Fervent opposant à l'avortement, l'Argentin a qualifié l'IVG "d'eugénisme en gants blancs."
C'est au cours d'une rencontre avec des associations familiales au Vatican, le 16 juin dernier, que le pape François a fait une nouvelle sortie polémique. Il était en effet question d'avortement lorsque le Saint-Père a fait un rapprochement étonnant entre certains cas d'IVG et les méthodes eugénistes utilisées par l'Allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale.
"Au siècle dernier, tout le monde était scandalisé par ce que faisaient les nazis pour veiller à la pureté de la race. Aujourd'hui, nous faisons la même chose en gants blancs" a-t-il lancé. "J'ai entendu dire qu'il est à la mode, ou au moins habituel, de faire au cours des premiers mois de grossesse des examens pour voir si l'enfant ne va pas bien ou s'il naîtra avec quelque chose, le premier choix étant de s'en débarrasser."
"Pourquoi ne voit-on plus de nains?"
Le pape François a ensuite poursuivi avec l'exemple suivant: "Pourquoi ne voit-on plus de nains dans les rues? Parce que le protocole de nombreux médecins dit: 'il va naître avec une anomalie', on s'en débarrasse". Il a ensuite fustigé le modèle familial le plus répandu aujourd'hui: "Souvent on pense à fonder une famille, à se marier, comme s'il s'agissait d'une loterie. Si ça va, ça va, et si ça ne va pas, on efface tout et on recommence".
Considéré comme progressiste depuis son arrivée au Vatican en mars 2013, le pape n'est reste pas moins un fervent opposant à l'avortement, considéré comme un péché dans la religion catholique. Marianne souligne par ailleurs que l'homme de foi avait déjà durement critiqué l'IVG par le passé: "L'avortement n'est pas un moindre mal, c'est un crime. Abattre un individu pour en sauver un autre, c'est ce que fait la mafia, c'est un crime, un mal absolu".