Dans un silence de cathédrale, les acteurs du collectif Extra muros se concentrent pour les dernières répétitions de la pièce La Grappe, avant que cette dernière ne soit donnée à voir au public dans le grand atelier de la maison de quartier Madeleine - Champ de Mars. La Grappe est une invitation à réfléchir, puis à critiquer l'organisation d'une ville contemporaine. Devant le public et les acteurs, un plateau, sur lequel sont disposés des verres, symbolise l'espace urbain.
Basé dans les espaces partagés de Pol'n, rue des Olivettes, le collectif Extra muros réunit des plasticiens et des gens de théâtre. Ils travaillent souvent sur des sujets liés à l'espace ou au pouvoir. « Dans le spectacle, nous mêlons les arts visuels au jeu scénique. Le plateau de la maquette urbaine est filmé et projeté en direct pour les spectateurs qui s'installent tout autour. Cela devrait les inciter à se sentir eux-mêmes acteurs de la pièce », décrypte Benjamin Thomas, le jeune metteur en scène.
La Grappe est le nom d'une ville imaginaire qui pourrait être une métropole française. « Nous ne dénonçons pas une ville en particulier, mais nous critiquons les politiques d'aménagement. Chaque quartier est dédié à un secteur d'activité. Il n'y a pas de spontanéité », poursuit Benjamin. « Aujourd'hui, les villes vendent leur nom comme celui d'une marque. On se demande où est l'intérêt des populations », poursuit Jean-Philippe Davodeau, un des acteurs qui répète sur le plateau.
Mercredi 21 janvier, représentations à 15 h et 18 h ; jeudi 22 janvier, à 15 h, au grand atelier de la maison de quartier, 22 rue Émile-Péhant. Entrée libre.
