Saint-André-lez-Lille: l’école de musique devient commissariat pour les besoins d’un tournage

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SERGE CARPENTIER (CLP)

Il régnait une ambiance particulière en cette fin de semaine à l’école de musique, transformée en commissariat de police pour les besoins d’une série policière, « BPO, brigade de police ordinaire ».

La série est produite par HaHaFilms avec le soutien de Pictanovo (l’ancien CRAAV) et réalisée par Bruno Nazarko et Philippe Wolczek. Pour ce projet ambitieux et innovant, les deux jeunes auteurs-réalisateurs se sont entourés de comédiens et de techniciens professionnels, issus pour la plupart du théâtre et de la scène audiovisuelle régionale, pour réaliser leur projet.

Financement participatif

Le pilote tourné en partie à Saint-André préfigure une série dont l’action se déroulera dans le Nord. Cette série à la fois grinçante et comique sera aussi une satire sociale à la Michel Houellebecq, que tenteront de conduire à son terme une trentaine de techniciens et dix comédiens (tous bénévoles pour le pilote).

« On essaie de mener à bien ce projet d’envergure avec une économie réduite, précise la directrice de production. Nous essaierons de vendre le pilote à des boîtes de productions ou à une chaîne télé, car pour ne plus être en régime associatif et obtenir des subventions il faut que la série soit achetée par une chaîne de télévision même locale. »

Subventionnée à hauteur de 10 000 € par Pictanovo, ce qui est loin d’être suffisant pour financer ce genre de film, la production a parié sur le financement participatif sur la plateforme Ulule à l’adresse suivante : fr.ulule.com/bpo/.

Clichés détournés

Une initiative qui permettra, peut être, de monter cette série qui ne veut pas tomber dans l’intrigue policière classique des séries américaines et qui prétend ne pas tomber non plus dans le classicisme, dans le stéréotype de la série policière classique française. Sans tomber dans le franchouillard, être une série policière, où l’on s’amuse, où les clichés des films policiers traditionnels seront détournés, retravaillés. « Nous essayons de rester dans un réalisme proche de la vie quotidienne, signale Bruno Nazarko, en filmant la vraie vie ».

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