Les fauves de la satire sont lâchés dans les arènes

maginé par une équipe de furieux et piloté par notre confrère le dessinateur landais Marc Large, le festival Satiradax a, quatre années de suite, fêté l'arrivée de l'été en brandissant l'impertinence en étendard. En mêlant spectacles d'humour, concerts de rock, rencontres avec des dessinateurs poil à gratter et tout ce que l'époque compte d'empêcheurs de tourner en rond, l'événement a marqué les esprits. Des délires éthyliques de la délégation grolandaise aux performances d'Alévêque, Rémi Gaillard et consorts, la fête dacquoise a été belle… et stoppée plutôt brutalement.

Tenue par une équipe remaniée, l'association organisatrice Satirailleurs était toujours debout, prompte à remettre le couvert dès que possible. Après une furtive version bordelaise du festival, un nouvel épisode s'écrira demain, dans les arènes de Pontonx-sur-l'Adour, entre Dax et Mont-de-Marsan.

Jango Edwards, le retour

Baptisée « Satire Night Fever », cette nuit de la satire se tiendra dans les arènes de la commune landaise, qui pourrait voir sa population (2 500 habitants) doubler le temps de l'événement.

« Pour la première fois, nous produisons sans aucune subvention, explique Marc Large. L'asso joue toutes ses économies sur le coup. »

Quatre noms pour ce rendez-vous, dont celui de Jango Edwards, clown et comédien américain installé en Europe depuis les années 1970. Initialement artiste de rue, il s'est fait connaître du grand public par ses apparitions récurrentes (et décapantes !) dans les talk-shows télé « Ciel, mon mardi ! » et « Nulle part ailleurs ». Exhibition, barbouillage, exubérance et improvisation, il est un des fondateurs du registre du « nouveau clown ».

Plutôt rare sur les scènes françaises depuis quelques années, il y est très attendu par un public qui, avec lui, ne sait jamais ce qu'il va se passer.

Didier Wampas

Autre tête d'affiche, l'humoriste Guillaume Meurice. Chroniqueur sur France Inter depuis 2012 (et reporter loufoque dans l'émission « Si tu écoutes, j'annule tout »), Meurice est un embrouilleur de première. Il porte sur ses contemporains un regard décalé, pour mieux tourner en dérision notre époque. Dans son second one-man-show (« Que demande le peuple ? »), il joue un jeune et ambitieux communicant de Manuel Valls chargé de réconcilier le peuple avec ses dirigeants. Attention, ça pique !

Côté musique, Didier Wampas sera de retour, avec le groupe Sugar & Tiger, qu'il pilote en famille. Enfin, le groupe bien nommé If Renaud Was a Punk ne chante que des reprises du créateur d'« Hexagone », en version électrique et saturée, pied au plancher.

Stéphane C. jonathan

« Satire Night Fever », samedi 19 septembre dans les arènes couvertes de Pontonx-sur-l'Adour. Avec Guillaume Meurice (20 heures), Jango Edwards (21 h 45), Sugar & Tiger (23 h 30) et If Renaud Was a Punk (0 h 45). 20 € en location, 25 € sur place. www.satirailleurs.com