Le Rideau d’Arlequin, les mots pour rire à Péronne

Publié le

Christèle Dufourg

Le Rideau d’Arlequin, porteur d’une longue tradition de chansonniers, continue de faire rire les spectateurs péronnais. Et ce sera encore le cas samedi soir à l’espace Mac-Orlan.


Les acteurs sont également mis à contribution pour réaliser les décors du spectacle

(Photo d’archives).
Les acteurs sont également mis à contribution pour réaliser les décors du spectacle

À partir de samedi, « les portes claquent », le Rideau d’Arlequin le promet. Cette pièce de boulevard, écrite par Michel Fermaud, a déjà été jouée par la troupe il y a longtemps. Normal, quand on a 126 ans d’existence, de reprendre parfois les mêmes textes. Mais l’adaptation n’est pas la même, car la présidente du Rideau d’Arlequin, Anne-Marie Laforêt, adapte la pièce à ses acteurs. Elle rajoute un rôle ou deux, en fonction du nombre de ses troupes. L’écriture ne lui fait pas peur, elle qui descend d’une longue lignée d’artistes.

C’est son grand-père, Henri Douchet dit Fasol, qui a fondé la société symphonique de Péronne en 1888. «  Avec le notaire Georges Hamel. Des gens bien insérés dans la société, mais qui aimaient bien rire  », sourit Anne-Marie Laforêt.

La plume des compères est cinglante. À cette époque, les notables avaient l’habitude de la satire et choisissaient d’en rire. Des textes qui dorment dans les archives d’Anne-Marie Laforêt. Aujourd’hui, plus grand-chose ne serait accepté. En tout cas, pas en public. L’esprit frondeur ? «  L’esprit, tout simplement. Tout était sujet à rire et sourire, à se moquer mais avec légèreté.  »

La légèreté, c’est ce que le Rideau d’Arlequin revendique à chacune de ses pièces. La troupe frappe fort puisque c’est la deuxième pièce qu’elle présente cette année, après « Croque-monsieur » en mars. La présidente soupire en riant : «  Que voulez-vous ! Les acteurs ont envie de jouer, ce sont eux qui m’ont poussée !  » Pas beaucoup, car la scène est son univers depuis toujours.

La troupe péronnaise s’est fait une spécialité des pièces de boulevard, mais regrette de ne pas pouvoir les présenter en dehors de la ville. «  Trois séances, c’est trop peu par rapport au travail que cela représente  ».

Car outre l’écriture, l’adaptation, les répétitions, il ne faudrait pas oublier que la troupe gère également les décors. De l’ingéniosité, de la récupération, de la bricole, de l’huile de coude et les décors sont réalisés dans les anciens locaux du centre de secours. Créés, montés, assemblés puis transportés jusqu’au lieu de représentation. Un travail colossal qui mérite salaire, et la meilleure récompense pour ces acteurs amateurs, ce sont les rires et les applaudissements du public.

Anne-Marie Laforêt propose donc à toutes les municipalités alentours de leur ouvrir leur salle des fêtes pour une nouvelle soirée sous le signe du rire.

« Les portes claquent », par le Rideau d’Arlequin, à l’espace Mac-Orlan samedi 15 novembre à 20 h 45, dimanche 16 novembre à 15 heures, mardi 18 novembre à 20 h 45. Tarifs : de 5 à 10 euros.

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