Droit d’asile : le rapport de la Cour des comptes fait polémique Le Monde | 14.04.2015 à 10h39 • Mis à jour le 14.04.2015 à 10h51 | Par Maryline Baumard Des réfugiés soudanais à Calais l'automne 2014. La discussion sur le projet de loi redessinant les contours de l’octroi de l’asile en France s’annonce houleuse au Sénat, où elle commence mercredi en commission. Alors que l’Assemblée nationale avait adouci certains points du projet gouvernemental, lors de la discussion de décembre 2014, 300 pages d’amendements proposés par les sénateurs viennent durcir considérablement les conditions d’octroi de la protection de la France. Lundi, comme un avant-goût des discussions, la Cour des comptes a ouvert la polémique. Un rapport des magistrats de la rue Cambon, intitulé « L’accueil et l’hébergement des demandeurs d’asile », s’est invité lundi, avec une série de propositions jugées provocatrices par les associations. Ces 113 pages, rendues publiques par Le Figaro, mettent en cause la politique menée depuis des décennies en matière de protection des personnes persécutées, ne la jugeant « pas soutenable à court terme », et instillent un doute sur les effets de la réforme à venir. IFRAME: //www.dailymotion.com/embed/video/x2c5c83 Droit d'asile : comprendre les enjeux de la... par lemondefr Les associations estiment pour leur part que cette « vision purement -- quart des requérants l’obtient. Réduire le temps d’attente Face à des demandes multipliées par deux entre 2007 et 2013 (66 000 en 2013), le système n’a pas su faire face et s’est engorgé. La pression aux portes de l’Europe, liée à la multiplication des zones de conflits, fait craindre une escalade des demandes alors même que la France est un des rares pays qui voit son nombre de demandeurs baisser en 2014 (− 1,2 %, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés)… -- D’autres mesures préconisées par le rapport inquiètent les travailleurs qui aident les réfugiés, comme la suppression de tout ou partie de l’accompagnement des demandeurs d’asile, ou la réduction de l’allocation, fixée à 340 euros mensuels, dont ils bénéficient pour se nourrir, puisqu’ils ne sont pas autorisés à travailler durant l’étude de leur dossier. Le rapporteur propose en effet une réduction, lorsque le requérant est logé, estimant que « cette allocation sert donc à financer des dépenses diverses personnelles, telles que des téléphones -- Abonnez-vous à partir de 1 € Accident de car en Gironde ▪ Sécurité routière ▪ Immigration et diversité ▪ Procès Agnelet ▪ Outre-mer ▪ La gestation pour autrui ▪ Exclusion ▪ École primaire et secondaire ▪ Prostitution ▪ Attentats du 13 novembre Le monde abonnements Profitez du journal où et quand vous voulez. Abonnements papier, offres 100 % numériques sur Web et tablette.