Conflit syrien – Publié le 12 octobre à 19:00 – Mis à jour le 12 octobre 2015 à 19:24

Frappes russes en Syrie: Vladimir Poutine réaffirme ses objectifs

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Dans une interview accordée ce samedi à une chaîne russe, le président russe Vladimir Poutine a confirmé qu'aucune action terrestre ne serait entreprise en Syrie, en plus des frappes aériennes actuelles. Plus d'une cinquantaine de frappes ont été menées par la Russie en Syrie ces dernières 24h, l'armée russe assurant qu'elles sont toutes dirigées contre le groupe État islamique.

Vladimir Poutine a également renouvelé son soutien à Bachar el-Assad. "Notre tâche est de stabiliser le pouvoir légitime et de créer les conditions d'un compromis politique".

Ces frappes russes "changent la donne" pour la diplomatie européenne

Dans le même temps, l'Union européenne a appelé la Russie à "cesser immédiatement" les frappes qui visent l'opposition modérée en Syrie et estimé qu'il "ne peut y avoir de paix durable avec les dirigeants actuels" alors que Moscou défend le président Bachar al-Assad.

L'intervention russe dans le conflit, qui "certainement change la donne", selon la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, suscite une "profonde préoccupation" au sein de l'UE, ont indiqué les 28 ministres des Affaires étrangères réunis à Luxembourg.

Mais malgré un langage musclé contre Moscou, des divergences sont apparues au sein de l'UE sur la place à accorder à Bachar al-Assad, dont le président russe Vladimir Poutine est un soutien indéfectible.

Grâce aux frappes aériennes lancées par la Russie le 30 septembre, l'armée du régime a avancé ces derniers jours dans sa reconquête de territoires dans le centre du pays.

La Russie sème le trouble au sein de l'UE sur la question d'une alliance avec Assad 

"Il ne peut y avoir de paix durable en Syrie avec les dirigeants actuels", a répliqué l'UE, et "le régime d'Assad porte la plus grande responsabilité dans les 250.000 morts qu'a faits le conflit et les millions de personnes qu'il a déplacées" depuis 2011.

"Cette escalade militaire risque de prolonger le conflit, de saper le processus politique, d'aggraver la situation humanitaire et d'augmenter la radicalisation" des rebelles et opposants, a-t-elle regretté.

"Alors que la crise s'intensifie, il devient de plus en plus urgent de trouver une solution durable pour mettre fin au conflit", selon les Européens, qui appellent à "une transition pacifique et inclusive", sans pour autant dire si Bachar al-Assad pourrait y participer.

Même si officiellement M. al-Assad "ne peut pas faire partie de l'avenir de la Syrie", comme le répètent les Occidentaux depuis des années, "tout le monde sait qu'on ne peut construire une transition sans lui", a expliqué une source européenne à l'AFP.

Certains pays européens poussent de plus en plus ouvertement pour une négociation rapide avec Bachar al-Assad, une perspective rejetée avec force par la France et le Royaume-Uni.

Article rédigé par la rédaction web iTELE