"Big Brother is watching you". Cette référence au roman 1984 de George Orwell est plus que jamais de mise. Cette expression, utilisée pour qualifier toutes les pratiques portant atteinte aux libertés fondamentales et à la vie privée, est en effet depuis la révélation de l'affaire Snowden au cœur de l'actualité. Entre autres révélations des pratiques d'espionnage menées par la NSA, on apprenait récemment que sur une période de trente jours, entre le 10 décembre 2012 et le 8 janvier 2013, l'agence américaine avait effectué 70,3 millions d'enregistrements de données téléphoniques des Français.
Une véritable intrusion à grande échelle dont s'offusquait l'exécutif français. Mais il semblerait, à en croire des informations du Figaro, que la France s'apprête à faire de même.
En effet, selon le quotidien, "le gouvernement s'apprête à faire voter un projet de loi de programmation militaire dont certaines dispositions étendent les possibilités de capter les données numériques de dizaines de milliers de personnes par an". Autrement dit, précise Le Figaro, "les forces de l'ordre, mais aussi le ministère de l'Intérieur ou Bercy pourront avoir accès à tout ce que conservent et traitent les opérateurs d'Internet et de téléphonie pour établir leur facture au client, mais aussi 'à la localisation des équipements terminaux utilisés', sans parler bien sûr de 'la liste des numéros appelés et appelant, la durée et la date des communications'".
Il s'agit de savoir qui les potentiels "ennemis d'État" appellent et qui les joint, ou même de les localiser en temps réel à travers leurs téléphones, leurs ordinateurs. Et ce, comme l'explique le journal, "en dehors de toute action judiciaire". Si le texte, "déjà examiné au Sénat en octobre, dans une quasi-indifférence" précise le quotidien, est étudié ce mardi à l'Assemblée national, il ne réjouit pas tout le monde. En effet, à en croire Le Figaro, les grands acteurs du web s'inquiètent de l'inaction de la Cnil et réclament un moratoire.
Nos articles sont ouverts aux commentaires sur une période de 7 jours.
Face à certains abus et dérives, nous vous rappelons que cet espace a vocation à partager vos avis sur nos contenus et à débattre mais en aucun cas à proférer des propos calomnieux, violents ou injurieux. Nous vous rappelons également que nous modérons ces commentaires et que nous pouvons être amenés à bloquer les comptes qui contreviendraient de façon récurrente à nos conditions d'utilisation.
Depuis son lancement Atlantico avait fait le choix de laisser ouvert à tous la possibilité de commenter ses articles avec un système de modération a posteriori. Sous couvert d'anonymat, une minorité d'internautes a trop souvent détourné l’esprit constructif et respectueux de cet espace d’échanges. Suite aux nombreuses remarques de nos lecteurs, nous avons décidé de réserver les commentaires à notre communauté d’abonnés.