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La valeur n'est pas dans le Big Data : la donnée est muette

Business Intelligence : L'entreprise numérique et le Big Data, c'était juste un tour de chauffe. La prochaine étape : les algorithmes, car ce sont eux qui apportent la valeur selon Gartner qui tient en ce moment le Symposium ITxpo.

Les projets Big Data commencent seulement à se déployer véritablement dans les entreprises. Elles qui en outre doivent aussi opérer leur transformation numérique. Mais voilà qu'il leur faut déjà réfléchir à la prochaine étape.

"L'entreprise algorithmique est là" clame Peter Sondergaard, le directeur de recherche de Gartner dont le discours a ouvert la conférence du Symposium ITxpo qui se tient actuellement à Orlando.

Sans algorithmes, la donnée n'est rien


Peter Sondergaard appelle les DSI à mettre le Big Data en perspective. Car selon lui le "ce n'est pas dans le Big Data que réside la valeur". Où dans ce cas ? "L'algorithme, c'est là où se situe la valeur réelle. C'est dans les algorithmes que réside l'action. Les données sont muettes. Les algorithmes définissent la façon dont le monde fonctionne" assure le directeur de recherche.

Pour lui un véritable marché des algorithmes est amené à émerger. Sondergaard encourage dans ce contexte les entreprises à faire l'inventaire de leurs algorithmes, à en attribuer la supervision à des décideurs et à les classifier : privés, publics ou négociés.

L'avenir selon le responsable de la recherche de Gartner, ce sont des entreprises qui s'appuieront sur des plateformes basées sur des algorithmes. Et des outils comme Cortana, Siri et les autres ne sont que les précurseurs des changements qui s'annoncent.  Des fournisseurs technologiques comme Microsoft pourraient ainsi ne plus fournir d'applications, mais des algorithmes et de l'analytique.

Des perspectives éminemment réjouissantes ? C'est sans doute aller un peu vite en besogne. D'abord, la qualité des algorithmes dépendra toujours de la capacité des humains à les produire et à les rendre efficaces.

Des "techquisitions" pour booster les activités traditionnelles 

Les fournisseurs IT vont vanter la magie de leurs algorithmes ? C'est une chose d'évaluer les interfaces utilisateur, le logiciel, les processus et l'intégration. C'en est une tout autre de plonger dans la science des données, la "data science", afin de valider les affirmations d'un vendeur.


Pour faire un parallèle, le Big Data tend de plus en plus vers un sujet de plomberie. Mais si la science des données n'identifie pas les bons signaux et le véritable usage métier, tout ce que vous obtiendrez en définitive, c'est un vaste lac de données.

Rendre réelle cette entreprise algorithmique ne sera pas une mince affaire. Les sociétés auront besoin de nouveaux fournisseurs, moyens d'investissement et d'autres approches de l'innovation.

Pour Peter Sondergaard, les entreprises doivent en matière de technologie s'inspirer des capital-risqueurs. Le porte-parole de Gartner invente un néologisme pour l'occasion : les "techquisitions", c'est-à-dire les acquisitions de sociétés IT capables de stimuler les activités traditionnelles. La création, par exemple, d'incubateurs par des banques participe sans doute de cette philosophie.

Pour en savoir plus : 

3 questions pour comprendre le Big Data avec Gilles Babinet

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