L’immigration fait débat

La question de l’immigration fait débat à gauche. Mardi soir, c’est le candidat à la primaire PS Benoît Hamon qui est monté au créneau sur la question en marge d’un rendez-vous sur sa proposition phare de revenu universel. « Il y a un vrai changement entre le discours du Prado et ce que dit Jean-Luc (Mélenchon) maintenant », a-t-il déclaré en référence au discours du candidat du Front de gauche de 2012 qui avait défendu à Marseille le « métissage » de la France. « Le sujet c’est : est-ce qu’on assume de dire que de nouvelles générations d’immigrés enrichiront la France ? Ou l’on se contente de dire que les immigrés qui sont devenus français ont enrichi la France mais il faut quand même faire une pause parce qu’on n’a pas les moyens de les accueillir », a-t-il ajouté, estimant qu’Arnaud Montebourg avait également une position discutable sur la question. « Moi, je ne méprise pas l’angoisse identitaire. Ça existe, a encore noté Benoît Hamon. Sauf que ça me désole de voir que ça structure en partie les prudences, voire la transhumance de dirigeants clairs sur ces questions-là auparavant. »

Le thème a suscité plusieurs polémiques depuis le début de la campagne du candidat de la France insoumise, qui a depuis affirmé s’inscrire dans la « tradition internationaliste (qui) interdit de se réjouir de l’émigration » dont les causes sont la guerre, la pauvreté ou le climat. Ce week-end, lors de la convention de son mouvement, Jean-Luc Mélenchon a résumé sa position : « Un, faire en sorte que les gens n’aient plus besoin de partir. Deux, faire cesser le trafic d’êtres humains. Trois, une fois que les gens sont là, les traiter dignement. »