#next ? (BUTTON) Menu Libération ____________________ (BUTTON) Connexion Abonnement Dell, futur géant mondial du «big data» * France * Planète * Futurs * Idées * Culture / Next Rennes : pour Biotral un accident «imprévisible et inexplicable» 16 janvier 2016 à 12:18 Avalanche en Isère : le professeur mis en examen 16 janvier 2016 à 16:38 Créteil : deux hommes en garde à vue après le meurtre d'un conseiller municipal 16 janvier 2016 à 15:03 «La présidentielle doit servir à créer un nouveau rassemblement à gauche» 16 janvier 2016 à 11:54 Echange inédit de prisonniers entre Téhéran et Washington 16 janvier 2016 à 18:38 Burkina : opérations terminées, au moins 26 morts dont deux Français 15 janvier 2016 à 21:10 Attentat au Burkina : «Il y a une sorte de concurrence entre Aqmi et l'EI» 16 janvier 2016 à 16:16 A peine élue à Taïwan, Tsai Ing-wen censurée sur Internet par la Chine 16 janvier 2016 à 14:27 TNT en Ile-de-France : les hésitations du CSA vont-elles profiter au «Figaro» ? 15 janvier 2016 à 18:26 Diamond dog 15 janvier 2016 à 17:37 Dans le Nord, le numérique pris en filature 14 janvier 2016 à 19:31 Des syndicats du monde entier s'allient contre les pratiques de McDonald's 14 janvier 2016 à 20:14 Geoffroy de Lagasnerie: «Le tribunal apparaît comme un des lieux les plus violents de la vie sociale» 15 janvier 2016 à 17:11 Aux chiottes la discrimination sexuelle ! 14 janvier 2016 à 17:31 Déchoir, dit-elle... Ou résister. 14 janvier 2016 à 11:06 Des risques d’arbitraire 13 janvier 2016 à 17:11 Cinq sorties pour se mettre au vert en banlieue 16 janvier 2016 à 13:21 «Creed» : Rocky, afro renversé 15 janvier 2016 à 15:56 «Je suis Henri Pinson», entrain digital 15 janvier 2016 à 14:15 La pop française endeuillée, Lecoq ne chantera plus 15 janvier 2016 à 12:21 * Le journal du jour * Le direct * Radio * Six Plus * Désintox * Photo * Le P'tit Libé * Portrait * Vidéo * Sports * Voyages * Blogs Abonnement 100% numérique A partir de 1€ le premier mois Formule Intégrale Libération en version papier et numérique Èvénements La Boutique Unes en affiches Les unes cultes en tirage photo Relire Libé Commander des anciens numéros newsletter ____________________ (BUTTON) ok * FAQ * La rédaction * Contact * Publicité * Données personnelles * CGV * Crédits Dossier EcoFutur Tous les articles Pignons sur rue Tous les articles Uber, la bataille des transports urbains Tous les articles Loi Macron, les réformes qui fâchent Tous les articles Les chroniques de Thomas Piketty Tous les articles Top 1 Les ventes de cigarettes en France en hausse de 1% en 2015, une première depuis 2009 2 Moral d’acier au salon de Detroit malgré le scandale Volkswagen 3 «Je m’excuse pour ce qui a mal tourné chez Volkswagen» 4 Repères Bowie : 10 albums essentiels 5 Pour doper le tourisme chinois, la France va délivrer des visas en 24 heures info / Big deal Dell, futur géant mondial du «big data» Par Jean-Christophe Féraud — 12 octobre 2015 à 18:26 Le géant américain de l'informatique Dell a annoncé ce lundi l'une des plus grosses acquisitions de l'histoire du secteur des technologies, avec le rachat pour 67 milliards de dollars du poids lourd du stockage de données EMC Le géant américain de l'informatique Dell a annoncé ce lundi l'une des plus grosses acquisitions de l'histoire du secteur des technologies, avec le rachat pour 67 milliards de dollars du poids lourd du stockage de données EMC Photo Justin Sullivan.AFP Délaissant le marché déclinant des PC pour celui en pleine expansion des serveurs, l'américain Dell va racheter son compatriote EMC, poids lourd du stockage de données informatiques. Ensemble, les deux groupes veulent devenir incontournables pour les entreprises. * Dell, futur géant mondial du «big data» «Big» est toujours plus «beautiful» au pays des géants de l’informatique. Deux ans à peine après avoir repris le contrôle direct de son groupe en rachetant toutes ses actions cotées à Wall Street, Michael Dell frappe un grand coup : le milliardaire texan a annoncé ce lundi l’acquisition de son compatriote EMC, poids lourd mondial du stockage de données, pour la somme record de 67 milliards de dollars (59 milliards d’euros). C’est le fonds d’investissement Silver Lake, qui avait déjà aidé le fondateur de Dell à reprendre le contrôle son groupe en 2013, qui financera en grande partie l’opération avec le concours d’un autre fonds (MSD Partners). Ce deal impressionne par son montant, mais sa finalité – créer le numéro 1 mondial du "Big Data" – est peut-être encore plus spectaculaire. Explications. Que fabriquent Dell et EMC ? En 1984, le jeune Michael Dell, encore étudiant, a l’idée de vendre des ordinateurs par correspondance, en dehors de tout circuit de distribution. Ou comment garder dans sa poche la marge du commerçant. A l’époque Internet n’existe pas, l’idée est révolutionnaire. Le roi de la vente directe de matériel informatique est né. Le concept va notamment séduire le juteux marché des entreprises, et la société Dell Inc, basée à Round Rock, au Texas, va se hisser au premier rang mondial des fabricants de PC dès la fin des années 90. Mais depuis l’avènement de l’Internet mobile, le marché de l’ordinateur familial est en constant recul au profit des tablettes et des smartphones. Et Dell n’est plus que le numéro trois du PC, derrière le chinois Lenovo et l’américain HP. Sentant le vent tourner, Michael Dell a largement recentré son groupe sur le marché en plein boom des serveurs : ces armoires de stockage de données qui s’alignent par milliers dans les fameux «data centers», où l’on garde toutes nos traces numériques. Le stockage informatique et les logiciels d’extraction et de traitement de données qui vont avec, c’est précisément le métier d’EMC Corporation (EMC² en abrégé, en clin d’oeil à la formule d’Einstein) depuis la création de l’entreprise dans le Massachusetts en 1979. Un géant du «big data», oui, mais pour quoi faire ? «La combinaison de Dell et EMC va créer le groupe de technologie détenu par des intérêts privés le plus important au monde», claironne le communiqué de Dell. Ensemble, les deux entreprises afficheront plus de 80 milliards de dollars de chiffre d’affaires et 150 000 salariés (avant, du moins, les inévitables «synergies», qui, dans ce type d’opérations, se traduisent en général par des milliers de suppressions de postes). Au pays des «entreprises agiles», la taille n’est de toute façon pas une fin en soi. Alors quand on met 67 milliards de dollars sur la table, essentiellement en cash et avec le concours de son principal actionnaire (Silver Lake), mieux vaut savoir où l’on va. C’est manifestement le cas de Michael Dell, qui veut donner naissance à un mastodonte en mesure de dominer le marché mondial du stockage de données informatiques, devenu le principal enjeu de l’ère numérique. Pourquoi un montant aussi pharaonique ? Avec 67 milliards de dollars sur la table, cette acquisition est l’une des plus importantes jamais observée dans le secteur de la high-tech, si l’on met de côté les 180 milliards de dollars de la fusion AOL-Time Warner, emblématique des excès de la bulle internet. En 2001, le mariage des deux fabricants informatiques HP-Compaq s’était conclu pour 33 milliards de dollars «seulement». Mais ce montant n’est pas si élevé, quand on sait qu’EMC, qui est une entreprise cotée à Wall Street, valait déjà 54 milliards de dollars avant l’annonce de l’opération. Pour emporter l’adhésion des actionnaires de l’entreprise, l’acquéreur Dell offre une belle prime (33 dollars par action au lieu de 27 dollars à la dernière cotation) qui valorise donc l’entreprise à 67 milliards. Opération séduction réussie : le conseil d’administration d’EMC a immédiatement approuvé l’offre et recommandé aux actionnaires de l’accepter. L’opération est-elle risquée ? «Dell can’t lose» («Dell ne peut pas perdre») : Michael Dell, qui n’a jamais douté de rien, a fait la une du magazine Forbes en 2013 avec cette affirmation. Et aujourd’hui, il est persuadé que le nouvel ensemble Dell-EMC sera «leader» dans les serveurs, le stockage et «cloud computing»… bref tout ce qui permet aux entreprises d’externaliser leurs données et de réussir leur «digital transformation». Un eldorado du numérique englobant désormais toutes les technologies de l’information, que le Texan évalue à «2 000 milliards de dollars»… Parmi les atouts d’EMC, sa filiale VMWare, spécialisée dans la «virtualisation» – une technologie clé pour l’externalisation informatique des entreprises – qui restera cotée en Bourse. Oui, mais il y a déjà du monde au balcon : outre les autres cadors de l’informatique comme IBM, HP ou Microsoft, le marché du big data est devenu un terrain de jeu pour les géants de la Silicon Valley : Google, Apple, Facebook, Amazon offrent tous des services de cloud aux particuliers et aux entreprises pour stocker leurs données. Et tous ces «GAFA» (initiales des quatre entreprises) ont une force de frappe financière bien supérieure à celle de Dell, qui a choisi de se retirer de la Bourse pour ne plus subir la pression des investisseurs et être libre de ses mouvements. A lui seul, Google – pardon, Alphabet, le nouveau nom de l’entité – pèse 450 milliards de dollars à Wall Street… Le rachat d’EMC est donc avant tout une opération de survie de la part de Dell, qui semble mettre en application le vieil adage «Too Big to fail» («Trop gros pour couler»). En tout état de cause, désormais seul maître à bord de son groupe, Michael Dell n’a pas le droit à l’erreur : 15^e fortune mondiale, selon le dernier classement Forbes, il risque, à 50 ans, la quasi-totalité de son bas de laine (19,5 milliards de dollars) dans cette affaire… Jean-Christophe Féraud partager tweeter Vous êtes abonné à Libération Le journal d'aujourd'hui * découvrir le sommaire * lire l'édito * feuilleter * s'abonner à partir d'1€ Offre 100% numérique: 1 € le premier mois Le journal du jour en exclusivité et le journal de demain avant tout le monde Voir les offres d’abonnement Après cet article Vente aux enchères de Ferrari, à Maranello, en 2005. Gros sabots Pourquoi Ferrari entre en Bourse partager tweeter Aucun commentaire Portrait Nina Hoss, rôles de dame L’actrice hypnotisante incarne une certaine idée de l’Allemagne et du cinéma, entre douceur, sincérité et radicalité totale. next Vous êtes abonné à Libération Le journal d'aujourd'hui * découvrir le sommaire * lire l'édito * feuilleter * s'abonner à partir d'1€ Offre 100% numérique: 1 € le premier mois Consultation illimitée sur tous les supports Voir les offres d’abonnement Un mot à ajouter ? xiti IFRAME: http://cstatic.weborama.fr/iframe/customers/premium.html?idEditeur=1084 &idSite=26