dimanche 17 janvier 2016
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Charente : le rugby, star d'un dessin animé

Chez Prima Linea, Laurent Kircher réalise « Les Demoiselles d’Ovalie ». Objectif : la Coupe du monde

Charente : le rugby, star d'un dessin animé
Dans « Les Demoiselles d’Ovalie », les filles défient les garçons au rugby. © Photo
IMAGE PRIMA LINEA PRODUCTIONS
L

aurent Kircher est né à Toulouse, capitale (actuellement en délicatesse) de la gonfle ovale… « Dans la famille, on est tous rugby. » Le cousin, Fabien Barcella, a même porté le maillot tricolore à une vingtaine de reprises… « Il y a un esthétisme dingue dans les mouvements des joueurs. On est à la fois dans l’élégance et la violence. »

Laurent Kircher a un vieux rêve : réaliser un film d’animation dont le héros serait son sport favori. « J’avais déjà conçu une scène sur le rugby, lorsque je travaillais sur “L’Illusionniste”, de Sylvain Chomet, mais elle a été coupée au montage. » Essai refusé, donc…

À l’heure du retour sur le terrain, Laurent Kircher file à nouveau entre les perches, sur une ouverture millimétrée de Valérie Schermann et Christophe Jankovic. Les patrons de Prime Linea ont en effet décidé de produire « Les Demoiselles d’Ovalie », un court-métrage réalisé par celui qui fut chef animateur sur « Loulou, l’incroyable secret », le film césarisé du studio angoumoisin.

Terroir

« D’abord, on aime beaucoup le travail de Laurent. Ensuite, il nous semble qu’une comédie à l’accent du Sud-Ouest manquait dans le paysage de l’animation », raconte Valérie Schermann. « Pour “L’Homme à la Gordini” [le court-métrage de Jean-Christophe Lie, NDLR], on était vraiment dans la satire de science-fiction. Là, pour “Les Demoiselles d’Ovalie”, on a les deux pieds dans le terroir. La majeure partie de la bande-son sera même assurée par la banda de Chabanais ». Synopsis : dans le village d’Ovalie, pendant que les femmes vaquent aux tâches ménagères, les hommes boivent le pastis au BourPif’, causent et respirent rugby. Mais tout va changer le jour où Sheila revient dans son village natal, forte d’un solide vécu parisien. Avec Sheila, les filles d’Ovalie se rebellent contre le machisme ambiant…

Crowdfunding

Côté dessin, les premières images laissent pantois. On retrouve le style crayonné qui fait le succès d’une certaine animation à la française. Les scènes de match sont entrecoupées de ces arrêts sur images dynamiques (« cut-out ») propres au manga. On est aussi frappé par la beauté réaliste des décors peaufinés par Cécilia Pepper. « En fait, on retravaille par ordinateur tout un tas de photos prises aux alentours de Castelnaudary. » Pour l’heure, Prima Linea n’a pas dégoté de diffuseur pour ses « Demoiselles d’Ovalie ». Mais l’approche de la Coupe du monde, en septembre 2015 en Angleterre, laisse augurer quelques belles perspectives. « Il ne serait pas inopportun pour un diffuseur de l’événement de proposer ce court-métrage au public. Avec un simple scénario, il est toujours difficile de convaincre. Maintenant que nous avons des images, ce sera autre chose », prédit Valérie Schermann. D’ici là, Prima Linea ouvre « Les Demoiselles d’Ovalie » au financement participatif, via le site My Major Company (1). Le studio angoumoisin ambitionne de réunir 13 000 euros sur le Net. Parmi les contreparties réservées aux contributeurs, le calendrier des « Dieux de l’Ovalie » ou, pour les plus généreux, la création de son avatar dans le dessin animé à partir d’une simple photo.

(1) https ://www.mymajorcompany.com/lesdemoisellesdovalie

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