Palmarès des prénoms 2017 : vive Louise et Gabriel !

Comme l’an dernier, Louise s’adjuge la tête du classement des prénoms féminins, juste devant Jade et Emma.
EXCLUSIF. Pas évident de choisir un prénom. Quels seront les préférés des Français l'an prochain ? Voici les réponses.
Pas démodé, mais pas trop bizarre quand même. Populaire sans tomber dans le banal. Et qui plaise à tout le monde, parents, frères et soeurs et même, parfois, grands-parents. Le choix d'un prénom n'a rien d'une mince affaire. Comme chaque année, « l'Officiel des prénoms »*, publié demain pour son édition 2017 et dont nous révélons aujourd'hui le palmarès en avant-première, s'impose comme l'un des meilleurs alliés des parents pour faire le bon choix. Son auteur, Stéphanie Rapoport, s'appuie depuis près de vingt ans sur les statistiques de l'Insee et des registres de l'état civil pour obtenir des projections au plus juste des tendances.
Des indétrônables au top
Comme l'an dernier, Louise s'adjuge la tête du classement des prénoms féminins, juste devant Jade et Emma, et devrait être donné à près de 5 000 petites filles en 2017. « Louise conforte la domination de la mode rétro, explique Stéphanie Rapoport, avec Alice et Rose, et vient concurrencer de plein fouet celle des terminaisons en a, toujours très populaires avec huit prénoms présents dans le top 20. »
Du côté des garçons, Gabriel (avec une estimation de 6 000 bébés baptisés ainsi l'an prochain) emporte la mise et double Léo, relégué en quatrième position, qui le devançait dans le classement 2016. Gabriel arrive loin devant Jules et Raphaël, qui se partagent la deuxième place du palmarès. Les prénoms en « o » font toutefois de la résistance en s'affichant à cinq reprises dans le top 20. Adam (5e au niveau national) est, lui, apprécié pour son universalité et s'octroie la première place à Paris, Lille, Marseille ou Nice. « C'est un prénom de l'Ancien Testament qui a l'avantage de s'adapter culturellement, et de façon internationale, à toutes les religions et que les couples mixtes adorent », poursuit la spécialiste.
Court, doux et rétro
Voilà en résumé la tendance de fond de l'attribution des prénoms observée, filles et garçons confondus. « Les parents cherchent de la douceur dans la prononciation et privilégient donc les sonorités en voyelles, analyse Stéphanie Rapoport, et les prénoms courts d'une ou deux syllabes. L'objectif est de heurter le moins possible les oreilles. Le rétro a la cote également, mais pas n'importe lequel. Il faut du classique et du disparu. Louis, Jules, Paul chez les garçons et Louise, Rose ou encore Camille chez les filles embrassent toutes ces composantes. »
Fini les composés !
A l'inverse, les prénoms composés sont définitivement ringards. « Il faudra attendre que les porteurs d'aujourd'hui, les Jean-Marie ou les Marie-Claude, disparaissent pour voir leurs prénoms revenir, peut-être, à la mode dans quelques décennies. »
Un choix pléthorique
Que ce soit pour les filles ou les garçons, jamais la palette n'a été aussi large que cette année. « L'Officiel » rassemble 12 000 prénoms différents. « Neuf prénoms sur dix sont désormais portés par moins de 3 000 personnes en France, souligne Stéphanie Rapoport. Il y a cinquante ans, le choix était bien plus restreint puisque les Marie, Jean et Michel sont encore plus de 500 000 aujourd'hui ! »
Charlie devenu trop lourd à porter
C'était l'un des prénoms dont la cote montait en flèche dans les années 2000 pour les garçons, mais aussi chez les filles, et en 2014 il avait même dépassé le très classique Charles. Les attentats de janvier 2015 contre le journal « Charlie Hebdo » ont définitivement cassé l'engouement pour Charlie. « Il est toujours difficile de savoir ce que des événements aussi majeurs peuvent avoir comme conséquence sur l'attribution d'un prénom, observe Stéphanie Rapoport. Charlie est devenu instantanément trop lourd à porter pour un enfant et les attributions ont été divisées par deux l'an dernier, à moins de 400 pour les garçons et 600 pour les filles. »
* 19,95 €, First Editions.