"Il trouve de la cocaïne comme des champignons !" Un homme comparaît pour la quatrième fois pour "conduite sans permis". D'où vient la cocaïne qu'il transportait ? Il l'a "trouvée par terre..." « Il trouve de la cocaïne comme des champignons, s’agace la procureur. Il nous prend pour des canards sauvages ! » « Il trouve de la cocaïne comme des champignons, s’agace la procureur. Il nous prend pour des canards sauvages ! » © Un véhicule manœuvrant anormalement, conduit par un homme apparemment « stressé » : ces indices sont souvent révélateurs d'une conduite sans permis ou sous l'emprise de stupéfiants. Le conducteur, âgé de 20 ans, a péché par amateurisme. Il dissimulait maladroitement sous son blouson huit bonbonnes thermos soudées contenant de la poudre blanche, au total cinq grammes. Il explique que, ayant raté l'examen du permis de conduire, il a emprunté la voiture d'un ami, ce qu'il regrette. De quel poids pèse ce repentir face à un casier judiciaire qui compte trois condamnations pour conduite sans permis, accompagnées pour la première d'un refus d'obtempérer et pour la seconde d'une usurpation d'identité ? Cette fois, c'est la détention de stupéfiants, punie de dix ans de prison, qui s'ajoute à cette entorse récidivante au Code de la route. Mais il conteste cette infraction, affirmant avoir « trouvé ces produits par terre, dans un immeuble à Saint-Denis ». Le tribunal renonce à creuser ce qu'il juge être un mensonge. L'homme, qui se défend seul, indique résider chez ses parents et suivre un BTS en « relations client ». Il n'a cependant aucun document pour en justifier. Six mois de prison « Il trouve de la cocaïne comme des champignons, s'agace la procureur. Il nous prend pour des canards sauvages ! » Et de déplorer le « danger » que cet homme fait courir aux autres automobilistes en conduisant la voiture d'un tiers avec des produits stupéfiants. La magistrate du parquet entend réclamer une « peine importante » pour ces deux infractions, à savoir dix-huit mois de prison. À titre de peine complémentaire, elle demande au tribunal de prononcer une interdiction de conduire pendant cinq ans. « Je suis désolé, déclare le prévenu. Je ne vis pas de trafic de stupéfiants... » Il écopera de six mois de prison, une peine qu'il devra aménager avec le juge de l'application des peines, et devra suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière. « Ce stage sera effectué à vos frais », lance la présidente à la manière d'une punition. Tête basse, l'homme s'éclipse, laissant place à un jeune du même âge, poursuivi pour un vol de portable en réunion. Carnets de justice État d'urgence : "Sa liberté fondamentale l'autorise à porter une barbe et un pantalon court !" "Il m'a soulevée, posée sur une poubelle, puis sur le capot d'une voiture..." "La prison, c'est la porte ouverte à de nouveaux vols" "C'est un voleur de pommes qui vole des portables !"