REFRESH(900 sec): file://localhost/cygdrive/c/Users/SBam/Documents/TAL/Projet20EncadrC3 A9/PROJET-MOT-SUR-LE-WEB/PAGES-ASPIREES/3-49.html alternate alternate alternate Le Monde.fr : Musiques IFRAME: //www.googletagmanager.com/ns.html?id=GTM-MS62MT En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez nos CGV et l’utilisation de cookies pour vous proposer des contenus et services adaptés à vos centres d’intérêts et vous permettre l'utilisation de boutons de partages sociaux. En savoir plus et gérer ces paramètres. 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Le Monde | 09.11.2016 à 17h57 • Mis à jour le 11.11.2016 à 07h26 | Propos recueillis par Franck Colombani Le groupe punk américain Green Day avec Billie Joe Armstrong (centre), le bassiste Mike Dirnt et le batteur Tré Cool. « Entends-tu le son de l’hystérie ? La manipulation mentale subliminale de l’Amérique ». Ces paroles de la chanson American Idiot, du groupe de punk rock américain Green Day, résonne particulièrement aujourd’hui, alors que le candidat républicain Donald Trump vient d’accéder au bureau ovale de la Maison Blanche. Sorti en 2004, l’album du même nom tirait à boulet rouge sur la politique de George W. Bush, alors en plein second mandat présidentiel. Devenu le porte-drapeau d’une génération en désillusion, le disque fut un énorme succès commercial, écoulé à 15 millions d’exemplaires à travers le monde (dont 7 millions aux Etats-Unis et plus de 200 000 en France). Dimanche 6 novembre, le trio originaire d’Oakland (Californie) a de nouveau interprété leur hymne lors de la cérémonie des MTV European Awards à Rotterdam, modifiant les paroles pour la circonstance : « Entends-tu le son de l’hystérie ? Le message subliminal de l’Amérique de Trump ». Guitariste, chanteur et parolier, Billie Joe Armstrong, 44 ans, visage d’éternel adolescent, vient de publier avec son groupe un nouvel album, Revolution Radio, au contenu toujours très politisé : il y dénonce les violences policières à travers le mouvement Black Lives Matter, mais évoque aussi les attentats du Bataclan. Quelle fut votre réaction ce matin lorsque vous avez appris la victoire de Donal Trump ? Billie Joe Armstrong : J’étais dans un état de totale confusion, comme dans un mauvais rêve. Je me suis réveillé vers 6 heures dans ma chambre d’hôtel parisienne. J’avais une cinquantaine de messages sur mon portable, alors que d’habitude je n’en reçois que trois. C’est à ce moment là que je me suis dit que quelque chose n’allait pas. Quand j’étais allé me coucher tout le monde souriait, et là je me réveille et tout le monde pleure. Je ne sais pas trop ce qui se passe. C’est la première fois que je me réveille dans un pays qui a élu un fasciste comme président. C’est assez effrayant. Avez-vous voté ? Oui, j’ai voté par correspondance il y a trois semaines. Beaucoup d’Américains ont été dégoûtés par cette campagne électorale très violente, aussi bien du côté républicain que démocrate. Est-ce aussi votre sentiment ? Absolument. Lorsque la campagne a démarré il y a un an et demi, les conservateurs avaient 17 candidats dans la course. La campagne électorale a été très longue. Quand Donald Trump s’est présenté, il avait indéniablement une personnalité différente. Avec lui, la campagne s’est transformée en une émission de télé-réalité. Trump donnait plus d’entretiens à la presse que n’importe qui, et puis il a commencé à dire des énormités – ce qui était très drôle au départ durant les primaires. Et les choses ont pris des proportions inattendues. D’un autre côté, je pense qu’Hillary a été une candidate très molle. Elle aurait pu être une excellente présidente, mais en tant que candidate, elle a perdu la confiance des électeurs. Et puis il y a eu aussi ce grand mouvement nationaliste blanc qui a émergé et a aveuglé tout le monde. Je pense que ce fut une réaction au fait d’avoir un président afro-américain, mais aussi contre l’immigration, les Mexicains, les musulmans… Les côtes Est et Ouest des Etats-Unis ont voté massivement démocrate. Mais au centre, au cœur du pays, cette Amérique profonde qui vote républicain reste un mystère, plus particulièrement vue de l’extérieur... En France aussi, vous connaissez en ce moment cette montée de nationalisme. Beaucoup d’Américains non éduqués placent leur religion, le christianisme, avant le bon sens. Ce que vous obtenez, c’est une grande ignorance : ils votent contre leur propre intérêt, que ce soit sur le plan du système de santé ou de l’augmentation du salaire minimum… Ils préfèrent voter pour quelqu’un qui est anti-avortement, car c’est ce que dit dieu. Voilà pourquoi nous sommes aujourd’hui plongés dans un tel désordre. Mais je peux comprendre ce que c’est que d’être non éduqué, j’ai grandi dans une ville de la classe ouvrière. Si je n’avais pas eu la musique punk, j’aurais peut-être aussi été dans le même cas. IFRAME: //www.youtube.com/embed/EeuujKuJMI?wmode=transparent American Idiot, sorti en 2004, critiquait le gouvernement de Bush. Douze ans plus tard, Donald Trump est élu président des Etats-Unis, et les paroles semblent, hélas, toujours d’actualité… C’est très bizarre. Elle m’évoque aujourd’hui la protest song américaine We Shall Overcome, qui est jadis apparue en des temps sombres de bigoterie et d’injustice. Au départ, je n’avais pas écrit cette chanson dans ce sens. Elle évoque le fait que je ne veux pas devenir un ignorant américain ou souscrire aux idées de George Bush. La différence aujourd’hui par rapport à Bush, c’est que Donald Trump est un fasciste. Même George W. Bush faisait ses discours en espagnol. Donald Trump est un nationaliste blanc. Nous avons aujourd’hui un problème global avec le nationalisme, l’Amérique suit l’élan lancé par le Brexit en Angleterre. Et cela pourrait bien arriver en France aussi. Votre nouvel album Revolution Radio aborde aussi des problèmes actuels comme les violences policières contre la communauté afro-américaine… J’ai participé à une marche à New York organisée par le mouvement Black Lives Matter, et c’est ce qui a inspiré la chanson-titre de l’album, Revolution Radio. Je suis sorti de la voiture pour rejoindre le cortège en plein Manhattan, simplement au nom de la justice. Je me sens tellement mal par rapport à mes amis musulmans, gays… Je suis très inquiet pour la prochaine génération. J’ai des enfants, et je pense leur avoir inculqué de bonnes valeurs et de la compassion pour les gens. Mais en ce moment, l’Amérique n’a de compassion pour personne. Une autre chanson, intitulée Trouble Times, évoque les attaques terroristes de novembre 2015 en France… J’ai été particulièrement touché lorsque cette tragédie est arrivée au Bataclan, un de mes fils a joué dans cette salle [ Joey, âgé de 21 ans, batteur du groupe Swmrs] un an tout juste, jour pour jour, avant les attentats. Aussi, une fois la chanson terminée, je ne voulais d’abord pas qu’elle figure sur l’album. Les gens écoutent Green Day pour s’évader, passer du bon temps, et lorsqu’un tel acte monstrueux arrive, c’est comme un cauchemar. Et puis il y a eu les incidents à Orlando, et je me suis dit que la chanson devait faire son propre chemin. IFRAME: //www.youtube.com/embed/LHPKOy3dtqQ?wmode=transparent Comment voyez-vous l’avenir ? Les gens qui ont voté pour Donald Trump sont tous coupables ou fascistes. C’est quelque chose que je déplore. En tant qu’Américain, je ne veux pas qu’il me représente, ma famille ou mon groupe. Je crains qu’une guerre civile culturelle soit en train de se dérouler dans mon pays. Green Day, Revolution Radio (Warner). En concert le 3 février 2017 à l’AccorHotels Arena,‎ à Paris. Franck Colombani Franck Suivre Aller sur la page de ce journaliste Suivre ce journaliste sur twitter Sur le même sujet Roberto Alagna : « Le petit rital s’est découvert un super-pouvoir » Magyd Cherfi : « Aide-toi car le ciel ne t’aidera pas » Sélection albums : Jean Muller, Orkesta Mendoza, Patrice… Édition abonnés Contenu exclusif Leonard Cohen, avant la nuit Livre : « Hip-Hop, une histoire française » Rap : Kate Tempest, tout d’une héroïne de Dickens Abonnez-vous à partir de 1 € Festival d'Avignon ▪ Festival d'automne ▪ Scènes ▪ Fête des lumières 2014 ▪ Festival de Cannes ▪ Nuits de Fourvière ▪ Beaux livres ▪ Télévisions Radio ▪ Les Supercheries financières ▪ Monnaie de Paris Le monde abonnements Profitez du journal où et quand vous voulez. Abonnements papier, offres 100 numériques sur Web et tablette. S'abonner au Monde à partir de 1 € Déjà abonné au journal Le Monde ? 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