Francis Lemarque, une carrière
Posté par francesca7 le 24 octobre 2013
Francis Lemarque, de son vrai nom Nathan Korb, est un auteur-compositeur-interprète et poète français, né à Paris le 25 novembre 1917, et mort le 20 avril 2002 à La Varenne-Saint-Hilaire.
La seule vidéo de cette chanson de ce MONSIEUR de la chanson Française ! Enregistré lors de l’émission « Succès fous ». Pour info, ceux qui veulent connaitre la version allemande, regardez le film « Les sentiers de la gloire » avec K.Douglas, film culte et magnifique !
Si un chanteur français symbolise la ville de Paris, c’est certainement FRANCIS LEMARQUE. Au cours d’une carrière longue et discrète, il a écrit près d’un millier de chansons dont « À Paris », devenue un standard international, interprété par des dizaines d’artistes à travers le monde.
Son parcours artistique, entre engagement politique et poésie romantique, est l’oeuvre d’un artiste infatigable, qui a sillonné le monde entier.
25 Novembre 1917, naissance rue de Lappe, dans une famille modeste, il a huit ans, quand il commence à chanter dans les rues il est contraint, dès l’âge de 11 ans, d’aller travailler en usine.
1932 :
Avec son frère Maurice ils forment un numéro de duettistes les FRERES MARC.
Au cours d’une carrière longue et discrète, couronnée par plusieurs Grand Prix du disque de l’académie Charles-Cros, il a écrit et composé près de 400 chansons, dont À Paris, devenue un standard international repris par des dizaines d’interprètes à travers le monde entier, et Quand un soldat, interprétée avec succès par Yves Montand, et dont les paroles engagées lui vaudront les foudres de la censure en 1953.
Le petit Nathan Korb naît dans un petit deux pièces au second étage du 51 de la rue de Lappe à Paris au-dessus du bal des Trois colonnes. Sa mère, Rose, est originaire de Lituanie, tandis que son père, Joseph, tailleur pour dames, est juif polonais. L’enfant grandit avec son frère Maurice et sa sœur cadette Rachel, dans le quartier de la Bastille, bercé par les bals musettes de la rue de Lappe. Avec son frère, il connaît une enfance délurée et joyeuse avant de quitter l’école dès l’âge de onze ans pour travailler en usine. Il gardera tout au long de sa vie un véritable amour pour ce quartier et il fêtera ses soixante-quinze ans au Balajo.
En 1933, son père meurt de la tuberculose. Fasciné par les bals musette depuis son enfance, Nathan et son frère Maurice intègrent après une rencontre en 1934 avec Sylvain Itkine en 1934 le groupe Mars que ce dernier a créé dans l’esprit du Groupe Octobre, affilié à la Fédération des Théâtres ouvriers de France. Il a alors dix-sept ans. Sur les conseils de Louis Aragon, les deux frères créent un duo, Les frères Marc, qui profitera des événements du Front populaire pour se produire dans les usines et se faire connaître. Ils rencontrent Jacques Prévert et Joseph Kosma, qui est un temps leur pianiste. Léo Noël chante en duo avec Francis Lemarque dans les années 1938-1939 pour remplacer Maurice Lemarque, le frère de Francis appelé sous les drapeaux. Ce duo se retrouvera ainsi en tournée avec Pierre Dac, Paul Meurisse, Joseph Kosma…
En 1940, il est mobilisé et affecté comme « lieutenant-guitariste » aux activités musico-théâtrales de l’armée. En 1940 il passe en zone libre et s’installe à Marseille. C’est là qu’il rencontre Jacques Canetti, qui deviendra par la suite son agent artistique. Il fait quelques tournées en Afrique du Nord dont une semaine de récitals avec le guitariste gitan Django Reinhardt. Sa mère déportée en 1943 meurt à Auschwitz. Fidèle à son idéal communiste, il rejoint le maquis puis s’engage dans le régiment du douzième Dragon.
Après la guerre, Lemarque chante dans des cabarets de Saint-Germain-des-Prés. L’année 1946 sera décisive, deux événements marquent sa vie : il rencontre Ginny Richès qui deviendra son épouse, et il voit pour la première fois Yves Montand sur une scène parisienne. Son style unique bouleverse le jeune Francis qui se met à écrire en pensant à lui. Il fait sa connaissance par l’intermédiaire de Jacques Prévert. Montand, séduit par ses compositions, choisit immédiatement des titres : Je vais à pied, Ma douce vallée, Bal petit bal… Leur collaboration durera de longues années pendant lesquelles Francis Lemarque lui écrira près de trente chansons. Il compose la musique du film Playtime de Jacques Tati, sorti en 1967.
Il écrira de nombreuses chansons avec des coauteurs dont Michel Legrand et Georges Coulonges avec qui il a écrit Paris Populi, un spectacle musical qui célèbre la Capitale et son histoire de 1789 à 1944, mettant en scène les combats de Paris pour la liberté. Parmi ses plus grands succès, on relève Marjolaine (1957) dont les mélancoliques paroles sont écrites sur un vieil air du folklore allemand, Der treue Husar.
Francis Lemarque ne se lasse pas d’écrire et de chanter avec un dynamisme exceptionnel. Sa dernière représentation a eu lieu à Viarmes, dans le Val-d’Oise, le 27 janvier 2001 à l’âge de quatre-vingt-trois ans.
Avec Charles Trenet et Henri Salvador, Francis Lemarque a vécu l’une des plus longues et des plus riches carrières de la chanson et nombre de ses titres appartiennent à la mémoire collective de la culture française. Lemarque a été censuré dans les années 1953 avec sa chanson Quand un soldat publiée aux éditions Métropolitaine.
Le thème de Paris et son éternel accordéon revient souvent dans les chansons de Lemarque par des descriptions des quartiers populaires, non sans rappeler Aristide Bruant. Sa carrière sera celle d’un auteur et d’un chanteur profondément attaché au Paris populaire et à la chanson française.
Il s’éteint brutalement en 2002, dans sa quatre-vingt-cinquième année, dans sa maison de La Varenne-Saint-Hilaire. Il repose à côté d’Yves Montand dans le cimetière du Père-Lachaise (44e division) à Paris.
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