dimanche 17 janvier 2016

L’esprit de Renaud sur fond punk-rock

Jean-François et ses amis de If Renaud was a punk.
Jean-François et ses amis de If Renaud was a punk. ©
Photo DR

If Renaud was a punk (Si Renaud avait été un punk ?). C'est la question de quatre Biarrots. À l'origine, Jean-François Ampo dit Ogittu, guitare et chant,...

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f Renaud was a punk (Si Renaud avait été un punk ?). C'est la question de quatre Biarrots. À l'origine, Jean-François Ampo dit Ogittu, guitare et chant, barman à l'Atabal à Biarritz, fan de Renaud, décide de reprendre d'anciens standards du charismatique Renaud, version punk-rock, avec ses copains Iñaki Ospital dit Pinaz, à la guitare et aux chœurs, Denis Barett dit M. Ropow à la basse, et Olivier Taoumas dit Berdouf, à la batterie.

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« Sud Ouest ». Votre groupe existe depuis 2010, c'était un souhait à l'époque de continuer à tourner avec vos titres ?

Jean-François Ampo. En fait, nous n'avions pas de but précis à l'époque, on ne savait pas où ça irait, on voulait faire des concerts en hommage à Renaud. Depuis, on a sorti un EP de six titres en 2013, et puis en juin de cette année, « IRWAP 2e salve », avec 12 morceaux studio et trois morceaux live. On sait par Marc Large, qui le connaît, que Renaud a aimé notre interprétation de ses titres. On espère le rencontrer.

Le nom de votre groupe ne permet pas de surfer sur autre chose que des titres de Renaud, ce n'est pas restrictif comme projet artistique ?

Renaud est au centre de ce projet, il a fait 500 morceaux, alors l'aventure continue. Nous, on en a fait 20 aujourd'hui, bien sûr il y a des titres qui ne sont pas adaptables, mais on fait ça au jour le jour, avec sincérité.

Et puis on a tous en moyenne 45 ans, on a fait partie de pas mal de groupes avant, avec des compos persos, alors le but, c'est si on peut, de mener ce projet jusqu'au bout. Renaud, ce n'est pas qu'un contestataire, il a de superbes chansons d'amour, « Mistral gagnant » c'est un chef-d'œuvre. Il me donne autant d'émotions qu'avec « Mon flingue ». Renaud, c'est un écorché, une sensibilité de la haine-amour.

Vous avez aussi sorti un album appelé « Soleil immonde », avec ce titre écrit et composé par Coluche pour Renaud. Une façon de s'ouvrir à d'autres artistes ?

Dans cet album, il y a deux titres qui n'étaient pas de Renaud, ce n'était pas réfléchi. C'était juste des morceaux et des textes qu'on aimait et qui collaient avec ce que l'on voulait faire. C'est une façon aussi de rendre hommage à Coluche. On ne bataille pas.

Qu'est-ce que vous aimez dans la culture punk ?

Une philosophie de la vie rebelle, on n'est pas des « No future » comme les Sex Pistols, mais comme Didier Wampas, on est des punks militants, des insoumis, peut-être parce qu'on est basques ! Renaud est venu soutenir le rock militant basque en son temps. S'il n'avait pas été du côté des loubards, il aurait été punk.

J'avais 14 ans quand j'ai écouté « Morgane de toi », « Les Aventures de Gérard Lambert », etc. Son premier album, je l'ai découvert après sa sortie et j'ai écouté en boucle « Hexagone », « Société tu m'auras pas »… J'ai rencontré un poète avec de l'humour, des super textes, comme un Brassens ou un Brel, mais lui, il était jeune !

Actuellement, qui écoutez-vous ?

On est copains avec Les Brassens is not dead de Toulouse qui font des reprises de Brassens en punk-rock, et puis les potes des Hurlements de Léo de Bordeaux, et puis ici on a des amis aussi.

Quels projets avez-vous après Pontonx ?

Début janvier on a trois, quatre dates en Bretagne, on est un groupe spontané, content de passer l'Adour. D'ailleurs, on remercie Satirailleurs qui nous fait travailler. On est avec eux depuis 2012, on a un bon feeling et ce sont de bonnes personnes. Nous, on est une bande de potes, une aventure humaine. On choisit nos dates, on ne pense pas qu'à tourner, tout comme Didier Wampas avant sa retraite, on a tous des tafs à côté, c'est aussi ça être punk. C'est cette liberté, pas de contraintes, on se fiche de l'argent. Le disque, il est 100 % autoproduit. On ne doit rien à personne.

Recueilli par Mary-Luce Pla

« Satire Day Night », aux arènes de Pontonx, ce soir à partir de 17 heures avec Jango Edwards, Sugar and Tiger, Guillaume Meurice et If Renaud was a punk. Tarif unique : 25 euros. Réservation en ligne sur www.satirailleurs.com

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