Crise des réfugiés : le chef du HCR salue l'approche humaniste de la Grèce

Le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, avec des réfugiés syriens à Lesbos, en Grèce. Photo HCR/A. Zavallis

12 octobre 2015 – A l'issue d'une visite de deux jours et demi en Grèce, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Antonio Guterres, a salué lundi l'approche humaniste des autorités grecques face à la crise des réfugiés à laquelle est confrontée l'Europe.

« J'apprécie vraiment le caractère humaniste de la politique du gouvernement grec », a dit M. Guterres lors d'une conférence de presse après une rencontre avec le Premier ministre Alexis Tsipras.

« Une approche humaniste est très importante. Les problèmes liés aux réfugiés ne peuvent pas être traités avec une vision technocratique. Ils ne peuvent pas être gérés seulement avec des règlements. Ils doivent être traités avec humanité en comprenant que des gens souffrent et ont besoin de solidarité », a-t-il ajouté.

Il a rappelé que la Grèce était confrontée à de grosses difficultés économiques et que le pays avait besoin d'un soutien massif de la part de l'Union européenne pour l'aider à créer les conditions adéquates permettant la réception, l'enregistrement et le filtrage des réfugiés et migrants qui arrivent.

« Les processus d'enregistrement et de filtrage sont indispensables pour permettre une réinstallation des réfugiés dans d'autres pays européens et pour assurer le retour de ceux qui n'ont pas besoin de protection », a dit M. Guterres.

Afin de remédier à la crise des réfugiés en Europe, l'Union européenne a adopté récemment un programme qui prévoit de réinstaller 160.000 personnes se trouvant actuellement en Italie et en Grèce dans d'autres pays de l'UE participant à ce programme.

M. Guterres a entamé samedi sa visite en Grève afin d'évaluer les efforts humanitaires effectués pour répondre à la crise des réfugiés. Samedi, il s'est rendu sur l'île de Lesbos, le principal point d'entrée de la plupart des 428.000 personnes qui sont arrivées par bateau en Grèce en provenance de Turquie depuis le début de cette année.

« Nous continuons à dire que cette crise est gérable au niveau européen mais, pour être gérable, elle a besoin d'être mieux gérée », a dit le chef du HCR lors de cette visite à Lesbos. Sans une approche à l'échelle européenne et une stratégie efficace pour gérer l'afflux, António Guterres a prévenu que les réseaux criminels risquent de continuer à prospérer.

La majorité des réfugiés et des migrants arrivant à Lesbos sont originaires de Syrie, d'Iraq et d'Afghanistan. Les autres, soit environ 5%, sont des migrants et des réfugiés originaires d'environ 20 pays comme l'Inde, le Bangladesh, le Togo, le Niger, la Colombie, Haïti et la République dominicaine, a indiqué le HCR.


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