas Planchais. George Sand et Gustave Flaubert se disent tout. Les centaines de lettres échangées entre les deux écrivains entre 1866 et 1876, l’une des correspondances les plus stimulantes qui soient, paraissent pour la première fois en poche. Agnès Desarthe s’y est replongée. Dominique Noguez : « Il serait bon d’accorder le prix Goncourt à des récits autobiographiques ». L’écrivain regrette, dans une tribune au « Monde », que les académiciens Goncourt n’aient pas couronné « Le Lambeau », de Philippe Lançon, au motif que ce livre n’est pas un roman. Or, l’histoire du prix montre que cela n’a jamais été une obligation. « Sérotonine » marque le retour de Michel Houellebecq à la littérature. Son nouveau livre, entre angoisse et ironie, abandonne la polémique et laisse place à la possibilité de l’amour. La sélection « spécial poches » du « Monde ». Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des Livres » propose ses coups de cœur de la semaine. Jean Clair, René Descartes, Colette Pétonnet, Simone Weil… Une sélection d’essais en poche pour la fin de l’année. Parmi les récentes parutions « essais » en poche, les conseils du « Monde ». Valeria Luiselli, Geneviève Brisac, Hicham Matar, Marcel Proust et Robert de Montesquiou… Une sélection littéraire en poche pour la fin de l’année. Parmi les récentes parutions « littérature » en poche, les conseils du « Monde ». L’écrivain israélien et militant pour la paix Amos Oz est mort. L’auteur d’« Une histoire d’amour et de ténèbres » et cofondateur du mouvement La Paix maintenant est mort le 28 décembre, à l’âge de 79 ans, des suites d’un cancer. Au nouveau « Club des cinq », on se promène en Uber et on se chamaille sur le Brexit. Gros succès de librairie en Grande-Bretagne, les versions adultes parodiques du célèbre Club des cinq d’Enid Blyton débarquent en français. Une résurrection nostalgique par l’auteur anglais Bruno Vincent. Sélection livre : « Africa Is Music », le son panafricain en images. Le journaliste photographe franco-camerounais Samuel Nja Kwa raconte les musiques de l’Afrique. « Aujourd’hui, en Israël, ceux qui partagent les opinions d’Amos Oz semblent terrassés ». Gilles Rozier, ancien directeur de la Maison de la culture yiddish, écrivain, traducteur et éditeur, revient sur le parcours de l’auteur israélien mort vendredi. Alberto Manguel : « Une vision du bonheur : la lecture d’un livre ». L’essayiste, conteur, traducteur et éditeur canadien parle de son lien vital avec la littérature alors que paraît, en poche, le passionnant et passionné « La Cité des mots ». David Diop : « La France a construit l’image d’un tirailleur courageux, obéissant et parfois sanguinaire ». Auteur du roman « Frère d’âme », le lauréat du Goncourt des lycéens décrypte les représentations liées aux combattants africains pendant la première guerre mondiale. Mort de l’écrivain allemand Edgar Hilsenrath, iconoclaste auteur du « Nazi et le Barbier ». Né à Leipzig en 1926, Edgar Hilsenrath, fils de commerçants juifs, avait été déporté en 1941 dans le ghetto roumain de Mogilev-Podolsk. La sélection « poches » du « Monde ». Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des Livres » propose ses coups de cœur de la semaine. Le premier tome d’« Harry Potter » a 20 ans, vos connaissances de la saga sont-elles rouillées ?. Il y a vingt ans sortait en français « Harry Potter et l’école des sorciers ». Le début d’un phénomène de librairie imprévu. Le Feuilleton. Caravane commune. Claro s’égare avec délice à Obock, sur les traces du poète-négociant Rimbaud et du géographe-trafiquant Soleillet. « Le Monde des livres » a 50 ans : retour sur un demi-siècle d’histoires. En 1967, Hubert Beuve-Méry crée un supplément littéraire qui deviendra vite l’incontournable du jeudi. Dans la malle aux trésors du « Monde des livres ». Douze livres marquants des cinquante dernières années, par quelques-unes des signatures qui ont fait l’histoire du supplément Les loteries noires de René Belletto. Dans un décor de musée, « Etre » voit dérailler les destins de héros inquiets, enchevêtrés autour d’un peintre qui ne peint plus. « Le Monde des livres » lu de l’étranger. Sept écrivains partagent leur vision du supplément littéraire du « Monde » à l’occasion de ses 50 ans. Figures libres. Souviens-toi de la mémoire !. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos des cours sur la théorie de la mémoire d’Henri Bergson au Collège de France « Le Monde des livres » a 50 ans. Plongée dans les archives, enquête sur le grand roman maison, souvenirs de feuilletonistes… Le supplément littéraire du « Monde » fête ses noces d’or avec les lettres. Le jeu de piste littéraire de Juan Marsé. Sous la forme d’une enquête policière, l’auteur ibère explore l’inconscient collectif de l’Espagne post-franquiste et interroge avec humour le droit à l’oubli. Dans l’atelier des feuilletonistes du « Monde des livres ». En 1992, à l’occasion des 25 ans du supplément, Bertrand Poirot-Delpech (1929-2006) était revenu avec malice sur l’exercice périlleux du feuilleton littéraire. « Pop corn », par Salch (épisode 20). Tous les jeudis, « La Matinale du Monde » publie en exclusivité un strip de la série « Pop corn » signée Eric Salch. Les grandes espérances de Kate Tempest. Cette Londonienne de 32 ans s’est « entraînée » avec le rap et la poésie avant d’écrire son premier roman, ode à « ceux qui ne sont rien ». Un vibrant plaidoyer pour l’utopie. Romans à l’eau de rose dans le bush australien. Depuis une dizaine d’années, les Australiens se passionnent pour les « rural romances ». Dans ces romans, l’héroïne est une jeune fermière qui lutte pour sa place dans l’aride outback et rencontre l’amour. « Coworkingdom », par Aude Picault (épisode 19). Chaque mercredi, « La Matinale du Monde » publie en exclusivité un strip de la dessinatrice Aude Picault. T’es sûr qu’on est mardi ?, par Voutch (épisode 71). Nous publions ce mardi le dernier strip de cette série signée Voutch. Sa série « T’es sûr qu’on est mardi » se poursuivra sur son blog : http://voutch.blog.lemonde.fr. La mort de l’éditeur Jean-Claude Lattès. L’éditeur flamboyant, qui avait publié Joseph Joffo, Irène Frain ou Jean d’Ormesson, est mort samedi 27 janvier à Paris, à l’âge de 76 ans. « Maléfiques », par Nine Antico (épisode 17). Tous les lundis, « La Matinale du Monde » publie un strip de la dessinatrice Nine Antico. Mort de l’éditeur Jean-Claude Lattès, à 76 ans. Editeur de nombreux livres à succès, notamment « Un sac de billes », de Joseph Joffo en 1973, il avait quitté l’édition en 1991 pour se consacrer à l’écriture. Ecrire pour les jeunes sur les migrants. Mohsin Hamid a commencé « Exit West » au début de la crise des réfugiés. La littérature jeunesse lui a donné les clés pour écrire ce roman d’exil et d’amour. « Le chat Madame, grand reporter », par Nancy Pena (épisode 32). Chaque samedi, « La Matinale du Monde » publie un strip de la dessinatrice Nancy Pena. Sélection livre : Champs, un château de l’aristocratie financière. Propriété de l’Etat, le château de Champs-sur-Marne fait l’objet, après sa réouverture au public en 2013, d’une riche monographie. Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 87). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr » d’Antoine Marchalot. BD : que voir dans les cases noires ?. Sept vignettes monochromes pour montrer toute la richesse narrative de la bande dessinée depuis ses origines. « Maléfiques », par Nine Antico (épisode 18). Tous les lundis, « La Matinale du Monde » publie un strip de la dessinatrice Nine Antico. Des « Aveux de la chair » obtenus à force de patience. Le testament de Michel Foucault dit  : « Pas de publication posthume. » Voici comment le dernier tome d’« Histoire de la sexualité » a malgré tout vu le jour. Un livre inédit de Michel Foucault fait la généalogie de la libido. A sa mort, en 1984, le philosophe avait laissé inachevé « Les Aveux de la chair », centré sur la façon dont saint Augustin et les autres Pères de l’Eglise concevaient le désir. Il paraît aujourd’hui. Foucault disputant avec les Pères de l’Eglise. Spécialiste d’Augustin, Jérôme Lagouanère examine les apports, et les limites, des « Aveux de la chair », à l’aune des connaissances actuelles. La mort de l’écrivain et cinéaste Mathieu Riboulet. Romancier de la sensualité et de la sensibilité mystique, l’auteur est mort le 5 février à l’âge de 57 ans. « Happiness », le manga qui passe l’émoi adolescent à la moulinette du vampirisme. Cette nouvelle série est signée Shuzo Oshimi, mangaka spécialiste des scénarios dérangeants et réfléchis sur la puberté. « Coworkingdom », par Aude Picault (épisode 20). Chaque mercredi, « La Matinale du Monde » publie en exclusivité un strip de la dessinatrice Aude Picault. Henriette Bichonnier, auteure du livre jeunesse « Le Monstre poilu », est morte. Journaliste, éditrice et écrivaine, elle fut une militante infatigable de la littérature de jeunesse comme genre à part entière. « Black Torch » : un manga peu original mais loin d’être fumeux. Cette série où un ado descendant de ninjas combat des démons ravira les amateurs indéfectibles du manga d’aventure initiatique. Le feuilleton. Dire, détruit-elle. Claro embauche l’auteure de « Poétique de l’emploi », Noémi Lefebvre, sur le champ. Premier roman. Jeux interdits. La chronique de Leïla Slimani, à propos de « Débâcle », de Lize Spit. Biographie. La ­fulgurante ascension d’Ulysses S. Grant. Vincent Bernard explique comment l’officier quelconque est devenu généralissime des armées de l’Union pendant la guerre de Sécession puis président des Etats-Unis. Biographie. L’archiduchesse Sophie vaut bien Sissi. Sophie de Wittelsbach (1805-1872), mère du futur empereur François-Joseph, mérite bien la réhabilitation que fait d’elle Jean-Paul Bled. Clotilde Leguil défend le « je » à l’ère du narcissisme de masse. Dans « “Je”. Une traversée des identités », la philosophe et psychanalyste plaide pour le moi comme secret et comme liberté. Biographie. Claude ­Durand, « oblat du livre ». L’éditeur qui a transformé Fayard après être passé par le Seuil, mort en 2015, fascine. François Chaubet explique pourquoi. Biographie. Gabriele D’Annunzio, procès en appel. Maurizio Serra pourfend les clichés qui nous ferment l’accès à l’œuvre de l’écrivain italien (1863-1938), dont le mélange de sublime et de morbide se révèle déjà pasolinien. Les pépites d’existentialisme de Sarah Bakewell. Avec « Au café existentialiste », l’essayiste britannique propose une histoire du courant philosophique cher à Sartre dans un récit riche et vivant. Figures libres. « Cerveau social » : solidaire et méchant. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos de « Biologie du pouvoir », de Jean-Didier Vincent. Le roman fantôme d’Isaac Bashevis Singer. « Keila la Rouge », livre inédit du Prix Nobel 1978, est publié en France quarante ans après sa parution en feuilleton à New York… et après quelques tribulations. Le charme rétro de l’employé de bureau selon Emmanuel Villin. « Microfilm », satire du monde du travail entre nostalgie et fantaisie, et deuxième roman de l’écrivain, séduit. Pour Robert Olen Butler, la guerre du Vietnam a toujours lieu. Une famille américaine un demi-siècle après l’offensive du Têt. L’écrivain, marqué par son passage au Vietnam entre 1969 à 1971, revient sur les conséquences profondes du conflit. Voyage intérieur en Corée intime. « Ma très chère grande sœur », de la romancière Gong Ji-young, ravive une enfance à Séoul dans les années 1960. Mémorable. Christophe Donner urbi et orbi. Backrooms de Mexico ou antichambres du Vatican, hommes ou femme, santé vacillante : rien ne saurait empêcher l’écrivain d’écrire. « Sexe », pain bénit. Mortellement Beigbeder. L’écrivain et noceur public vieillit. Il signe en conséquence « Une vie sans fin », 350 pages de « selfisme » et de « bullshit métaphysique ». « Pop corn », par Salch (épisode 21). Tous les jeudis, « La Matinale du Monde » publie en exclusivité un strip de la série « Pop corn » signée Eric Salch. La littérature africaine s’édite (aussi) en Afrique. Au sud du Sahara, des éditeurs du continent se démènent pour toucher le lectorat local et faire contrepoids à l’offre de livres en provenance d’Europe. Lettres à l’aimé(e), succès d’édition. Albert Camus et Maria Casarès, Simone de Beauvoir et Nelson ­Algren, Paul Valéry et Jeanne Loviton ont tous vu leurs échanges amoureux édités. Comment expliquer l’emballement des ventes de ces livres ? Grégoire Bouillier  : « “Le Dossier M” est animé par un sentiment de liberté ». L’écrivain racontait, dans « Le Dossier M, livre 1 » (prix Décembre 2017), une histoire d’amour qui tournait court. Le « Livre 2 » évoque la difficile décennie qui s’en est suivie. Retour sur une aventure littéraire hors du commun. « Le chat Madame, grand reporter », par Nancy Pena (épisode 33). Chaque samedi, « La Matinale du Monde » publie un strip de la dessinatrice Nancy Pena. Vous prendrez bien une part de millefeuille ?. Le 5 février, rue Scribe, à Paris, avait lieu le déjeuner des auteurs les plus lus de l’année. Guillemette Faure, la chroniqueuse de « M », y était. Sylvain Tesson s’est excusé, parti « pour observer la panthère des neiges près des sources du Mékong ». Jérôme Garcin : « Faire revenir ceux qui ne sont plus ». L’écrivain, journaliste à « L’Obs » et animateur du « Masque et la Plume », poursuit sa quête de soi et du temps effacé, commencée il y a vingt ans. Ses aïeux, dont deux grands-pères médecins, sont au cœur du « Syndrome de Garcin ». Pierre Lemaitre : « Je suis né à 50 ans ». Pour « La Matinale du Monde », l’écrivain, Goncourt en 2013, explique qu’il n’a plus douté après la rencontre avec sa seconde femme, Pascaline. Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 88). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr » d’Antoine Marchalot. Grégoire Bouillier  : « “Le Dossier M” est animé par un sentiment de liberté ». L’écrivain racontait, dans « Le Dossier M, livre 1 » (prix Décembre 2017), une histoire d’amour qui tournait court. Le « Livre 2 » évoque la difficile décennie qui s’en est suivie. Retour sur une aventure littéraire hors du commun. « Maléfiques », par Nine Antico (épisode 19). Tous les lundis, « La Matinale du Monde » publie un strip de la dessinatrice Nine Antico. Michiko Ishimure, écrivaine japonaise, est morte. L’auteure s’était fait connaître en révélant la contamination au mercure de la mer de Shiranui, au Japon. Elle est décédée le 10 février, à l’âge de 90 ans. La Grande Dépression enchantée d’Earl Thompson. « Un jardin de sable », roman autobiographique, raconte une enfance chaotique dans le Midwest des années 1930, entre misère, érotisme et grâce. Son auteur, mort en 1978, était ignoré en France jusqu’à aujourd’hui. Une découverte. Mort du linguiste Antoine Culioli. Angliciste et linguiste, Antoine Culioli est mort le vendredi 9 février, à l’âge de 93 ans. Saga culte du manga romantique, « Fruits Basket » veut séduire à nouveau. Cette série emblématique du genre « shojo » des années 2000 est rééditée en France. Mort de la romancière et journaliste Françoise Xenakis. Auteure d’une vingtaine de romans et d’essais, Françoise Xenakis est morte lundi 12 février, à 87 ans. « Coworkingdom », par Aude Picault (épisode 21). Nous publions ce mercredi le dernier strip de la série créée par la dessinatrice Aude Picault. Frédéric Boyer prendra la succession de Paul Otchakovsky-Laurens à la tête des éditions P.O.L. Jusqu’ici directeur éditorial chez Bayard, il remplacera le célèbre éditeur, décédé dans un accident de voiture le 2 janvier, comme PDG des éditions P.O.L. à partir de mai. La cure de jouvence du livre italien. Pourquoi la librairie se porte bien de l’autre côté des Alpes. Masterclasses : ces écrivains qui parlent de leur métier en public. A la BNF, au Centre Pompidou, en banlieue parisienne : ces rencontres se multiplient. « Le statut des dhimmis ne peut être jugé à l’aune des droits de l’homme ! ». Dominique Avon est historien, spécialiste de l’islam. « Le Monde des livres » lui a demandé quel crédit accorder à l’œuvre de Bat Ye’or. Le feuilleton. Une impasse nommée désir. Claro trouve juste les revendications au droit de ne rien faire au travail de Julien Bouissoux. Poésie réactive. Vengeance de la poésie. La chronique de Céline Minard, à propos du « Charmeur de rats », de Marina Tsvetaeva. Figures libres. « Philô » veut dire « j’aime ». La chronique de Roger-Pol Droit, à propos de « La Langue géniale. 9 raisons d’aimer le grec », d’Andrea Marcolongo. Ancien Régime : que la fête s’achève !. Deux parutions rappellent les fastes, grandioses ou débridés, de la monarchie française finissante, et les vives critiques dont ils faisaient l’objet bien avant la Révolution. Penser l’ère du tout-enregistré. Le philosophe allemand Friedrich Kittler, mort en 2011, avait anticipé notre vie numérique dès 1986 dans un essai fondateur, « Gramophone, Film, Typewriter », enfin traduit. Sibylle Grimbert suscite l’épouvante. Avec « La Horde », la romancière se fait démon pour conter la possession irrémédiable la jeune Laure par Ganaël, novice en la matière. Saisissant. François Garde marche là où la faune ne craint pas l’homme. L’écrivain a traversé à pied la plus grande des îles Kerguelen, cette lointaine terre française. Vivifiant. Yonatan Berg démantèle la colonie. Dans « Donne-moi encore cinq minutes », son premier roman, l’Israélien aborde le sujet des implantations juives de Cisjordanie avec audace et empathie. Herta Müller pour elle-même et contre elle-même. L’écrivaine allemande, Prix Nobel 2009, évoque sa vie et son art dans un livre d’entretiens envoûtant, « Tous les chats sautent à leur façon ». Jean Forton, une bonne fréquentation. La redécouverte de l’écrivain des noirceurs ordinaires (1930-1982) se poursuit avec la réédition du « Grand Mal », roman de 1959. Bat Ye’or, l’égérie des nouveaux croisés. Citée par Michel Houellebecq dans « Soumission », cette figure controversée, à l’influence mondiale, signe son autobiographie politique. « Pop corn », par Salch (épisode 22). Tous les jeudis, « La Matinale du Monde » publie en exclusivité un strip de la série « Pop corn » signée Eric Salch. Jean Rouaud, poète des cavernes. L’écrivain, fin connaisseur des cultures de l’âge de la pierre, a usé de sa liberté littéraire pour livrer de sensibles interprétations de l’art pariétal. « La chat Madame, grand reporter », par Nancy Pena (épisode 34). Chaque samedi, « La Matinale du Monde » publie un strip de la dessinatrice Nancy Pena. Sélection livre : les Dupuy, retour sur une vie de danse. « Album » met en scène plus de soixante ans de spectacles créés et interprétés par ce couple d’artistes. Jean-Noël Pancrazi : « Je me sens proche de cet imaginaire algérien ». L’écrivain, qui a vécu en Algérie de 1949 à 1962, n’y était jamais revenu, bien que ce pays soit au centre de son œuvre. « Je voulais leur dire mon amour » est le beau livre d’un retour déçu. Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 89). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr » d’Antoine Marchalot. Sempé : « Je dessine ce que j’aurais voulu être ». Pour « La Matinale du Monde », le dessinateur du « Petit Nicolas » revient sur sa passion pour Duke Ellington, le jazz et les musiciens qu’il aime tant croquer. « Le chat Madame, grand reporter », par Nancy Pena (épisode 34). Chaque samedi, « La Matinale du Monde » publie un strip de la dessinatrice Nancy Pena. « Maléfiques », par Nine Antico (épisode 20). Tous les lundis, « La Matinale du Monde » publie un strip de la dessinatrice Nine Antico. En compagnie de Jürgen Habermas. Rencontre avec le grand philosophe allemand chez lui, à Starnberg, alors que Gallimard publie deux recueils et une biographie. Habermas sur 4 points de sa pensée. Pour « Le Monde des livres », le philosophe résume ses réflexions sur quelques-uns des enjeux centraux de son œuvre. Jean-Manuel Bourgois, ancien PDG de Bordas, est mort. Frère de l’éditeur Christian Bourgois, il avait mené carrière dans les maisons d’éditions scientifiques et scolaires, dirigeant également Magnard et Vuibert. Paul Beatty, la vigilance du satiriste. L’écrivain américain, Man Booker Prize en 2016 pour « Moi contre les Etats-Unis d’Amérique », a le don de mettre au jour les contradictions du monde dans lequel il évolue – et de s’en amuser. « Tuff », extravagant roman de formation, en témoigne. « Fabien Vehlmann n’en revient toujours pas d’avoir “rencontré un personnage qu’il a créé” ». Dans sa chronique, Frédéric Potet, journaliste au « Monde », raconte la rencontre et les liens qui unissent désormais Fabien Vehlmann, auteur de bande dessinée, et Fodé Condé, jeune migrant guinéen. Moine ou mécréant, « chacun meurt comme il peut ». Les moines bénédictins, trappistes, cisterciens, prémontrés ou chartreux que Nicolas Diat a interrogés ne se présentent pas comme des superhéros du bond dans le Ciel. Ils parlent avec simplicité, humilité, de la douleur de perdre leurs frères et de la tristesse des agonies. « Eclat(s) d’âme » : un manga beau et subtil sur l’homosexualité. Yuhki Kamatani aborde tout en finesse et en poésie le coming out d’un adolescent victime d’homophobie. Flic déchu, course contre la mort et autres ficelles au service du manga « Re: Load ». Dans une série empreinte de violence et de bons sentiments, Takumaru Sasaki raconte la relation entre un ancien flic solitaire et une fillette menacée par la pègre. Trans|poésie. Flûte enchantée…. Trois livres de poésie, on vit avec et on choisit des vers. On se laisse porter ; on tresse alors les œuvres pour composer un tout nouveau poème. Le feuilleton. Femme douleur fantôme. Claro est renversé par l’Eurydice ­d’Elfriede Jelinek. Noir. La route est longue jusqu’à Hollywood. A l’origine de « Détour », road-movie fatal de 1945, un roman signé Martin M. Goldsmith, que voici traduit. Mal au cœur garanti. C’est graphique. Rapace. La chronique de Pénélope Bagieu, à propos de « Serena », de Terkel Risbjerg et Anne-Caroline Pandolfo. Figures libres. Trouver de l’inouï dans la vie banale. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos de « Si près, tout autre. De l’écart et de la rencontre », de François Jullien. Poétique. Comment ne pas lire entre les lignes. Avec « Composition », Michel Charles se replonge dans les classiques (La Fayette, Balzac…) pour déployer une théorie de la lecture qui ne force jamais le sens du texte. Histoire. Dans le sillon de violence creusé par les colons blancs en Afrique. Dans « Colonies de peuplement. Afrique XIXe-XXe siècle », Joël Michel retrace l’histoire de ces Européens qui ont tenté de faire souche, d’Algérie en Afrique du Sud, au détriment des populations locales. Histoire d’un livre. Paris, nid de tortionnaires argentins. Pour « Double fond », la romancière Elsa Osorio a enquêté dans la capitale française pour retracer l’histoire d’une trouble officine installée là par Buenos Aires dans les années 1970. Horace Engdahl endosse la peau d’un porc. L’écrivain suédois livre le perturbant monologue d’un homme qui déshabille volontiers les femmes du regard mais se méfie d’elles. François Jonquet tout près de Valérie Lang. Dans « Je veux brûler tout mon temps », l’écrivain embrasse la vie de la comédienne, son amie, morte en 2013. Dominique Sigaud, langue déliée. Avec « Dans nos langues », son auteure livre l’intense récit d’une émancipation, celle que lui ont procurée la littérature puis l’écriture. « Pop corn », par Salch (épisode 23). Tous les jeudis, « La Matinale du Monde » publie en exclusivité un strip de la série « Pop corn » signée Eric Salch. Rencontre avec Jürgen Habermas, géant de la pensée mondiale. « Le Monde » s’est entretenu avec le grand philosophe allemand chez lui, à Starnberg, alors que Gallimard publie deux recueils et une biographie. Oya Baydar bouleversée au Kurdistan. Dans un récit né d’un voyage et de conversations dans l’est de la Turquie, l’écrivaine fait le point sur son combat pour la démocratie et sur l’état de son pays. Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 90). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr » d’Antoine Marchalot. BD : « Fabien Vehlmann n’en revient toujours pas d’avoir “rencontré un personnage qu’il a créé” ». Dans sa chronique, Frédéric Potet, journaliste au « Monde », raconte la rencontre et les liens qui unissent désormais Fabien Vehlmann, auteur de bande dessinée, et Fodé Condé, jeune migrant guinéen. Alister, un dandy pas comme les autres. Le musicien et rédacteur en chef de la revue « Schnock » publie un livre sur les femmes du dandysme. « Maléfiques », par Nine Antico (épisode 21). Tous les lundis, « La Matinale du Monde » publie un strip de la dessinatrice Nine Antico. L’historien Pierre Milza est mort. Agrégé d’histoire, Pierre Milza avait consacré sa thèse aux relations franco-italiennes à la fin du XIXe et au début du XXe siècles. L’hommage de Manuel de la Escalera aux victimes de Franco. Militant communiste, l’auteur rédige « Mourir après le jour des Rois » dans les années 1940 en attendant, avec d’autres républicains, le peloton franquiste. Un témoignage incandescent qui paraît aujourd’hui en français. De l’histoire du Japon au « Guide Michelin » : Kan Takahama, la mangaka atypique. Ses œuvres évoquent généralement le quotidien des Japonais au fil de l’histoire. « Le Goût d’Emma », qui sort mercredi en France, se penche quant à lui sur l’histoire de la première inspectrice du « Guide Michelin ». Manga : « Le Goût d’Emma », dans la peau de la première inspectrice du « Guide Michelin ». Emma, tout juste promue inspectrice pour le célèbre « Guide Michelin », partage dans cet ouvrage dessiné par Kan Takahama ses premières expériences culinaires et professionnelles. Les robots, superstars de la bande dessinée. AU CŒUR DE L’IA. Au Japon et en Europe, cette thématique a été une source d’inspiration majeure pour les dessinateurs. Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 81). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr » d’Antoine Marchalot. « Le chat Madame, grand reporter », par Nancy Pena (épisode 27). Chaque samedi, « La Matinale du Monde » publie un strip de la dessinatrice Nancy Pena. L’auteure de « L’Abécédaire du crime », Sue Grafton, est morte. La romancière américaine était atteinte d’un cancer. Elle avait 77 ans. La romancière israélienne Ronit Matalon est morte. Elle avait travaillé pour le quotidien « Haaretz » et était l’une des figures majeures de la littérature israélienne contemporaine. Elle avait critiqué, l’an dernier dans un entretien, l’évolution politique de son pays. Le dernier homme sur Terre (s’appelle Patrick), par Winshluss (épisode 45). « La Matinale du Monde » publie chaque vendredi un strip signé Winshluss. Les intellectuels afro-américains en pleine bataille d’idées. Auteur charismatique, Ta-Nehisi Coates voit sa conception de la condition noire remise en cause par d’autres penseurs, qui la jugent trop politiquement correcte. 1917, une source d’inspiration jubilatoire. Les Editions Arcane 17 ont mis à contribution une trentaine d’auteurs de polars et de romans noirs, parmi lesquels Didier Daeninckx, Hervé Le Corre ou Pierre Dharréville, sur le thème de l’année de la Révolution russe. La littérature peut-elle améliorer nos existences ?. « Réparer le monde »  : telle est la tâche que s’assignent de nombreux écrivains français actuels, estime le critique Alexandre Gefen dans un entretien accordé au « Monde ». « Jérôme Ferrari, quel est votre livre réparateur ? ». « La Fille que j’ai abandonnée », de Shusaku Endo. « Lola Lafon, quel est votre livre réparateur ? ». « Blonde », de Joyce Carol Oates. « Camille Laurens, quel est votre livre réparateur ? ». « Dora Bruder », de Patrick Modiano. « Pop corn », par Salch (épisode 15). Tous les jeudis, « La Matinale du Monde » publie en exclusivité un strip de la série « Pop corn » signée Eric Salch. « Coworkingdom », par Aude Picault (épisode 14). Chaque mercredi, « La Matinale du Monde » publie en exclusivité un strip de la dessinatrice Aude Picault. T’es sûr qu’on est mardi ?, par Voutch (épisode 65). « La Matinale du Monde » publie chaque mardi un strip du dessinateur Voutch. Charles Juliet, l’âme en paix. Le diariste et auteur, en 1989, de « L’Année de l’éveil », a appris par l’écriture à se connaître lui-même – non sans mal. Et à écouter autrui, comme en témoigne encore le neuvième tome de son « Journal ». « Le christianisme est entré dans une formidable mutation ». L’historienne Valentine Zuber, auteure de « L’Origine religieuse des droits de l’homme », et le théologien Christoph Theobald, qui signe « Urgences pastorales », débattent de la place des chrétiens dans la société contemporaine. Jésus donne de ses nouvelles. Exploration rigoureuse de la figure centrale du christianisme, « Jésus. L’encyclopédie » soulève d’inépuisables questions : qui était le Christ ? Quelle place occupe-t-il aujourd’hui ? La pâtisserie à livres ouverts. Les vedettes du sucre font recette dans l’édition. Sélection des livres incontournables. Samuel Fuller, un cinéaste objet de commentaires et de débats passionnés. Plusieurs livres et une autobiographie éclairent la personnalité du réalisateur américain. T’es sûr qu’on est mardi ?, par Voutch (épisode 67). « La Matinale du Monde » publie chaque mardi un strip du dessinateur Voutch. Récit. Serge Toubiana dans la lumière d’Emmanuèle Bernheim. Avec « Les Bouées jaunes », le critique de cinéma livre un adieu solaire à sa compagne, l’écrivaine Emmanuèle Bernheim, morte en mai 2017. « Coworkingdom », par Aude Picault (épisode 15). Chaque mercredi, « La Matinale du Monde » publie en exclusivité un strip de la dessinatrice Aude Picault. Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 82). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr » d’Antoine Marchalot. Pleurs, trahisons et brosse à dents… ce que nous apprend le livre sur Trump et ses proches. Le livre de Michael Wolff, « Fire and Fury : Inside the Trump White House », qui paraîtra le 9 janvier, est une compilation hétéroclite d’anecdotes pas toujours anodines. La rentrée littéraire d’hiver en bref. Romans, nouvelles… Les brèves critiques du « Monde des livres » du 5 janvier 2018. Mort de Bernard de Fallois, éditeur de Pagnol. Il avait fondé, à 61 ans, la maison d’édition qui porte son nom. Il s’est éteint mardi 2 janvier à Paris. Mort de Paul Otchakovsky-Laurens, éditeur subjectif et déraisonnable. L’homme, qui a publié entre autres Duras et Belletto, est mort mardi 2 janvier lors d’un accident de la route, à l’âge de 73 ans. Décès de l’écrivain israélien Aharon Appelfeld, survivant de la Shoah. L’écrivain, mort à 85 ans, était l’une des voix les plus importantes de la littérature israélienne. Il avait reçu le prestigieux prix d’Israël en 1983 et le prix Médicis étranger en 2004. L’éditeur Paul Otchakovsky-Laurens est mort. Paul Otchakovsky-Laurens avait 73 ans. Il fut l’éditeur de Georges Perec, Marguerite Duras, Emmanuel Carrère, Marie Darrieussecq, Jean Rolin… Qui a la parole ? Crise mondiale de la viande. La chronique de Bruno Latour, à propos de « La Chair, les hommes et les dieux », de Michaël Bruckert. Le feuilleton. Savoir s’éloigner. Claro suit de près ­Hélène Ling dans sa triangulation des origines. Figures libres. Et si le temps n’était qu’une fiction ?. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos de « Souviens-toi de ton avenir », d’Anne Dufourmantelle. Claire-Louise Bennett se confie à l’eau qui dort. Rêveries bucoliques d’une solitaire. On se baigne avec bonheur dans « L’Etang », premier livre d’une Londonienne installée en Irlande. Philippe Forest sur le bout de la langue. En fin de saison face à l’océan, un homme recherche le mot qui lui échappe. Avec « L’Oubli », le romancier signe un très beau piège à spectres. Tous les parfums de Galicie dans un roman. L’écrivaine ukrainienne Sofia Andrukhovych ravive avec bonheur un recoin de l’Empire austro-hongrois finissant. Braquage de Trouville : Christine Montalbetti mène l’enquête. Avec « Trouville Casino », la romancière explore un fait divers réel et ses zones grises, incertaines – comme un ciel normand. Pour une véritable édition critique des pamphlets de Céline. Pierre-André Taguieff explique à quelles conditions expresses il lui semble envisageable de rééditer les pamphlets antisémites de Céline. Pamphlets de Céline: une publication qui assainirait la situation. Henri Godard, spécialiste de Céline, explique dans une triubune au « Monde » pourquoi il est favorable à la réédition des pamphlets antisémites de Céline. Petites et grandes manœuvres autour des pamphlets de Céline. La réédition, projetée par Gallimard, des trois textes antisémites et pronazis signés par l’auteur de « Voyage au bout de la nuit » fait scandale dans les milieux intellectuel et politique. La sélection livres du « Monde ». Chaque jeudi, « Le Monde des livres » partage ses conseils de lecture avec les abonnés de « La Matinale ». « Pop corn », par Salch (épisode 16). Tous les jeudis, « La Matinale du Monde » publie en exclusivité un strip de la série « Pop corn » signée Eric Salch. Valérie Zenatti : « Aharon Appelfeld, un écrivain de l’enfance, des sensations et des sentiments ». Dans un entretien au « Monde », la traductrice de l’écrivain décédé dans la nuit du mercredi 3 au jeudi 4 janvier, évoque leurs liens « fraternels ». Mort d’Aharon Appelfeld, « écrivain juif » de l’exil. Celui qui récusait l’étiquette d’« écrivain de la Shoah » s’est éteint dans la nuit du mercredi 3 au jeudi 4 janvier, à l’âge de 85 ans. Avec Jean Echenoz dans son labyrinthe. « Roman, rotor, stator », le Centre Pompidou consacre une riche exposition au Prix Goncourt 1999. Livre : Béjart, la révolution du ballet. L’ouvrage d’Ariane Dollfus retrace la vie et la carrière du chorégraphe. Le dernier homme sur Terre (s’appelle Patrick), par Winshluss (épisode 46). « La Matinale du Monde » publie chaque vendredi un strip signé Winshluss. « Vivre dans un monde plus multiculturel devrait ouvrir les esprits, et c’est le contraire qui se produit ». Dans sa chronique, Michel Guerrin, rédacteur en chef au « Monde », note que depuis le tsunami Weinstein le regard sur la culture a changé, se déplaçant de la création vers son créateur. Graham Allison, ce politologue qui éclaire notre monde grâce à la Grèce antique. Dans un essai récent, best-seller  outre-Atlantique, ce professeur émérite à Harvard examine la rivalité entre la Chine et les Etats-Unis à la lumière de l’Histoire : les deux puissances peuvent-elles échapper au « piège de Thucydide » ? Le désir accompli du sociologue, par Jacques André. Le psychanalyste a lu « L’Interprétation sociologique des rêves », de Bernard Lahire. Regard critique. Entre l’Histoire et nos histoires, par Françoise Davoine. La psychanalyste a lu « L’Interprétation sociologique des rêves », de Bernard Lahire. Regard critique. Le rêve, retour de flamme, par Lancelot Hamelin. Le dramaturge a lu « L’Interprétation sociologique des rêves », de Bernard Lahire. Regard critique. La sociologie tirée de son sommeil, par Arnaud Esquerre. Le sociologue a lu « L’Interprétation sociologique des rêves », de Bernard Lahire. Regard critique. Marvel incite ses lecteurs à créer des comics… mais sans « questions sociales » (ni abeilles tueuses). L’éditeur de comics a annoncé le lancement d’une plate-forme permettant aux internautes de créer leurs propres histoires. Mais la liste des sujets interdits fait grincer des dents. Les deux adages de Pierre Lemaitre. Avec « Couleurs de l’incendie », le romancier poursuit le feuilleton de l’entre-deux-guerres qui lui a valu le Goncourt en 2013. Secrets de « fabricant d’émotions ». « Le chat Madame, grand reporter », par Nancy Pena (épisode 28). Chaque samedi, « La Matinale du Monde » publie un strip de la dessinatrice Nancy Pena. Bernard Lahire : « Les rêves font preuve d’une incroyable lucidité ». Le sociologue signe une étude ambitieuse où il explore à nouveaux frais, au-delà de Freud, ce que nous exprimons en rêvant. Qui est Michael Wolff, « gros piranha dans le petit étang médiatique » et auteur du livre sur Trump ?. L’auteur de « Fire and Fury » s’est toujours enorgueilli de n’être ni journaliste ni critique des médias. Et sa réputation de brûleur d’embargos, irrespectueux des paroles données en « off », n’est plus à faire. Pleurs, trahisons, brosse à dents… ce que nous apprend « Fire and Fury », le livre sur Trump et ses proches. Le livre de Michael Wolff, « Fire and Fury : Inside the Trump White House », dont la publication a été avancée au vendredi 5 janvier, est une compilation hétéroclite d’anecdotes pas toujours anodines. Paul Auster se joue du hasard. Le romancier américain est convaincu de la place centrale du fortuit dans toute vie. Il pousse cette obsession à son comble en imaginant quatre destins divergents au héros de « 4 3 2 1 ». Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 83). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr » d’Antoine Marchalot. Les manageurs découvrent les neurosciences. Le neuromanagement s’intéresse à la motivation, au bien-être ou encore à l’innovation. Le retour d’Ulysse en héros d’aujourd’hui. Pauline Bayle s’empare de deux textes d’Homère dans « Iliade/Odyssée », présenté au Théâtre de la Bastille à Paris. « Maléfiques », par Nine Antico (épisode 14). Tous les lundis, « La Matinale du Monde » publie un strip de la dessinatrice Nine Antico. La mort du philosophe et sociologue Michel Verret. L’universitaire nantais, créateur du Lersco, le Laboratoire d’études et de recherches scientifiques sur la classe ouvrière, est décédé à l’âge de 90 ans. T’es sûr qu’on est mardi ?, par Voutch (épisode 68). « La Matinale du Monde » publie chaque mardi un strip du dessinateur Voutch. L’Inde entre deux sexes d’Arundhati Roy. Avec « Le Ministère du bonheur suprême », l’auteure, en 1998, du « Dieu des petits riens », suit le parcours d’une « hijra », à la fois femme et homme, pour livrer sa vision incisive de l’Inde moderne. Les lettres d’André Breton en deux ouvrages. Gallimard publie sa correspondance avec Benjamin Péret, Francis Picabia et Tristan Tzara. « Coworkingdom », par Aude Picault (épisode 16). Chaque mercredi, « La Matinale du Monde » publie en exclusivité un strip de la dessinatrice Aude Picault. Gallimard suspend son projet de réédition des pamphlets antisémites de Céline. La maison d’édition souhaitait publier trois textes antisémites de l’auteur de « Voyage au bout de la nuit », un projet qui avait suscité l’émoi. Du Soudan à la France, un réfugié dessine son odyssée. Hafiz Adem publie un ouvrage sur son parcours migratoire. Pamphlets de Céline : la littérature « menacée de mort ». Tiphaine Samoyault, spécialiste des études littéraires, rappelle, dans une tribune au « Monde », que les paroles haineuses de Céline ne se lisent pas que dans ses pamphlets, mais dans toute son œuvre. Pamphlets de Céline : « L’homme est la capitale de toutes les contradictions ». Yann Moix, écrivain et chroniqueur, explique dans une tribune au « Monde » qu’il n’y a qu’un Céline, et qu’on ne peut isoler les pamphlets du reste de son œuvre. Pamphlets de Céline : « un travail d’historiens et de politologues » est indispensable. L’historien Zeev Sternhell explique, dans une tribune au « Monde », pourquoi un essai introductif sur ce que fut l’antisémitisme au XXe siècle en France doit précéder toute réédition des pamphlets antisémites de Céline. Ananda Devi joue gros jeu. Dans « Manger l’autre », la Mauricienne Ananda Devi trace un tableau terrifiant de notre présent à travers le corps d’une obèse. Yanick Lahens dans Port-au-Prince brûlante. « Douces déroutes » raconte des personnages en quête de sens dans la capitale haïtienne, où le désir est inséparable de la peur, la vie de la mort. L’échafaud pour ascenseur (littéraire). Christophe Bigot raconte comment sa hantise du couperet l’a mené à l’écriture. L’ami en peine d’Hanya Yanagihara. Avec « Une vie comme les autres », l’écrivaine américaine réussit à faire ressentir au lecteur les souffrances de son héros. Sebastian Barry à l’amour comme à la guerre. Un jeune homosexuel se construit dans la sauvagerie américaine des années 1860. « Des jours sans fin », célébration joyeuse et optimiste – malgré tout. Bernard Sichère à la poursuite de la plénitude avec Aristote. Plongée dans la question de l’être telle que l’auteur de la « Métaphysique » l’a inaugurée. Une superbe redécouverte de la sidération dont procède la philosophie. Essai. La religion en cellule de déradicalisation. L’égyptologue Jan Assmann analyse les sources bibliques de la violence religieuse. A laquelle il oppose le pluralisme propre aux Lumières. Perdre la vue, gagner la vie. Une jeune femme que la cécité menace se révolte contre l’apitoiement des siens. Fort récit de la Chilienne Lina Meruane. Figures libres. Voyage en désir inconnu. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos d’« Un savoir gai », de William Marx. Le feuilleton. L’impeccable poétique du pire de Régis Jauffret. Claro est méga-impressionné par les cinq cents nouvelles « Microfictions ». Premier roman. Les jeunes gens et la mer. La chronique de Leïla Slimani, à propos de « Tristan », de Clarence Boulay. « Pop corn », par Salch (épisode 17). Tous les jeudis, « La Matinale du Monde » publie en exclusivité un strip de la série « Pop corn » signée Eric Salch. Le marché du livre confronté à la « crise de la lecture ». Contexte électoral peu favorable, cristallisation des ventes sur les prix littéraires, concurrence des séries télévisées... En 2017, le secteur de l’édition a souffert. L’historien des idées Daniel Lindenberg est mort. Sa vie a été a été vouée à un engagement sans faille au sein de la gauche, marxiste d’abord, critique ensuite, républicaine et antiraciste enfin. Les Bidochon visitent le Louvre. Le magazine d’humour et de bande-dessinée publie un hors-série spécial en coédition avec le célèbre musée. Gallimard renonce à publier les pamphlets de Céline. Après un mois de polémique, l’éditeur suspend la réédition des trois textes antisémites et pronazis. Ian Bostridge chante juste Franz Schubert. Ténor de premier plan, le Brittanique est aussi docteur en histoire. Il mêle avec bonheur expérience et savoir dans son exploration des lieder de « Voyage d’hiver » Un apéro avec Jacques Jouet : « J’ai parfois glissé des invendus dans des bars, ça débarrasse ». L’écrivain, membre de l’Oulipo depuis plus de trente ans, réinvente le « poème de métro » et fourmille de projets. Delphine de Vigan : « J’aime cette idée que mes romans soient vraiment le reflet d’une époque ». Après les best-sellers « Rien ne s’oppose à la nuit » et « D’après une histoire vraie », la romancière revient à la veine sociale de ses débuts. « Les Loyautés », autour de la maltraitance enfantine, le prouve. Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 84). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr » d’Antoine Marchalot. « Maléfiques », par Nine Antico (épisode 15). Tous les lundis, « La Matinale du Monde » publie un strip de la dessinatrice Nine Antico. T’es sûr qu’on est mardi ?, par Voutch (épisode 69). « La Matinale du Monde » publie chaque mardi un strip du dessinateur Voutch. Les femmes libérées de Naomi Alderman. Dans « Le Pouvoir », l’écrivaine britannique imagine la prise de contrôle du monde par les femmes grâce à une nouvelle faculté biologique. Mais le matriarcat fait-il une société meilleure ? « Coworkingdom », par Aude Picault (épisode 17). Chaque mercredi, « La Matinale du Monde » publie en exclusivité un strip de la dessinatrice Aude Picault. La rentrée littéraire d’hiver en bref…. Romans, récits, bande dessinée, polar… Les brèves critiques du « Monde des livres » du 19 janvier 2018. Jacqueline Woodson improvise pour le quartet de Bushwick. Avec « Un autre Brooklyn », l’écrivaine afro-américaine joue, pour August, Sylvia, Gigi et Angel, une mélodie jazzy de l’amitié dans les années 1970 à 1990 à New York. Dans la boîte à outils de John Berger. « Palabres », le dernier livre de l’écrivain anglais, mort en 2017, est composé de précieuses notes sur la langue et les signes. Yves Pagès fait la bête noire. Avec « Encore heureux », le romancier s’amuse de la prose judiciaire et policière pour raconter la vie d’un attachant rebelle. Edition : la correction sous tension. La précarité des correcteurs dans l’édition s’aggrave. Dans le but d’y remédier, de difficiles négociations se tiennent actuellement entre syndicats et employeurs. Frédéric Vitoux, de connivence avec Henry J.-M. Levet. Dans « L’Express de Bénarès », l’Académicien retrace, autant qu’il est possible, la vie mystérieuse d’un poète dont l’œuvre, rare, l’a pourtant marqué. Patrick Grainville a posé son chevalet sur la côte normande. Dans « Falaise des fous », l’écrivain brosse une histoire de la peinture de Courbet à Monet à travers le parcours immobile d’un petit rentier d’Etretat. Raisons d’autistes. Dans « A quoi pensent les autistes ? », le pédopsychiatre Martin Joubert raconte la vie inversée ou illogique de plusieurs enfants incapables d’entrer dans l’univers de la raison commune. Sauver Carmen ? Prends garde, Sophie Rabau !. Leo Muscato a déclenché un tollé avec sa « Carmen » de Bizet. La spécialiste de littérature comparée livre, elle, une lecture serrée de la nouvelle de Mérimée (à l’origine de l’opéra), pour en distiller des variations érudites. Histoire d’un livre. Donner une voix au nord du Nigeria. Elnathan John a conçu « Né un mardi », roman d’un enfant des rues, poussé par la nécessité de dire ce que signifie vraiment vivre dans la région où sévit Boko Haram. Didier Fassin passe à côté de la vie. Dans « La Vie. Mode d’emploi critique », l’anthropologue se penche sur l’inégalité concrète des existences. Sans convaincre. Le feuilleton. Incidence Calypso. Claro est tombé dans les rets de la magicienne Anne Luthaud, qui signe « Calypso ». Figures libres. Catholique ? oui ! Exotique ? non !. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos des livres sur la religion de Rémi Brague et de Denis Moreau. Poésie réactive. Réinventer la radicalité. La chronique de Céline Minard, à propos des « Argonautes », de Maggie Nelson. Trans|poésie. Philosophe. Trois livres de poésie, on vit avec et on choisit des vers. On se laisse porter ; on tresse alors les œuvres pour composer un tout nouveau poème. Jean-Bernard Pouy en hors-la-loi rurbain. Dans « Ma ZAD », le maître du polar français prend fait et cause pour la défense des espèces de zadistes les plus menacées. Tremble, capitalisme ! « Pop corn », par Salch (épisode 18). Tous les jeudis, « La Matinale du Monde » publie en exclusivité un strip de la série « Pop corn » signée Eric Salch. Sélection livre : la virgule chorégraphique de Nadia Vadori-Gauthier. Le livre de la danseuse et chercheuse en art, qui s’est assignée depuis 2015 à une minute de danse par jour, interroge ce geste micropolitique et poétique. Editis se réorganise pour faire face à la crise du monde de l’édition. Le directeur général Pierre Conte a annoncé vendredi plusieurs mesures, nominations et investissements destinés à relancer le deuxième groupe français d’édition. Le dernier homme sur Terre (s’appelle Patrick), par Winshluss (épisode 48). « La Matinale du Monde » publie chaque vendredi un strip signé Winshluss. Marceline Loridan-Ivens : « Le rapport à mon corps a été totalement ravagé par les camps ». L’écrivaine et cinéaste, survivante d’Auschwitz, de Bergen-Belsen et de Theresienstadt, raconte son retour à la vie dans « L’Amour après ». « Le chat Madame, grand reporter », par Nancy Pena (épisode 30). Chaque samedi, « La Matinale du Monde » publie un strip de la dessinatrice Nancy Pena. L’exil américain des lettres d’amour de Simone de Beauvoir à Claude Lanzmann. Le cinéaste, qui a eu une liaison avec l’écrivaine, a vendu à l’université Yale les 112 lettres qu’elle lui a envoyées, ne pouvant les publier en France. Thierry Cruvellier, sierra-léonais de cœur. Journaliste et globe-trotteur, il a écrit sur les génocidaires du Rwanda ou du Cambodge. Dans « Terre promise » – cette Sierra Leone qui lui est précieuse –, il se fait plus personnel pour évoquer la guerre civile et la grande vitalité de ses habitants Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 85). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr » d’Antoine Marchalot. « Maléfiques », par Nine Antico (épisode 16). Tous les lundis, « La Matinale du Monde » publie un strip de la dessinatrice Nine Antico. Le poète chilien Nicanor Parra est mort. Figure de la contre-culture, Nicanor Parra est mort, mardi, à l’âge de 103 ans. T’es sûr qu’on est mardi ?, par Voutch (épisode 70). « La Matinale du Monde » publie chaque mardhi un strip du dessinateur Voutch. Elias Canetti veut en finir avec la mort. Signée d’un des plus grands esprits du XXe siècle, Prix Nobel de littérature 1981, voici « Le Livre contre la mort », hallucinante insurrection contre la Camarde, cette injustice. Portrait, en chiffres, de la BD et de ses lecteurs en France. Le 45e Festival international de la bande dessinée d’Angoulême s’ouvre jeudi. Le 9e art en France est de plus en plus populaire et certains segments de marché explosent. Titeuf, le succès insolent. « Titeuf, 25 ans et toutes ses dents », un hors-série du « Monde », 122 pages, 8,50 €, en kiosques sur Boutique.lemonde.fr. Sélection livre : Chantal Akerman, en quête d’un nouveau monde. Le critique de cinéma Jérôme Momcilovic consacre un essai à la cinéaste belge, morte en 2015. « Coworkingdom », par Aude Picault (épisode 18). Chaque mercredi, « La Matinale du Monde » publie en exclusivité un strip de la dessinatrice Aude Picault. L’auteure américaine Ursula K. Le Guin est morte à 88 ans. Elle est considérée comme l’un des plus importants écrivains de science-fiction. Stephen King a salué « une icône de la littérature ». De « Donkey Kong » à « Dragon Ball FighterZ », quand les jeux vidéo imitent les dessins animés. Le monde des pixels s’est souvent inspiré des codes et du savoir-faire de l’animation. Rétrospective en dix dates marquantes. L’auteure de science-fiction Ursula K. Le Guin est morte. L’Américaine, écrivaine prolifique et primée à de nombreuses reprises, est décédée le 22 janvier à l’âge de 88 ans. Osamu Tezuka, le roi du manga, raconté en cinq planches. Trente ans après sa mort, son influence sur le secteur du manga reste considérable. Le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême lui rend hommage à travers une rétrospective inédite. BD : Naoki Urasawa, le cinéaste de papier. Le travail extrêmement précis du mangaka est exposé au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême. La grande rancœur américaine de Jonathan Dee. Avec « Ceux d’ici », l’écrivain signe le premier roman significatif sur les Etats-Unis de Trump. Il l’a pourtant terminé quelques mois avant l’élection… Les quatre maux de la modernité selon Joshua Cohen. Dans les nouvelles de « Votre message a été envoyé », l’écrivain américain fait le procès drôle et déconcertant du Net, de la malbouffe, des ateliers d’écriture et de la pornographie. Violaine Huisman rend son humanité à sa mère. Avec « Fugitive parce que reine », bouleversant premier roman autobiographique, l’écrivaine rend un juste hommage à une femme excessive en tout. Le vieil homme et la littérature. « Le Récit interrompu », courte fiction crépusculaire de l’écrivain italien Mario Pomilio (1921-1990), séduit par sa justesse et son intensité. Patrick Roegiers tourne en Suisse. Léopold III de Belgique croise Hergé sur les rives d’un lac Léman trop beau pour être vrai ? Le scénario d’une œuvre de fiction, bien sûr. Le petit manuel de douce déraison pour survivre en milieu hostile de Cécile Reyboz. Avocate, l’héroïne de « Clientèle » se bat pour des salariés abusivement licenciés. Heureusement, elle a la tendresse des siens. C’est graphique. Révolutionnaire. La chronique de Pénélope Bagieu, à propos de « Fétiche », de Mikkel Orsted Sauzet. Histoire. La légion romaine ne s’est pas défaite en un siècle. Dans « L’Armée imaginaire », François Cadiou révise avec une joie iconoclaste nombre d’idées reçues sur l’histoire de Rome au Ier siècle av. J.-C. Le feuilleton. Ça sert aussi à ça, l’amour. Claro vote la confiance pour politique sentimentale menée par Constance Debré. Figures libres. Folâtrer dans le cosmos. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos de « Philosophia naturalis », de Lucien X. Polastron. P.O.L sans Paul. La mort accidentelle de Paul Otchakovsky-Laurens, patron des éditions P.O.L, le 2 janvier, laisse un vide. Les auteurs qu’il publiait, Marie Darrieussecq, Jean Rolin, Emmanuel Carrère, Nathalie Azoulai, Frédéric Boyer, Emmanuelle Pagano… disent tout ce qu’ils lui doivent. Anthropologie. Victimes consentantes de la mode. Une enquête de Giulia Mensitieri montre les conditions de travail des précaires sur lesquels repose l’industrie de la mode, entre rêve et cauchemar. « Pop corn », par Salch (épisode 19). Tous les jeudis, « La Matinale du Monde » publie en exclusivité un strip de la série « Pop corn » signée Eric Salch. Le maître de l’horreur Richard Corben nouveau Grand Prix d’Angoulême. A la veille de l’ouverture de la 45e édition du festival, le dessinateur américain de 77 ans est récompensé pour l’ensemble de son œuvre. Sélection livre : les musiques de l’Algérie par le chanteur Taoufik Bestandji. Ce spécialiste du malouf propose une approche de la diversité des expressions musicales algériennes. BD : manga, la French connection. L’édition 2018 du Festival d’Angoulême a mis à l’honneur le 9e art nippon avec une programmation d’une ambition sans précédent. Manga : de Paris à Tokyo, l’art de l’acclimatation. Le marché hexagonal de la BD nippone repose ­encore en très grande majorité sur le principe des licences. Dans l’atelier de Zep. Alors qu’une exposition est consacrée à Titeuf, cette année à Angoulême, le dessinateur suisse a ouvert au « Monde » les portes de son antre secret. Angoulême de jour, Angoulême de nuit, par Ruppert et Mulot. Les deux scénaristes et dessinateurs nous proposent deux strips pour illustrer le 45e festival angoumoisin. Le dernier homme sur Terre (s’appelle Patrick), par Winshluss (épisode 49). Nous publions ce vendredi le dernier strip de cette série signée Winshluss. Rentrée de la BD : la sélection des meilleurs albums. Découvrez les titres choisis par la rédaction du « Monde », tandis que le Festival de la bande dessinée d’Angoulême bat son plein (jusqu’au 28 janvier). « Le chat Madame, grand reporter », par Nancy Pena (épisode 31). Chaque samedi, « La Matinale du Monde » publie un strip de la dessinatrice Nancy Pena. « Promouvoir un monde habitable », une nécessité pour la philosophe Corine Pelluchon. Dans son nouvel essai « Ethique de la considération », la philosophe veut hâter la transformation de soi et de la société. « Le roman-photo va frapper là où on ne l’attend pas ». Selon Grégory Jarry, auteur et éditeur de bande dessinée, ce moyen d’expression reste un territoire ­à ­conquérir. BD : la polysémie de la case noire. De simples à-plats d’encre traversent la bande dessinée depuis ses origines. Fumisterie ? Loin de là : par leur polysémie, ils montrent toute la richesse de cet art narratif. Exploration, à l’occasion du Festival d’Angoulême. Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 86). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr » d’Antoine Marchalot. BD : « La Saga de Grimr » remporte le Fauve d’or à Angoulême. Le récit islandais de Jérémie Moreau a été désigné « meilleur album de bande dessinée » de l’année par le jury du Festival d’Angoulême. Retrouvez tout le palmarès. Les territoires d’Yves Lacoste, géopolitologue. Il est l’un des fondateurs de la géopolitique moderne. A 88 ans, il publie ses Mémoires, « Aventures d’un géographe ». Points cardinaux. Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 108). Paule du Bouchet sur les traces des siens. Auteure, éditrice, musicienne, elle abordait son histoire familiale en 2011, avec « Emportée », sur sa mère, Tina Jolas. Aujourd’hui, « Debout sur le ciel » raconte son père, le poète André du Bouchet. 2017, une mauvaise année pour l’édition. Le chiffre d’affaires des éditeurs a baissé de 1,6 % l’an dernier en France, s’établissant à 2,79 milliards d’euros. Une révolution philosophique signée Husserl. Nouvelle traduction de l’ouvrage fondateur de la phénoménologie, texte majeur de la pensée du XXe siècle et toujours influent. Figures libres. A la mi-temps, animaux : 1, humains : 0. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos de « L’animalisme est un anti-humanisme », de Jean-Pierre Digard. Histoire. Toucher du doigt les trois corps du roi. Stanis Perez et Marie-Claude Canova-Green prolongent, chacun, les travaux classiques sur le corps naturel, politique et glorieux du roi de France. Biographie. Olympe de Gouges au Panthéon !. L’auteure de la « Décla­ration des droits de la femme et de la citoyenne », en (1791), le mérite, comme l’explique Michel Faucheux. Biographie. Mazarin, ­Italien malheureux. Olivier Poncet signe une nouvelle biographie, sous l’angle italien, de cet homme d’Etat souvent peu apprécié des Français. Biographie. Hoffmann ou la part du rêve. Hoffmann, musicien, écrivain, artiste total : c’est ainsi que le décrit Pierre Péju, à bonne distance du personnage de l’opéra d’Offenbach. Histoire d’un livre. Ecrire les mers et les chevaux calmes. « Traversée » raconte celle d’un porte-conteneurs de Rouen aux Antilles. Sans incident. Mais son auteur, Francis Tabouret, convoyeur d’animaux, en fait une ode. Un candidat au départ pour l’Europe de Monique Ilboudo. Avec « Si loin de ma vie », l’écrivaine burkinabé livre le roman du « migrant », à travers le parcours de l’attachant Jeanphi. Premier roman. Le labyrinthe des souvenirs. La chronique de Leïla Slimani, à propos d’« Idaho », d’Emily Ruskovich. T. C. Boyle tenté par la vie sous cloche. L’écrivain américain cultive son pessimisme sur la nature humaine avec « Les Terranautes », inspiré de l’expérience Biosphere 2 simulant une colonie sur Mars. Samuel Beckett, pour finir encore. Dernier tome de la correspondance du Prix Nobel de littérature 1969 (malgré lui). Drôle et généreux, il y narre au jour le jour son apothéose et sa déchéance. Le poète Emmanuel Hocquard joue collectif. L’écrivain a donné aux Beaux-Arts de Bordeaux, de 1993 à 2005, un étonnant cours intitulé « Procédure, image, son, écriture ». Les notes en sont aujourd’hui publiées. Le feuilleton. Jusqu’au zénith. Claro vole haut avec Marc Graciano et son « Sacret ». Ces Anciens qui ne cessent de nous parler. Les 2es Etats généraux de l’Antiquité, qui témoignent de l’actualité permanente de la période, se sont tenus les 8 et 9 juin à la Sorbonne. Compte rendu. Sylvain Tesson : « L’“Iliade” et l’“Odyssée” me plongent dans l’émerveillement et la mélancolie ». L’écrivain et voyageur français signe « Un été avec Homère » et revient sur la fascination universelle qu’exerce l’auteur antique. Edith Thomas : échapper aux mensonges. « Le Jeu d’échecs », roman autobiographique de l’écrivaine et résistante, publié peu avant sa mort, en 1970, reparaît. Un texte implacable sur les intermittences du cœur. « Etre français depuis vingt minutes ou plusieurs siècles, c’est la même chose ». Audrey Célestine signe le récit intime d’« Une famille française », la sienne, sur trois générations et trois continents. Une généalogique qui se confond avec l’Histoire. L’écrivain et poète Georges-Emmanuel Clancier est mort. Auteur d’une œuvre pleine d’énergie et diverse – avec toujours la poésie trônant en majesté –, l’écrivain prolifique est mort mercredi à l’âge de 104 ans. A Tours, selfies et rillettes pour Marc Levy. L’auteur de best-sellers prend soin de ses lecteurs, qui le lui rendent bien. A l’occasion de la sortie de son livre « Une fille comme elle », il a fait un détour par la préfecture d’Indre-et-Loire pour une séance de dédicaces. Et de photos au smartphone. Figures libres. Scruter tout ce qui change. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos des « Révolutions du XXIe siècle ». Histoire. Pour en finir avec Bouvines. Dominique Barthélemy réévalue, après Georges Duby, la fameuse bataille gagnée par Philippe Auguste en 1214. Les Innus, enfin reconnus. Rencontre avec une nation amérindienne du Québec ignorée. C’est « Le Peuple rieur », hommage anthropologique de Serge Bouchard et Marie-Christine Lévesque. Le grand roman indonésien libéré. Pramoedya Ananta Toer a conçu le « Buru Quartet » dans le camp où il a été détenu près de quinze ans sous la dictature de Suharto. Le troisième tome paraît. Trans|Poésie. We two. Trois livres de poésie, on vit avec et on choisit des vers. On se laisse porter ; on tresse alors les œuvres pour composer un tout nouveau poème. Juan José Millas réinvente l’esprit du foyer. Un homme vit dans une maison à l’insu de ces occupants, et s’occupe bientôt d’influer sur leurs vies… « Où l’on apprend le rôle joué par une épingle à cravate », caustique. Roman noir. Le Cap tragique de Mike Nicol. Avec « Power Play », l’écrivain réécrit « Titus Andronicus » version guerre des gangs dans l’Afrique du Sud du XXIe siècle. Saignant. Le long hiver transylvanien d’Horia Ursu. Avec « Le Siège de Vienne », le romancier roumain livre un beau roman sur les ultimes désillusions de ses compatriotes après la chute de Ceausescu. Le feuilleton. Souvenirs de têtes en brut. Claro a lu ce « livre de lecteur » qu’est « Soupirs de bêtes en rut », de Fred Léal. Poésie réactive. Le métier d’écrire. La chronique de Céline Minard, à propos des « Petites Vertus », de Natalia Ginzburg. André Rollin arpente sa mémoire, hors sentier. Avec « Je ne sais pas », l’écrivain continue de débusquer ses souvenirs, jusqu’au cœur des plus épais ronciers. Dix mangas coups de cœur à retrouver sur les stands de la Japan Expo. Science-fiction, action, fresque historique… Le blog mangas de la rédaction du « Monde » a choisi dix titres parmi les nombreuses sorties de BD japonaise en France. Robert McLiam Wilson, cabotin en diable. Irlandais du Nord et Parisien d’adoption, grand, drôle et rare écrivain, dont on attend un nouveau roman depuis vingt ans… Heureusement, les précédents, tels « La Douleur de Manfred », paraissent en poche. George Sand, la libre-penseuse. Libre-penseuse, féministe avant l’heure et socialiste par conviction, George Sand (1804-1876) ne peut être réduite à ses amours tumultueuses avec Musset et Chopin, ou à la « bonne dame de Nohant ». Les extraits proposés dans ce hors-série permettent de prendre la mesure d’une œuvre considérable, accompagnés d’un entretien avec Michelle Perrot, de critiques et d’hommages, signés Baudelaire, Flaubert ou Sagan… Sélection. Les coups de cœur du « Monde des livres » pour l’été. Le choix de l’équipe et des collaborateurs du « Monde des livres » parmi les ouvrages qu’ils ont aimés depuis janvier. Israël, les raisons d’être. Entretien avec Danny Trom. Parmi les parutions qui marquent les 70 ans de l’Etat d’Israël, fondé en 1948, l’important « Persévérance du fait juif », de Danny Trom, revient aux sources bibliques pour éclairer le destin politique du pays. Soixante-dix ans de l’Etat d’Israël, les parutions. André Chouraqui, Michel Abitbol, James Horrox… les livres essentiels qui marquent cet événement. Yoshitoki Oima, mangaka : « Je n’ai pas envie d’épargner mes personnages ». Auteure des mangas « A Silent Voice » et « To Your Eternity », la dessinatrice de 29 ans était l’une des invitées de la convention Japan Expo, le grand rendez-vous en France de la culture japonaise. Loin de #MeToo, le discret débat sur le sexisme dans le manga. De nombreux mangas mettent en scène des héroïnes ultra-sexualisées, des plaisanteries sexistes et normalisent l’absence de consentement. Quelques mois après l’émergence du mouvement #MeToo, reportage à Japan Expo. Jean Paulhan là où on ne l’attend pas. Les critiques littéraires de l’homme de lettres paraissent dans deux nouveaux tomes de ses « Œuvres complètes ». Essentiel. Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 109). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr » d’Antoine Marchalot. Loin de #metoo, le discret débat sur le sexisme dans le manga. De nombreux mangas mettent en scène des héroïnes ultra-sexualisées, des plaisanteries sexistes, et normalisent l’absence de consentement. Quelques mois après l’émergence du mouvement #metoo, reportage à Japan Expo. « Dragon Ball Super », le manga dans l’ombre de l’anime. Cheveux bleus, rouges, roses… L’effusion chromatique des nouvelles aventures de Goku se font au détriment de la bande dessinée, confuse et bavarde. Alain Kouck, président d’Editis Holding, est mort. Le président du deuxième groupe d’édition français est mort le 9 juillet à Montagny-Sainte-Félicité (Oise), à l’âge de 72 ans. #100ansMandela : Seul contre tous, Mandela l’endurant. Archives. Héros de la lutte antiapartheid, ce descendant de famille royale fut incarcéré pendant vingt-sept ans et 190 jours. Ses convictions furent la clé de sa survie #100ansMandela : Libéré, un « humble serviteur » parle à « son peuple ». Archives. Sorti de prison le 11 février 1990, Nelson Mandela prononçait un discours historique au Cap devant des dizaines de milliers de ses partisans. #100ansMandela : Le bagnard de l’apartheid. Archives. Le 12 juin 1964, Nelson Mandela était condamné à l’emprisonnement à vie. Au cachot depuis deux ans déjà, le militant noir sud-africain passera au total vingt-sept ans derrière les barreaux. Nelson Mandela : « L’honneur appartient à ceux qui ne renoncent jamais à la vérité ». Des lettres de Nelson Mandela pendant sa détention sont publiées dans un livre le 12 juillet. « Le Monde » en publie deux adressées à Winnie et à ses filles. « Mes incontournables » : 7 livres pour comprendre le dessin de presse, par Plantu. Un journaliste du « Monde » dresse la liste des livres qui l’inspirent dans son travail. Aujourd’hui, Plantu. Prix littéraire du « Monde » : la sélection 2018. Le prix sera décerné, pour la sixième fois, le 5 septembre. Sur les quelque 381 romans français annoncés pour la rentrée, nous en avons sélectionné dix. Six romans et albums islandais à emporter dans ses bagages. La passion des Français pour l’Islande va grandissant. Voici six albums et romans venus de l’île volcanique, à glisser dans vos valises cet été – quelle que soit votre destination. C’est graphique. Xavier de Hautecloque, lanceur d’alerte. La chronique de Pénélope Bagieu, à propos de « La Tragédie brune », de Christophe Gaultier et Thomas Cadène. Figures libres. Confucius et Lao-tseu, tête-bêche. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos de l’ouvrage « Les Deux Arbres de la voie ». Le feuilleton. Le dernier des résignés. Claro avoue son admiration pour Leo Lipski et son roman « Piotrus », pétri de noirceur mais hanté par l’idée folle de survie. « Mes incontournables » : 7 livres pour comprendre la justice, par Pascale Robert-Diard. Un(e) journaliste du « Monde » dresse la liste des livres qui l’inspirent dans son travail. Aujourd’hui, Pascale Robert-Diard, chroniqueuse judiciaire. Ivan Jablonka, par monts et par van. Dans son dernier livre, « En camping-car », paru en janvier, l’historien convoque ses souvenirs d’enfance, villégiatures aoûtiennes d’une famille écolo-bobo, pour restituer la décennie 1980. Un récit intime qui raconte aussi un pan de notre histoire. « Retirer à Françoise Nyssen le secteur de l’édition revient à la priver d’un pouvoir sur le domaine qu’elle maîtrise le mieux ». La ministre voit aujourd’hui, sous son mandat, ce secteur scindé en deux. Mauvais effet, estime dans sa chronique Guillaume Fraissard, chef du service Culture du « Monde ». Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 110). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr » d’Antoine Marchalot. Le livre jeunesse n’est pas complètement à la fête. Plusieurs manifestations mettent à l’honneur le livre pour enfants et adolescents, sur fond d’inquiétude des auteurs au sujet de la réforme de leur statut. L’ombre de Françoise Sagan sur des planches-contacts de Deauville. Après avoir été sélectionnée pour une résidence à Deauville, la photographe Marguerite Bornhauser a sillonné la ville et immortalisé des lieux et des personnages similaires à ceux que l’auteure croisait pendant ses vacances normandes. A Deauville, sur les traces de Françoise Sagan. L’œuvre d’un écrivain est un univers. Ses mots dessinent des paysages, nourrissent des mondes et inspirent des images. Des planches au casino de Deauville, la photographe Marguerite Bornhauser s’est lancée à la poursuite du fantôme de l’auteure de « Bonjour tristesse ». La chanson d’amour de Daniel Pennac : « Ça va ça vient », de Boby Lapointe. Des personnalités de tous horizons racontent une chanson qui a marqué leur vie. Le recours de victimes des attentats du 13 novembre 2015 contre les « défaillances » de l’Etat rejeté. Une trentaine de victimes ont attaqué l’Etat, notamment sur la détection des djihadistes et la sécurisation du Bataclan. Leibniz, un philosophe au service de l’Allemagne. Ecrivains espions, espions écrivains 1/5. Leibniz (1646-1716) a été l’agent secret de Mayence à la cour de Louis XIV, tentant d’influer sur sa politique et pratiquant l’espionnage industriel. Pyongyang, le gigantisme d’une ville fantôme. Les éditions Taschen publient « Inside North Korea », un ouvrage sur les constructions de la capitale nord-coréenne, démesurées, selon la volonté des dirigeants. Emile Bravo fait traverser la guerre à Spirou et Fantasio. [Une planche de BD de la rentrée 1/5]. Dans « Spirou ou l’espoir malgré tout », qui paraît le 5 octobre, le petit groom voit la Belgique tomber aux mains des Allemands, en 1940. BD : lisez le prochain « Spirou » sur Le Monde.fr. Le nouveau « Tour de France ». Pierre Adrian et Philibert Humm, jeunes écrivains, racontent six mois de vagabondage sur les routes, miroir du célèbre « Tour de France par deux enfants » de 1877. Keskèli, Delphine de Vigan ?. La romancière a répondu au questionnaire élaboré par « Le Monde des livres ». Portrait en lectrice. « Mes incontournables » : 7 livres pour comprendre la politique française, par Solenn de Royer. Solenn de Royer, chef du service Politique du « Monde », dresse la liste des livres qui l’inspirent dans son travail. Dan Franck, du monde des faux-monnayeurs à celui de la télévision. Le romancier et scénariste joue pour la première fois du « je » dans « Scénario », son nouveau livre. Entrevue avec un auteur en veine de confidences. Leibniz, le philosophe espion qui conspirait au profit de l’Allemagne. [Ecrivains espions, espions écrivains 1/5]. Leibniz (1646-1716) a été l’agent secret de Mayence à la cour de Louis XIV, tentant d’influer sur sa politique et pratiquant l’espionnage industriel. Costumes, stars et opérations de com : le Comic-Con 2018 en images. Plus de 130 000 personnes sont attendues à cette grand-messe annuelle de la culture pop américaine à San Diego, où sont annoncées de nombreuses nouveautés. Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 111). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr » d’Antoine Marchalot. Un roman, un hôtel : le « festin amoureux » de James Salter à Autun. Dans son troisième livre, « Un sport et un passe-temps », paru en 1967, l’Américain ­ James Salter suit le périple passionné d’un jeune couple dans la France des années 1950. Et décrit leur étape érotique à l’Hôtel Saint-Louis, en Bourgogne. Le Harlem de Ralph Ellison expose le quotidien des Afro-Américains. Dans les colonnes du magazine américain « Life », le 25 août 1952, paraît « A Man Becomes Invisible », une collaboration entre le photographe Gordon Parks et l’écrivain Ralph Ellison. L’« Homme invisible » de Ralph Ellison prend corps à Harlem. L’œuvre d’un écrivain est un univers. Ses mots dessinent des paysages, nourrissent des mondes et inspirent des images. En 1952, l’auteur d’« Invisible Man » et le photographe Gordon Parks explorent le quartier noir de New York pour interpréter visuellement le roman. Aphra Behn, agente secrète et femme libre. Ecrivains espions, espions écrivains 2/5. Il n’y a pas que John le Carré : lumière sur les activités  de renseignement de quelques figures de la littérature ou de la pensée. Taupe anglaise douée mais peu écoutée, Aphra Behn (1640-1689) rencontre succès et reconnaissance comme écrivaine. Keskèli, Camille Laurens. Portrait de l’écrivaine, et jurée du prix Femina, en lectrice. « Mes incontournables » : sept livres pour comprendre la sexualité, par Maïa Mazaurette. Chaque jeudi, un(e) journaliste du « Monde » dresse la liste des ouvrages qui l’inspirent dans son travail. Cette semaine, Maïa Mazaurette, chroniqueuse « sexe » pour « La Matinale ». Aphra Behn, écrivaine, agente secrète et femme libre. Ecrivains espions, espions écrivains 2/5. Taupe anglaise douée mais peu écoutée, Aphra Behn (1640-1689) rencontre néanmoins le succès comme écrivaine. Sélection livre : trois millénaires de jardins. L’exposition genevoise de la Fondation Martin Bodmer, « Des jardins et des livres », fait l’objet d’un catalogue qui comblera les amateurs de livres rares, de botanique et de jardins. Blake Bailey, l’homme qui a eu un accès exclusif à Philip Roth. Depuis 2012, le biographe a pu longuement rencontrer l’écrivain et son entourage. Son manuscrit devrait être remis à l’éditeur Norton en 2019. Manga : « Last Pretender », Frankenstein galactique. Politiquement incorrect, « Last Pretender » évoque avec humour des sujets très sérieux, comme la génétique, la dictature ou encore l’esclavage. La BD franco-belge au pays des comics. La maison américaine Heritage Auctions organise pour la première fois une vente d’originaux européens. Manga : « Grendel », la bonne surprise « dark fantasy ». Dans un style « dark fantasy », la mangaka Mako Oikawa développe avec « Grendel » un monde chevaleresque et magique graphiquement très réussi. Histoire. L’ornière antisémite polonaise. Dans « Les Survivants. Les juifs de Pologne depuis la Shoah », l’historienne Audrey Kichelewski rappelle la récurrence des persécutions envers les juifs dans le pays depuis 1945. Sciences sociales. L’enfer carcéral de Stanford revisité. Dans « Histoire d’un mensonge. Enquête sur l’expérience de Stanford », Thibault Le Texier invalide la fameuse expérience psychologique. Sommes-nous tous des bourreaux potentiels ? Cela reste à prouver. Figures libres. Du spirituel au cœur du politique. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos des « Héritiers contrariés. Essai sur le spirituel républicain au XIXe siècle », de Julien Pasteur. Le feuilleton. Emotion lente, émotion rapide. Claro se joint à l’hommage de Dominique Fourcade à Paul Otchakovsky-Laurens, « Deuil ». « Madame X » ne cède pas sur son désir. Dans « La Diagonale du désir », son troublant premier roman, Sinziana Ravini, critique d’art, se joue des codes de l’érotisme comme de ceux de la fiction. Danser le sirtaki avec Cristina Comencini. Avec « Etre en vie », l’écrivaine et réalisatrice italienne poursuit dans la fournaise athénienne son exploration libératrice des meurtrissures de l’enfance. L’anecdotique, l’atroce et le désir de vie de Lara Pawson. Correspondante britannique en Afrique, l’écrivaine a couvert les guerres civiles en Angola et en Côte d’Ivoire. Il y a du Perec dans « Là où tout se passe », ses Mémoires. Premier roman. Le vertige de l’illusion. La chronique de Leïla Slimani, à propos de « La femme qui ressuscite. Vies d’Anastasia Romanov », de Nadia Oswald. Patrick Da Silva, plein de grâce. Dans « Et filii », le romancier raconte un coin de France en déshérence, où un jeune séminariste écoute les habitants amers et, parallèlement, se reconstruit. Tania de Montaigne : « Me reconnaître comme “noire” n’allait pas de soi ». L’écrivaine et journaliste signe « L’Assignation. Les Noirs n’existent pas », un essai sur l’obsession de la race et ses conséquences, nationalisme et communautarisme. Toni Morrison regarde autrui en face. Un essai fulgurant sur la question du racisme signé de la Prix Nobel de littérature afro-américaine. La « Negro Anthology » : ce qu’être noir de peau veut dire. La nouvelle édition de ce livre mythique ressurgi des années 1930, conçu par l’égérie des surréalistes Nancy Cunard, rappelle la force des préjugés, et l’urgence d’en sortir. Limonov, rouge-brun, Russe, et comme chez lui en Italie. L’écrivain et militant nationaliste était récemment dans une Rome en pleine déliquescence politique pour la promotion de l’un de ses ouvrages. « Le Monde » l’a suivi. Deux rares dessins de Tintin datés de 1957 mis aux enchères aux Etats-Unis. Des dessins originaux tirés de l’album de bande dessinée de « Coke en stock » doivent être vendus aux enchères, samedi aux Etats-Unis, lors d’une séance qui devrait rapporter des centaines de milliers de dollars. Histoire d’un livre. Tandis qu’Hugo Chavez agonise. Le Vénézuélien Alberto Barrera Tyszka a écrit « Les Derniers Jours du Commandant » alors même que la santé du « présidente », et avec elle celle de son pays, déclinaient. Ces super-héros qui volent au secours de l’Afrique. Surfant sur l’esthétique afro-futuriste tout en s’inspirant de mythes fondateurs, des auteurs de BD inventent des personnages qui mettent leurs dons au service de nobles causes. Les présidents en font tout un roman. A l’image de l’ancien président américain, dont le premier roman, « The President is Missing », sort le 4 juin, nombreux sont les anciens chefs d’Etat à s’être essayés à la littérature. Avec plus ou moins de bonheur… Yann Queffélec : « J’ai aimé mon père, qui ne m’aimait pas ». Je ne serais pas arrivé là si… « La Matinale du Monde » interroge une personnalité en partant d’un moment décisif de son existence. Cette semaine, l’écrivain raconte comment l’amour de sa mère l’a ouvert à l’écriture. Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 104). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr », d’Antoine Marchalot. Jean Mattern, à la place de l’autre. L’éditeur et romancier a quitté l’Allemagne pour la France et le français à 20 ans, afin d’être enfin lui-même. Et de prêter une voix juste à ses personnages, telle la narratrice du « Bleu du lac ». De Gaulle, retour à Londres. Une biographie de l’homme d’Etat français, signée de l’historien britannique Julian Jackson, est parue au Royaume-Uni. La soirée de lancement, à Londres, était le 18 juin. Histoire. Massacre au sein du peuple hopi. Un jour de 1700, des Hopis en ont décimé d’autres. Pourquoi cette explosion de violence parmi le « peuple de la paix  » ? James F. Brooks enquête. La littérature est un roman. Dans « Le Romanesque des lettres », Michel Murat propose une nouvelle interprétation des liens entre la vie et les livres. Qui a la parole ? A la fois volcan et ornithorynque. La chronique de Bruno Latour, à propos de « L’Occupation du monde », de Sylvain Piron. L’année enfant malade de Lise Marzouk. Dans « Si », l’écrivaine raconte le cancer de son fils de 10 ans, leur combat. Et témoigne de ce que l’épreuve lui a révélé d’elle-même. Le feuilleton. Chair dictionnaire…. Claro s’est plongé dans un dictionnaire letton-français de 1941 avec Nicolas Auzzaneau. William Cliff retombe sur ses pieds. Le poète voyageur, désormais retiré dans la ville de son enfance, publie deux recueils portés par la même rage de tout dire. Le chant de la terre silésienne. Avec « Drach », histoire d’une famille, le romancier Szczepan Twardoch creuse la boue sanglante de cette contrée entre Pologne et Allemagne. Suer à grosses gouttes à la lecture de Georges Arnaud. « Le Salaire de la peur » reparaît en poche. C’est l’occasion de palpiter avec ce roman noir tant vanté par Philippe Jaenada dans « La Serpe ». L’argent ne fait pas plus le bonheur dans le sud de l’Inde qu’ailleurs. Dans « Ghachar Ghochar », l’écrivain Vivek Shanbhag sonde avec finesse la dissolution morale d’une famille sous l’effet de la richesse. Figures libres. Plus le poète est vieux, plus il est inventif. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos de « Lettres sur la poésie », de W. B. Yeats. Julian Jackson, historien : « En 1963, de Gaulle a prophétisé le Brexit ». Entretien avec l’historien britannique, qui signe une importante biographie de Charles de Gaulle, parue à Londres le 18 juin. Poétique, introspectif, romantique : nos choix littéraires. Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des Livres » vous livre ses coups de coeur à retrouver en librairie. Islam : le chiisme entre mystique et politique. Mohammad Ali Amir-Moezzi revient aux sources religieuses pour éclairer les débats spirituels et idéologiques qui travaillent l’Iran contemporain, et au-delà. « Moriarty », l’ennemi de Sherlock Holmes a désormais son manga. Ryosuke Takeuchi et Hikaru Miyoshi réinventent l’œuvre d’Arthur Conan Doyle en prenant le point de vue du criminel Moriarty, drapé pour l’occasion d’une cause sociale. La mort de Marcel Hénaff, philosophe et anthropologue. Ancien directeur de programme au Collège international de philosophie, auteur de plus d’une dizaine d’ouvrages, Marcel Hénaff est mort le 11 juin aux Etats-Unis à l’âge de 75 ans. Mort de Liu Yichang, auteur chinois hongkongais. Le cinéaste Wong Kar-wai avait porté à l’écran certains de ses livres : Liu Yichang est mort le 8 juin à Hongkong, à l’âge de 99 ans. Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 106). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr » d’Antoine Marchalot. De quelle éducation aux médias avons-nous besoin ?. Lors du dernier festival SXSW consacré à l’éducation, la chercheuse américaine Danah Boyd a remis en question certaines approches faciles sur la façon dont on considère l’éducation aux médias. Le philosophe américain Stanley Cavell est mort. Ancien professeur à Harvard, Stanley Cavell était une grande voix de la philosophie contemporaine. Il est mort le 19 juin, à Boston, à l’âge de 91 ans. Présidents d’université et directeurs de grandes écoles : quel a été leur thème de doctorat ?. Les sujets de thèse des grands acteurs de l’enseignement supérieur et de l’éducation. Histoire d’un livre. Retour sur l’affaire Ouologuem. En 1968 paraissait « Le Devoir de violence », du Malien Yambo Ouologuem, prix Renaudot vite terni par des accusations de plagiat, et oublié. Le voici réédité. Arturo Escobar, pourfendeur du développement. Anthropologue d’origine colombienne, il montre, par une critique radicale, à quel point le récit de la modernité est centré sur l’Occident. Hans Magnus Enzensberger, le réfractaire radical. A 88 ans, l’écrivain allemand, toujours en verve, cultive le rejet de l’autorité qui le caractérise depuis un demi-siècle. « Tumulte », autoportrait sceptique, en témoigne. Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 107). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr » d’Antoine Marchalot. Tatiana de Rosnay : « Pendant vingt-cinq ans, mon corps a été l’ennemi ». Je ne serais pas arrivée là si… L’écrivaine, auteure de « Elle s’appelait Sarah », raconte comment sa double culture franco-anglaise l’a construite. Le festival Hellfest raconté en bande dessinée. Le grand rendez-vous français du metal, vu et dessiné par le collectif Croque et Roll Live. La légende retrouvée de Yasuke, le premier samouraï noir du Japon. Né sur l’île de Mozambique, l’homme au destin exceptionnel est arrivé au pays du Soleil-Levant en tant qu’esclave à la fin du XVIe siècle. Madeline Miller réenvoûte Homère. Avec « Circé », l’écrivaine américaine brosse un portrait de l’ensorcelante déesse, croisée par Ulysse dans l’« Odyssée », en figure féministe. Le créateur de « Fairy Tail » publie son nouveau manga, « Edens Zero ». Comme au Japon, chaque chapitre d’« Edens Zero » dessiné par Hiro Mashima sera disponible simultanément en France à un rythme hebdomadaire. Trump, des tweets et des dessins. L’auteur de BD François Boucq s’est amusé à illustrer les messages envoyés sur Twitter par le président américain, avant et après son élection. Alain, antisémite opiniâtre. Le « Journal inédit » de l’entre-deux-guerres, ainsi qu’un essai de Michel Onfray, enténèbrent la réputation d’aimable sagesse du philosophe. Le mauvais procès fait à la mémoire par David Rieff. La critique de l’abus moderne de « remémorations » par l’essayiste américain dans « Eloge de l’oubli » manque sa cible. Figures libres. Les instants heureux résistent à tout. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos de « Bonheurs du jour », de Marc Augé. Qui a la parole ? Anti- ou multi- spécistes ?. La chronique de Bruno Latour, à propos de « La Révolution antispéciste ». Le feuilleton. Le sommeil léger de la violence. Claro salue Emilie de Turckheim et l’héroïne de latex de « L’Enlèvement des Sabines ». Dostoïevski en bouillant bagnard. « Le Jardin des Cosaques », du Néerlandais Jan Brokken, suit le grand écrivain russe en Sibérie, où le tsar l’a relégué. Surprenant. Jacques Roubaud, autobiografiction. Avec « Peut-être ou La Nuit de dimanche », le vénérable oulipien signe un récit de son existence. Il y joue avec la langue, les faits, la mémoire – et avec le lecteur. Le joueur d’échecs de Buenos Aires. Ariel Magnus conte son grand-père, juif de Hambourg en exil en Argentine, et la 8e Olympiade d’échecs qui s’y tint l’été 1939. D’amères secondes noces. Dans « Une longue impatience », Gaëlle Josse convoque le roman réaliste du XIXe siècle pour raconter la mise à mort sociale d’une femme. Deux essais sur l’idée nationale : « La nation est un instrument d’inclusion ». Le politologue Gil Delannoi, auteur de « La Nation contre le nationalisme », et le philosophe Heinz Weinmann, qui signe « Etat-nation, tyrannie et droits humains », débattent pour « Le Monde des livres » de la place de l’idée nationale dans un monde globalisé. « Pop corn », par Salch (épisode 24). Tous les jeudis, « La Matinale du Monde » publie en exclusivité un strip de la série « Pop corn », signée Eric Salch. Hélène Cixous : « La digression est l’âme de la littérature ». L’écrivaine et dramaturge, admirée de Jacques Derrida, complice du Théâtre du Soleil, puise depuis soixante ans dans les « ressources inépuisables » de la langue. Plus que jamais avec « Défions l’augure », empli de souvenirs passés et à venir. Une pétition réclame le retrait d’un livre sur la puberté jugé sexiste et dégradant. « On a chopé la puberté », paru aux éditions Milan, explique à des préadolescentes que la poussée des seins permet « d’attirer l’attention du bel Ethan ». Aharon Appelfeld ou la mémoire dangereuse. « Des jours d’une stupéfiante clarté » paraît en France quelques semaines après la mort de son auteur. C’est l’occasion de revenir sur la puissance d’évocation de l’écrivain israélien, originaire d’Europe centrale et survivant de la Shoah. « Le chat Madame, grand reporter », par Nancy Pena (épisode 36). Chaque samedi, « La Matinale du Monde » publie un strip de la dessinatrice Nancy Pena. « On a chopé la puberté », jugé sexiste, ne sera pas réédité par les éditions Milan. Une pétition demande le retrait de la vente de l’ouvrage, l’accusant de véhiculer des « clichés et [une] image dégradante » des femmes. Michel Bernard aborde Jeanne d’Arc en voisin. Histoire d’un livre. L’écrivain vient du même « coin de terre » que la Pucelle, et s’est de tout temps senti proche d’elle et de son mystère. Une proximité d’où a jailli « Le Bon Cœur ». Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 91). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr » d’Antoine Marchalot. Gallimard ne renonce pas à publier les pamphlets de Céline. Dans un entretien au « JDD », Antoine Gallimard dit avoir « suspendu le projet » de rééditer les pamphlets antisémites en raison de la polémique qu’il avait suscitée. « Maléfiques », par Nine Antico (épisode 22). Tous les lundis, « La Matinale du Monde » publie un strip de la dessinatrice Nine Antico. Mai 68 hors les murs. Cinquante ans après, les commémorations se répètent mais l’histoire se renouvelle. L’écrivain Yannick Haenel, Prix Médicis 2017, a ainsi lu deux livres collectifs sur le soulèvement à Lyon et à Marseille. Joël Dicker fit chou blanc. « La Disparition de Stephanie Mailer », en librairie le 7 mars, est la quatrième tentative de l’auteur de « La Vérité sur l’affaire Harry Quebert », best-seller mondial. Mais la littérature reste introuvable. Patrick Grainville est élu à l’Académie française au fauteuil d’Alain Decaux. Le romancier fut le lauréat du prix Goncourt en 1976 pour « Les Flamboyants », il est également membre du jury du prix Médicis. Mai 68 : écrivains, apprenez à ne plus l’être !. Boris Gobille et Jean-François Hamel décrivent le défi que Mai 68 a représenté pour les avant-gardes littéraires. Passionnant. Figures libres. Balade dans l’histoire avec Althusser. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos d’« Ecrits sur l’histoire (1963-1986) », de Louis Althusser. Le feuilleton. La croix et l’artichaut. Claro use sa plume sergent-major sur le ­nouveau livre de Denis Tillinac. Premier roman. Spectateur des autres. La chronique de Leïla Slimani, à propos du « Réconfort », de Pierre Daymé. Sélection. Livres de poche. Parmi les parutions en poche de ce début d’année 2018, « Le Monde » vous recommande… Winslow refait Chandler. Après « Cartel », le romancier américain revient à un propos plus intimiste, sinon moins audacieux, avec un remake rock’n’roll de « The Long Goodbye ». Céline Lapertot fait le portrait du désespoir et de l’inhumanité. Avec « Ne préfère pas le sang à l’eau », la romancière se place sur le terrain de l’empathie pour évoquer le sort des réfugiés dans les démocraties occidentales. Milena Agus est revenue des ailleurs illusoires. Dans le subtil « Terres promises », la romancière sarde lance ses personnages à la poursuite de chimères destructrices. Mai 68 : la petite bibliothèque. La sélection du « Monde des livres » parmi les nombreuses parutions récentes qui accompagnent le cinquantenaire. Mai 68 : le printemps contrarié des femmes. Elles attendaient la fin de la soumission à l’autorité masculine. Deux livres, « Filles de Mai » et « L’Autre Héritage de 68 », racontent ces années d’espoir – souvent déçu. Jean-Pierre Le Goff  : « Mai 68 ne doit pas devenir un mythe fondateur ». Dans « La France d’hier », exercice d’« ego-histoire », le sociologue remonte aux sources de l’événement. « Pop corn », par Salch (épisode 25). Tous les jeudis, « La Matinale du Monde » publie en exclusivité un strip de la série « Pop corn », signée Eric Salch. Dans le manga « Gleipnir », peluches géantes, uniformes et transgression sexuelle. Il peut se transformer en peluche géante. Elle utilise ses charmes et le chantage pour le posséder. « Gleipnir » est un bijou de perversité, psychédélique et psychanalytique. « Versus Fighting Story » : premier round gagnant pour le manga français d’e-sport. Raconter l’histoire de joueurs de « Street Fighter » tout en respectant les codes de mangas de football ou de basket, c’est le pari réussi du trio français Izu, Kalon et Mado. Patrick Grainville élu à l’Académie française. Le romancier, lauréat du prix Goncourt en 1976 pour « Les Flamboyants », est aussi membre du jury du prix Médicis. Histoire d’un livre. Abattre les tabous groenlandais. En écrivant « Homo sapienne », qui traite d’identité sexuelle et de violence sociale, Niviaq Korneliussen s’attendait à choquer les Inuits. Mais pas à signer un best-seller. « Le chat Madame, grand reporter », par Nancy Pena (épisode 37). Chaque samedi, « La Matinale du Monde » publie un strip de la dessinatrice Nancy Pena. Ta-Nehisi Coates : « Captain America est comme Barack Obama, il croit en l’idéal de l’Amérique ». Le journaliste et scénariste du comics « Black Panther », est revenu, lors du festival South by Southwest, sur sa participation à l’univers Marvel. Nicolas Richard, bricoleur de génie. Il est avant tout traducteur assidu de la littérature anglo-saxonne qui l’éblouit  : Pynchon, Brautignan… Mais à ses heures perdues, il écrit pour lui. « La Dissipation » en est la preuve. Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 92). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr », d’Antoine Marchalot. « Maléfiques », par Nine Antico (épisode 23). Tous les lundis, « La Matinale du Monde » publie un strip de la dessinatrice Nine Antico. En Grèce, dans l’enfer du camp de réfugiés de Moria, en BD. La dessinatrice belge Judith Vanistendael a réalisé un court reportage graphique de sa visite illégale dans ce camp situé sur l’île de Lesbos, interdit aux médias. #JourSansE : Twitter joue à Georges Perec. Les utilisateurs du réseau social sont invités à tweeter sans utiliser la lettre « e », en hommage au roman de Georges Perec « La Disparition ». Un défi à l’initiative du réseau d’éducation Canopé. Ossip Mandelstam, un poète contre la terreur. Les œuvres complètes de l’écrivain russe qui a défié Staline, et en est mort en 1938, paraissent. On y saisit la cohérence d’une voix qui a su magnifiquement exalter le vivant. Ernest Cline, auteur de « Ready Player One » : « J’ai grandi à l’époque parfaite ». Ce roman a inspiré le prochain film de Steven Spielberg, en salles le 28 mars. La première a été ce week-end l’un des temps forts du festival South by Southwest (SXSW) d’Austin au Texas. Edgar Morin, Paul Ricœur, Raymond Aron, Alain Touraine... ce qu’ils ont écrit à chaud sur Mai 68. Dès l’été 1968, des penseurs ont tenté d’analyser le mouvement qui venait à peine de s’achever. Voici des extraits de textes de l’époque. Jonathan Littell : « Je m’intéresse aux pulsions, sous toutes leurs formes ». L’écrivain et réalisateur franco-américain, très remarqué pour son prix Goncourt en 2006, « Les Bienveillantes », signe un nouveau roman, « Une vieille histoire ». Dans les jardins de la Malmaison. L’exposition « Malmaison, un jardin d’expérience » fait revivre les grandes heures du domaine à l’époque de l’impératrice Joséphine Serge Audier : « Le discours anti-68 s’est radicalisé ». En 2008, le philosophe montrait que la « pensée anti-68 » attribuait aux événements de Mai la crise des valeurs occidentales. Dix ans plus tard, il constate dans ces milieux une surenchère conservatrice. Le feuilleton. L’invention des étincelles. Claro est fasciné par le mystère Babouillec. Figures libres. Pour une société protectrice de l’hypocrisie. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos d’« Eloge de l’hypocrisie », d’Olivier Babeau. Philosophie. L’autre visage du libéralisme. Alain Boyer et Jean-Fabien Spitz reviennent chacun dans un essai sur les liens entre liberté et justice, propriété et redistribution. Stimulant. Les horloges affolées de Carlo Rovelli. Il est temps de repenser le temps, montre le physicien dans un essai défiant nos certitudes. Sébastien Rutés rouvre une vespasienne. Souillure et propreté obsèdent le héros de l’âcre nouveau roman de l’écrivain. Dans Paris occupé, il doit bientôt choisir l’une ou l’autre. Poésie réactive. Dire ce qui ne peut l’être. La chronique de Céline Minard, à propos de « Le Capital sympathie des papillons », de Nadia Porcar. L’humaine comme les autres de Nathalie Kuperman. Avec « Je suis le genre de fille », la romancière raconte une femme ordinaire, tellement digne d’intérêt. Sélection. Récits et romans russes. Le choix du « Monde des livres » parmi les parutions récentes, alors que s’ouvre le salon Livre Paris, le 16 mars, dont la Russie est le pays ­invité d’honneur. Sous la cuirasse de Zakhar Prilepine. Il est un moderne écrivain combattant. « Patriote », il s’est battu en Tchétchénie et soutient les séparatistes prorusses en Ukraine, pour lesquels il signe « Ceux du Donbass ». Il est invité au salon Livre Paris, qui ouvre le 16 mars. Russie  : le livre entre deux soubresauts de l’histoire. Etat des lieux de l’édition russe alors que s’ouvre le salon Livre Paris, le 16 mars, dont la Russie est le pays ­invité d’honneur, et à ­l’approche de l’élection ­présidentielle. « Pop corn », par Salch (épisode 26). Tous les jeudi, « La Matinale du Monde » publie en exclusivité un strip de la série « Pop corn », signée Eric Salch. Le roman orphelin d’Asli Erdogan. Le premier livre de l’écrivaine turque, aujourd’hui en exil, était paru sans qu’elle ait pu le parfaire. Près de vingt-cinq ans après, elle a accepté qu’il soit traduit en français. Descente à la Bilipo, la caverne des littératures policières. Fantômas, « SAS » ou « Détective » y cotoient les archives des grandes et petites affaires judiciaires. Seul lieu consacré à l’univers du crime sur papier, la Bilipo – Bibliothèque des littératures policières – a, pour la première fois, une carte blanche au Salon du livre. Un apéro avec Cécile et Bernard Pivot : « Creuse. Dis de quoi la lecture t’a sauvée ». Chaque semaine, « L’Epoque » paie son coup. Journalistes et lecteurs, le père et la fille cosignent un ouvrage sur… l’amour des livres. Echanges devant un café. « Le livre est aujourd’hui pris en charge par “la France du Bon coin” ». Le marché du livre d’occasion a été redynamisé grâce au développement des plates-formes de vente en ligne. Cette révolution numérique a aussi tiré les prix vers le bas, estime le sociologue Vincent Chabault dans une tribune au « Monde ». Album jeunesse : un drôle d’oiseau à Porto-Novo. La chronique BD de Kidi Bebey. Deux garçons cherchent un oiseau qu’ils croient avoir blessé… et découvrent une vieille femme. Une aventure à la fois réaliste et pleine de mystère. « Battle Royale », « Green Worldz », « Doubt »… Sélection de mangas « survival » incontournables. Ce genre typiquement japonais, dans lequel les héros doivent lutter pour leur survie à tout prix, est exubérant et sans limite. Sélection des grands classiques et des nouveautés qui méritent le détour. André Markowicz : « Traduire, c’est rendre compte de la matérialité de la langue ». Alors que s’ouvre le Salon Livre Paris, qui met à l’honneur la Russie, le traducteur et poète revient sur son travail de passeur de la littérature russe en France. L’édition française de livres en quelques chiffres. Le Salon Livre Paris 2018 ouvre ses portes vendredi. En 2017, ce sont plus de 68 000 livres qui ont été publiés en France. Offensive russe dans le soft power littéraire. La Russie est le pays invité d’honneur au Salon Livre Paris qui s’ouvre vendredi. Les « orpailleurs » des maisons d’édition, des lecteurs qui passent au tamis tous les manuscrits. Des milliers de manuscrits passent entre leurs mains. Souvent surdiplômés, sous-payés, les lecteurs accomplissent une tâche essentielle, mais parfois ingrate, dans le processus de publication. Le livre audio, nouveau relais de croissance pour l’édition. Longtemps, les Français ont considéré le livre audio comme étant réservé aux non-voyants. Mais sur ce marché dominé par Hachette, de nouveaux acteurs comme la Fnac et Editis vont se lancer. « L’Enfant et le Maudit » : Nagabe, le mangaka qui fait cavalier seul. L’auteur revisite les contes occidentaux pour raconter la surprenante relation d’une petite fille et d’une créature aux longues cornes. Rencontre avec cet autodidacte féru d’animaux à l’occasion du Salon du livre de Paris. « Le chat Madame, grand reporter », par Nancy Pena (épisode 38). Chaque samedi, « La Matinale du Monde » publie un strip de la dessinatrice Nancy Pena. Olivier Adam, de la musique avant toute chose. Pour le romancier, la chanson est à la source de l’envie d’écrire. Mais elle est pour la première fois au centre d’un de ses livres, son nouveau roman, « Chanson de la ville silencieuse ». Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 93). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr », d’Antoine Marchalot. Neal Shusterman, auteur de « La Faucheuse » : « Je ne voulais pas écrire une dystopie de plus ». Le romancier américain, auteur de best-sellers pour adolescents, était de passage au Salon du livre de Paris pour promouvoir sa dernière trilogie. Mort du prêtre et psychanalyste Denis Vasse. Membre de l’Ecole freudienne, ami de Françoise Dolto, Denis Vasse appartenait à toute une lignée de jésuites qui se tournèrent vers la psychanalyse. Il est mort lundi 12 mars, à 84 ans. « Maléfiques », par Nine Antico (épisode 24). Tous les lundis, « La Matinale du Monde » publie un strip de la dessinatrice Nine Antico. « Le français ne doit plus faire barrage aux langues nationales des pays dits francophones ». La romancière franco-ivoirienne Véronique Tadjo se félicite, dans une tribune au « Monde », de la volonté d’Emmanuel Macron de vouloir lier pluralisme linguistique et francophonie. Pour elle, la langue française a trop longtemps voulu défendre son hégémonie en Afrique subsaharienne. Jens Christian Grondahl rompt la glace. Une femme cherche dans son récent veuvage la force d’entamer une vie nouvelle. Avec « Quelle n’est pas ma joie », le romancier danois transcende l’ordinaire. Jens Christian Grondahl : « Ecrire, c’est s’efforcer de vivre avec la perte ». Chez lui, à Copenhague, l’écrivain évoque ses thèmes d’élection et leur origine – sa vie, bien sûr, et la tradition littéraire danoise, Kierkegaard ou Blixen. C’est graphique. Matins. La chronique de Pénélope Bagieu, à propos de « 3 fois dès l’aube », d’Aude Samama et Denis Lapière. Figures libres. La violence ne décline pas, elle mute. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos du « Déchaînement du monde. Logique nouvelle de la violence », de François Cusset. Trans|Poésie. Passe-passe. Trois livres de poésie, on vit avec et on choisit des vers. On se laisse porter ; on tresse alors les œuvres pour composer un tout nouveau poème. Jorge Zepeda Patterson chasse le proxénète. « Milena ou le plus beau fémur du monde », une implacable enquête sur l’esclavage sexuel en Europe et en Amérique signée de l’écrivain mexicain. Le feuilleton. Au-delà des biens et du mall. Claro arpente les malls du monde avec Rinny Gremaud, qui signe « Un monde en toc ». La folie au Moyen Age, une histoire de famille. L’historienne Maud Ternon plonge dans les archives judiciaires et livre une approche sociale de la déraison selon les médiévaux, qui contourne Foucault. La Grande Guerre s’est (aussi) gagnée à l’arrière. Hubert Bonin étudie la place de l’Etat dans la production entre 1914 et 1919, modèle d’économie mixte. Stephen et Owen King s’inclinent devant la femme. Le maître du thriller fantastique et son fils signent « Sleeping Beauties », une apologie mystique de la féminité, pleinement dans la manière King. Pedro Mairal fait le point à Montevideo. Un quadragénaire quitte Buenos Aires quelques jours pour l’Uruguay. Y sauvera-t-il son couple ? L’écrivain argentin signe « L’Uruguayenne », un hymne à la liberté. « Pop corn », par Salch (épisode 27). Tous les jeudis, « La Matinale du Monde » publie en exclusivité un strip de la série « Pop corn », signée Eric Salch. Quand rien ne va plus entre les écrivains et leurs proches. Que les auteurs trouvent dans leur entourage une source d’inspiration, quoi de plus naturel ? Parfois, ces connaissances s’en agacent ou en souffrent, jusqu’à aller en justice. Plongée au cœur d’un malaise d’époque. Marissa Meyer, auteure du « Gang des prodiges » : « La fanfiction m’a appris à être professionnelle ». Après avoir revisité des contes sous un angle futuriste, la romancière américaine pour adolescents Marissa Meyer se lance dans les récits de super-héros. Elle était l’une des auteures stars du Salon du livre de Paris. Guantanamo, un récit tragique en images. Le roman graphique de Jérôme Tubiana et d’Alexandre Franc raconte le périple kafkaïen de Mohammed El-Gorani envoyé croupir, au lendemain du 11 septembre 2001, dans la prison construite dans l’enclave américaine de Cuba pour y accueillir les présumés djihadistes, alors qu’il n’avait pas 14 ans. Ernest Cline, un fan de Spielberg adapté par son idole. Avec « Ready Player One », qui sort sur les écrans français le 28 mars, l’auteur américain voit son premier roman mis en scène par le réalisateur de ses rêves. Daniel Rondeau, de Mai 68 à Johnny. De l’usine, où il voulait semer la révolution il y a cinquante ans, à l’oraison funèbre de l’idole des jeunes le 9 décembre 2017, l’ancien maoïste devenu écrivain fut aussi journaliste, éditeur et diplomate. Ecrire à l’écart du monde ? Estelle Nollet vainqueure !. Histoire d’un livre. La romancière a conçu « Community » sur l’île Amsterdam, littéralement au milieu de nulle part. Mort de l’écrivain Philip Kerr, figure du polar historique. Cet Ecossais inspiré par Raymond Chandler était notamment l’auteur des « Bernie Gunther », une série romanesque située dans l’Allemagne de Hitler. Pierre Manent, grammairien de l’action. Spécialiste des idées politiques longtemps proche de Raymond Aron, il tente inlassablement de saisir, au plus près du réel, ce qui permet la vie commune. Son nouvel essai, concentré de sa pensée, en témoigne. « Le chat Madame, grand reporter », par Nancy Pena (épisode 39). Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 94). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr », d’Antoine Marchalot. Leïla Slimani : « La mort de mon père m’a désinhibée ». Dans la série « Je ne serais pas arrivée là si… », « Le Monde » interroge cette semaine l’écrivaine franco-marocaine lauréate du Goncourt en 2016. « La violence ne décline pas, elle mute ». La chronique Figures libres de Roger-Pol Droit, à propos du « Déchaînement du monde. Logique nouvelle de la violence », de François Cusset. Mort de Véronique Lossky, auteure et traductrice. Grande spécialiste des lettres russes et en particulier de la poètesse Marina Tsvetaeva, Véronique Lossky est morte à Paris, le 17 mars, à 87 ans. Hugues Jallon, un patron du Seuil résolument de gauche. A 47 ans, l’éditeur et écrivain français prendra, le 4 avril, la tête de la maison. Pour ce PDG réservé, l’institution « doit avoir confiance dans son projet humaniste ». La passion d’un collectionneur pour la figuration narrative. Les acquisitions du Suisse Jean-Claude Gandur sont réunies dans un catalogue, publié chez 5 Continents Editions. J. M. G. Le Clézio en chaman coréen. « Bitna, sous le ciel de Séoul », son nouveau roman (en librairie le 28 mars), s’y déroule. Promenade dans Séoul avec le Prix Nobel, intermédiaire idéal entre la ville et le visiteur. Le romancier britannique Philip Kerr est mort. Figure majeure du roman policier britannique de ces trente dernières années, l’écrivain est mort vendredi 23 mars, à Londres, à l’âge de 62 ans. « Maléfiques », par Nine Antico (épisode 25). « La laveuse de morts », le best-seller qui passionne les Danois. Avec son premier roman qui dénonce la culture de l’honneur et l’oppression des femmes, « Dodevaskeren », l’écrivaine danoise, d’origine kurde, Sara Omar, est comparée à l’auteur des « Cerfs-volants de Kaboul », Khaled Hosseini. Lionel Duroy face au silence des meurtriers. Avec « Eugenia », superbe et terrifiant roman de la Roumanie fasciste des années 1930 et 1940, l’écrivain affronte la violence de l’Histoire et la façon dont chacun y réagit. L’Irlandais solitaire de Sara Baume. Un marginal parle à un chien, son seul confident, au cours d’errances sans fin. « Dans la baie fauve », lyrique premier roman. Mort de Clément Rosset, philosophe de la joie tragique. Clément Rosset articulait sa philosophie autour de deux idées : celle du tragique et celle du double. Il est mort le 28 mars, à Paris, à l’âge de 78 ans. L’écrivain Lionel Duroy face au silence des meurtriers. Avec « Eugenia », superbe et terrifiant roman de la Roumanie fasciste des années 1930 et 1940, l’écrivain affronte la violence de l’Histoire et la façon dont chacun y réagit. Prix Kourouma à Wilfried N’Sondé : « Mon roman sur la traite transatlantique est un acte de réconciliation ». L’écrivain retrace la terrible odyssée de Nsaku Ne Vunda, parti du royaume du Kongo en 1604 pour alerter le pape sur l’esclavage. Frank Witzel tient l’Allemagne à portée de tir. Avec « Comment un adolescent maniaco-dépressif inventa la Fraction armée rouge au cours de l’été 1969 », l’écrivain livre le roman déjanté de la jeunesse allemande des années 1960-1970. Frank Witzel  : « Comme mon héros, je ressasse. C’est pour ça que je suis écrivain ». Pour « Le Monde », l’auteur de « Comment un adolescent… » offre la genèse et quelques-unes des clés de lecture de son roman. Henri Atlan dans le cerveau de Spinoza. Le biologiste et philosophe relit l’« Ethique » à la lumière des récents résultats des sciences cognitives. Figures libres. Mille façons de dire « non », plus une. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos de « Non ! De l’esprit de révolte », de Vincent Delecroix. Un électron libre dans la Méditerranée connectée du XVIe siècle. En étudiant un parcours singulier, l’historienne Florence Buttay montre la complexité des relations entre chrétiens et musulmans à la Renaissance. Mischa Berlinski conte Haïti, terre de malheurs et d’histoires. Dans « Dieu ne tue personne en Haïti », l’écrivain américain donne à voir et à entendre comme rarement la réalité du pays caribéen. Piotr Alechkovski abandonne le Tadjikistan. Pour « Le Poisson », le romancier russe a créé un remarquable personnage, Véra, infirmière russe en Asie centrale, autour de laquelle l’URSS se disloque. Trans|Poésie. Suites…. Trois livres de poésie, on vit avec et on choisit des vers. On se laisse porter ; on tresse alors les œuvres pour composer un tout nouveau poème. Judith Kerr, la petite fille qui fuyait devant les nazis. Grand classique, « Quand Hitler s’empara du lapin rose », où l’écrivaine et illustratrice pour la jeunesse raconte l’exil familial de Berlin à Londres en 1933-1935, reparaît. Florence Delay sur les traces du mystère Zurbaran. Avec « Haute couture », l’académicienne traque le secret des robes extravagantes dont le peintre revêtait ses saintes au XVIIe siècle. Le feuilleton. Fredonner au bout d’un clou. Claro est séduit par l’intelligence des « proseries » de Lambert Schlechter. Premier roman. Mourir de rire. La chronique de Leïla Slimani, à propos de « Défense de nourrir les vieux », d’Adam Biles. Lamarche-Vadel, un détournement fécond. Comment leur patronyme fictif a libéré l’énergie créatrice de Gaëtane et Bernard Lamarche-Vadel. C’est le récit que fait la première dans « Le Double Nom ». La sélection littéraire du « Monde ». Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose aux lecteurs de « La Matinale » un choix de romans et d’essais. Frank Witzel : « Comme mon héros, je ressasse. C’est pour ça que je suis écrivain ». Pour « Le Monde », l’auteur de « Comment un adolescent… » offre la genèse et quelques-unes des clés de lecture de son roman. Sélection livre d’art : Quand les « indigènes » d’Afrique du Nord étaient pittoresques. L’historienne Christine Peltre a composé une anthologie richement illustrée de l’essor du tourisme pendant la période coloniale. Le prix Nobel de littérature en 2018 reporté d’un an. L’académie suédoise est en crise depuis novembre à cause de la publication d’allégations de harcèlement sexuel à l’encontre de l’époux d’un membre de l’institution. « Pop Corn », par Salch (épisode 32). Tous les vendredis, « La Matinale du Monde » publie en exclusivité un strip de la série « Pop corn », signée Eric Salch. La romancière Jodi Picoult se met à la place d’une Afro-Américaine. Un long travail d’écoute de ses concitoyennes noires a permis à l’écrivaine de rendre compte, dans « Mille petits riens », du racisme institutionnel aux Etats-Unis. « Le chat Madame, grand reporter », par Nancy Péna (épisode 45). « La Matinale du Monde » publie chaque samedi un strip de la dessinatrice Nancy Péna. Le prix Nobel de littérature en 2018 reporté d’un an. L’académie suédoise est en crise depuis novembre 2017. Dix-huit femmes accusent le mari d’une des académiciennes de viols et d’agressions sexuelles. On a testé… « Neo Atlas 1469 », le « Civilization » de la cartographie. A la tête de la compagnie maritime portugaise, vous menez la découverte du Nouveau Monde. Un hommage à la géographie autant qu’à l’ère des grands explorateurs. « Lost Children » : un manga sur la fraternité au-delà des injustices sociales. Cette première série de la mangaka Tomomi Sumiyama raconte le destin croisé de deux enfants évoluant dans une société de castes autoritaire. Bernard Malamud, Brooklyn tragi-comique. On redécouvre l’écrivain américain, mort en 1986 sans que son grand talent soit pleinement reconnu en France. Un recueil de nouvelles, « Le Tonneau magique », paraît. Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 100). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr », d’Antoine Marchalot. Michaël Mention : « Je n’écris pas à la colère ». Plus jeune, le romancier s’est essayé à la BD puis à la scène, avant de se lancer dans la littérature. Auteur politique sans être engagé, son dixième roman, qui paraît, raconte les Black Panthers. Replongez dans « Moby-Dick » !. Le chef-d’œuvre d’Herman Melville, abyssal roman d’aventures, paraît en « Quarto » assorti d’illustrations inédites et de compléments érudits. A lire en apnée. La mort de l’écrivain Jep Gouzy. L’auteur, reconnu comme le plus grand écrivain français d’expression catalane, est mort à Pau le 27 avril à l’âge de 85 ans. Gilles Jacob conte sa Croisette avec éclat. L’ancien président du Festival de Cannes publie un « dictionnaire amoureux » de cette manifestation, florilège de ses souvenirs. Aux portes de l’enfer, « Firefly », un manga qui met l’esprit de famille à rude épreuve. Une réunion de commémoration familiale qui se transforme en barricade aux portes de l’enfer. Le nouveau Nokuto Koike est fidèle au genre survival. Laurence De Cock démonte le roman national. Dans un essai éclairant, l’historienne revient sur les vifs débats qui entourent l’enseignement de l’histoire de France, en particulier depuis 1945. Quand Martin Buber prônait l’épanouissement communautaire. Une anthologie de textes inédits du philosophe mort en 1965 montre sa foi dans la communauté comme « union de vie ». Thomas Frank : « La classe moyenne est en train de disparaître aux Etats-Unis ». Après « Pourquoi les pauvres votent à droite », l’essayiste américain signe « Pourquoi les riches votent à gauche ». Il y analyse les difficultés rencontrées par les progressistes dans son pays. Figures libres. Intelligent voyage dans la « chose publique ». La chronique de Roger-Pol Droit, à propos de « Res publica. Histoire romaine de la chose publique ». Krasznahorkai ou l’insoutenable beauté de l’art. Avec « Seiobo est descendue sur terre », le grand écrivain hongrois compose un hymne au ravissement esthétique. Poésie réactive. Apprendre à lire avec Gertrude Stein. La chronique de Céline Minard, à propos du « Livre de lecture », de Gertrude Stein. Le feuilleton. Espace d’espèces. Claro embrasse les monstres de Juan ­Rodolfo Wilcock. Vladimir Vertlib magicien virtuose et viennois. L’écrivain russe d’expression allemande offre à Lucia, vieille dame coriace, des adieux pétaradants. Ce qu’hériter d’Alain Gheerbrant veut dire. « La Classe verte », premier roman fougueux et nostalgique de Benjamin Pitchal, petit-fils de l’explorateur et éditeur. Joël Casséus mène le chœur du monde finissant. Douze narrateurs parlent d’un univers ruiné et violent, d’un futur sans espoir. « Crépuscules », troublante expérience de lecture signée du romancier québécois. Edouard Louis : « Empêcher le lecteur de détourner le regard ». L’auteur d’« En finir avec Eddy Bellegueule » signe « Qui a tué mon père », réquisitoire contre les hommes politiques, dont les décisions auraient détruit le corps de cet homme, son père. Les leçons de Mai-68. Qui de la réforme ou de la révolution est le mieux à même d’améliorer le sort de la société civile? Dans son dernier essai, Hervé Hamon apporte des éléments de réponse. Le roman qui réconcilie les Basques. ETA vient de s’autodissoudre. « Patria », bilan sensible de soixante ans de terrorisme séparatiste et best-seller signé Fernando Aramburu, paraît en France à point nommé. Le théoricien de la littérature Gérard Genette est mort. Critique, créateur de la revue « Poétique » et auteur de « Figures », Gérard Genette est mort à l’âge de 87 ans. Un garçon de bureau idéal. Dessin par dessin, Gaston met en lumière les vertus de la paresse dans le monde du travail. « Pop Corn », par Salch (épisode 33). Tous les vendredis, « La Matinale du Monde » publie en exclusivité un strip de la série « Pop corn », signée Eric Salch. La vie aquatique selon Jonathan Balcombe. L’éthologue américain offre une immersion complète dans la vie sensible, sociale et sexuelle des poissons, qui se révèle bien plus riche qu’il n’y paraît. Peter Wohlleben, c’est trop bête. L’auteur du best-seller mondial « La Vie secrète des arbres » récidive avec les animaux, d’évidences grossières en béatitude molle. Norin Chai : « Nous avons appris à voir ce que nous avons sous les yeux ». Vétérinaire en chef de la ménagerie du Jardin des plantes, à Paris, Norin Chai a reçu des bêtes les leçons d’humanité qui sont au cœur de « Sagesse animale ». Frères animaux qui avec nous vivez. Emotions, sentiments, conscience… ne sont plus les propres de l’homme. Plusieurs parutions récentes proposent un bilan des nouvelles connaissances scientifiques. « Le chat Madame, grand reporter », par Nancy Péna (épisode 46). « La Matinale du Monde » publie chaque samedi un strip de la dessinatrice Nancy Péna. Iain Levison : « Trump ne m’intéresse pas ». L’écrivain américain ne connaît de vrai succès littéraire qu’en France. Peut-être parce que ses romans dénoncent les faillites de son pays. Avec une violence redoublée dans « Pour service rendu ». Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 101). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr », d’Antoine Marchalot. Erik Orsenna : « Ma terreur, c’est de devenir fou ». Cette semaine, dans la série « Je ne serais pas arrivé là si… », l’académicien Erik Orsenna évoque les rencontres qui l’ont forgé et sa passion pour les histoires. Mort de Christian Goudineau, historien et archéologue. Grande figure de l’archéologie française, l’ancien titulaire de la chaire des Antiquités nationales au Collège de France Christian Goudineau est mort le 9 mai, à l’âge de 79 ans. L’écrivain américain Tom Wolfe est mort. Le journaliste et romancier américain, auteur notamment du « Bûcher des vanités » adapté au cinéma par Brian de Palma, s’est éteint lundi 14 mai à l’âge de 88 ans, à New York. Mort de William Vance, coauteur de « XIII », grand fauve de la BD franco-belge. Le dessinateur, qui s’est éteint lundi à l’âge de 82 ans, fut un auteur prolifique qui multiplia les projets et les albums tout au long de sa carrière. William Vance, coauteur de la bande dessinée « XIII », est mort. Agé de 82 ans, le dessinateur belge avait créé en 1984, avec le scénariste Jean Van Hamme, l’un des personnages les plus emblématiques de la BD contemporaine. Des chercheurs dévoilent deux nouvelles pages du journal d’Anne Frank. L’adolescente avait recouvert de papier kraft des réflexions sur la sexualité, mais la technologie de traitement de l’image a permis de déchiffrer le contenu de ces pages. Simone de Beauvoir, féministe paradoxale. La grande écrivaine (1908-1986) entre dans « La Pléiade » avec ses livres autobiographiques. La romancière Camille Laurens y voit l’auteure du « Deuxième Sexe » fidèle à la littérature – et à Sartre. Livre d’art : des peintures murales tibétaines grandeur nature. Les éditions Taschen publient « Murals of Tibet », un ouvrage spectaculaire, dont près de mille exemplaires sont signés par le dalaï-lama. Tom Wolfe, vu par Philippe Labro. Philippe Labro avait longuement rencontré l’écrivain américain en 2006, à l’occasion de la publication en France de « Moi, Charlotte Simmons » (éd. Robert Laffont). Voici le récit qu’en a tiré l’écrivain-journaliste français, publié dans « Le Monde des livres » le 24 mars 2006. Tom Wolfe, journaliste, écrivain à succès et dandy provocateur, est mort. L’auteur notamment du « Bûcher des vanités » adapté au cinéma par Brian de Palma, il s’est éteint lundi à New York, à l’âge de 88 ans. « Otaku otaku » : le manga qui parle des geeks japonais avec tendresse. La dessinatrice Fujita met au centre de son histoire des personnages japonais passionnés de pop culture qui souffrent encore parfois d’une mauvaise réputation dans les mangas. Assises du roman : les parutions d’auteurs invités. Husch Josten, Kim Leine, A. G. Lombardo, Matthew Neill Null, Mohamed Mbougar Sarr, Jane Smiley : ils seront aux AIR alors que leur nouveau livre paraît. Critiques. « Du comique », une contribution de Jonathan Coe. L’auteur de « Testament à l’anglaise » (Gallimard, 1995) nous a fait parvenir ce texte, qu’il lira aux Assises internationales du roman. Biographie. Un colosse nommé Max Weber. François Bafoil propose une « psychobiographie » du pionnier de la sociologie (1864-1920), auteur notamment de « L’Ethique protestante et l’esprit du capitalisme ». La légende occidentale de Mahomet. Avec « La Seconde Vie de Mahomet », Nedim Gürsel parcourt treize siècles de littérature européenne autour du prophète de l’islam. Biographie. Secret Leonard Cohen. Sur l’auteur de « Suzanne », le livre de Sylvie Simmons fait référence. Le voici traduit. Histoire. L’épuration mise au clair. François Rouquet et Fabrice Virgili restituent toute la complexité, judiciaire et symbolique, d’un moment clé de l’après-guerre. Biographie. Elsa Morante, femme libre. Une passionnante enquête sur l’auteure de « La Storia » (1912-1985), signée René de Ceccatty. Figures libres. Premiers Européens en Inde. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos de « L’Inde sous les yeux de l’Europe », de Sanjay Subrahmanyam. C’est graphique. Canicule italienne. La chronique de Pénélope Bagieu, à propos de « Lune du matin », de Francesco Cattani. Marie-Jo Bonnet : « Avec le MLF, nous avons inventé de nouvelles manières d’être au monde ». L’historienne revient sur les luttes féministes des années 1970 dans « Mon MLF ». Elle en évoque ici les acquis, et ce qu’il reste à faire. Le feuilleton. Au chevet des notes. La liste des raisons pour lesquelles Claro aime « Claquettes et ornithologie », de Christophe Rey. Féminisme : quand les ouvrières britanniques lançaient la bataille. « Histoire des suffragistes radicales », de Jill Liddington et Jill Norris, rappelle comment les femmes de Grande-Bretagne ont conquis le droit de vote – il y a un siècle, en 1918. Simone de Beauvoir, féministe paradoxale, entre dans « La Pléiade ». La grande écrivaine (1908-1986) entre dans « La Pléiade » avec ses livres autobiographiques. La romancière Camille Laurens y voit l’auteure du « Deuxième Sexe » fidèle à la littérature – et à Sartre. « Blue », les amours délicates et fugaces de deux lycéennes en manga. En rééditant le premier album d’une de ses mangakas phares, Casterman offre aux amateurs de manga un petit bijou avant-gardiste. « Pop Corn », par Salch (épisode 34). Tous les vendredis, « La Matinale du Monde » publie en exclusivité un strip de la série « Pop corn », signée Eric Salch. Séries et romans : la saison des amours. Le succès planétaire des séries télévisées a un impact réel sur la littérature française. Les romans de Despentes, de Louatah ou de Cathrine en témoignent. Certains d’entre eux sont en cours d’adaptation pour le petit écran. « Le chat Madame, grand reporter », par Nancy Péna (épisode 47). « La Matinale du Monde » publie chaque samedi un strip de la dessinatrice Nancy Péna. Lenny Bruce, derniers bons mots. L’artiste de stand-up américain, qui avait fait de la grossièreté une redoutable arme comique, a publié ses Mémoires un an avant sa mort, en 1966. Les voici traduits. Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 102). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr », d’Antoine Marchalot. « Silencer », une ode brutale au polar japonais en manga. Avec « Silencer », Yuka Nagate et Sho Fumimura signent un polar brutal aux thématiques multiples sur le Japon mafieux. Une vraie réussite. Edouard Louis ou l’art de la confrontation. L’auteur d’« En finir avec Eddy Bellegueule » consacre un texte à son père, un homme qui n’a pas eu la chance d’explorer ses potentialités, contrairement à son fils devenu un phénomène littéraire. Les auteurs se mobilisent contre la précarité de leur situation économique. Au cœur des revendications des écrivains, des questions de rémunérations et de retraites. Emmanuel Dongala : « Philip Roth m’a sauvé de la guerre au Congo ». L’écrivain congolais raconte son amitié avec le romancier américain disparu le 22 mai et qui lui avait permis, en 1998, de se réfugier aux Etats-Unis. Robin Hobb : « Désormais, vous pouvez lire un bouquin de fantasy dans le bus ». Cette auteure emblématique, à l’origine de la saga « L’Assassin royal », explique comment la fantasy a fini par gagner ses lettres de noblesse. Leumonde.fr, par Antoine Marchalot (épisode 103). « La Matinale du Monde » publie tous les dimanches le strip « Leumonde.fr », d’Antoine Marchalot. La Corse entre dans la collection « Terre humaine ». Histoire d’un livre. L’île fait sa première apparition dans la prestigieuse collection avec « Une famille corse », où Robert Colonna d’Istria retrace l’immémoriale histoire des siens. « Le chat Madame, grand reporter », par Nancy Péna (épisode 48). « La Matinale du Monde » publie le dernier strip du « Chat Madame, grand reporter », la série créée par la dessinatrice Nancy Péna. L’attribution du prix Nobel de littérature 2018 pourrait être à nouveau reportée. Le Nobel de littérature sera attribué « lorsque l’Académie suédoise aura retrouvé la confiance », affirme le directeur de la Fondation Nobel. Sélection livre : « Les Fantômes de Mai 68 ». Le critique de cinéma et cinéaste Jean-Louis Comolli brode un texte poétique autour d’une série de photogrammes tirés d’un film de Michel Andrieu et Jacques Kebadian, « Le Droit à la parole » (1968). « Au Sénégal, un bon homosexuel est soit caché, soit drôle, soit mort ». Inspiré d’un fait divers, le troisième roman de Mohamed Mbougar Sarr s’empare de la question sensible des « goor-jigeen », un tabou dans son pays. Les Qataris accentuent leur pression sur Arnaud Lagardère. Plusieurs actionnaires du conglomérat français se sont montrés mécontents de la gestion du groupe. La direction a annoncé un recentrage sur l’édition et le « travel retail ». Les médias et le sport ne sont plus la priorité. « Pop Corn », par Salch (épisode 35). Clap de fin pour la série « Pop Corn », créée en exclusivité pour « La Matinale du Monde » par le dessinateur Eric Salch. Mort de l’éditrice jeunesse Françoise Mateu. L’ancienne directrice des éditions jeunesse de Syros et du Seuil, qui a notamment lancé les collections « L’arbre aux accents », « Tempo » ou « Rat noir », est morte, le 21 mai, dans les Hauts-de-Seine, à l’âge de 71 ans Mathieu Amalric : « La lecture à voix haute, un geste d’amitié ». L’acteur, qui lira Robert Musil lors du festival La Bibliothèque parlante (à la BNF, les 26 et 27 mai), parle de la lecture publique et de son rapport à la littérature. Le physicien et la sociologie. Dans « Pourquoi la société ne se laisse pas mettre en équations », Pablo Jensen, physicien, explique pourquoi il est difficile de modéliser les comportements sociaux – et pourquoi il faut néanmoins essayer. Le bon « karman » de Giorgio Agamben. Dans « Karman », le philosophe italien opère un étonnant détour par l’Orient pour découvrir les racines de la culpabilité. Figures libres. Par-delà le bien et le mâle. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos de « Philosophie de la prostate », de Philippe Petit. Joseph Pérez libère l’Andalousie de ses clichés. L’historien rétablit dans sa complexité le devenir tumultueux de la province espagnole, du califat à l’Europe, du folklore à l’entrée dans la modernité. Qui a la parole ? Les périls de l’occidentalisme. La chronique de Bruno Latour, à propos de « Sentir-penser avec la Terre. L’écologie au-delà de l’Occident », d’Arturo Escobar. Le feuilleton. Aller obscur sous la nuit. Claro salue la réédition du terrible « Jérôme », de Jean-Pierre Martinet. Corps souffrant de Jean Harlow. Dans « Platine », la romancière Régine Detambel évoque le sex-symbol des années 1930, morte à 26 ans, dépossédée d’elle-même sauf de sa douleur. Le réfugié afghan et la bourgeoise parisienne. « Mohammad, ma mère et moi », une rencontre d’égal à égal narré par un Benoît Cohen étonné. Philip Kerr vole au-dessus du nid d’aigle d’Hitler. Avec « Bleu de Prusse », le romancier écossais, mort en mars, hisse le polar historique au plus haut en envoyant le fameux Bernie Gunther enquêter au Berghof en 1939. L’écrivain hongkongais Jin Yong est mort. Monument de la littérature chinoise, il eut également un rôle très important dans la société hongkongaise. « Devil’s Relics », l’intrigante incursion de Maître Gims dans le manga. Le rappeur et son frère publient le premier tome d’une série sombre d’aventure et de combat. Grand fan de BD japonaise, Gims a dû s’entourer pour mener ce projet à bien. Le feuilleton. Accrochages. Claro est baa-tououououm, baa-rououououmm, rouououmm, rouou­oum ! par la lecture de « MOAB », de Jean-Yves Jouannais. Figures libres. Vainqueur par chaos. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos de « La Sagesse espiègle », d’Alexandre Jollien. Premier roman. Que croire en Irlande ?. La chronique de Barbara Cassin, à propos de « Rien d’autre sur terre », de Conor O’Callaghan. Un indépendantiste kanak ordinaire. Dans « Kanaky », Joseph Andras a enquêté sur Alphonse Dianou, tué en 1988 lors de l’assaut d’Ouvéa. Nouvelle-Calédonie, 3 200 ans plus tard. Un peu d’histoire à l’approche du référendum sur l’indépendance du territoire d’outre-mer, le 4 novembre. Frédéric Angleviel en signe une passionnante. Histoire. Peine capitale, pas si médiévale. Le Moyen Age ne condamnait pas à tort et à travers, explique l’historienne Claude Gauvard, qui démontre le lien entre sentence de mort et affirmation de l’Etat. Pour Paris canaille, suivez Dominique Kalifa. L’historien embrasse l’histoire sociale de la capitale française comme haut lieu de l’amour et du sexe. Camille Bordas fait son jeune homme. Dans « Isidore et les autres », l’écrivaine a trouvé le ton juste, doux-amer, pour incarner le benjamin d’une famille névrosée. Les guerres perdues de Rabih Alameddine. Jacob, poète yéménite homosexuel, lutte contre ses démons, la violence et la mort. Audacieux « Ange de l’histoire » de l’écrivain libano-américain. Denis Soula dans la peau de deux femmes. L’une a perdu sa fille, l’autre élimine « les ennemis de la France ». Et toutes deux trouvent comment vivre avec ça. Denis Soula, optimiste. Forum philo. Enseigner, écrire, s’engager, par Corine Pelluchon. La philosophe, invitée au Forum philo, évoque ce que permet la philosophie : conduire, sur soi et  sur le présent, une réflexion critique irremplaçable. Forum philo. Philosophes, les Chinois ?, par Anne Cheng. La sinologue et professeure au Collège de France, invitée au Forum philo, évoque la place de la philosophie, concept importé d’Occident, en Chine. Forum philo. La philosophie naturelle d’Alexandre Lacroix. L’écrivain, invité du Forum philo, signe « Devant la beauté de la nature », dans lequel il examine la place de la splendeur du monde dans l’humain, et inversement. Forum philo. Yves Cusset : « Le rire a le merveilleux pouvoir de susciter de la pensée ». Invité du Forum philo, il est à la fois philosophe et comédien, la place idéale pour répondre à la question : « Tous ­philosophes ? ». Pop philo, trentième !. L’éditorial de Jean Birbaum pour le 30e Forum philo « Le Monde » Le Mans, qui se tient les 9, 10 et 11 novembre 2018. Forum philo. « Tous philosophes ? ». Le philosophe et journaliste Roger-Pol Droit, cofondateur du Forum philo, prononcera, le 9 novembre 2018 au Mans, la leçon inaugurale de la 30e édition. Extraits. 30e Forum philo « Le Monde » Le Mans. Demandez le programme !. Les 9, 10 et 11 novembre, trois jours d’échanges entre des intellectuels et des écrivains sur le thème : « Tous philosophes ? ». Les horaires. Les intervenants. Les informations pratiques. « Charlie Hebdo », quelle bande de potes !. Luz, vingt-trois ans de « Charlie », signe « Indélébiles », hommage drôle et tendre à une fantastique équipe de dessinateurs. Un bonheur. Histoire d’un livre. L’enfance patiente de Dolores Prato. L’incomparable « Bas la place y’a personne », où l’écrivaine italienne morte en 1983 conte sa jeunesse, n’a été publié intégralement à Turin qu’en 2016. Le voici traduit. « Pour dire notre époque monstrueuse, il faut des romans monstrueux ». Contre la toute-puissance de l’autofiction et des « romans en costumes », un collectif de jeunes auteurs réaffirme dans une tribune au « Monde » le roman comme art contemporain, à la veille d’une semaine où seront décernés plusieurs prix littéraires. Delphine de Vigan : « J’ai un rapport compliqué avec le groupe ». Chaque semaine, « L’Epoque » paie son coup. Au bar du C.O.Q. Hôtel, l’auteure se souvient de sa première fois à la très festive Foire du livre de Brive, dont elle préside l’édition 2018. Le prix Femina pour Philippe Lançon et son livre « Le Lambeau ». L’ouvrage revient sur l’attentat de « Charlie Hebdo » et raconte la lente reconstruction de l’auteur après sa grave blessure au visage. Paul Mérault, lauréat du prix du Quai des orfèvres. La récompense littéraire a été remise à l’auteur du « Cercle des impunis », également commandant divisionnaire à Toulouse, mardi 6 novembre. Maurice Genevoix, une vie d’écrivain humaniste. Emmanuel Macron a annoncé, mardi, l’entrée prochaine au Panthéon de cet écrivain qui fut blessé en 1915 et dont l’œuvre est riche de cinquante-six ouvrages. Le prix Médicis décerné à Pierre Guyotat pour « Idiotie ». L’écrivain, né en 1940 et révélé par « Tombeau pour cinq cent mille soldats », a déjà obtenu lundi un prix Femina spécial pour l’ensemble de son œuvre. L’écrivain Maurice Genevoix et « ceux de 14 » vont entrer au Panthéon. Emmanuel Macron veut rendre hommage à Genevoix, qui fut blessé en 1915 et raconta son expérience du front, mais aussi à la « nation combattante ». Lou et Apollinaire, la chair et la guerre. En 1914, ils se sont aimés follement, violemment. Ce que décrivent magnifiquement les lettres effrénées de cette muse savante à Guillaume, mort il y a cent ans. Un prix Renaudot surprise au « Sillon » de Valérie Manteau. Alors que le deuxième livre de Valérie Manteau ne figurait plus sur la liste, ce très beau récit à Istanbul sur les traces du journaliste Hrant Dink, assassiné en 2007, a pourtant été primé. Le prix Goncourt attribué à Nicolas Mathieu pour « Leurs enfants après eux ». L’auteur est récompensé pour son deuxième roman, situé dans une vallée de Lorraine, d’où ses héros adolescents rêvent de « foutre le camp ». « En France, le libraire fait de la résistance ». Le Furet du Nord négocie l’achat de Decitre. Cette transaction est l’illustration de « l’exception française » et de la vitalité du livre, explique dans sa chronique, Denis Cosnard, journaliste au « Monde ». Le prix Décembre récompense « François, portrait d’un absent », de Michaël Ferrier. Il succède à « Dossier M. », de Grégoire Bouillier (Flammarion), qui avait reçu la récompense peu de temps après la mort de Pierre Bergé, mécène du Décembre. Mutations. Donner à voir. La chronique de la philosophe Catherine Malabou, à propos d’« Iconologie. Image, texte, idéologie », de W.J.T. Mitchell. La spoliation du haut Mississippi racontée par Black Hawk. En 1833, le chef indien décrit l’expropriation des Sauk de leurs terres ancestrales et les massacres qui s’ensuivirent. Paolo Rumiz, « fils de la frontière ». Ancien reporter de guerre, l’écrivain voyageur triestin a exploré les confins de la Galicie, sur les traces de son grand-père, engagé en 1914 sous le drapeau austro-hongrois. Figures libres. Luc Ferry pédagogue. La chronique hebdomadaire de Roger-Pol Droit, à propos du « Dictionnaire amoureux de la philosophie », que publie l’ancien ministre de l’éducation. Pierre Patrolin raconte le sevrage impossible de l’écriture. Un narrateur tente de prendre ses distances avec les mots. De son échec, l’auteur en tire un texte gigogne, très réussi, sur la littérature. L’« Eloge de la folie » magnifiquement réédité. Le chef-d’œuvre d’Erasme ressort dans une édition bilingue enrichie des commentaires inédits de contemporains de l’humaniste, et des siens. Eblouissant. Quête biblique dans le veld polyphonique de Karel Schoeman. Mort en 2017, l’auteur n’a cessé d’écrire sur le monde des Afrikaners. Publié en 1995, « L’Heure de l’ange » paraît enfin en France. « Portée-la-Lumière », portrait des heureux oubliés du Shaanxi. Jia Pingwa dresse une fresque subtile autour des petites gens de la Chine profonde, où il est né. Le feuilleton. Le démon de la propulsion. Claro s’ensauvage volontiers avec Marcel Moreau et son « A dos de Dieu, ou l’Ordure lyrique ». Histoire du journal de Mary MacLane, auteure charnelle visionnaire. Mégalomane, féministe, cette Américaine connut un succès fou en 1902 avec « Que le diable m’emporte ». Redécouvert en 2013, il est enfin traduit. « La Blessure » de la perte d’un fiancé en Algérie. Jean-Baptiste Naudet sonde la folie de sa mère, rattrapée par le deuil d’un amour tué pendant la guerre d’Algérie. Déchirant. « L’Etre et l’Evénement, 3 » : ce qu’Alain Badiou nomme vérité. Dans le troisième tome de « L’Etre et l’Evénement », le philosophe approfondit sa métaphysique, sans lever ses contradictions politiques. Le prix Goncourt couronne Nicolas Mathieu, chroniqueur des « zones tues ». L’auteur est récompensé pour son deuxième roman, situé dans une vallée de Lorraine, d’où ses héros adolescents rêvent de « foutre le camp ». Des livres par-dessus le marché. La surproduction éditoriale a entraîné un recul de 30 % des ventes moyennes par titre en dix ans. Forum philo : suivez en direct l’intervention de Cynthia Fleury et Elsa Dorlin. Dans le cadre du Forum philo « Le Monde » Le Mans, suivez en direct l’intervention de Cynthia Fleury et Elsa Dorlin, sur le thème « Philosopher, une vocation universelle ? ». Le grand show de Michelle Obama. Pour la sortie mondiale de son livre « Becoming », le 13 novembre, l’ex-première dame prévoit une tournée spectaculaire aux Etats-Unis et à Londres, animée par plusieurs autres femmes célèbres. 1914-1918. Derrière la mobilisation. Deux livres analysent les mécanismes étatiques à l’œuvre au front comme à l’arrière, pendant le conflit de 1914-1918. 1914-1918. Frédéric Rousseau, historien : « Il faut clarifier ce que l’on entend par consentement ». Cent ans après, la Grande Guerre inspire toujours. Depuis plus de vingt ans, deux camps d’historiens français s’opposent notamment sur les ressorts de la mobilisation des appelés et la contrainte étatique. Forum philo : suivez en direct la leçon inaugurale de Roger-Pol Droit. Dans le cadre du Forum philo « Le Monde » Le Mans, suivez en direct la leçon inaugurale de Roger-Pol Droit, sur le thème « Tous philosophes ? ». Alain Mabanckou, l’écrivain intercontinental. Incontournable de la littérature francophone, le Franco-Congolais Alain Mabanckou critique aussi bien la tentation communautaire en Afrique que la complaisance de la France envers les régimes autocratiques du continent. Tout en portant une voix joyeuse et engagée. Chronique « Mutations ». W.J.T. Mitchell donne à voir. La chronique de la philosophe Catherine Malabou, à propos d’« Iconologie. Image, texte, idéologie », de W.J.T. Mitchell, précurseur des « études visuelles » aux Etats-Unis. 1914-1918. Livres en bref. A l’occasion du centenaire de la Grande Guerre, « Le Monde des livres » vous suggère cinq parutions récentes autour du conflit. « Femmes à Boches » : les stigmates du corps féminin à la loupe. Emmanuel Debruyne retrace le sort douloureux des Françaises et des Belges jugées trop proches des Allemands pendant la Grande Guerre. Mort de l’historien Bartolomé Bennassar. Professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université Toulouse - Jean-Jaurès, il était connu pour être l’un des meilleurs spécialistes français de l’histoire et de la société ibériques. Les combattants de la grande guerre, fervents patriotes ou victimes de la contrainte étatique ?. Depuis plus de vingt ans, deux camps d’historiens français s’opposent notamment sur les ressorts de la mobilisation des appelés et la contrainte étatique. « C’est notre Walt Disney » : le monde des comics rend hommage à Stan Lee. Mort lundi à l’âge de 95 ans, l’Américain a marqué des générations de lecteurs et influencé des générations d’auteurs. Mort de Stan Lee : ses apparitions dans les films Marvel. Stan Lee est mort à l’âge de 95 ans. Ces dernières années, le créateur des personnages Spider-Man, Hulk et Iron Man avait imaginé un petit jeu. Faire de discrètes apparitions (caméos) dans tous les films tirés de la licence Marvel. Dans la roue de Soljenitsyne. Né il y a un siècle, mort en 2008, l’écrivain russe a tenu pendant trente ans le « Journal de La Roue rouge », chambre noire d’une de ses œuvres capitales. Comment Stan Lee a révolutionné l’industrie du comics. En rompant avec le super-héros classique et en cimentant un univers cohérent au sein de Marvel, la légende la BD américaine, morte lundi, a durablement marqué l’industrie de Marvel. Le Goncourt des lycéens récompense David Diop pour « Frère d’âme ». Peu après les commémorations du 11 novembre 1918, c’est un roman sur la Grande Guerre vue par un tirailleur sénégalais rendu fou par la mort de son ami d’enfance qui s’est vu remettre le Goncourt des lycéens. Chronique Figures libres. Du bon usage de la virilité. Dans sa chronique hebdomadaire, Roger-Pol Droit nous parle de « Virilité », essai original et provocant d’Harvey C. Mansfield, professeur à Harvard. Le Feuilleton de Claro. La dernière mère. Dans sa chronique hebdomadaire, notre feuilletoniste n’a pas eu peur de perdre le nord avec le premier roman de Nathalie Yot. McDo échauffe le Salon du livre jeunesse. Révélée par « Le Canard enchaîné », une pétition a été lancée, réclamant l’annulation de la participation du spécialiste de la restauration rapide à l’événement. BD : plongée dans « l’écriture dessinée » de Riad Sattouf. Le Centre Pompidou présente, de façon élégante et didactique, l’œuvre du dessinateur, auteur et réalisateur prolifique. Prix littéraires : Gallimard, Grasset et le Seuil sont-elles indétrônables ?. Visualisez le palmarès complet des prix littéraires depuis le premier Goncourt, en 1903. André Markowicz : « Ne faisons pas l’impasse sur l’idéologie panslaviste et le discours antisémite d’Alexandre Soljenitsyne ». En décembre, Alexandre Soljenitsyne aurait eu 100 ans. Cet anniversaire est l’occasion de commérations qui rendent hommage au grand écrivain. Mais il ne fait pas oublier l’idéologie nationaliste, judéophobe et antidémocratique qu’il propageait. Beyrouk, l’écrivain qui raconte le monde depuis le Sahara. Dans « Je suis seul », le romancier mauritanien imagine une ville, en bordure du désert, tombée entre les mains de djihadistes. Prix littéraires : toujours aussi peu de femmes récompensées. Sur les onze prix littéraires majeurs de l’automne 2018, seuls deux ont récompensé des autrices. Vivendi rachète Editis à l’espagnol Grupo Planeta. L’entreprise de Vincent Bolloré acquiert le numéro deux français de l’édition pour 900 millions d’euros. Marion Muller-Colard autopsie l’amour maternel. Dans un remarquable premier roman, l’écrivaine, par ailleurs théologienne, place une mère et sa fille endeuillées sur les deux rives opposées d’un fleuve de larmes. Chronique Le coin du crime. Inoubliable amnésie. L’écrivain Franck Thilliez s’est plongé dans la ville-prison de « Population : 48 », d’Adam Sternbergh, portrait caustique de la société américaine et de sa justice. « Aux animaux la guerre » : de la fresque sociale au thriller. Alain Tasma signe une adaptation tout en tendresse du premier roman de Nicolas Mathieu. Etienne Barilier dépeint la chute de Khartoum « la pervertie » en 1885. Dans une fiction historique audacieuse, l’auteur raconte le siège oublié de la capitale soudanaise. Un conflit sanglant qui ouvrit la voie à la décolonisation. Soljenitsyne dans le cycle des persécutions. L’obsession de l’écrivain russe et Prix Nobel de littérature 1970 pour la vérité se heurta toute sa vie à la censure. Soljenitsyne dans la Russie d’aujourd’hui, « génie » ou « traître » ?. A la fois pourfendeur méticuleux du système soviétique et partisan d’un Etat fort face à l’Occident, l’écrivain divise l’opinion et gêne le pouvoir russe, peu enclin à la critique de la période totalitaire. La longue bataille d’Alexandre Soljenitsyne. De l’expérience du camp à l’événement mondial de « L’Archipel du Goulag », plusieurs parutions nous replongent dans une vie et une œuvre dressées contre le totalitarisme. Eshkol Nevo met Freud dans l’escalier. L’écrivain israélien s’amuse des turpitudes des habitants d’un immeuble de la banlieue de Tel-Aviv, faisant du Ça, du Moi et du Surmoi ses protagonistes. Jacques Le Rider face à Karl Kraus. L’écrivain et publiciste viennois est devenu une légende. Dans sa biographie, l’historien Jacque Le Rider lui restitue toute sa complexité, au-delà de la seule critique des médias. Une nouvelle sélection de livres de poche. Albert Cohen, Claudio Fava, Karl Geary, Vladimir Jankélévitch, Léonor de Récondo… Le choix du « Monde » parmi les parutions les plus récentes. Bordeaux : la dépouille de Montaigne peut-être enfin localisée. Un tombeau a été découvert dans les sous-sols du Musée d’Aquitaine contenant des restes humains pouvant être ceux du philosophe. Les sacrifices ordinaires d’Alice McDermott, Prix Femina étranger pour « La Neuvième Heure ». Le dernier roman de l’écrivaine américaine relate une enfance auprès des Petites Sœurs des pauvres, à Brooklyn, dans les années 1900. Rencontre avec l’écrivain Don Winslow, le maître du polar en patrouille à New York. Installé en Californie depuis vingt ans, l’auteur génial de « La Griffe du chien » n’avait jamais croqué sa ville d’origine. C’est chose faite avec « Corruption », son dernier livre. Littérature : Pierre Alferi met l’humanité en orbite. Le romancier, poète et essayiste place hommes et femmes en suspension dans « Hors sol », le texte le plus engagé de cet esprit libertaire, fils de Jacques et Marguerite Derrida. David Levitin nous aide à rééduquer nos cerveaux. Ce professeur de psychologie et de neurosciences donne, dans « L’Esprit organisé », des clés pour reprendre le contrôle de nos vies. Le psychanalyste Alain Didier-Weill est mort. Disciple de Lacan, le psychiatre et dramaturge, fondateur du Coût freudien et de la revue « Insistance », s’est éteint le 17 novembre à Paris, à l’âge de 79 ans. Quand Carlos Ghosn était un héros de manga. L’homme d’affaires, très admiré au Japon pour avoir redressé Nissan, avait fait l’objet d’un manga paru en 2001. Il a été arrêté lundi à Tokyo après des soupçons de fraude fiscale. Un jury littéraire derrière les barreaux. Lancé le 12 novembre, le prix Monte-Cristo sera décerné le 9 mai 2019 par un jury composé de dix détenus de la maison d’arrêt de l’Essonne. Huit romans sur le thème des « enfermements » sont en lice. Que vaut « Feu et sang », le nouveau livre de l’univers « Game of Thrones » ?. Le nouveau livre de George R. R. Martin, dont la version française sort mardi, n’est pas la suite, toujours attendue, de la saga. Daniel Levitin nous aide à rééduquer nos cerveaux. Ce professeur de psychologie et de neurosciences donne, dans « L’Esprit organisé », des clés pour reprendre le contrôle de nos vies. Philip et Erin Stead font revivre Mark Twain. « L’Enlèvement du prince Oléomargarine » est né à partir de notes retrouvées dans les archives du père de Tom Sawyer. Le couple d’Américains en a tiré un hymne à la bienveillance. « Seule une petite fraction de l’humanité souhaite migrer ». Contre les peurs que suscite l’immigration, le Muséum national d’histoire naturelle publie un manifeste qui croise les apports de la science et de la philosophie. Les auteurs souhaitent rappeler que la mobilité est une caractéristique du vivant et conteste la menace d’une vague migratoire. « Le Monde » publie un extrait de ce document. Boris Razon, auteur : « La réalité est maintenant composée de deux couches, l’une réelle et l’autre virtuelle ». Le roman de Boris Razon, « Ecoute », et l’enquête de Gilles Fontaine, « Dans le cyberespace, personne ne vous entend crier », s’interrogent sur l’identité et le monde de fictions qu’ouvre Internet. Entretien croisé. Shih-Li Kow, magicienne du désastre. Le premier roman de l’écrivaine malaise entremêle critique sociale, épopée et fantastique. « Un dieu dans la machine », le miroir aux alouettes de l’Internet. L’écrivain Alexis Brocas pousse à peine les développements technologiques actuels – et fait frémir. « La Révolution matérielle », deux siècles d’inventaire. En cinq moments de l’histoire de la consommation, Jean-Claude Daumas dresse un éclairant portrait socio-culturel de la France. La sélection littéraire du « Monde ». Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » propose une sélection d’ouvrages à dévorer. Prix Goncourt des lycéens : quand les romanciers partent en tournée. S’il n’est pas le prix le plus prestigieux, c’est le plus prescripteur. Chaque mois d’octobre, les auteurs sélectionnés pour le Goncourt des lycéens embarquent pour un tour de France à la rencontre de 2 000 jeunes. Un grand oral souvent déstabilisant. Le « Bon Gustave » de Marie-Hélène Lafon. L’écrivaine résolument flaubertienne rend un hommage très personnel à sa muse dans la collection « Les auteurs de ma vie » de Buchet-Chastel. BD : « Thorgal », la vie sans Rosinski. Le 36e album de « Thorgal » sort ce vendredi 23 novembre. Mais, après 15 millions d’albums vendus, l’illustrateur polonais, âgé de 77 ans, ne dessinera plus les aventures du Viking, qu’il continuera néanmoins de superviser. Le feuilleton de Claro. Combien de temps. Notre feuilletoniste s’est plongé dans le Paris de « L’Enfant rouge », dernier récit de Franck Venaille (1936-2018). La chronique de Roger-Pol Droit. Amour, le retour ?. Notre chroniqueur s’intéresse au distinguo qu’a dégagé le philosophe Paul Audi entre « l’activité sexuelle », « l’érotisme » et « l’érotique ». La chronique d’Alexandre Jollien. Appel à la liberté. Parmi les livres-audio récents, Alexandre Jollien a écouté l’excellente lecture par Philippe Calvario d’« Histoire de la violence », d’Edouard Louis. « Bientôt viendront les jours sans toi », périple funèbre sur un air rock. L’écrivain David Trueba met en scène un musicien paumé qui entame un « road trip » pour rapatrier le corps de son père dans son village natal, Tierra de Campos, au nord de l’Espagne. Avec « Robespierre », Marcel Gauchet revient à la Révolution. Revenant à une passion ancienne, le philosophe publie « Robespierre. L’homme qui nous divise le plus ». L’occasion d’évoquer avec lui quatre axes de réflexion qui structurent son œuvre. Hampton Sides exhume la mémoire de la « fièvre arctique ». Sur les traces de la « Jeannette », partie de San Francisco pour gagner le pôle Nord en 1879, le journaliste et historien américain a beaucoup voyager avant d’écrire « Au royaume des glaces ». Les ultimes mots d’amour d’Emmelene Landon et Paul Otchakovsky-Laurens. La compagne du fondateur de la maison d’édition P.O.L, mort en Guadeloupe en janvier, livre un magnifique récit de leur dernière année ensemble. Littérature jeunesse. L’histoire en première ligne. Salon du livre jeunesse de Montreuil. Cette année 2018, synonyme de commémorations, reflète une tendance chez les auteurs jeunesse à prendre à bras-le-corps le devoir de mémoire. Les auteurs jeunesse trempent la plume dans la plaie de l’exil. Salon du livre jeunesse de Montreuil. Depuis trois ans, le thème de la migration inspire des écrivains dont les livres s’adressent aux enfants dès 5 ans. « Dans la gueule du loup », la guerre intime de Michael Morpurgo. Salon du livre jeunesse de Montreuil. Rencontre à Paris avec la star britannique de la littérature jeunesse, auteur francophile croit au pouvoir de l’éducation par la lecture. Elisabeth Badinter: « Je ne pense pas qu’on puisse parler librement sur Internet ». La philosophe, dont « Les Passions intellectuelles » paraissent en un volume, évoque la violence des réseaux sociaux, qui contraste avec l’idéal de rationalité des Lumières. Au Salon du livre jeunesse de Montreuil, l’histoire en première ligne. Cette année 2018, synonyme de commémorations, reflète une tendance chez les auteurs à prendre à bras-le-corps le devoir de mémoire. Au Salon du livre jeunesse de Montreuil, les auteurs trempent la plume dans la plaie de l’exil. Depuis trois ans, le thème de la migration inspire des écrivains dont les livres s’adressent aux enfants dès 5 ans. L’écrivain algérien Kamel Daoud contre-attaque. Dissident courageux pour les uns, traître à sa communauté pour les autres, l’écrivain algérien persiste à dénoncer « la folie qui lie l’islamiste au corps de la femme », et participe le 7 octobre au Monde Festival. Disparition de René Pétillon, l’un des derniers grands noms du dessin de presse. Pilier du « Canard enchaîné », le créateur du plus incompétent des détectives, Jack Palmer, est mort à l’âge de 72 ans. Mort du dessinateur René Pétillon. Il avait notamment créé le personnage de Jack Palmer, un détective calamiteux, dont les péripéties ont été narrées à travers plusieurs albums, publiés entre 1976 et 2013. Historienne et féministe, Mary Beard n’a pas le latin dans sa poche. La spécialiste de l’antiquité gréco-romaine à Cambridge est célèbre outre-Manche pour éclairer l’actualité de son érudition, tous médias confondus. « Les Femmes et le Pouvoir » en témoigne brillamment. Tiffany Tavernier pose son sac à l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle. Pour « Roissy », sur une amnésique errant dans l’aéroport parisien, la romancière a rencontré tous ceux qu’il abrite, de la tour de contrôle aux combles. Manifeste du Parlement des écrivaines francophones : « Liberté, égalité, féminité ». A l’initiative de l’écrivaine tunisienne Fawzia Zouari et soutenu par l’Organisation internationale de la francophonie s’est réuni, pour la première fois, à Orléans, du 26 au 28 septembre, le Parlement des écrivaines francophones, dont nous publions le manifeste. Après #metoo, repenser la rencontre des sexes. Fragilisés par le mouvement qui a libéré la parole des femmes, les rapports entre les sexes méritent d’être repensés. Invités par Le Monde Festival, historiens et philosophes s’emparent du sujet pour en débattre les 6 et 7 octobre. Trente ans après la sortie des « Versets sataniques », il était une fatwa. En septembre 1988, Salman Rushdie publie son livre polémique. Manifestations, autodafés… La réplique s’organise jusqu’à la condamnation à mort de l’écrivain. Jean-François Braunstein contre les Docteurs Folamour de la philosophie. Dans « La Philosophie devenue folle », le philosophe et historien des sciences souligne les dérives de quelques penseurs anglo-saxons influents. Allan Bloom, l’étincelant antimoderne. « L’Ame désarmée », charge du philosophe (mort en 2002) contre le déclin culturel et best-seller surprise il y a trente ans, est réédité dans sa version intégrale. Contribuables qui pleurent, contribuables qui rient. « Résistances à l’impôt, attachement à l’Etat », une enquête fouillée du sociologue Alexis Spire sur les Français et l’impôt, met en évidence un nouveau fossé entre classes populaires et moyennes/supérieures. A l’oreille. Intelligence avec l’ennemi. La chronique d’Alexandre Jollien, à propos des « Mains du miracle », de Joseph Kessel, lu par Michel Vuillermoz. Figures libres. Et votre cadavre, on en fera quoi ?. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos d’« Au jour du grand passage, que ferez-vous de votre corps ? », de Michel Hulin et Jean-Philippe de Tonnac. Jean-François Braunstein : « Une incapacité à penser la limite ». Quatre questions à l’auteur de « La Philosophie devenue folle ». Roman noir. Des salopards par douzaines. Hiver 1968, Colorado. Chasse aux détenus en fuite dans un blizzard propice à la détresse. « Evasion », de Benjamin Whitmer, sombre et violent. La petite princesse de la Ghouta. L’écrivaine syrienne Samar Yazbek évoque l’horreur de la guerre civile avec une saisissante lucidité dans son roman « La Marcheuse ». Emma Glass chante le corps meurtri. Un viol et sa vengeance : c’est « Pêche », premier roman fiévreux de la Britannique Emma Glass. Pour Aminata Aidara, tous les chemins mènent à Dakar. Au Sénégal, en France, où qu’ils vivent, les protagonistes de « Je suis quelqu’un » se cherchent des origines – et se retrouvent. Un beau premier roman. Le feuilleton. Ligne intérieure. Claro prend l’aérotrain avec Philippe Vasset, qui signe « Une vie en l’air ». Riad Sattouf : « Le dessin m’a permis de gagner l’amour des lecteurs ». Rencontre avec l’auteur de bandes dessinées et réalisateur qui a sorti jeudi le quatrième tome de sa série best-seller « L’Arabe du futur ». La rencontre avec l’écrivaine Chimamanda Ngozi Adichie au « Monde Festival » retransmise en direct. Retransmise en direct de l’Opéra Bastille sur le site du « Monde », la rencontre avec l’écrivaine nigériane, auteure d’« Americanah », se tiendra dimanche 7 octobre de 17 h 30 à 18 h 30. Un « J’accuse » venu de derrière les barreaux turcs sélectionné pour le prix Médicis. Emprisonné depuis 2016, le dissident kurde et leader du HDP, Selahattin Demirtas a publié un recueil de nouvelles « L’Aurore » en 2017. Dessinatrice sans tabou, Cy donne des couleurs au sexe. L’ex-blogueuse du site MadmoiZelle.com illustre dans ses albums une sexualité joyeuse et inclusive, loin des stéréotypes propagés par les chaînes pornographiques. Enfance, amours de jeunesse… trois mangas qui célèbrent le retour aux sources. Qu’elles abordent les traditions de famille ou les regrets d’adolescence, ces trois séries choisies par la rédaction du blog manga du « Monde » renvoient leurs héros à leurs origines. Images-pouvoirs ou images-désirs ?, par Georges Didi-Huberman. Le philosophe et historien de l’art interroge les usages qui sont faits des images, au centre des 21es Rendez-vous de l’histoire de Blois (10-14 octobre), dont « Le Monde des livres » est partenaire. Au programme des Rendez-vous de l’histoire 2018. A Blois du 10 au 14 octobre. Débats du « Monde », prix 2018, parution… Face à des jeunes radicalisés, « c’est le dialogue qui fait qu’on reste humain ». Comment dialoguer avec sa fille, partie faire le djihad en Irak ? L’écrivain marocain Rachid Benzine a répondu à cette douloureuse question sous la forme d’un roman épistolaire, « Lettres à Nour », dont il lit désormais des extraits sur scène. Il participera au Monde Festival, le dimanche 7 octobre, pour une représentation au Théâtre des Bouffes du Nord. Prix Nobel de littérature : pourquoi il n’y en aura pas en 2018. Un scandale sexuel impliquant l’époux d’une académicienne suédoise a abouti à l’annulation du prix pour la première fois en plus de 50 ans. Jeffrey Eugenides et les pauvres types. Les hommes n’ont pas le beau rôle dans « Des raisons de se plaindre », recueil de nouvelles de l’écrivain américain. L’éducation sentimentale selon Julian Barnes. Dans « La Seule Histoire », le romancier britannique dit, tout en subtilité, le premier amour et la perte de l’innocence. Figures libres. Savoir bien parler des non-dits. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos de « L’Art du sous-entendu », de Laurent Pernot. Le feuilleton. Faire chanter les reliques. Claro est touché par la grâce de saint ­François-Xavier ­Delmas. Premier roman. Une vraie histoire. La chronique de Barbara Cassin, à propos de « La vérité sort de la bouche du cheval », de Meryem Alaoui. T’as voulu voir Jacques Brel à Vesoul et Atuona. David Dufresne, dans « On ne vit qu’une heure », et David Hennebelle, dans « Mourir n’est pas de mise », saluent les quarante ans de la mort du chanteur. Pascal Quignard en ébullition. Avec « L’Enfant d’Ingolstadt », l’écrivain fait jaillir du champ de ruines des croyances le désordre bouillonnant de la joie et de l’effroi. Naissance de la couleur, un premier roman. Avec « L’Atelier », Sarah Manigne signe le sensible récit d’initiation d’une fille d’artiste. Jacques Revel et Etienne Anheim, historiens enthousiastes. Les Rendez-vous de l’histoire. Les deux chercheurs, trente ans d’écart, portent chacun un regard incisif et généreux sur leur discipline et ses évolutions. Fictions artistes sur images puissantes. Mathias Enard ravive la Venise des peintres au XVIIIe siècle et Adrien Goetz le mystère des toiles de Miro, pour une collection de la RMN. Dominique Schnapper interroge l’art juif d’être citoyen français. Dans « La ­Citoyenneté à l’épreuve », la sociologue approfondit ses réflexions sur le projet démocratique à travers l’exemple des juifs, minoritaires et emblématiques. Vichy, coupable. Les Rendez-vous de l’histoire. Avec « L’Etat contre les juifs », Laurent Joly propose une synthèse nouvelle de l’histoire des crimes antisémites commis par l’Etat français sous l’Occupation. Erotisme et colonialisme, le piège de la fascination. L’appropriation coloniale des corps est un sujet passionnant. Mais dans « Sexe, race et colonies », la recherche de l’effet esthétique suscite le malaise. Suivez en direct la rencontre avec l’écrivaine Chimamanda Ngozi Adichie au « Monde Festival ». Retransmise en direct de l’Opéra Bastille sur le site du « Monde », la rencontre avec l’écrivaine nigériane, auteure d’« Americanah », se tiendra dimanche 7 octobre de 17 h 30 à 18 h 30. Claire Marin : « L’amour habite l’espace de la nuit ». Pour la philosophe Claire Marin, c’est l’amour qui crée la nuit car avant, « il n’y a que des plages de sommeil ». Elle est l’invitée de la Nuit de l’amour et des idées, le 6 octobre, au Théâtre des Bouffes du Nord. « Le Monde », un « oiseau rare » pour l’écrivain Mario Vargas Llosa. Le Prix Nobel de littérature 2010 est l’invité du Monde Festival le 6 octobre. Dans son « Dictionnaire amoureux de l’Amérique latine » (Plon, 2005), il racontait son parcours avec notre journal. L’extrême droite, la misogynie, et l’antiquité. Spécialiste de l’Antiquité, l’essayiste Donna Zuckerberg, sœur du fondateur de Facebook, publie un livre dans lequel elle s’insurge contre le détournement de son sujet par l’extrême droite américaine, au profit de thèses racistes et sexistes. « Images-pouvoirs ou images-désirs ?, par Georges Didi-Huberman. Le philosophe et historien de l’art Georges Didi-Huberman interroge les usages qui sont faits des images. « Radiant », ou les incroyables aventures d’un dessinateur français au pays du manga. Pour la première fois, un manga français va être adapté en série animée japonaise. A la plus pure tradition du manga d’aventures et d’humour, Tony Valente a su ajouter une réflexion sur la xénophobie. Les Rendez-vous de l’histoire. « L’Europe est toujours entre deux crises ». Christophe Charle et Daniel Roche dirigent « L’Europe. Encyclopédie historique », et Carlo Ossola signe « Fables d’identité. Pour retrouver l’Europe », réaffirmations de la valeur inestimable de ce que partagent les Européens. Roberto Saviano : « Les “baby-gangsters” sont habités par une sorte de désir mystique ». L’écrivain italien signe un premier roman très inspiré de faits réels, « Piranhas », qui témoigne de l’apparition, à Naples, de gangs de très jeunes mafieux. Chimamanda Ngozi Adichie : « Je suis féministe et noire mais je ne veux pas être qu’une porte-parole ». L’auteure d’« Americanah » était l’invitée du Monde Festival dimanche 7 octobre à l’Opéra Bastille. Chimamanda Ngozi Adichie : « Il faut cesser d’être condescendant vis-à-vis de l’Afrique ». L’écrivaine nigériane, figure majeure du féminisme et auteure engagée, refuse toutefois qu’on la présente comme « une porte-parole ». Emmanuel Carrère : « Accepter que les choses échappent à mon contrôle ». Conversation à bâtons rompus avec l’écrivain à la parution de « Faire effraction dans le réel », recueil consacré à son art et à son œuvre. Du RPR au radicalisme gauchiste. Nicolas Fensch, l’un des auteurs des violences commises envers des policiers quai de Valmy, à Paris, en novembre 2016, décrypte son étonnant parcours politique dans un livre. Chimamanda Ngozi Adichie : « Je suis féministe et noire mais je ne veux pas être seulement une porte-parole ». L’auteure d’« Americanah » était l’invitée du Monde Festival dimanche 7 octobre à l’Opéra Bastille. Trois albums jeunesse à lire sur la guerre et le déracinement en Afrique. La chronique BD de Kidi Bebey. Etre enfant-soldat, résister à des parents qui veulent vous envoyer en France : des sujets douloureux mis à la portée des plus jeunes avec humour, pudeur et finesse. Roberto Saviano touche sa cible. L’écrivain italien, auteur de « Gomorra », signe aujourd’hui un premier roman, « Piranhas », qui suit une bande de jeunes criminels napolitains. Percutant. Keskili ? Roberto Saviano. L’écrivain a répondu au questionnaire élaboré par « Le Monde des livres ». Portrait en lecteur. Avec son nouveau manga « Edens Zero », Hiro Mashima peine à s’affranchir de « Fairy Tail ». Dans cette nouvelle série, le mangaka reprend la recette du manga d’aventures qui a fait son succès et l’adapte à un univers galactique. Mais difficile de croire qu’il a cherché à se renouveler. La puissance des images en débat à Blois. La 21e édition des Rendez-vous de l’histoire propose jusqu’au 14 octobre plus de 400 débats et conférences sur le statut et l’importance des images. Vous pourrez y retrouver les journalistes et invités du « Monde » lors de dix débats. Sociologie. Ce qui fait le djihadiste. Laurent Bonelli et Fabien Carrié ont épluché les dossiers judiciaires ou sociaux de mineurs radicalisés pour en comprendre la trajectoire. Mutations. La nature à jamais. La chronique de Catherine Malabou, à propos de « La Part sauvage du monde. Penser la nature dans l’anthropocène », de Virginie Maris. « Individualisme », mot polémique. L’historienne des idées Marie-France Piguet retrace la généalogie de ce terme né au XIXe siècle et aussitôt utilisé dans les querelles entre conservateurs et progressistes. Figures libres. Leroi-Gourhan, de la préhistoire à nos jours. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos d’« André Leroi-Gourhan (1911-1986). Une vie », de Philippe Soulier. Heinrich Böll et Heinz Rein, petits soldats du IIIe Reich. Les lettres du jeune Heinrich Böll (futur Prix Nobel de littérature 1972) et un roman de Heinz Rein montrent la guerre vue par des Allemands dociles – avant un sursaut final. Lutz Seiler aux derniers jours de la RDA. Dans « Kruso », l’écrivain allemand fait souffler un vent de liberté sur une île de la Baltique en 1989, peu avant la chute du Mur. Le feuilleton. Les dérangés. Claro, magnétisé par les nouvelles de « Plaies », de Rennie Sparks (celle-là même du groupe The Handsome Family), se gratterait bien jusqu’au sang. Eaux lustrales d’Emmanuelle Pagano. D’un étang de l’Indre aux fonds de l’Atlantique, c’est la même eau qui baigne les amis d’enfance de « Serez-vous des nôtres ? » et clôt « La Trilogie des confins ». Diane Mazloun dans le grand chaos libanais. L’écrivaine évoque les années 1967 à 1979, la paix puis la guerre, à travers la relation d’une Miss Univers beyrouthine et d’un militant palestinien. L’artiste et auteure pour la jeunesse Elzbieta est morte. D’origine polonaise, la créatrice de « Flon-Flon et Musette » et de « L’Enfance de l’art » est morte le 8 octobre à Paris. Elle avait 82 ans La Guadeloupéenne Maryse Condé remporte le « nouveau prix de littérature », alternative au Nobel. L’écrivaine de 81 ans, auteure d’une trentaine de romans portant notamment sur l’esclavage et le colonialisme, a été choisie par un vote populaire. Alexandra Pascalidou, la femme-orchestre du Nobel alternatif. La journaliste et écrivaine a fondé l’organisation « La Nouvelle Académie », chargée de décerner un prix alternatif, plus démocratique et inclusif. Le prix a été décerné à Maryse Condé, vendredi. Dans les coulisses de l’enregistrement du « Meurtre du Commandeur », de Murakami. A Montmartre, le roman-fleuve de l’auteur japonais est produit en version audio. Christophe Brault, acteur de théâtre, explique les ficelles du métier. Retrouver Lin Zhao dans la fureur de l’histoire chinoise. Les archives sont rares, les témoins ont toujours peur… Anne Kerlan n’a pourtant pas renoncé à écrire la biographie de l’opposante à Mao morte en prison en 1968. La Guadeloupéenne Maryse Condé remporte le « nouveau prix de littérature », alternative au Nobel. L’écrivaine de 81 ans, auteure d’une trentaine de romans portant notamment sur l’esclavage et le colonialisme, a été choisie par un vote populaire. Luke Rhinehart : « L’esprit de sérieux est une maladie ». L’écrivain américain, 85 ans, est l’auteur d’un livre culte de 1971, « L’Homme-dé ». Et d’autres excellents romans parus depuis, jusqu’au joyeux « Invasion », aujourd’hui traduit. Sociologie : ce qui fait le djihadiste. Laurent Bonelli et Fabien Carrié ont épluché les dossiers judiciaires ou sociaux de mineurs radicalisés pour en comprendre la trajectoire. Roman : Roberto Saviano touche sa cible. L’écrivain italien, auteur de « Gomorra », signe aujourd’hui un premier roman, « Piranhas », qui suit une bande de jeunes criminels napolitains. Percutant. « Les Montagnes Hallucinées », adaptation risquée et réussie de Lovecraft en manga. C’est à un exercice ambitieux que se prêtent les éditions Ki-oon avec la sortie des « Montagnes hallucinées ». Une adaptation de la longue nouvelle d’H.P. Lovecraft, maître américain de l’horreur. « Ce qui tue, ce sont les querelles de chapelle des universitaires, les jalousies et le manque de générosité intellectuelle ». Dans sa chronique, l’historienne Valérie Theis s’attriste d’une critique méprisante, publiée dans « Le Figaro », de l’historien Sanjay Subrahmanyam, professeur au Collège de France, vis-à-vis de son confrère Patrick Boucheron. L’écrivain finlandais Arto Paasilinna est mort. L’auteur du « Lièvre de Vatanen » était l’un des écrivains de langue finnoise les plus connus internationalement. Poe, Stevenson Cooper : retraduire, pour rester fidèle. Les classiques étrangers réclament à chaque époque une lecture neuve. Etudes de cas, autour des nouvelles traductions d’Edgar Poe, Robert Louis Stevenson et Fenimore Cooper. Conversation avec Mario Vargas Llosa. Une rencontre du Monde Festival. Le Prix Nobel de littérature Mario Vargas Llosa a conversé avec notre journaliste chargé du suivi de l’Amérique latine, Paulo Paranagua, samedi 6 octobre au Monde Festival. Sagesse posthume de Stephen Hawking. « Brèves réponses aux grandes questions de notre temps », recueil testamentaire du célèbre astrophysicien mort en mars, paraît mercredi en France. Catherine Poulain récolte les fruits amers. Avec « Le Cœur blanc », l’écrivaine livre le roman des saisonniers agricoles. Pour Mounia et Rosalinde, épuisement, ivresse et désir se mêlent – jusqu’au tragique. Mort d’Arto Paasilinna, auteur burlesque et amoureux du Grand Nord. L’auteur du « Lièvre de Vatanen » est décédé le 15 octobre à Espoo, en Finlande. Il avait 76 ans. L’écrivaine nord-irlandaise Anna Burns remporte le prestigieux Man Booker Prize. Son roman « Milkman », une exploration de la violence omniprésente durant la période des Troubles en Irlande du Nord, a séduit le jury britannique par sa singularité. Beau livre. Dans Paris envoûté les occultistes rient. De 1850 à 1950, spirites, voyants et autres mages font souffler un vent de folie dans les rues de la capitale. Balade en images avec Bertrand Matot. Histoire. Nouvelles de la vieille Afrique. François-Xavier Fauvelle dirige « L’Afrique ancienne », une ample histoire du continent qui met au jour sa place singulière dans celle du monde. Figures libres. Tout va s’écrouler ? Même pas peur !. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos d’« Une autre fin du monde est possible », de Pablo Servigne, Raphaël Stevens et Gauthier Chapelle. Lyonel Trouillot ouvre une brèche dans l’avenir ruiné d’Haïti. Dans l’intense « Ne m’appelle pas Capitaine », l’écrivain représente le gouffre qui sépare les riches des pauvres à Port-au-Prince. Le feuilleton. Un héron traverse le ciel. Claro embarque sur l’instable « Epopée » de Marie Cosnay. Trans|Poésie. Forcing. Trois livres de poésie, on vit avec et on choisit des vers. On se laisse porter ; on tresse alors les œuvres pour composer un tout nouveau poème. Jérémy Fel horrifie le Kansas. Avec « Helena », Jérémy Fel signe un lent thriller rythmé de scènes tranchantes. Hypnotique et effrayant. Henri Lopes, SIF (sans identité fixe). L’écrivain, ancien premier ministre de la République du Congo et ambassadeur à Paris, livre ses souvenirs dans « Il est déjà demain ». Le coin du crime. Vallées et cœurs perdus du Cantal. La chronique de Franck Thilliez, à propos d’« Ecorces vives », d’Alexandre Lenot. « Cyberfatale », quand l’état-major inspire la bande dessinée. Le dessinateur Clément Oubrerie et des scénaristes anonymes proches des armées livrent, le 24 octobre, un premier opus sur la cyberguerre française. L’ambitieuse insatisfaite d’Edith Wharton. Ondine Spragg, en quête d’élévation sociale, jette un mari pour en prendre un autre. « Les Beaux Mariages », roman spirituel et acéré de l’écrivaine américaine. Haruki Murakami, une touche de génie. Son nouveau roman, « Le Meurtre du Commandeur », histoire fantastique d’un peintre en mal d’inspiration, se double d’une belle réflexion sur les ressorts de la création artistique. Jo Nesbo et William Shakespeare, frères de sang. L’écrivain norvégien propose une version très personnelle, mais tout aussi funeste, du « Macbeth » du classique dramaturge anglais. « Emanon », un manga contemplatif sur l’immortalité. Kenji Tsuruta signe avec brio l’adaptation d’une nouvelle fantastique mettant en scène une jeune femme renaissant à chaque génération, depuis trois milliards d’années. Romain Gary, en 1975, dans « Radioscopie » : « L’absence de féminité dans notre civilisation est effrayante ». A l’occasion de la sortie du livre « Radioscopie », regroupant de grands entretiens réalisés par Jacques Chancel, « Le Monde » publie des extraits de la rencontre avec l’écrivain. Franz Kafka, l’inépuisable. Une nouvelle traduction dans une nouvelle « Pléiade » consacre la vitalité de l’écrivain praguois. Enquête sur une œuvre désormais parée pour le XXIe siècle. Jean-Pierre Lefebvre : « Kafka, un style incroyable de clarté ». Le maître d’œuvre de la nouvelle « Pléiade », et principal traducteur, aborde son rapport à l’auteur du « Procès » et décrit son approche de la langue kafkaïenne. Bernard Banoun : « Kafka est un manuel d’apprentissage pour les écrivains allemands venus d’ailleurs ». Le germaniste évoque la place de Kafka dans la littérature allemande. Reiner Stach : « C’est seulement maintenant que le monde de Kafka devient réalité ». Entretien avec l’un des meilleurs connaisseurs de Kafka, auteur d’une immense biographie de l’écrivain praguois – pas encore traduite en français. Bernard Lahire : « Kafka procède à une mise en lumière des mécanismes de la domination ». Le sociologue Bernard Lahire a consacré en 2010 un livre à Kafka qui tente de penser à travers lui la création littéraire moderne. Entretien La bibliothèque de François Mitterrand aux enchères. Le fonds d’ouvrages modernes que possède le fils cadet Gilbert du président décédé en 1996 sera dispersé les 29 et 30 octobre chez Piasa. Cet ensemble de 683 lots, modestement estimé autour de 450 000 euros, dresse en creux le portrait de l’ancien président. Valérie Manteau à Istanbul avec Hrant Dink en tête. L’ancienne de « Charlie Hebdo » a suivi dans la cité turque le souvenir du rédacteur en chef d’« Agos », assassiné en 2007. Et écrit « Le Sillon ». Souffrir mille morts avec Sylvia Plath. La romancière néerlandaise Connie Palmen s’empare du mythe de l’écrivaine, suicidée à 30 ans, en 1963, en donnant une voix poignante à son époux et poète, Ted Hughes. Le grand prix du roman de l’Académie française décerné à Camille Pascal. Ce livre dense et érudit revient sur un épisode unique de l’histoire de France. En juillet-août 1830, quatre souverains se sont succédé sur le trône de France. L’encyclopédie des plans tirés sur la comète. « Rétrofictions » : quatre siècles de science-fiction francophone en deux tomes indispensables et exhaustifs signés Guy Costes et Joseph Altairac. Figures libres. Ainsi naquit la vérité artificielle. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos de « L’Intelligence artificielle ou l’enjeu du siècle », d’Eric Sadin. De l’inégalité des inconscients chez Carl Jung. La correspondance inédite entre Carl Jung et son disciple Erich Neumann, de 1933 à 1950, éclaire les ambivalences du célèbre psychologue suisse. A l’oreille. Solidarité stoïcienne. La chronique d’Alexandre Jollien, à propos de « Pensées à moi-même », de Marc Aurèle, lu par Jacques Gamblin. Histoire d’un livre. Donner voix aux LGBT du Nigeria. Pour l’écrivaine nigérian-américaine Chinelo Okparanta, « Sous les branches de l’udala », histoire d’une homosexuelle dans le Biafra en guerre, est un acte militant. Abubakar Adam Ibrahim apparie tous les contraires à Abuja. Sexe et religion, pauvreté et glamour, vaudeville et tragédie emportent « La Saison des fleurs de flamme », premier roman d’un écrivain du nord du Nigeria. Roman. Franzobel prend acte du naufrage des Lumières. Dans « A ce point de folie », l’écrivain autrichien fait du fameux drame de « La Méduse » la métaphore de celui des Européens face à la crise des migrants. André Breton et Roger ­Gilbert-Lecomte en quête de beauté. Les romanciers Serge Filippini, pour le surréaliste, et Matthieu Mégevand, pour le poète météorique, cernent le germe de la création littéraire. Simonetta Greggio : « Habiter avec force Elsa Morante ». « Elsa mon amour », qui fait d’Elsa Morante une si belle héroïne de roman, est le fruit d’un long compagnonnage de l’écrivaine d’aujourd’hui avec celle d’hier. L’adolescent pas si naïf de François Vallejo. Dans « Hôtel Waldheim », l’écrivain orchestre un savant suspense pour mieux célébrer la force vitale du romanesque. Le feuilleton. Du côté de chez soi. Claro prend la mesure de sa présence au monde avec Virginie Poitrasson. Christophe Donner du côté des faibles. Niépce a pris la première photo, Scott de Martinville enregistré le premier son. Mais l’histoire les a floués. « Au clair de la lune » explore, mélancolique, ce mystère. « Goldfish », un manga pour enfants venu d’Allemagne. Les aventures de l’insouciant Morrey Gibbs sont une libre adaptation en bande dessinée de la légende du roi Midas. Blagues et loutre en plus. « Riverdale », « Sabrina » : derrière les séries télé, le dépoussiérage gagnant d’une franchise de comics. Nés pendant la seconde guerre mondiale, Archie Andrews et ses amis sont devenus des héros de comics populaires aux Etats-Unis, avant de revenir à la mode près de 80 ans plus tard sur le petit écran. La construction européenne par son bâti. Dans l’ouvrage du journaliste Ludovic Lamant, l’architecture des institutions est envisagée comme le produit et le symptôme des errements de la construction européenne et de l’opacité à l’œuvre dans le processus législatif. Le roman, lieu privilégié pour penser les plaies de l’histoire coloniale. La Française Alice Zeniter et le Québécois Eric Plamondon ont publié deux livres à succès sur la mémoire de la colonisation. Un débat sur la question se tiendra le 26 octobre dans le cadre de la première édition du Monde Festival Montréal. Derrière le gigantesque succès de « The Walking Dead », le fragile marché du comics en France. L’offre de comic books en France est foisonnante. Un succès toutefois à nuancer alors que la quatrième édition de Comic-Con se tient à Paris ce week-end. Images et mots : des livres à découvrir cet automne. Une sélection d’ouvrages à découvrir pendant cette période de vacances. Annette Wieviorka contre l’oubli et le silence. L’historienne, auteure de nombreux travaux sur la mémoire et ses failles, publie une nouvelle version de l’un de ses premiers livres, le plus personnel, « Ils étaient juifs, résistants, communistes ». Islande, une passion française. Une rencontre du Monde Festival. L’Islande rêvée est-elle éloignée de la réalité ? Audur Ava Olafsdottir, Arni Thorarinsson, Eric Boury et Mathias Malzieu en ont discuté, samedi 6 octobre, au Monde Festival. Revivez la troisième journée de notre vidéotest de « Red Dead Redemption 2 ». La rubrique Pixels du Monde continue son marathon sur le jeu événement de Rockstar. Pour cette troisième journée, nous lisons en même temps « Lucky Luke et la véritable histoire de la conquête de l’Ouest ». Livre. L’archéologie bouscule l’histoire. « Une histoire des civilisations » embrasse le parcours des sociétés humaines, depuis l’émergence du genre « Homo » jusqu’à nos jours, « archives du sol » à l’appui. Dialogue avec les archéologues Alain Schnapp et Dominique Garcia. Histoire. Quatre siècles de fouilles et de découvertes. Sous le titre « Trois pierres, c’est un mur… », l’Américain Eric Cline se fait l’archéologue de l’archéologie, du XVIIIe siècle à nos jours. « Le regard égrillard de l’homme blanc a été un élément constituant de la colonisation ». L’historienne Catherine Coquery-Vidrovitch revient sur la polémique suscitée par les images du livre « Sexe, race et colonies ». Un procès qui, selon elle, détourne du vrai sujet. Alaa El Aswany : « La révolution a changé les gens ». L’écrivain égyptien, auteur de « L’Immeuble Yacoubian » et acteur engagé du mouvement de la place Tahrir, en 2011, revient sur cette période dans « J’ai couru vers le Nil » – interdit de publication dans son pays. Cohabitation politique et littéraire aux enchères de la bibliothèque de Mitterrand. Lors de la première journée de vente, lundi, les livres de Brasillach et de Camus sont partis à 24 000 et 16 000 euros. « La Maison de ruines », ou le prophète de Manhattan. Un an avant le 11-Septembre, un juif new-yorkais sombre, en proie à des visions de catastrophes. Impressionnant roman de l’Israélien Ruby Namdar. L’invitation de Régis Debray à réinventer les communions humaines. Dans son livre « L’Angle mort », le médiologue questionne notre rapport à la mort, aux défunts et au divin. Histoire d’un livre. Thomas B. Reverdy remet le feu à Londres. « London’s Burning », chantaient The Clash. Pour « L’Hiver du mécontentement », Thomas B. Reverdy a beaucoup écouté le son de la fin des années 1970 afin de recréer l’avant-Thatcher. Lisa Halliday : « Juste une histoire d’amour ». Pour son premier roman, « Asymétrie », l’écrivaine américaine s’est inspirée de son aventure avec Philip Roth, il y a près de vingt ans. En hommage à celui qui a encouragé sa vocation littéraire. La mort de l’historien Paul Viallaneix. Le spécialiste de l’œuvre de Jules Michelet est mort le 3 août à l’âge de 93 ans. « Mes incontournables » : 7 livres pour comprendre le cinéma, par Jacques Mandelbaum. Jacques Mandelbaum, critique cinématographique au « Monde », dresse la liste des livres qui l’inspirent dans son travail. « Le Monde » remet son prix littéraire à Jérôme Ferrari pour « A son image ». Le sixième prix littéraire « Le Monde » a été attribué mercredi à l’écrivain pour son roman « A son image », qui retrace l’histoire d’une photoreporter corse. Une leçon d’humanité de J. M. Coetzee. Avec « L’Abattoir de verre », le Prix Nobel sud-africain propose sept nouvelles autour de l’existence humaine et animale. Un instant de grâce, écrit Camille Laurens. Génocide des Tutsi au Rwanda : retour à la rigueur historienne. Signée Florent Piton, une synthèse bienvenue sur la tragédie de 1994 paraît, à l’heure où des voix révisionnistes se font entendre. Figures libres. Ce que les morts font aux vivants. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos du « Travail des morts. Une histoire culturelle des dépouilles mortelles », de Thomas Laqueur. Philosophie. Hartmut Rosa décélère. Dans « Résonance », le philosophe théorise une nouvelle relation au monde comme remède à l’agitation perpétuelle et à la perte de sens du moderne. Pour Françoise Dolto, entre enthousiasme et amertume. Dans un livre-hommage, Caroline Eliacheff réussit à faire exister au quotidien la pédopsychiatre et psychanalyste, morte il y a trente ans et injustement oubliée. Les ados livrés à eux-mêmes de Daniel Magariel. « Comme un seul homme », un premier roman américain, met en scène un ogre paternel sous le regard effaré de ses jeunes fils. Poignant. John Boyne libère les désirs de l’Irlande. Dans « Les Fureurs invisibles du cœur », l’écrivain irlandais dénonce l’intolérance qui marquait encore il y a peu son pays, à travers la vie d’un homosexuel. Tellement romanesque. Les labyrinthes intérieurs de Nicole Krauss. Dans « Forêt obscure », l’écrivaine américaine pousse ses personnages au plus loin d’eux-mêmes – vers la lumière de Terre sainte. Le feuilleton. Admirables amochés. Claro se ferait homme-tronc pour Michel Jullien. La quadrature du cercle maternelle selon Carole Fives. Dans « Tenir jusqu’à l’aube », une femme cherche à se distancer de son rôle de mère, à souffler un peu. Est-elle folle ? Carole Fives, compatissante. Histoire d’un livre. Parole d’ancien détenu !. A l’origine de « Monsieur Viannet », d’intenses entretiens menés par Véronique Le Goaziou, sociologue. Et dont la romancière en elle a tenu à faire une fiction. Parce que c’était François Christophe. Avec « François, portrait d’un absent », l’écrivain Michaël Ferrier livre le récit admirable d’une amitié brutalement interrompue. Premier roman. Comme au cinéma. La chronique de Barbara Cassin, à propos de « Pleurer des rivières », d’Alain Jaspard. Pauline Delabroy-Allard au rythme de la caresse. Dans « Ça raconte Sarah », son premier roman, l’écrivaine couche sur la page un accord parfait entre deux femmes – pour un temps. Rentrée littéraire : les coups de cœur du « Monde Afrique ». Qu’ils soient renommés comme Alain Mabanckou ou J.M. Coetzee ou prometteurs comme David Diop ou Aymen Gharbi, neuf romanciers ont séduit notre rédaction. Un livre autoédité dans la première sélection du Prix Renaudot. L’autoédition représentait 17 % du dépôt légal des titres imprimés, selon la Bibliothèque nationale, contre 10 % en 2010. Une bande dessinée pour développer « une mémoire de roi ». Dans cette BD réalisée par un jeune auteur et un ancien champion de France de la mémoire, un monarque écervelé s’initie aux subtilités de l’esprit et à d’efficaces techniques d’apprentissage. Savoureux et utile. L’accord du participe passé réfractaire au changement. Editorial. La révolte contre cette règle introduite dans la langue française au XVIe siècle, n’est pas nouvelle. Voltaire, déjà, la jugeait « ravageuse ». Essai. L’Afrique bouscule l’universel. Philosophie, anthrolopologie : le continent suscite les polémiques. « En quête d’Afrique(s) », livre de débat entre les intellectuels Souleymane Bachir Diagne et Jean-Loup Amselle, en témoigne. La reine Njinga rendue à l’Histoire. De nombreux mythes entourent cette souveraine d’Afrique australe du XVIIe siècle. Le personnage historique que dessine la biographie de Linda M. Heywood est pourtant assez étonnant sans. Jean Hatzfeld, la voix des grands blessés. L’écrivain, ancien journaliste sportif et grand reporter, a été le témoin d’exploits et d’horreurs qui nourrissent ses récits comme ses romans. Tels « Deux mètres dix », et ses athlètes de fiction. Un automne inquiet dans l’édition. Le rachat probable d’Editis, numéro deux du secteur, par Vivendi ; l’absorption de La Martinière par Média Participations ; l’existence de France Loisirs menacée… Editeurs et auteurs se sentent malmenés. Nicolas Mathieu écrit les vies désœuvrées. Avec « Leurs enfants après eux », le romancier accompagne des adolescents sans perspectives au cœur de la Lorraine désindustrialisée. Sensible et juste. Faut-il lier quête de travail et quête de sens ?. Dans ce roman, Sven Hansen-Love porte un regard morose sur l’univers professionnel et décrit l’histoire d’une désillusion – celle d’un homme de 27 ans qui découvre un monde du travail, dans les années 1990 à Paris, où rien n’est réellement ce qui paraît. L’enfer des Kivu raconté en bande dessinée : un air de déjà-vu. La chronique BD de Kidi Bebey. Dans l’album « Kivu », Jean Van Hamme et Christophe Simon dénoncent les exactions subies par les populations de l’est de la RDC. Dans l’objectif de Géraldine Lay : « La ville est comme un immense plateau de cinéma ». Les éditions Actes Sud publient « North End », qui rassemble 60 photographies en couleur de Géraldine Lay, également présentées à Lyon. Histoire d’un livre. Rechercher la RDA à hauteur de trottoir. Nicolas Offenstadt a longtemps sillonné les ruines de l’ex-République démocratique allemande, Etat effacé en 1990. Il en livre l’histoire ordinaire dans « Le Pays disparu ». Biographie. Hildegarde de Bingen, mystique mythique. Pascale Fautrier découvre en la sainte bénédictine (1098-1179) une femme de politique autant que de religion. Figures libres. Pour parler, abonnez-vous au forfait langage. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos de « L’Homme qui voulait acheter le langage », de Pascal Chabot. Biographie. Si romanesque Jane Austen. Catherine Rihoit dégage l’écrivaine anglaise (1775-1817) du carcan des idées reçues. Biographie. René Rémond, passeur d’histoire. L’historien (1918-2007), auteur des « Droites en France » en 1954, est demeuré toute sa vie fidèle à un réformisme centriste adossé à la spiritualité de l’Action catholique. La sorcière contre le patriarcat. Dans son essai « Sorcières. La puissance invaincue des femmes », Mona Chollet rappelle comment un qualificatif infamant est devenu un symbole féministe. L’anthropologie, parfois si passéiste. Dans « Perdre sa culture », l’anthropologue David Berliner analyse un travers de sa discipline : la tendance à sanctuariser la nostalgie. Mutations. Raison d’être de la torture. La chronique de Catherine Malabou, à propos de « Pourquoi la torture ne marche pas », de Shane O’Mara. Dernières nouvelles de Patagonie. Dans « Faux calme », l’écrivaine argentine Maria Sonia Cristoff retourne dans la région de son enfance, que l’oubli menace, et en rapporte d’intenses témoignages. Peter Stamm attend la résurrection. Un homme rencontre son double et retrouve, inchangée, une jeune femme perdue depuis longtemps. « La Douce Indifférence du monde », puissant roman. Le feuilleton. La fée délogée. Claro n’hésite pas à passer la serpillière pour « La Massaia. Naissance et mort de la fée du foyer », de Paola Masino. Sélection. La rentrée littéraire des poches. Yasmina Reza, Franz Bartelt, Nathan Hill, Viet Thanh Nguyen… La sélection du « Monde » parmi les parutions en poche les plus récentes. György Konrad, victime d’une campagne de presse en Hongrie. A 85 ans, l’auteur du « Visiteur » est pris pour cible par les journaux favorables à Viktor Orban. Après l’avoir été par le régime communiste, l’occupant nazi et le régime fasciste ayant précédé. Jean-Claude Zylberstein : « Un besoin de raconteurs d’histoires ». L’illustre directeur de collections (son nom, par exemple, orne la quatrième de couverture de millions de 10/18), publie ses Mémoires. « Factfulness », le livre qui démêle le fait du faux. Dans l’ouvrage, encensé par la critique et en lice pour le Business Book of The Year, le professeur de santé publique Hans Rosling, décédé en 2017, démonte nos visions déformées sur l’état du monde. Adeline Dieudonné se sort des griffes du dragon. Le tragique et le grotesque se mêlent dans « La Vraie Vie », un beau premier roman sur les terreurs et la fin de l’enfance. C’est le prix du roman Fnac 2018, décerné le 12 septembre. David Diop subvertit le centenaire de la première guerre mondiale. Dans l’enfer de la Grande Guerre, Alfa Ndiaye tue tant qu’il peut, rendu fou, mais pas insensible, par la mort de son ami d’enfance. C’est « Frère d’âme », de David Diop. Les maisons d’écrivains, lieux de culte national. Pour l’historienne Emmanuelle Loyer, ces endroits sont les instruments d’une « passion continuée » des Français pour la littérature, au même titre que les prix et les rentrées littéraires. Clémentine Beauvais, l’écrivaine qui fait du Brexit une comédie romantique. Dans « Brexit romance », l’auteure pour ados tisse des quiproquos autour d’une start-up spécialisée dans les mariages blancs, après le divorce entre la Grande-Bretagne et l’UE. Richard Powers : « Les arbres sont des créatures sociales et sociables ». L’écrivain américain Richard Powers fait des rois des végétaux les vrais héros de « L’Arbre-monde », son nouveau roman. Ces forêts dont on fait des livres. En France, les éditeurs s’efforcent de limiter l’impact écologique de la consommation de papier. Mais ils peuvent mieux faire. Le cœur de la littérature bat au plus profond des bois. De l’épopée de Gilgamesh aux récits autobiographiques d’Henry David Thoreau, force est de constater que la littérature est née dans les forêts. Boualem Sansal, le sourire dissident. Le romancier algérien est la bête noire du pouvoir autant que des religieux. Il s’en amuse plus qu’il ne s’en inquiète, et écrit de plus belle. En témoigne « Le Train d’Erlingen ». David Foenkinos : « J’ai une énergie de survivant ». Cette semaine, dans la série « Je ne serais pas arrivé là si… », l’auteur de « La Délicatesse » évoque la grave opération du cœur qu’il a subie à l’âge de 16 ans. Comment les sorcières sont devenues des symboles féministes. Dans son essai « Sorcières. La puissance invaincue des femmes », Mona Chollet explique comment un qualificatif infamant est devenu un emblème de la lutte contre le patriarcat. Manga : « Noise », un thriller rural à l’ombre des figuiers japonais. Révélé par un éditeur français de mangas, le dessinateur Tetsuya Tsutsui revient avec son genre de prédilection, le thriller, cette fois bien loin des ambiances métropolitaines. « Que se passe-t-il quand ceux qui frappent l’Occident se moquent de la justice sur terre ? ». L’incontestable force de séduction du djihadisme oblige l’Occident à s’interroger sur ses valeurs, qu’il pensait jusqu’alors universelles. C’est l’objet de « La Religion des faibles » de Jean Birnbaum, responsable du « Monde des livres ». Extrait. L’épopée messiannique d’Olga Tokarczuk. Avec « Les Livres de Jakob », l’écrivaine polonaise anime d’un prodigieux souffle romanesque l’itinéraire du « messie » Jakob Frank et de son étrange secte dans l’Europe des Lumières. Olga Tokarczuk : « Le roman a le pouvoir d’amener le lecteur à une sorte de transe ». Elle est l’un des grands noms de la littérature polonaise contemporaine. Elle évoque ici la genèse des « Livres de Jakob » et les raisons de son succès en Pologne. Découvrez les premiers chapitres du manga « Les Montagnes hallucinées », adapté de H. P. Lovecraft. Ce roman d’aventure écrit par le maître de l’horreur classique est à redécouvrir dans le dessin du mangaka Gou Tanabe. Lisez les premiers chapitres du manga à paraître au début d’octobre. Aurélie Filippetti : « Raconter la politique dans son humanité ». L’ancienne ministre de la culture de François Hollande, désormais enseignante à Sciences Po, signe un troisième roman, « Les Idéaux », qui est aussi un bilan tranchant de son expérience du pouvoir. Histoire. De quoi réveiller un mort. Etonnante enquête historique d’Anton Serdeczny sur une pratique de réanimation du XVIIIe siècle : l’insufflation anale de fumée de tabac. Figures libres. Le Bouddha est une histoire sans fin. La chronique de Roger-Pol Droit, à propos des « Mille et Une Vies du Bouddha », de Bernard Faure. Une biographie d’« Hitler » malavisée. Johann Chapoutot et Christian Ingrao signent un petit livre qui manque de sérieux. Le coin du crime. Plongée en hypothermie. La chronique de Franck Thilliez, à propos de « Sott », de Ragnar Jonasson. Jon Kalman Stefansson : saga melancolia. Avec « Asta », vie d’une femme tourmentée par la tristesse et la mauvaise conscience, le romancier islandais signe un roman aussi superbe qu’envoûtant. Stefan Brijs sous le soleil de Curaçao. Couleur de peau, pauvreté et coups du sort : « Taxi Curaçao » est une tragédie tout à la fois exotique et ordinaire. Roman noir. Algérie années 1990, plaies rouvertes. Deux puissants romans, l’un de Frédéric Paulin, l’autre d’Adlène Meddi, reviennent sur les terreurs sanglantes de la « sale guerre ». Trans|Poésie. Solo. Trois livres de poésie, on vit avec et on choisit des vers. On se laisse porter ; on tresse alors les œuvres pour composer un tout nouveau poème. Le feuilleton. Le volcan au fond du jardin. Claro ouvre un œil neuf sur le monde qui l’entoure grâce à « La Vallée des Dix Mille Fumées », de Patrice Pluyette. Radieuse dystopie de Sophie Divry. Dans « Trois fois la fin du monde », la romancière expose comment garder le moral quand tout part en vrille. Mark Greene poursuit la femme insaisissable. Un homme part sur les traces, si ténues, d’une ancienne et mystérieuse amie. « Federica Ber », belle rêverie amoureuse. Histoire d’un livre. Thierry Froger s’arrête sur deux images. Plasticien ou écrivain, Thierry Froger fait circuler les images. Telles, dans son deuxième roman, celles d’Ava Gardner et « L’Origine du monde », de Courbet. Les libraires furieux contre Amazon et le jury Renaudot. La promotion offerte à Amazon par le jury du prix Renaudot, en sélectionnant un roman autoédité sur sa plate-forme, indigne le Syndicat national de la librairie et les librairies indépendantes. Un coup d’œil par-dessus l’épaule des espions français en Afrique. Les journalistes Antoine Glaser et Thomas Hofnung livrent une photographie contemporaine de l’action clandestine de Paris sur le continent. « La guerre est une forme, certes brutale, de socialisation entre les peuples ». Entretien avec Hervé Drevillon et Olivier Wieviorka, qui dirigent l’imposante « Histoire militaire de la France ». Nina Bouraoui : « Quelle ­richesse, cette homosexualité qui fut un long chemin ! ». Dans la série « Je ne serais pas arrivée là si… », « Le Monde » interroge une personnalité en partant d’un moment décisif de son existence. Cette semaine, l’auteure de « Mes mauvaises pensées » évoque ces instants où elle a découvert qu’elle préférait les femmes. Ce fait social total, la guerre. « Une histoire de la guerre du XIXe siècle à nos jours », ouvrage collectif, globalise l’étude des conflits modernes. Et fait preuve d’optimisme pour l’avenir. Ombres et lumières de Javier Cercas. Héroïsme, guerre, vérité, exil : quatre mots pour parcourir l’œuvre de cet écrivain qui ne cesse de creuser la mémoire espagnole. Plus intimement que jamais dans « Le Monarque des ombres ». « Les imaginaires sexuels coloniaux ont façonné les mentalités des sociétés occidentales ». Comment les pays esclavagistes et colonisateurs ont-ils (ré)inventé l’« Autre » pour mieux le dominer, posséder son corps comme son territoire. Extraits de l’introduction de l’ouvrage collectif « Sexe, race et colonies ». L’historien de la philosophie Alexis Philonenko est mort. Docteur et agrégé de philosophie, l’universitaire, qui a aussi écrit des ouvrages de référence sur la boxe, est mort le 12 septembre à Paris. Il avait 86 ans. Accusée de « pédopornographie », la BD « Petit Paul » retirée des magasins Cultura et Gibert. L’ouvrage de Bastien Vivès est le premier volume d’une nouvelle collection pornographique chez Glénat. Les jeux du sexe et du secret d’Alan Hollinghurst. Avec « L’Affaire Sparsholt », le grand romancier anglais joue de l’ellipse pour parcourir soixante ans d’évolution de la société britannique. Epoustouflant. « Blaise Cendrars - Comme un roman », entrée dans le monde du poète. Chantre d’une modernité aussi bien formelle que technicienne, le poète fait l’objet d’un hommage exemplaire sur Arte. Une réponse aux auteurs de la biographie d’Hitler aux PUF. Johann Chapoutot et Christian Ingrao ont réagi sur les réseaux sociaux à la critique – négative – de leur « Hitler », publiée par « Le Monde » le 21 septembre. Une mise au point s’impose. Caricaturé, moqué, récupéré ? Victor Hugo, indompté !. Une exposition de caricatures, à Paris, et un livre du sénateur Jean-Pierre Sueur, rappellent à quel point le grand écrivain reste présent. Cloé Korman devant l’enfant violentée. Que s’est-il passé vingt ans plus tôt lors d’un stage de théâtre pour enfants ? Que s’est-il passé qu’il est temps d’expier ? Tiffany Tavernier n’a pas décollé de l’aéroport. Pour « Roissy », sur une amnésique errant dans Paris-Charles-de-Gaulle, la romancière y a longuement posé son sac et rencontré tous ceux qu’il abrite.