mépris de leur sensibilité extrême. De cette honteuse manœuvre, notre démocratie devrait tirer toutes conséquences : l'absence de contrôle parlementaire sur la création de fichiers concernant les individus par l'exécutif doit être combattue. -- -- et pourront difficilement compenser l'absence de résilience qu'aurait apportée une décentralisation du fichier, soit au niveau du porteur individuel de titre d'identité, soit au niveau des différentes composantes du fichier. Choisir la centralisation des données d'identification de l'ensemble des Français c'est choisir d'être une -- -- Pourtant, la question de l'effacement est cruciale, notamment en ce qui concerne les données biométriques, puisque ces données sont inaliénables de l'identité de l'individu. Il n'est donc pas possible pour l'individu de changer ces données. Le choix de conserver les données biométriques sous forme brute dans le -- -- dire de la marge d'erreur de 3% dans l'identification, qui est porteuse de nombreuses dérives si l'on considère ce fichier comme l'alpha et l'oméga de l'identification des individus ? Les droits d'accès et de rectification n'auront pas d'impact s'agissant des données les plus sensibles. -- -- Au-delà des considérations juridiques et techniques, il convient enfin de reconsidérer le rapport que nous avons avec l'identification des individus, dans une perspective de défense du droit au respect de la vie privée. Si la volonté d'empêcher techniquement toute falsification peut sembler légitime, l'histoire nous rappelle combien la capacité à -- -- s'appuie sur un fichage de sa population. L'ajout de nombreux marqueurs biométriques aux éléments de filiation ou d'état civil renforce l'attachement de l'individu, par son corps, à l'État. Nul ne peut exclure des usages liberticides d'un tel fichier à l'avenir, et toute évolution vers plus d'identification devrait être discutée