Valérie Damidot: "Je me suis dit 'casse-toi, sinon tu vas crever, meuf'"

Par , publié le
Valérie Damidot a sorti son autobiographie: "Le coeur sur la main, le doigt sur la gâchette" (photo d'illustration)

Valérie Damidot a sorti son autobiographie: "Le coeur sur la main, le doigt sur la gâchette" (photo d'illustration)

Baril Pascal/Planete Bleue Images/ABACA

Le 3 novembre, Valérie Damidot sort son autobiographie, intitulée Le coeur sur la main, le doigt sur la gâchette, dans laquelle elle revient notamment sur son passé de femme battue. Interrogée par L'Express, la candidate de Danse avec les stars en dit plus sur sa démarche. Interview.

Joindre Valérie Damidot n'a pas été simple: entre les répétitions de Danse avec les stars, émission de TF1 à laquelle elle participe, et la promotion de son livre paru aux éditions Michel Lafon, Le coeur sur la main, le doigt sur la gâchette, l'emploi du temps de l'ancienne "maroufleuse" de D&Co est chargé. Mais une fois descendue de son taxi-moto, la présentatrice et auteure a répondu sans détour aux questions de L'Express. 

Pourquoi écrire une autobiographie? Vous n'êtes pas si vieille que ça, si? 

Valérie Damidot: (Rires) Non! Mais les éditions Michel Lafon m'avaient déjà demandé deux ou trois fois d'écrire un livre. J'avoue que moi-même je trouvais ça un peu bizarre, je me demandais ce que j'allais bien pouvoir raconter. Et puis en fait, je me suis dit que j'avais envie de faire quelque chose de plus personnel. Ce livre m'a aidé à lâcher des trucs. Et comme pour Danse avec les stars on nous demande de sortir pas mal d'émotions, ça m'a fait du bien. 

Vous parlez notamment de la mort de votre maman. Ca n'a pas été trop difficile à écrire? 

Le milieu hospitalier est le plus déshumanisant possible, surtout les soins palliatifs, où était ma mère. C'est un vrai mouroir et je n'étais pas préparée à mener ma mère à l'abattoir. Honnêtement, c'est le passage que j'ai rendu le plus tard à Michel Lafon. Je voulais que ça ressemble à ce que j'ai vécu et c'était tellement dur... J'ai fait une pause, j'ai pris mon souffle, et j'ai fini par l'écrire.  

Dans votre livre, vous évoquez un autre moment difficile de votre vie. Votre relation avec un pervers narcissique... 

Rien ne prépare à cette violence. A l'époque, c'était presque tabou comme sujet, ça n'existait pas vraiment. Aujourd'hui, j'ai l'impression qu'il y a plus de livres, plus d'articles.... Mais quand ça m'est arrivé, je ne savais pas. Je ne savais pas que c'est toujours le même mécanisme: prendre une victime forte, jamais faible, et l'écraser. Ce qui m'a aidé à partir, c'est que c'est devenu physique. Alors je me suis dit "casse-toi, sinon tu vas crever, meuf". Dans d'autres cas, ça peut en rester à l'humiliation. Et là, ça doit être plus difficile de partir. 

Vous donnez aussi des conseils aux femmes victimes de ce genre de personnalités. Vous pensez pouvoir les aider? 

Je me dis que si ça peut servir à des filles, tant mieux. Mais mon livre n'est pas un livre de conseils. Il y a des mécanismes psychologiques qui font que tu pars ou pas.  

Vous tenez un discours fort tout au long de votre ouvrage. Est-ce que vous vous diriez féministe? 

Pas féministe dans le sens que certains donnent au mot. Moi, j'aime les mecs. Mais quand on voit les différences de salaire entre les hommes et les femmes... Dans ce sens-là, je suis féministe, oui. Et aussi parce que je n'aime pas trop les vannes misogynes. Il faut qu'on avance ensemble, main dans la main, hommes et femmes. On mérite tous d'être respectés.  

Vous parlez aussi beaucoup de télé. Vous semblez en vouloir à M6 de ne pas vous avoir donné votre chance à l'animation d'émissions musicales... 

C'était une vanne, ça (rires)! Je leur en veux plus d'avoir passé à la trappe la série Victoire Bonnot. Je ne sais pas si c'était volontaire ou non mais c'est très étrange. Il n'y avait pas tellement de séries maison sur M6 à l'époque où on l'a tournée. Il y avait Police District, d'Olivier Marchal, bien avant Braquo, mais c'est tout. Le premier épisode de Victoire Bonnot a cartonné et puis ils n'ont plus voulu qu'on tourne. Je pense qu'ils auraient pu mieux protéger ce programme. 

Vous qui participez à Danse avec les stars, un projet avec TF1 est-il envisageable? 

Je vais déjà apprendre à danser la rumba et puis on verra! Je ne suis pas dans la projection, je ne sais pas anticiper et puis, je suis nulle en business et en diplomatie. Si ça doit se faire, ça se fera, mais ce n'est pas une fin en soi. 

Participer à DALS n'est pas trop difficile? 

Je suis fatiguée, oui. On se blesse tous, on a très peu de jours pour apprendre une chorégraphie... Mais c'est une super expérience. On découvre jusqu'où on peut aller. Et puis, grâce à D&Co et aux chantiers à 6 heures du mat', je suis plutôt endurante. Huit jours pour refaire une baraque, quand on y pense, c'est aussi très fatigant. Après, il y a le fait que je suis hyper pudique. Lors du premier prime, j'avais plutôt envie de me barrer. Heureusement, Christian Millette [son partenaire dans Danse avec les stars] est génial. 

Dans votre livre, vous dites ne pas être faite pour la télévision. Avec votre parcours, c'est étonnant, non? 

J'aime la télévision, vraiment. J'aime faire ce métier, mais je place trop d'affect dans ce que je fais. Il faudrait que j'en mette moins. Je suis souvent blessée alors que je ne le devrais pas. Au final, je ne sais pas si je suis faite pour un milieu si violent. 

Ailleurs sur le web

Contenu proposé par Taboola

En vidéo

Sur le même thème

Découvrez l'offre 100% numérique

Présidentielles 1965-2012 : secrets de campagnes

Lire L'Express sur papier, web, mobile et tablette

S'abonner à partir de 1€

Newsletter STYLES

Recevez chaque jour le meilleur de L'Express Styles

Services

Commentez cet article

Je m'identifie

Je m'inscris

ou

Votre commentaire sera publié directement et modéré a posteriori. En publiant vous acceptez la charte des commentaires

Signaler une faute d'orthographe, une erreur dans l'article, un bug

0 commentaire

Services

Services

A lire aussi

Retour vers le haut de page