James Franco et Randall Park dans «The Interview»
James Franco et Randall Park dans «The Interview» - SONY/COLUMBIA
* Philippe Berry

La sortie du film a failli être annulée. Les principaux cinémas américains ont peur de le projeter. Barack Obama a officiellement accusé Pyongyang de «cyber-vandalisme» et Washington a sans doute attaqué le réseau Internet nord-coréen en représailles. Après avoir visionné The Interview, disponible en VOD depuis mercredi aux Etats-Unis, on se demande encore pourquoi.

Seth Rogen s'enfonce un obus dans le rectum. James Franco «pue de la bite» et Kim Jong-un aime secrètement chanter du Katy Perry. Bref, cette satire n'est pas vraiment une arme de destruction massive. On est loin du Dictateur de Chaplin ou même du Team America des créateurs de South Park.

Les doutes sur la piste nord-coréenne

Pyongyang a-t-il vraiment piraté Sony Pictures car son leader suprême n'a pas de sens de l'humour? Le FBI l'affirme mais de nombreux experts en doutent. L'entreprise de sécurité Norse pense notamment avoir remonté la piste d'un ex-employé de Sony licencié en mai dernier.

Le groupe de hackers Guardians of Peace, qui a d'abord réclamé de l'argent à Sony avant de demander la déprogrammation quelques jours plus tard –après des fuites sur une possible piste nord-coréenne dans les médias– a d'ailleurs un message vidéo pour le bureau américain d'investigation: «You're an idiot»! Le feuilleton n'est sans doute pas terminé.

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