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(BUTTON) Partage * Favori * Recommander * Alerter * Imprimer * Partager * Tweet * Partager sur Google+ * 3 commentaires * 1 recommandé 5O ans après mai 68 qui exaltait l’épanouissement des individus, la maladie fondamentale de notre époque est sans doute une incroyable et mortifère idéologie de l’individualisme. Non pas que cette idéologie en soit la conséquence directe, puisqu’il s’agit en réalité d’un nouvel assujettissement, mais elle en est un dévoiement. De fait, aujourd’hui, on confond individu et individualisme. Un individualisme si forcené qu’il désigne l’autre par la méfiance comme un importun, un concurrent, un ennemi. Au cours de la révolution néo-libérale, et afin de garantir l’augmentation continue des profits, on a parlé de « la disparition des classes sociales », on a discrédité les syndicats, aujourd’hui, on assèche les associations (la disparition de l’ISF a provoqué une baisse significative des dons puisque le besoin de recourir à la défiscalisation auxquels ils donnaient droit a disparu), bref on met à mal tous les espaces qui construisent des possibilités d’appartenances pour les individus, donc leur possibilité de s’exprimer collectivement, et à l’occasion de résister. L’individu est réduit à un isolat, un être désaffilié de toute organisation collective (voir Robert Castel) et dans une certaine mesure, amputé de sa capacité de rapport à autrui ; et fictivement restauré dans sa puissance par sa capacité à consommer. Nous nous sentons seuls, isolés, livrés à nous même, quelque soit notre statut ou notre position sociale, mais nous ne le vivons pas tous de la même façon, se sentir dans une certaine forme de sécurité, par exemple financière ou liée à un statut, rassure et rend peut-être moins aigüe la pression exercée sur notre homo-economicus, que lorsque l’on vit la précarité et l’incertitude au jour le jour. Un sentiment d’isolement amplifié par la désincarnation, via les réseaux sociaux sur internet, des relations sociales. Cette idéologie est opportunément soutenu par la perversion de la notion de mérite, réduite à une justification de l’ordre établi : « si tu « réussis », c’est que tu le mérites, si tu galères, tu n’as que ce que tu mérites ». Faisant fi ainsi de tous les déterminismes tout en culpabilisant les plus fragiles. Or, tout individu s’exprime aussi dans son rapport à l’autre, se construit aussi dans des expériences collectives concrètes, ressent aussi un besoin d’une ou plusieurs appartenances. Notre capacité et notre désir de fabriquer du commun, fait aussi de nous des individus ; pourtant les discours et les instances qui nous permettent de le faire disparaissent du champs social et du champs politique. Cette dimension est totalement absente des discours néo-libéraux, et pour cause, elle pourrait les menacer. En effet, tout investissement des individus dans un projet collectif qu’ils ont choisi, les émancipe de leur isolement et les construit dans une possibilité de résistance à un système économique qui les aliène. Seules la droite et l’extrême droite, d’une part, investissent cet espace en brandissant la question de l’identité comme une notion à la fois prescriptive et excluante. Fustigeant tout à la fois, les migrants, les immigrés, les assistés, les musulmans, les fonctionnaires… C’est à dire une figure de « l’Autre » qui englobe très large. Le pendant en est, d’autre part, le repli communautaire. Sans doute font-ils, les uns et les autres, le bon diagnostique. Cette idéologie individualiste est consubstantielle au capitalisme d’aujourd’hui, elle est aussi le levier de son pouvoir. Et quand Daniel Cohn-Bendit déclare « tous ceux qui votent à l’extrême droite ne sont pas des déclassés, alors il faut arrêter… » (arrêter quoi d’ailleurs?), on peut lui répondre que sans doute « tous ceux qui votent à l’extrême droite » sont dans une « souffrance à l’égard d’autrui » (Daniel Cohen). Ce que Cohn-Bendit ne voit pas ou ne veut pas voir, et avec lui l’immense majorité de nos élites, et en cela elles sont soumises au modèle économique dominant, c’est que cette fragilité engendrée chez les êtres par l’impossibilité de se projeter dans un espace commun, ou un projet collectif, est la source de beaucoup de souffrances, de violences et de dérives de la société actuelle. Cette violence s’exprime principalement dans la montée du vote en faveur des partis populistes identitaires, à l’échelle de l’Europe. Les opinions publiques se radicalisent. Mais qui s’est radicalisé en premier, si ce n’est l’économie. Comment ne pas faire le lien entre la pression sur les individus, engendrée par les politiques libérales et accentuée par la crise de 2008, et la progression de ces votes ? Comment ne pas voir que c’est bien le cynisme des discours qui désignent les migrations comme bouc émissaires, qui installe la pseudo « crise migratoire » comme causalité de ce phénomène ? Seulement, aucun de ces arguments ne sera entendable tant que les individus se sentiront isolés, culpabilisés, par cette idéologie du tous contre tous et du « démerde toi ! ». Alors pour rendre notre « air du temps » plus respirable, inventons nos appartenances nouvelles ! Le Club est l'espace de libre expression des abonnés de Mediapart. Ses contenus n'engagent pas la rédaction. L'auteur Antoine Mathieu * 1 billet onze euros par mois Lisez Mediapart en illimité sur ordinateur, mobile et tablette. Je m'abonne Le blog suivi par 1 abonné Le blog de antoine mathieu mots-clés * capitalisme * communs * identité * individualisme Dans le club * Un livre polémique d'Yvon Quiniou; "Qu'il faut haïr le capitalisme", H§O 26 mars 2018 Par Yvon Quiniou * Vampirisme commercial et bacchanales contemporaines 16 janv. 2018 Par Kenzo.mastronuzzi * Le deal Laurent Gbagbo-Mamadou Koulibaly. Autopsie d’une faillite et d’un naufrage. 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