jeans, des combattants de l’Etat islamique « non circoncis » et une
attaque de crevettes indiennes contre un restaurant de Karachi. Au
Pakistan, le site «Khabaristan» révèle par la satire les obsessions
d’une nation. Et le public, timide au début, en redemande.



Ne pas comprendre... Parlez-en aux médias indiens et britanniques qui,
au printemps dernier, ont repiqué une « info » du Khabaristan Times,
clairement satirique pour un Pakistanais doté d’un brin d’humour et
d’autodérision, mais prise pour « vraie » chez le voisin et rival
d’Asie du Sud comme chez l’ancien colon européen. L’article prêtait au


devenue virale, à la grande stupéfaction de la petite équipe du
Khabaristan Times. « Des Occidentaux écrivaient sur notre page: ‘‘Nous
ne savions pas que c’était de la satire parce que ce n’était pas
écrit’’..... Ils pensaient que tout était vrai ! », se souvient Luavut.
Avec ces « infos » certes croustillantes, mais inventées, le


et de la toute puissante armée ? Et pourquoi ? Si le Pakistan compte
une longue et riche tradition de caricaturistes, bravant par leur plume
talibans et autres extrémistes, la satire écrite y est plus récente,
mais bien vivante malgré les lois conservatrices. Au Pakistan, pays
de près de 200 millions d’habitants dont près de 20 % ont accès à


sur les questions religieuses », admet cependant Kunwar. « Mais
certains pensent que nous allons déjà trop loin ». Comme ci-dessous,
lorsque le site satirique évoque les combatants "non circoncis" de
l'Etat Islamique. Les menaces sont pour l’heure restées virtuelles. «
On a lu que nous devrions être pendus... Mais bon nous savons qu’ils ne