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    Vu de Tel-Aviv

    Mort de Pérès : «Une page de l'histoire d'Israël se tourne»

    Par Nissim Behar, à Tel-Aviv
    Shimon Peres, à Paris, en mars 2008.
    Shimon Peres, à Paris, en mars 2008. Photo Sébastien Calvet. Fedephoto

    L'ancien président, décédé dans la nuit, était une figure politique centrale depuis la création de l'Etat.

    Regrets éternels. Peu avant dix heures du matin, Benyamin Nétanyahou et ses ministres vêtus de noir se sont réunis à Jérusalem pour un «conseil de cabinet exceptionnel» célébrant la mémoire de Shimon Pérès, mort dans la nuit. «Il était le symbole d’Israël, il a accompagné la naissance et le développement de ce pays en contribuant de manière exceptionnelle à sa défense», a déclaré le chef du gouvernement devant ses ministres, affichant une mine de circonstance.

    Sur sa lancée, Nétanyahou a également célébré «celui qui n’a jamais arrêté de croire à la paix». Une remarque ambiguë lorsque l’on sait que le leader du Likoud et la plupart des membres de son gouvernement ont, dans le courant des années 90, été des opposants farouches à l’accord de paix d’Oslo dont le disparu a été la cheville ouvrière. A l’époque, certains de ceux qui célèbrent aujourd’hui sa mémoire en versant des larmes de crocodile réclamaient d’ailleurs qu’on «le fusille dans le dos»…

    A lire Shimon Pérès, entre guerres et paix

    Durant son hommage obligé, le Premier ministre israélien n’a d’ailleurs pas caché ses divergences politiques avec le disparu. «Mais nous avons appris à nous connaître et à nous apprécier au fil du temps», a-t-il poursuivi en révélant qu’il le rencontrait régulièrement en toute discrétion. Et d’ajouter : «Je l’aimais.»

    A Jérusalem, toutes les radiotélévisions israéliennes ont interrompu leurs programmes habituels dans la nuit de mardi à mercredi pour annoncer la mort de Pérès. Mais l’information n’a pas surpris grand monde puisque, quelques heures auparavant, les membres de sa famille et ses plus proches collaborateurs avaient été appelés à son chevet pour se séparer de lui alors qu’il avait déjà sombré dans le coma.

    «Sa disparition va créer un vide»

    Certes, la vie de l’Etat hébreu ne s’est pas arrêtée mais bon nombre d’Israéliens ont eu un pincement au cœur. «Qu’ils l’aient aimé ou détesté, ils se sentent un peu orphelins puisqu’il fait partie de leur cadre de vie», explique Yossi Beilin, une figure du camp de la paix qui a longtemps travaillé avec le disparu. «En effet, depuis la création d’Israël en 1948, Pérès a toujours occupé le devant de la scène israélienne et internationale. Cela signifie que, durant toutes ces années, les Israéliens ont régulièrement vu sa photo, entendu sa voix, ou lu quelque chose à son propos. Sa disparition va créer un vide, ça va faire bizarre.»

    Sauf imprévu, la dépouille de l’ex-Premier ministre sera exposée jeudi à la Knesset et inhumée le lendemain sur le mont Herzl (Jérusalem). Pour l’occasion, des dizaines de personnalités et de chefs d’Etat sont d’ores et déjà attendus dont François Hollande, Barack Obama, Hillary et Bill Clinton, et le prince Charles, entre autres.

    «Sans entrer dans des comparaisons qui n’ont aucune raison d’être, ce sera un événement mondial au moins aussi important que l’enterrement de son partenaire Yitzhak Rabin, assassiné en 1995 par le militant d’extrême droite Yigal Amir, affirme le chroniqueur politique Hanan Krystal. A la fin de cette journée, une page de l’histoire d’Israël aura été tournée.»

    Nissim Behar à Tel-Aviv
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