Un ranger italien montre les photos des jumelles de 6 ans disparues, Alessia et Livia Schepp, le 5 février 2011.
Un ranger italien montre les photos des jumelles de 6 ans disparues, Alessia et Livia Schepp, le 5 février 2011. - AFP PHOTO / GIOVANNI MARINO

Avec Reuters

Une réunion de coordination s'est tenue ce mercredi à Marseille entre les enquêteurs suisses, italiens et français, pour retrouver Alessia et Livia, les jumelles suisses de six ans disparues depuis leur enlèvement par leur père le 30 janvier dernier. Les enquêteurs, dont des représentants d’Interpol, n'ont toujours aucune certitude sur le sort des deux sœurs.

«A ce jour, nous ne savons pas où se trouvent les jeunes filles. Nous n'avons aucune certitude sur leur sort», a déclaré à la presse le procureur de Marseille, Jacques Dallest. Seule certitude, le père des jumelles
Agrandir le plan">a envoyé depuis le sud de l'Italie, peu avant de se suicider, une lettre à sa femme dans laquelle il fait état de la mort des fillettes.

 Recherche d’un magnétophone

«C'est un jeu de piste criminel qu'il nous appartient encore de déchiffrer», poursuit le procureur Jacques Dallest. Son homologue de Lausanne, Pascal Gillieron, confirme pour sa part que les enquêteurs sont toujours à la recherche du magnétophone dont le père, Matthias Schepp, ne se séparait jamais et qui pourrait contenir un message donnant des informations sur le sort des fillettes. Il précise que les enquêteurs n'excluent aucune piste, pas même celle d'une complicité dans la région lyonnaise, évoquée mardi par la mère d'Alessia et Livia.

«On doit laisser ouvertes toutes les portes. La possibilité de l'intervention d'un tiers reste présente. On continue à enquêter dans ce sens», a continué le magistrat suisse. «Cette enquête peut encore connaître des rebondissements. Il y a des zones d'ombre et d'incertitudes qu'il nous faut encore lever», reconnaît le procureur de Marseille.

Aux questions pressantes des journalistes sur la découverte supposée de traces de sang au cap Corse ou sur les témoignages qui attesteraient de la présence des fillettes sur l'île, Jacques Dallest oppose une fin de non-recevoir et se retranche derrière la confidentialité de l'enquête.