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Il s’agissait d’Alan Kurdi, petit garçon de trois ans dont le frère aîné avait lui aussi trouvé la mort au cours du même naufrage. Ils venaient vraisemblablement de Kobané, ville martyre de Syrie, voisine de la frontière turque. Tout comme nous, vous avez été émus et consternés. Mais, depuis l’année 2000, combien d’autres enfants au nom ignoré ont-ils été engloutis en Méditerranée, parmi les 22 000 migrants déclarés disparus, venus d’Irak, de Syrie, mais aussi des Afriques ? Bien auparavant, rappelons-nous les naufrages à proximité des côtes italiennes, comme aux abords de l’île de Lampedusa, porte d’entrée en Europe… Combien d’autres migrants viendront-ils encore demander asile dans les années à venir, pour des raisons politiques, économiques ou climatiques ? Cette question s’inscrivant désormais dans les temps longs de l’histoire, il appartient aux pays européens, individuellement ou collectivement, d’y apporter une réponse à la fois nouvelle, instruite et cohérente, et qui engage une pérennité des principes et des actions. Plusieurs gouvernements, pour éviter d’être impopulaires, se désengagent Habités par cette conscience, nous, gens de la société civile, observons que, dans des pays de l’Union européenne, des regroupements autochtones, influençant l’opinion publique et prenant en otages les gouvernements, sont de plus en plus résolus à interdire aux migrants l’accès à leur propre survie. Aujourd’hui, la compassion publique s’étant en partie dissipée sous la pression souvent manipulée des inquiétudes, ils manifestent leur refus d’accueillir davantage de réfugiés. Plusieurs gouvernements nationaux, pour éviter d’être impopulaires, se désengagent des quotas fixés par les instances européennes, abandonnant à la seule Grèce, en échange d’une obole, la tâche d’héberger les migrants qui arrivent quotidiennement sur ses côtes. Nous savons tous cependant que les mouvements migratoires sont une constante de l’humanité et ont toujours contribué à l’évolution de la civilisation, des sociétés et des économies. La simple intelligence commande donc de les anticiper pour en accompagner et en optimiser l’incidence présente et à venir. L’arrivée massive ou sporadique de populations victimes de famine, de guerre ou d’aléas climatiques ne peut en effet être évitée par des pays qui bénéficient d’un climat favorable, d’une économie avancée et d’une démographie maîtrisée. Or, la présence de migrants et de réfugiés, qui, dans les conditions actuelles, pose des problèmes d’ordre humanitaire et sécuritaire, est vécue comme une agression par une partie croissante des populations de certaines régions de l’Union européenne et du reste de l’Europe, laquelle manifeste à son égard une peur et une exaspération parfois assorties de xénophobie et de violence. Cependant, à l’heure où les acteurs politiques et économiques peuvent s’appuyer sur une société civile mieux informée qu’autrefois, le pragmatisme doit être de mise pour traiter tous les aspects de la question migratoire et pour promouvoir des solutions pérennes, et équitables, tenant compte de la dignité des demandeurs en détresse, ainsi que des options des pays et populations d’accueil offrant leur hospitalité et leur aide. Pour en finir avec les filières criminelles de passeurs, l’accueil pourrait s’organiser Aussi demeurons-nous persuadés que, dans un contexte où les opinions publiques européennes estiment que la paix civile pourrait être troublée par cet afflux conjoncturel d’hommes, de femmes et d’enfants de culture différente, le Conseil européen ainsi que les instances et États qui ont manifesté à leur égard solidarité et assistance peuvent être initiateurs de solutions permettant de faciliter l’installation et l’insertion socio-économique de migrants et de réfugiés naturellement désireux de vivre en paix et de bâtir pour eux-mêmes et pour tous un meilleur avenir. Pour en finir avec les filières criminelles des passeurs et parce qu’il peut servir de creuset à un véritable élargissement des possibilités humaines (comme l’a soutenu la chancelière allemande face à une population nationale vieillissante), l’accueil pourrait s’organiser dans un premier temps au profit des populations migrantes déjà présentes, dans des conditions d’extrême précarité, sur les territoires de l’Europe (comme c’est le cas en Grèce) –, puis, à partir de leur pays d’origine, au profit de familles candidates au départ. Pour éviter le syndrome du « Not in my backyard » (« pas dans mon arrière-cour »), il faut déterminer les régions les plus propres à accueillir des réfugiés politiques et climatiques. À l’est de l’Allemagne, il existe des zones urbaines désertées par les populations locales dans lesquelles sont déjà installés des réfugiés. Ces implantations sont également possibles dans d’autres régions de l’Union européenne, qu’elles soient situées sur le continent ou sur des territoires ultrapériphériques. La création de « terres d’accueil », champs pour l’invention démocratique et pour de grands travaux À cet égard, la région de la Guyane, il y a près de quarante ans, a en quelque sorte montré la voie. N’étant plus une terre de relégation, cette belle et immense région a accueilli en 1977 les premiers réfugiés Hmong, avant d’en accueillir d’autres en 1979. Fuyant le régime laotien qui combattait en eux les collaborateurs de puissances ennemies, ils avaient vécu dans les camps de réfugiés thaïlandais avant d’obtenir du Haut-Commissariat des Nations unies le statut de réfugiés politiques et de s’établir à ce titre dans plusieurs pays occidentaux, dont la France. Installés en Guyane, les Hmong ont développé une économie fiable et pérenne fondée sur la culture maraîchère. C’est pourquoi, sur la base de candidatures au statut de « terre d’accueil », nous proposons, en y associant les populations locales et leurs représentants, la création, sur différents territoires nationaux éligibles, d’une zone dédiée urbaine et rurale, structurée en villes et communes gérées en plusieurs langues, dotées d’habitations adaptées à l’environnement tant climatique que biotique, de logements décents, d’un urbanisme réfléchi, d’écoles, de centres de formation professionnelle, de centres culturels, d’incubateurs d’entreprises, etc. Les nouveaux venus, issus de toutes les catégories socioprofessionnelles et d’États structurés en administrations et services, trouveraient eux-mêmes, dans le cadre global de la République et des instances européennes, les structures adéquates de leur organisation et de leur fonctionnement, inaugurant ainsi non des ghettos ou des zones d’apartheid, mais de véritables champs d’exploration pour l’invention démocratique. Il sera expressément convenu qu’en faisant valoir leurs droits, réfugiés et migrants acceptent les devoirs qu’impose en retour leur prise en charge. Des propositions complémentaires pourront être soumises en fonction des modalités de mise à disposition : baux, structures pour l’organisation, le fonctionnement et la gestion de cette entité audacieuse. Une telle opération constituerait un vaste chantier de grands travaux publics pour ce début de siècle, créant ainsi des milliers d’emplois en faveur des populations locales, des migrants, des réfugiés, mais aussi des salariés des entreprises privées européennes de différents secteurs d’activité. Le financement d’une telle opération, éventuellement supervisée par une administration internationale, pourrait s’effectuer à travers des fonds privés et publics, notamment les redevances versées par les pays refusant d’accueillir migrants ou réfugiés. D’autre part, les fonds européens devraient, en toute priorité, être alloués aux pays membres de l’Union qui sont en premier lieu concernés par cet exode. Alors qu’aujourd’hui, l’Europe n’est plus un eldorado, ce projet est une opportunité unique pour ceux qui ont décidé de sauver leur vie. S’agissant des migrants économiques, il ne fait aucun doute que la fuite des forces vives d’une nation en aggrave inévitablement la crise. C’est la raison pour laquelle il faut aider à « revenir au pays » les migrants qui n’ont pas pour projet de s’installer durablement dans les pays d’accueil, mais seulement d’y réussir le plus vite possible dans l’espoir de retourner chez eux dès que l’environnement leur sera favorable (paix civile et sociale, reprise économique, etc.). Le financement par des fonds européens et la création d’une taxe Remitt@nces pour bâtir une paix durable Pour cela, il est nécessaire de mettre en place aussi bien des incitations financières que des programmes de formation adaptés à l’établissement d’un maillage de microprojets portés par des TPE (très petites entreprises) ou des ETI (entreprises de taille intermédiaire) locales de production et de transformation dans les secteurs de l’agriculture, de l’artisanat, des nouvelles énergies, de la distribution et de l’épargne locale. La création d’une taxe dite Taxe/Remitt@nces (1), alimentée par un prélèvement sur les commissions prises par les entreprises de transfert d’argent sur chaque envoi des migrants vers leur famille restée au pays, pourrait financer ces projets. Cette taxe aurait pour vocation de constituer un fonds international de développement géré par des institutions internationales existantes, parmi lesquelles on retrouverait notamment des représentants de la société civile (ONG, associations caritatives, etc.), des organismes financiers et des représentants des États concernés. Par ailleurs, d’autres projets locaux de plus large envergure, comme de grands travaux d’infrastructures, pourraient être financés par des bons d’obligation appelés Remitt@nces Bonds, comme c’est déjà le cas pour les Diaspora Bonds connus en Inde, à l’île Maurice, aux Philippines, au Cap-Vert, au Ghana et au Kenya. Le défi humain mondial que constituerait l’organisation de ces territoires d’accueil pourrait tout aussi bien bénéficier de ces moyens financiers. Alors que les démocraties européennes ont su sortir de conflits meurtriers pour bâtir entre elles une paix durable, ce nouveau défi qui leur est adressé doit leur permettre d’étendre ce progrès et d’anticiper aussi les conséquences irréversibles du réchauffement climatique, à savoir l’obligation d’accueillir, d’ici quelques années, les populations dont les terres seront devenues inhabitables. (1) Le néologisme à vocation internationale « Remitt@nces » a été créé par Emmanuel Argo pour exprimer dans un langage universel l’envoi d’argent au pays par des migrants depuis leur pays d’accueil (source : agence des Nations unies/migration4development) : http://www.migration4development.org/fr/content/thanks-remittnces * Connectez-vous ou inscrivez-vous pour publier un commentaire * Aussi sur l'Humanité.fr Jean-Luc Mélenchon en meeting à Florange. Jean-Luc Mélenchon en meeting à Florange. 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