« Le plagiat a toujours existé et les débats à ce propos se nourrissent d'exemples historiques célèbres. Ce qui est nouveau est le manque de grâce et l'ampleur avec lesquels il se produit aujourd'hui : un clic, un copier-coller et le tour est joué », explique Michelle Bergadaà, professeure à l'université de Genève et spécialiste de la question. Le développement d'Internet « modifie aussi fondamentalement la manière de s'approprier la connaissance, de la créer, de la diffuser », et « les étudiants d'aujourd'hui bâtissent leurs mémoires et leurs thèses selon la technique du jeu de Lego dont les briques sont des éléments saisis sur la toile »(*), ajoute-t-elle.
Face à ce constat, qui concerne notamment les établissements d'enseignement supérieur, l'Université Paris 1 souhaite s'inscrire dans une démarche de prévention, notamment en mettant à la disposition de tous les enseignants un outil d'aide à la détection du plagiat. La solution proposée, "Compilatio.net", permet de soumettre à une analyse les travaux des étudiants pour y repérer d'éventuelles similitudes avec des sources disponibles sur internet (**). Le système de détection révèle pour chaque document analysé un pourcentage de similitude ainsi que la ou les source(s) avec lesquelles ces similitudes existent. En s'appuyant sur ce diagnostic, les enseignants peuvent déterminer si le plagiat est ou non avéré.Pour en savoir plus
PARTAGER CET ARTICLE :