Triche de Volkswagen : Ségolène Royal annonce une enquête "approfondie" CRISE – Le constructeur allemand Volkswagen, égérie de la "Deutch Qualität", est dans la tourmente depuis plusieurs jours, accusé de fraudes par les autorités américaines. Metronews fait le point. Tweet Ségolène Royal a annoncé la tenue d'une enquête après les révélations sur les tricheries de Volkswagen. Ségolène Royal a annoncé la tenue d'une enquête après les révélations sur les tricheries de Volkswagen. AFP Photo: ► De quoi Volkswagen est-il accusé ? D’avoir triché et d’avoir menti. Selon les autorités américaines, le constructeur allemand a équipé certains de ses modèles de voiture d’un petit logiciel espion lui permettant de fausser les résultats des tests d’émission de polluants. Résultat : les voitures passaient les tests avec succès et répondaient aux normes environnementales, apparaissant bien plus propres qu’elles ne l’étaient en réalité. ► Quelles voitures sont concernées ? 11 millions de véhicules dans le monde sont équipés du logiciel de trucage d'après un communiqué publié ce mardi par le constructeur. Un chiffre conséquent revu à la hausse. Dans un premier temps, c'est le chiffre de 482.000 véhicules diesel de marque Volkswagen et Audi, filiale du groupe allemand, qui a été évoqué comme le souligne Les Echos. Des véhicules tous construits entre 2009 et 2015, vendus aux Etats-Unis. Sous la marque Volkswagen, il s'agit de Golf, Passat, Beetle et Jetta, sachant que des véhicules des marques Audi, Skoda, Seat ou encore Porsche sont également concernés. ► Comment fonctionnait le logiciel de trucage ? De façon astucieuse, ce dernier était capable de détecter les contrôles, s'inscrivant dans le cadre d'opérations très standardisées. Il débridait alors l’équipement anti-pollution, qui fonctionnait à 100 %, lui permettant de répondre aux exigences environnementales gouvernementales. Le test terminé, le logiciel coupait les mécanismes écolos et la voiture pouvait alors rouler sur les routes américaines en dégageant un taux d’oxyde d’azote… 40 fois supérieur à la norme. ► Comment a-t-il été découvert ? Grâce à une ONG et à une université. En 2013, l'International Council for Clean Transportation demande à l'Université de Virginie Occidentale de tester les émissions de certaines voitures diesel, persuadée que les résultats seraient bons, pour montrer l'efficacité des normes américaines, très strictes. Raté. Le laboratoire n'arrive pas à reproduire les résultats de Volkswagen et pousse l'ONG, en mai 2014, à prévenir l’Agence américaine de protection de l’environnement. ► Que risque Volkswagen ? Pour l'instant, au moins une amende du côté américain pour non respect de la loi antipollution. Une amende salée puisque le chiffre de 18 milliards de dollars (16 milliards d'euros) est évoqué ce mardi. Ce serait l’amende la plus forte jamais administrée par l’EPA. Mais la note risque d'être alourdie, de nombreuses class actions ou actions groupées vont probablement être engagées. Par ailleurs, l'action du groupe a perdu 15% à la bourse de Francfort, soit 15 milliards retranchés de sa capitalisation boursière. ► Qu'en pense le gouvernement français ? Michel Sapin, le ministre des Finances, s'est prononcé ce mardi matin, sur Europe 1, pour une enquête dans l'Union européenne : "Il faut une enquête au niveau européen", a-t-il expliqué. Une idée reçue favorablement par les constructeurs français. "[Cette procédure] permettra de confirmer que les constructeurs français respectent les procédures d'homologation en vigueur dans tous les pays où ils opèrent", explique le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) dans un communiqué. A défaut de l'enquête européenne demandée par Michel Sapin, Ségolène Royal a annoncé, mardi 22 septembre, l'ouverture d'une enquête "approfondie". La ministre de l'Ecologie en a profité pour demander aux concurrents français de Volkswagen de "s'assurer que de tels agissements n'ont pas eu cours en France". Plus d’infos sur Scandale Volkswagen Le groupe Volkswagen est empêtré dans un vaste scandale de tricherie depuis septembre dernier. Soupçon de tromperie au CO2 : finalement, Volkswagen conteste les accusations Volkswagen s'offre un Noël avant l'heure. Empêtré dans le scandale de triche aux tests anti-pollution, le géant de l'automobile allemand vient de s'autoblanchir sur le volet des rejets de CO2. Cette affaire dans l'affaire, révélée il y a tout juste un mois, concernait quelque 800.000 véhicules du groupe. Selon une enquête interne, les rejets de dioxyde de carbone seraient conformes à ceux inscrits dans les fiches techniques des véhicules, contrairement à ce qu'avait lui-même annoncé Volkswagen... Volkswagen : près de 100.000 véhicules essence impliqués dans le nouveau scandaleVolkswagen : des "incohérences" sur 800.000 véhicules diesel supplémentairesVolkswagen : accusé d'avoir aussi triché sur des moteurs Audi et Porsche, le constructeur dément