dimanche 17 janvier 2016

Là où les femmes passent, le diable trépasse

Là où les femmes passent, le diable trépasse
Belles et fleuries, ces dames venaient de damer le pion à Satan lui-même. © Photo
Photo A. Q.
L

e Théâtre de l’amitié porte bien son nom. La troupe est unie, les fous rires sont fréquents en répétition et le plaisir de jouer est contagieux. Il faut dire que « Diable d’homme », cette comédie de Robert Lamoureux est pleine de charme et de tendresse pour chaque personnage.

Samedi dernier, c’était la première à Bégaar devant un public vite conquis par les transformations de Gilberte (Tania Saussède) qui, de l’abrutie, devient une femme énergique, ou d’Olivia (Laura Corrain) qui, nymphomane, devient une très convaincante femme brisée. Florence (Sophie Delas) laisse percevoir l’angoisse de la comptable devant la faute qu’elle commet malgré elle. Stéphanie (Caroline Asnard) passe de la femme bridée à la femme criminelle, tandis que Suzanne Labellie (Gracieuse Dupouy) assure son rôle de chef d’entreprise avec un naturel charmant. Les femmes sont parfaites, la pièce est un hommage à leur nature incomparable. Mais les hommes sont très intéressants aussi : Nicolas (Jean-Michel Beaumont) est un suppôt qui sait enjôler son monde, l’écrivain (Pierre Breemersch) qui rêve de reconnaissance littéraire s’affirme et s’énerve petit à petit. Quant à Satan (Philippe Dupouy), il sait avec beaucoup d’expressivité se faire malin, tentateur, soudoyeur pour finir éberlué par l’audace de ces dames qu’il a voulu corrompre. Sans oublier Lesquin (José Saussède) qui montait sur les planches pour la première fois, dans son rôle de satire de quartier.

Sainte Armelle veille

Et au-dessus de tous, sainte Armelle veille, du haut de son cadre, sur ce petit monde. Une bonne troupe, un beau texte et une énergie communicative… ça donne un joli moment de théâtre. Reste à résorber de petits trous dus au trac de la première et à la masse du texte et la troupe pourra exporter dans toutes les Landes cette comédie. Et sûr que sainte Armelle continuera de les inspirer.

Annie Quillon

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