
J’ai frappé vers l’épaule, mais je ne visais pas une zone particulière. Je ne suis pas une sadique dans ma tête. Déjà ça, pour moi, c’est un truc de fou. (…) Je crois que le couteau est rentré dans son épaule. C’est allé très vite, je me suis vue faire ça, ça m’a fait bizarre. Le monsieur n’a pas vu venir, il a reculé, il a fait “oh”, il a sorti son arme et je suis partie en courant. Je suis passée devant les filles en courant, en disant que c’était un flic. »
Dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), vendredi 9 septembre, Sarah Hervouët, 23 ans, revient en détail sur les événements de la veille : tandis qu’elle quittait un immeuble de Boussy-Saint-Antoine (Essonne) accompagnée de deux complices, Inès Madani, 19 ans, et Amel Sakaou, 39 ans, elle a attaqué un policier en planque dans une voiture banalisée. Destinataire le jour même d’un renseignement faisant état d’un projet d’attentat imminent, la DGSI avait installé quelques heures plus tôt un dispositif de surveillance devant le bâtiment.
Sarah Hervouët affirme qu’elle ignorait que sa victime était un policier en civil. Elle dit avoir frappé un peu au hasard, comme un automate, sur indication de ses deux comparses. Les trois femmes, chacune armée d’un couteau, ont aussitôt été maîtrisées. La plus jeune, Inès Madani, sera blessée aux jambes par un policier qui, se sentant menacé, a fait usage de son arme de service.
Entremise de Rachid KassimCe n’est qu’après son interpellation que les enquêteurs ont découvert que cette dernière était la femme la plus...