e Théâtre de lamitié porte bien son nom. La troupe est unie, les fous rires sont fréquents en répétition et le plaisir de jouer est contagieux. Il faut dire que « Diable dhomme », cette comédie de Robert Lamoureux est pleine de charme et de tendresse pour chaque personnage.
Samedi dernier, cétait la première à Bégaar devant un public vite conquis par les transformations de Gilberte (Tania Saussède) qui, de labrutie, devient une femme énergique, ou dOlivia (Laura Corrain) qui, nymphomane, devient une très convaincante femme brisée. Florence (Sophie Delas) laisse percevoir langoisse de la comptable devant la faute quelle commet malgré elle. Stéphanie (Caroline Asnard) passe de la femme bridée à la femme criminelle, tandis que Suzanne Labellie (Gracieuse Dupouy) assure son rôle de chef dentreprise avec un naturel charmant. Les femmes sont parfaites, la pièce est un hommage à leur nature incomparable. Mais les hommes sont très intéressants aussi : Nicolas (Jean-Michel Beaumont) est un suppôt qui sait enjôler son monde, lécrivain (Pierre Breemersch) qui rêve de reconnaissance littéraire saffirme et sénerve petit à petit. Quant à Satan (Philippe Dupouy), il sait avec beaucoup dexpressivité se faire malin, tentateur, soudoyeur pour finir éberlué par laudace de ces dames quil a voulu corrompre. Sans oublier Lesquin (José Saussède) qui montait sur les planches pour la première fois, dans son rôle de satire de quartier.
Sainte Armelle veille
Et au-dessus de tous, sainte Armelle veille, du haut de son cadre, sur ce petit monde. Une bonne troupe, un beau texte et une énergie communicative ça donne un joli moment de théâtre. Reste à résorber de petits trous dus au trac de la première et à la masse du texte et la troupe pourra exporter dans toutes les Landes cette comédie. Et sûr que sainte Armelle continuera de les inspirer.
Annie Quillon