Nancy - Départ A 66 ans , il a passé 42 années en maison de retraite

Bernard Mathieu : la maison hospitalière Saint-Charles lui doit une rénovation menée à bien.  Photo Pierre MATHIS
Photo HD Bernard Mathieu : la maison hospitalière Saint-Charles lui doit une rénovation menée à bien.  Photo Pierre MATHIS
Bernard Mathieu : la maison hospitalière Saint-Charles lui doit une rénovation menée à bien.  Photo Pierre MATHIS

« Mon but a été d’assurer la pérennité de l’établissement ». Bernard Mathieu a passé sa vie active à la confondre avec la vie de la Maison hospitalière Saint-Charles à laquelle il a consacré les 42 dernières années ! Il est entré dans la vieille maison en 1975 comme gestionnaire, au service des sœurs de Saint-Charles qui comprenaient qu’elles seraient de moins en moins nombreuses. Il fallait donc qu’elles passent la main aux « civils ». « J’avais 24 ans. J’en ai 66 aujourd’hui et je suis officiellement en retraite depuis 2013. J’ai continué jusqu’ici pour passer le relais en douceur à Frédéric Grosse, le nouveau directeur, et en même temps mettre la dernière main à la rénovation de l’établissement, que j’avais lancée. »

Directeur en 1983

En 1983, Bernard Mathieu, originaire de Lunéville était devenu directeur, lorsque les sœurs abandonnèrent toute la partie administrative pour revenir aux fondamentaux de la Congrégation, les soins, le service des malades, des convalescents, des personnes âgées. « A mon arrivée, il y avait encore une sœur dans chaque service. La Maison hospitalière avait de grandes salles communes de 25 à 30 lits, avec un poêle au milieu. On a rapidement fait des chambres de quatre lits et mis des boxes. Ensuite, on a modernisé la médecine, le moyen séjour, la réadaptation. On a créé l’hôpital de jour, la maison de retraite avec une passerelle entre la Congrégation et la maison hospitalière ».

Un EHPAD

Aujourd’hui, Saint-Charles est un établissement hospitalier gériatrique abrite des consultations, vingt lits de médecine, 51 lits de réadaptation, une radiologie et une pharmacie. Plus une partie long séjour avec hébergement, la maison de retraite devenue Ehpad de 90 lits. « En tout, il y a maintenant 225 lits ». Bernard Mathieu a su accompagner le développement de l’établissement en augmentant la part des personnes âgées. « En 1975, la moyenne d’âge était de 75 ans, Aujourd’hui, grâce au maintien à domicile, elle est de 86 ans. »

Toute cette modernisation qui sera inaugurée le 28 novembre s’est accompagnée d’achat de terrains, puisque la Maison s’est agrandie grâce à l’opération Grand Cœur pour donner de l’air à la maison de retraite. Le parking de la ville a été racheté et une partie du terrain de l’ancienne prison aussi. Le tout pour 2M€. Au total, l’opération aura coûté 19M€ dont 8 % de subventions de la CNSA (les fonds du lundi de Pentecôte), 30 % sur fonds propres grâce à une gestion saine et le reste par l’emprunt.

Après l’inauguration, Bernard Mathieu pourra se consacrer à plein-temps à son épouse Edith, à ses quatre enfants et trois petits-enfants. Mais aussi aux balades à bicyclette, l’été, au ski, l’hiver, et aux six associations dont il est membre du conseil d’administration… Bonne retraite !

Guillaume MAZEAUD

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