En naviguant sur notre site, vous acceptez l'utilisation de cookies et leur communication à des tiers, afin de vous offrir contenus et publicités liés à vos centres d'intérêt.OkEn savoir plus

Me déconnecter

Tartuffe célèbre ses 350 ans

La pièce de Molière revient au Raincy samedi. C'est là qu'elle avait été jouée pour la première fois le 29 novembre 1664.

Le Parisien |

Longtemps interdire par Louis XIV pour sa satire acerbe de l'Eglise et ses dévots, la pièce de Molière « Tartuffe » a été jouée pour la première fois dans sa version définitive, le 29 novembre 1664, au Raincy.

Le Grand Condé, prince rival du roi, avait en effet invité la troupe de Jean-Baptiste Poquelin, alors troupe de Monsieur, le frère du roi, à se produire en catimini dans le château d'Anne de Clèves, princesse Palatine, un palais aujourd'hui détruit.

C'est donc tout naturellement que les comédiens de la compagnie Colette Roumanoff ont décidé de remettre en scène ce classique qui raconte les déboires d'un hypocrite imposteur. Jolie façon de célébrer ces 350 ans de... première Première.

Belle occasion également de voir ou revoir l'une des œuvres les plus connues du dramaturge français, fin observateur de la cour et de ses défaillances, toujours actuelles.

Un premier Tartuffe, en 3 actes, avait été joué le 12 mai 1664, devant la cour réunie à Versailles. C'est cette version plus courte que le roi Soleil a interdite.

Le Tartuffe que le public aura tout loisir d'apprécier samedi soir sera bien, lui, dans sa version longue, de cinq actes. A l'identique de celui qui a été servi à la cour du rival du roi, il y a près de trois siècles et demi en arrière.

Sur scène, la troupe de Colette Roumanoff a pris le parti d'une mise en scène classique, proche du jeu des comédiens de l'Illustre théâtre, la troupe de Molière. Un travail porté par des alexandrins qui contribueront aussi très probablement à vous emmener quelques siècles en arrière, à l'époque de la cour du Roi-Soleil, avec ses crises de religion, ses imposteurs, ses hypocrites, ses intrigues et ses insupportables dévots.

Sans oublier l'immortelle réplique de Tartuffe, « Couvrez ce sein que je ne saurais voir... », à Dorine, la servante, l'un des rares personnages à ne pas se laisser duper. C'est dire la modernité de l'auteur.

Samedi soir, 20 h 30, à l'espace Thierry-Le-Luron, 9, boulevard du Midi, au Raincy. Tarif 10-20 € tél. 01.43.02.09.35.

Le Parisien