Économie
édition abonné

Ces hackers que s’arrachent les recruteurs

Le Monde | | Par

Un "black hat" du groupe de hackers Anonymous.

Dans le petit monde des hackers, attention à ne pas confondre « black hats  » et « white hats  ». Si les premiers sont des pirates informatiques prêts à toutes les malversations, les seconds, quoique eux aussi spécialistes de l’intrusion numérique, sont dotés de valeurs morales. Des « chapeaux blancs  » que se disputent aujourd’hui entreprises, SSII et différents services de l’Etat (armée, services de renseignement, police, justice…) pour faire face à l’explosion des cybermenaces. Avec plus d’une centaine de recrutements par an jusqu’en 2017 pour atteindre un effectif global de 700 personnes, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) est l’un des plus grands recruteurs de white hats. Ce qui assèche encore un peu plus un marché français des experts de la sécurité déjà très tendu.

Profils atypiques

Il existe aujourd’hui en France une dizaine d’universités ou d’écoles formant à la cybersécurité. Mais la demande dépasse encore largement l’offre. « Ce sont des profils atypiques, explique Eric Filiol, ancien officier supérieur de la DGSE et actuellement directeur...