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    Les caricatures d'Aylan ne sont pas racistes, le «New York Times» explique pourquoi

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    La une de «Charlie Hebdo» du 9 septembre.
    La une de «Charlie Hebdo» du 9 septembre.

    Alors que «Charlie Hebdo» a été accusé à l’étranger de tourner en dérision la mort de l’enfant syrien retrouvé sur une plage turque début septembre, le «New York Times» explique à ses lecteurs que le journal satirique dénonce au contraire l'inertie de l'Europe.

    Un homme affalé dans son fauteuil, bière à la main, se servant d’un réfugié à quatre pattes en guise de table basse, le tout sous le titre «Bienvenue aux migrants !». Le 9 septembre, Charlie Hebdo consacrait son numéro de la semaine à la crise des réfugiés. A l’intérieur, une série de dessins inspirés de la photo d’Aylan, l’enfant syrien de 3 ans retrouvé mort noyé sur une plage turque deux jours auparavant, et dont la diffusion a provoqué un élan de solidarité envers les migrants.

    A lire aussi. «Cette photo ne peut qu’interpeller notre lâcheté»

    Si le numéro a fait peu de remous en France, habituée à l’esprit de Charlie Hebdo, les réactions ont été particulièrement virulentes à l’étranger, les internautes accusant le journal satirique de xénophobie et de racisme, accompagnant leurs messages d’un hashtag #JeNeSuisPasCharlie. La faute à des images «isolées de leur contexte» et à des références franco-françaises difficilement compréhensibles pour un lecteur étranger, explique le New York Times.

    Dans un article paru mardi, le quotidien américain tente d’expliquer l’esprit des dessins à un public anglophone, comme il l’avait fait au lendemain des attentats de janvier. Parmi les dessins mal interprétés à l’étranger figure notamment celui de Riss, intitulé «la preuve que l’Europe est chrétienne», où un enfant musulman se noie à côté de Jésus marchant sur l’eau.

    Aucune islamophobie là-dedans, mais une satire des propos du Premier ministre hongrois Viktor Orban, pour qui l’afflux de réfugiés menace l’identité chrétienne de l’Europe, explique le New York Times, qui traduit des extraits de l’éditorial de Riss, indispensable à la compréhension du dessin. Le dessinateur y dénonce notamment l’émotion pleine de bons sentiments face à la diffusion de la photo d’Aylan et l’inertie de l’Europe concernant la crise des réfugiés – sans jamais tourner en dérision la mort de l’enfant syrien, contrairement à ce qu’avaient interprété plusieurs médias internationaux, et notamment les tabloïds anglais.

    Le New York Times explique aussi ce à quoi font référence d’autres dessins «jouant sur des thèmes français», et représentant Aylan aux côtés de Jean-Marie Le Pen («homme politique xénophobe et anti-immigration») ou encore de Casimir («dinosaure affable héros d’un dessin animé français»).

    Le quotidien américain, en relayant plusieurs tweets de Nathaniel Tapley, collaborateur d’une émission de la BBC connue pour son humour noir, rappelle également que les dessinateurs de presse ont toujours utilisé et détourné les images de victimes de guerre pour dénoncer ces violences.

    Le dessin qui a davantage suscité de réactions en France est celui d’Aylan en écolier, du dessinateur Emmanuel Chaunu. Un dessin qui a valu à son auteur d’être menacé de mort, et qui, contrairement à ce qui a pu être dit à l’étranger, n’a pas été publiée dans les pages de Charlie Hebdo. Le dessinateur, qui collabore notamment à Ouest-France, a publié le croquis le 3 septembre sur Facebook. On y voit l’enfant syrien un cartable sur le dos, et en guise de légende, la phrase suivante : «C’est la rentrée». Un hommage au petit garçon, qui dénonce en filigrane l’obsession des médias pour la rentrée scolaire, explique le New York Times, citant une interview de l’auteur parue dans le Figaro. Interrogé par Libération, Emmanuel Chaunu se disait surpris des réactions, et analysait : «Le 7 janvier a laissé des traces, et pas forcément dans la défense des dessinateurs. Les réactions sont beaucoup plus passionnelles depuis ces événements, les gens commentent sans aucune analyse de l’image. J’ai déjà fait des dessins un peu difficiles, mais cette photo, les gens se la sont appropriée

    LIBERATION
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