
Dix ans après Innocence, son premier long-métrage, Lucile Hadzihalilovic poursuit avec Evolution une voie d’onirisme et de malaise organique, située quelque part entre Cocteau et Cronenberg, dont on peut reconnaître le caractère unique dans le cadre actuel du cinéma français.
Sur une île, aux abords d’un village côtier, Nicolas, garçon d’une dizaine d’années, plonge en mer et aperçoit, dans les profondeurs, le cadavre d’un enfant de son âge. Il en avertit bientôt sa mère, qui réfute la chose en bloc, et qu’on découvre peu après lui administrer un étrange médicament. On se rend bientôt compte que le village n’est peuplé que de femmes et de petits garçons, celles-ci se livrant, le soir venu, à d’étranges rituels saphiques.
Motifs psychanalytiquesLa...