Après une interprétation remarquée dans le film d'Etienne Chatiliez La vie est un long fleuve tranquille, dans le rôle du « père Groseille », Maurice Mons dévoile un livre de nouvelles, avec des textes adaptés de la scène, où l'humour piquant cache un malaise profond.
Textes à claques compte une vingtaine de « fragments », échos d'une vie dure et parfois brutale. Chacun se lit en quelques minutes mais laisse un goût tantôt amer, tantôt sucré, bien aidé par l'utilisation de phrases chocs, telles que : « Ce bonheur que nous promettent tant les responsables de nos malheurs ». Des textes « fou qui partent dans tous les sens ». Maurice Mons confie d'ailleurs que l'un de ses exercices préférés consiste à « partir d'une chose commune et à la transformer en tout autre chose ».
Chaque ligne interpelle par la vérité qui en découle. L'auteur expose son regard sur plusieurs thèmes de la vie courante : un discours militaire, une interview politique… Avec une approche décalée et humoristique. L'auteur verse parfois dans la satire, notamment avec « le bon citoyen ». Un texte qui présente la vision d'un français « modèle » qui, dans son marasme quotidien, tente de porter une vision nouvelle sur sa vie.
Le livre amène aussi une analyse plus profonde, grâce à des poèmes, À l'école d'antan, voire par le biais d'essai philosophique avec le « dialogue avec la solitude ». Une vision qui livre un regard sur la société actuelle, impersonnelle et cruelle, mais qui laisse entrevoir un espoir sous-jacent.
Maurice Mons propose un ouvrage gorgé d'humour et rempli d'émotion. Un livre qui peut se résumer par une citation inspirée d'Edgard Morin : « Garder espoir, quoi qu'il arrive, on peut toujours s'attendre à l'inattendu ».
Aurel Charmes-Retière
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