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Bruxelles repart à la charge sur la protection des données personnelles

Le Monde | | Par

La vice-présidente de la Commission européenne, chargée de la justice, Viviane Reding, à Bruxelles, le 19 juin 2013.

La campagne électorale en Allemagne est une aubaine pour Viviane Reding. Elle a remis en selle son projet de directive sur la protection des données personnelles. La vice-présidente de la Commission européenne, chargée de la justice, bataille depuis janvier 2012 pour faire approuver ce texte qui avait été recalé lors de son examen par les ministres de l'Union européenne (UE), le 6 juin à Luxembourg. "Le document doit être amendé, des améliorations apportées et des éléments techniques modifiés", avait alors commenté, lapidaire, Ole Schröder, secrétaire d'Etat dépêché pour représenter le gouvernement allemand. Hans-Peter Friedrich, le très influent ministre de l'intérieur, avait boudé la réunion et Viviane Reding avait vécu cette absence comme une forme de mépris pour ses propositions.

>> Lire aussi : L'affaire des écoutes parasite la campagne allemande

Quelques semaines plus tard, le scandale Prism a bouleversé la donne et lui a offert une revanche. "Angela Merkel a dit clairement qu'elle voulait cette législation, clame-t-elle. Si nous avions eu cette législation, elle aurait été un rempart contre Prism."

Sa proposition adapte la réglementation en vigueur dans l'UE depuis 1995 à l'ère du numérique. Prism, un programme informatique mis en place par la NSA, l'Agence nationale de sécurité américaine, pour scanner les communications numériques échangées sur les services en ligne comme Facebook, Google ou Skype, a en effet montré la...

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