
En 2006, c’est par la télévision que les Cubains ont appris que Fidel Castro s’était résigné à déléguer « provisoirement » ses pouvoirs à un groupe de dirigeants emmenés par son frère Raul Castro. Un lundi soir, le 31 juillet, les téléspectateurs ont découvert le visage inexpressif de Carlos Valenciaga, le secrétaire privé du père de la révolution cubaine, qui lisait une « proclamation » signée du Lider Maximo lui-même.
« Des jours et des nuits de travail continu, pratiquement sans sommeil, ont soumis ma santé, qui avait pourtant résisté à toutes les épreuves, à un stress extrême, disait le texte. Cela m’a provoqué une crise intestinale aiguë avec des saignements continus, ce qui m’a obligé à affronter une opération chirurgicale complexe. »
Le diagnostic, tout comme l’évolution de la maladie et le traitement adopté, ainsi que le lieu de l’hospitalisation, ont été d’emblée considérés comme « secret d’Etat ». Il a fallu des mois pour apprendre que la première intervention chirurgicale avait eu lieu le 27 juillet. La Havane a attendu quatre jours avant de se...